Premier réveil [LIBRE]

Sujet: Premier réveil [LIBRE] Ven 6 Mar - 22:05

La nausée d'abord, c'est ce qui lui vient à l'esprit. Cette envie de vomir avant même d'ouvrir les yeux. Ce mal de ventre comme une mauvaise indigestion, un plat trop épicé qui semble ne pas être très bien passé dans son organisme. Il a l'impression que son estomac se contracte pour expulser les aliments, comme s’il s'agit de migrants non autorisés à franchir la frontière de la digestion. Ou alors d’une mauvaise cuite. A-t-il trop bu la veille ? Il ne s’en souvient pas. C’est étrange, il ne se souvient de rien. La tête lui tourne, il vomit et cela ne le soulage en rien. En plus de ce mal de ventre s'ajoute un mal de tête et cette odeur nauséabonde de son propre fait, ce qui l'oblige à ouvrir les yeux. Il a envie de vomir à nouveau. L’odeur est immonde, il a taché le sol d’une large flaque à la couleur jaunâtre. De la bile sans doute. Tout ce qui l'entoure lui est inconnu. Ses membres sont ankylosés et il parvient difficilement à se redresser, ses jambes tremblent à peine assez fortes pour supporter le poids de son corps. Est-ce qu'il est mort ? C'est la première pensée qui lui vient en tête, un questionnement peu sensé et pourtant qui lui semble plausible. Tout est blanc autour de lui, même ses vêtements. Il ne se souvient pas avoir enfilé ce genre de tenue. Il ne se souvient de rien. Même pas de son propre nom. « Il y a quelqu’un ? ». Pour seule réponse, le silence. Glaçant. Il n’y a personne dans la pièce aux allures de chambre, ni rien dans la suivante. Il est dans un appartement qu’il ne reconnait pas, où trois chambres identiques se font face. Il a l’impression de manquer d’air. Il faut qu’il quitte cette pièce, vite. Cherchant la sortie, il ouvre une dernière porte pour se retrouver face à l’inconnu. La tête lui tourne, ses jambes flagellent, il est obligé de s’accroupir sur le sol, la tête retenue par ses mains. Il va vomir à nouveau, il en est certain.

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Sujet: Re: Premier réveil [LIBRE] Dim 15 Mar - 19:51

Premier réveil

H02-161 & Doc

'But I don't want to go among mad people,' said Alice. 'Oh, you can't help that,' said the cat. 'We're all mad here.' - Lewis Carroll

Se réveiller, prendre une douche, mettre les mêmes vêtements que tous les jours, c’est simplement devenu une routine qui me convient plutôt bien je dois l’avouer. Ça a un petit côté récurrent que j’apprécie particulièrement. Pas de surprise, pas de changement. Clairement je ne suis pas un homme impulsif. Enfin ça c’était mon esprit en me réveillant et jusqu’à cette attaque étrange dans l’infirmerie. Celle qui m’avait paralysé mon bras gauche, me laissant de jolies cicatrices dans la paume de ma main quand mes ongles se sont enfoncés dans ma peau sans que je ne puisse rien faire. Cela a cicatrisé mais les marques rosacées sont toujours présentes, comme pour me rappeler qu’à un moment mon corps a dysfonctionné ou bien que le créateur peut prendre la main sur nous. Effrayant et en même temps intéressant à noter.

Et tout ce que je note je l’écris dans le carnet qui ne me quitte jamais. Cela me permet de noircir des pages et des pages d’idées. Certaines que je raye parce que finalement je trouve ça trop illogique et finalement que je réécris car il y a tellement de possibilités que rien n’est impossible. Trop de questions et pas assez de réponses. La tête sous l’eau pour me réveiller, je fais mentalement le programme de ma journée avant de couper l’eau, de me sécher et de passer mes affaires. Un peu de sport et puis une journée entre la bibliothèque et l’infirmerie comme toujours. Je ne m’en lasse pas… Pour le moment…

Je suis dans mes pensées, le nez dans mon carnet quand tu ouvres soudainement la porte de ton appartement pour tomber à terre. Aussitôt mon esprit se focalise sur toi et je referme mon livre en m’approchant de toi. Je te laisse vomir de nouveau avant de me mettre à tes côtés pour t’aider à te redresser et que tu puisses déporter le poids de ton corps sur le mien. « Je vais vous aider, appuyez vous sur moi. » Je me doute que tu t’éveilles, je finis par avoir croisé assez de personne lors de leur premier jour et je me souviens parfaitement de mon propre réveil. « Il vaut mieux vous asseoir un peu, venez » Je t’entraine doucement dans l’appartement de nouveau pour que tu t’installes sur le canapé, allant chercher un linge mouillé pour poser sur ton front, plutôt doux. « Vous venez de vous éveiller n’est ce pas ? Les nausées vont passer… » Ça passe toujours. Plus ou moins vite… « On m’appelle Doc. »

Codage par Magma.

Spoiler:

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