Voulez vous coucher avec moi ce soir ?

Deux mois et demi que je suis arrivée ici. Je note les jours qui passent dans mon, ou plutôt mes carnets qui ne me quittent plus depuis mon arrivée. Chaque journée y est détaillée, je ne veux rien oublier et pouvoir m’y référer un jour en cas de besoin. Ne croyait pas que j’ai des problèmes de mémoire, mais je note méticuleusement chaque détail, chaque changement, chaque nouveauté qui peut se présenter à moi. Il n’y a peu de surprise ici, j’ai établi une routine qui me convient bien. Je passe mes journées entre la bibliothèque, l’espace créatif où j’ai mon rendez-vous quotidien avec Rainbow et à la serre. J’aime m’installer dans l'herbe pour y lire. J’ai de nouveaux points de repère et je m’en satisfais plus ou moins je l’avoue. J’ai découvert que le manque de liberté me pesait. La serre m’aide car elle me permet de voir le ciel et un peu de nature, mais je fais vite le tour de l’établissement et je n’ai plus grand-chose à découvrir. Les livres de la bibliothèque qui parlent de voyage et d’aventure me font rêver. Aurais-je été un grand voyageur dans ce passé qui ne me revient toujours pas ? C’est une des questions que je me pose chaque jour.

Quelques éventements ont cassé cette routine bien établie et qui m’aide à supporter l’enfermement. Des lampions ont apparu il y a quelques jours dans la ruche et ont fait bien des dégâts sur ceux qui avaient eu le malheur de les allumer. On dit que la curiosité est un vilain défaut et cet endroit à surement voulut en donner une preuve flagrante. Puis le système de traduction des langues qui permettait de tous nous comprendre a cessé de fonctionner. Cela a réduit le nombre de livre que je pouvais lire et m’attriste énormément. Et enfin une nouvelle règle vient de tomber, nous ne pouvons plus dormir seuls dans notre lit. Voilà une règle bien difficile à suivre et qui m’oblige depuis quelques jours à dormir sur le canapé. Je suis fourbu et rêve d’une nuit de sommeil normal.

Ce matin Rainbow est venu me faire une proposition que j’ai refusée net au départ mais qu’elle a su négocier avec habileté. Nous dormons chacun de notre côté sur le canapé, pourquoi ne pas partager le même lit, en tout bien tout honneur bien sûr. Nous avons donc conclu un accord, qui nous permettra de mieux dormir en partageant le lit en deux parties égales, chacun occupant son côté sans empiéter sur celui de l’autre.
Je suis donc parti récupérer mes maigres possessions soit mes carnets, un uniforme de rechange et le livre que je parcoure en ce moment et j’attends tranquillement dans le salon de Rainbow qu’elle me fasse une légère place dans sa chambre pour que je puisse m’y installer. D’où je suis, je l’entends chanter mais aussi râler par moments elle semble faire un grand déménagement. La cohabitation entre cette femme si coloré et si joyeuse et moi risque d’être une réelle aventure.

Je m’inquiète au bout de presque une heure d’attente. Combien y a-t-il d’objet à déplacer dans une si petite chambre ? Je me rapproche de la chambre sans y rentrer avec de demander sur un ton posé.
« Avez-vous besoin d’aide, Ma Chère ?»

~ H05-12 & RAINBOW ~

ue de nouvelles règles étranges encore. Je me demande comment nos chers dirigeants gèrent cela. Est-ce une tombola pour savoir ce qu’ils vont bien pouvoir nous pondre ? Est-ce qu’ils se disent qu’au bout de deux ou trois évolutions agréables il faut un peu de chaos dans cette vie ? Bon je suis assez d’accord qu’il faut une part de chaos dans une vie mais quand même. Là cela fait beaucoup entre l’arrêt du traducteur et les nouvelles règles pour dormir. Encore heureux nous sommes beaucoup à parler anglais mais c’est un vrai calvaire d’avoir nos états de santé le matin avec Aleksa. Cela dure tellement longtemps et surtout je ne comprends absolument rien. C’est terrible. Je me demande bien si quelqu’un comprend son charabia !

Les femmes ont l’habitude de se faire attendre et en bon gentleman nous avons appris à les attendre calmement. L’intrigue de mon livre me tient en haleine et l’auteur sait manier les mots, mais malgré tout le temps passe et je ne la vois pas revenir. Je m’inquiète un peu pour toi, tu sembles avoir du mal à s’en sortir. À mon arrivée devant ta porte, nous nous percutons. Tes affaires volent dans tous les sens, s’étalant tout autour de nous. Je me baisse en même temps que toi, pour t’aider à ramasser et les porter dans une autre chambre. Accroupi au sol, je me retrouve face à toi et ce sentiment de déjà vu que j’ai si souvent en ta présence, refait surface. Je laisse les affaires au sol, et je porte instinctivement ma main vers ton visage pour la poser délicatement sur ta joue. « Tout va bien, Sw…. » Je retiens in extremis, ce mot doux qui me vient à la bouche. Je ne sais pas pourquoi mais ce surnom te va si bien, comme s’il était fait pour toi. « Tout va bien ma chère, vous ne vous êtes pas fait mal ?» Je retire rapidement ma main de ton visage, un gentleman ne se permet pas ce genre de familiarité avec une femme, aussi belle et attirante soit elle. Et je dois bien avouer que tu ne me laisses pas indifférent. J’aime ses petites attentions dont tu me gratifies tous les jours. J’ai beau marquer, par moments, ma désapprobation lorsque la touche colorée que tu veux rajouter à mon uniforme est trop criarde à mon gout, mais je sais, instinctivement que je ne t’empêcherais jamais de le faire.


Je récupère tranquillement les vêtements qui sont tombés et je prends le relai à ta place. « Montrez-moi le chemin, My Lady, je vais aller les poser pour vous. Je m’installerais plus tard » Je te suis tout tranquillement vers la chambre vide de ton appartement. « Je n’ai jamais la chance de discuter avec votre colocataire, mais j’en ai entendu parler. Il semble être quelqu’un qui aimerait faire bouger les choses. Il ne semble  pas avoir la langue dans sa poche.» Je t’imagine bien en train de le rendre dingue avec une de tes discussions si animés, vous semblez tellement a l’opposé l’un de l’autre. « La cohabitation se passe bien ? Pas trop d’étincelle entre vous. » Je te suis jusqu’à la troisième chambre de l’appartement et je pose les vêtements sur le lit inoccupé pour le moment. « Etes-vous sûr de vouloir installer vos affaires ici ? Que se passera-t-il si un nouvel habitant apparaissait dans la nuit ?» Je l’imagine bien découvrir cet endroit hors du commun en se réveillant au milieu de ces murs si blancs, entouré de tous ses vêtements hyper colorés. Et que se passera-t-il lorsqu’il se retrouvera seul dans le lit, la règle interdisant de dormir seul s’appliquera-t-elle dans ce cas-là ?

~ H05-12 & RAINBOW ~

t cela me calme aussitôt. C’est bien la première fois que quelqu’un peut me faire redescendre aussi vite d’ailleurs aussi je t’observe, surprise, avant de fermer les yeux et un peu plus appuyer ma joue contre ta main. C’est agréable, une sensation que je connais même si ma mémoire ne semble pas décider à me faire un petit cadeau. Pourtant je suis une femme si adorable ! Ce petit mot que tu allais dire je le connais pas cœur, c’est celui que j’utilise tout le temps comme s’il m’était indispensable et je fais une moue boudeuse que tu le dises pas. J’avais envie de l’entendre mais soit ! Je finirais bien par te faire craquer de toute façon donc ce n’est que partie remise. J’attrape ta main avant que tu la récupères pour y déposer un baiser. « Non cela va très bien, juste la déception de devoir tout plier de nouveau mais je devrais m’en remettre » Normalement..

e prends le reste des affaires comme tu en as pris la plupart et me dirige vers la troisième chambre, te montrant de la main celle de Kilo au passage. « Oui il veut que les choses avancent et vite. C’est pas souvent qu’on voit se réveiller des gens aussi volontaires de comprendre cet endroit. C’est agréable mais c’est un peu rentre-dedans aussi, ça ne plait pas à tout le monde. Il dit ce qu’il pense, sans filtre mais c’est pas désagréable. » En tout cas je l’apprécie. Nous n’avons pas la même façon de voir la vie, je suis bien trop inconstante pour lui mais nous nous apprécions quand même parce que je suis peut être pas aussi papillon que je le laisse paraître même si c’est ce qu’il ressort le plus. Juste j’aime que les choses avancent comme je le désire en jouant. « Très bien ! Une jolie vue tous les matins j'adore ça. » Un kilo qui sort de la douche, toujours un plaisir...

e pose tout sur le lit avant de plier correctement les affaires pour les poser ensuite sur la commode. « Oh non je vais pas laisser cela en tas, ce ne sera pas agréable pour notre possible nouveau colocataire. Mais après cela fera de la couleur ! Kilo s’est réveillé dans la chambre que j’avais décorée, cela ne l’a pas dérangé, c’est plus agréable que tout ce blanc après tout ! » Logique non ? Si ça l’est pour moi ça l’est pour le reste de l’univers après tout ! Je continue mon rangement tranquillement, je suis beaucoup moins méticuleuse que toi mais je fais attention, souriant doucement de voir qu’on a presque les mêmes gestes, geste que je calque sur les tiens d’ailleurs, comme par une habitude étrange. « Plus les jours passent et plus notre quotidien à tous les deux me parait bien trop instinctif. Pas vous ? » Et je me sens bien plus complète depuis que tu es là aussi, plus apaisée même si je reste une bourrasque de couleurs.

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Je laisse ma joue dans ta main beaucoup plus longtemps que la bienséance ne le permet. Le temps s’arrête un instant et ce geste me fait oublier tout ce qui m’entoure et ce que nous sommes en train de vivre ici. Jusqu’à ce sentiment de solitude et de manque d’espace qui ne me quitte pas de toute la journée. Je vois bien que ton visage, qui change d’expression, l’espace d’un instant, et je réalise une nouvelle fois que je lis en toi facilement et que je sais que je t’ai peiné sans le vouloir. Une chose m’échappe, un sentiment de déjà-vu est toujours présent lorsque je suis près de toi, mais je ne peux pas le saisir et le comprendre. «Je vais vous aider à replier le linge, à deux, nous serons plus efficaces.»

Le peu que j'ai vu de ce Monsieur Kilo, correspond bien a la description que m’en fait ma nouvelle compagne de chambre. Un homme qui s’affirme et ne se cache pas sous des mots inutiles ou des artifices. Il semble franc et direct et ne mâche pas ses mots. Cela ne doit pas plaire à tout le monde, mais sommes-nous fait pour faire l’unanimité devant tout le monde ? La vie serait insipide si tout le monde était d’accord et que nous ne pussions pas débattre de nos opinions et de nos points de vue. « Ce jeune homme a le mérite de s’affirmer, cela fait du bien de savoir que des jeunes gens sont prêt à se battre pour leurs idées. Vous avez raison, cela ne doit pas plaire à tout le monde, mais il faut de tout pour faire un monde. » J’essaye, difficilement à retenir un sourire face à ta remarque sur son physique « Allons, Ma Dame, une lady ne regarde pas ce genre de chose.» et je rajoute d’un ton légèrement blagueur. « Ou plutôt, elle le fais, mais n’en parle pas»

Arrivé dans la dernière chambre, je plie à tes côtés les affaires que nous venons de ramener. Je veille à ce que chaque chemise, pantalons ou jupe soit pliées le plus correctement possible. Que rien ne dépasse. Je me permets aussi de reprendre par moment certains de ceux que tu as toi-même pliés pour rectifier un pli ou repositionner une manche ou un col pour que cela soit parfait. Je vois bien que cela t’exaspère un peu, mais je ne peux pas m’en empêcher. « Tant que le matelas est libéré pour l’arrivée de la personne, le reste est un plus pour son accueil. Que la chambre soit colorée peut l’aider. Voir tout ce blanc autour de soi à son arrivée est …… Comment dire ? Effrayant. J’ai cru un instant à mon réveil que j’étais dans une chambre d’hôtel, puis dans un hôpital. J’aurais apprécié un accueil plus coloré, plus chaleureux, je l’avoue. ». Je continue de plier, attrapant les vêtements que tu me tends sans réfléchir, comme dans une mécanique bien huilée. Ta réflexion fait écho à la mienne, tout cela est vraiment familier. Je m’arrête un instant avant de répondre. « Je n’osais pas vous en parler, mais tout cela m’es familier. Je ne sais pas comment dire cela, mais dès que je suis prés de vous, je ne me sens plus perdu dans cet endroit. Je suis plus serein. Pensez-vous que nous nous connaissions avant cette expérience ? » Ma question est rhétorique bien évidemment, il y a bien trop de mots qui me viennent à l’esprit, trop de geste qui me semblent familier lorsque je suis prés de toi pour que cela soit un hasard. Mais il faut que je sois sûr que nous percevons les choses de la même manière.

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e confirme en hochant la tête. « C’est l’essence même d’un monde » Que les gens soient différents et qu’ils aient des idées qui ne se ressemblent pas. Ce n’est pas bien grave après tout tant qu’on va dans la même direction. Je n’ai pas l’impression d’avoir été dans une famille où nous étions tous pareils. Comme un regroupement de gens qui se retrouvent pour former un clan mais avec tous leur passif, leur façon de voir le monde. Tant de différences pour une seule chose : la protection de la famille. Peut être que nous arrivons à faire cela ici, nous verrons bien ! Au pire je le soufflerais à l’oreille de différentes personnes, j’aime bien mener ma petite vie comme je l’entends.

e pouffe de rire à ta réflexion, te regardant avec un petit sourire coquin en coin. « Il semblerait que je sois une lady qui casse les codes mon cher Lord. » Et cela m’amuse beaucoup c’est clair. Je te fais un clin d’œil en me dressant sur la pointe des pieds pour déposer un léger baiser dans ton cou, juste au dessus du col de ta chemise impeccablement mise. « Oops… Ça non plus je ne devrais pas le faire. » Ohhh flûte alors ! Je pose la main devant ma bouche pour jouer la comédie sur ce « oops » justement avant de reprendre mon petit sourire taquin et continuer de plier les affaires que j’ai amené ici. Bien sur que non je ne suis pas sage, pourquoi le serais-je ?

u reprends certains de mes pliages et je lève les yeux au ciel, me demandant bien ce que tu reproches à ce que je fais mais soit, je laisse passer. De toute façon tout ceci m’est bien trop familier pour que cela m’exaspère réellement, me faisant écouter d’une oreille distraite ta confirmation que ce blanc est anxiogène quand on se réveille ici. Je finis par verbaliser d’ailleurs mes impressions, j’ai besoin de savoir si tu ressens la même chose, je suis terriblement curieuse. Je souris quand tu me demandes si nous nous connaissons d’avant. « Oh je pense oui… Je suis bien trop heureuse de vous avoir à mes côtés pour que ce ne soit pas le cas. » Et puis… Je m’approche de toi en posant mes doigts sur ta chemise, jouant avec un bouton en demandant. « Comment vouliez vous m’appeler il y a quelques instants ? » Oui je suis têtue et surtout j’ai envie de l’entendre dans ta bouche, je suis sure que tu le dis bien mieux que moi et je sens que mon esprit a besoin de l’entendre murmuré une bonne fois pour toute.

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Je suis tout à fait d’accord avec toi tu es une Lady qui casse les codes . Un de ces comportements qui m’exaspère en temps normal mais que j’accepte lorsque cela vient de toi. J’en suis même arrivé par moments à attendre de ta part un de ses petits gestes ou une de ses petites réflexions qui me font sourire. Comme ce baiser que tu poses dans le creux de mon gout alors que je ne m’y attends pas. Je souris et ne m’en offusque pas. Mon sourire s’agrandit même lorsque tu mimes d’un air malicieux et peu crédible, que tu regrettes ce que tu viens de faire. « Voyons très chère, ceci ne fait pas en public. Vous avez de la chance que nous soyons en tête à tête. » Mon ton est taquin, limite rieur. Je ne t’en veux pas de ton geste, j’en suis même heureux. J’aime cette complicité qui s’est établie entre nous.

Lorsque je reprends le linge que tu plies pour lui apporter le détail qui lui permettra d’être plié parfaitement selon moi, ton expression désabusée me fait sourire « Un souci très cher ? » Un de mes sourcils est relevé et je retiens difficilement un sourire. J’aime te voir râlé et je fais exprès de reprendre quasiment tous tes pliages justes pour le plaisir de voir réagir. C’est enfantin comme comportement mais tellement amusant. Je n’oserais jamais le faire avec quelqu’un d’autre que toi. Mais cela me semble tellement naturel, je ne peux pas m’empêcher de le faire, comme tu ne peux pas t’empêcher de reprendre mes vêtements pour les embellir à ta manière. Encore une chose qui me tend à prouver que ces scènes ne sont pas inédites pour nous

Voilà qui confirme mes impressions, je ne suis pas le seul a avoir ce sentiment de plénitude en ta compagnie. Nous avons été surement liés dans le passé, dans ce passé dont je n’ai aucun souvenir, juste ces sensations qui se manifeste en ta présence. Je sais que je me dois de répondre à ta question, je garde pour moi depuis trop longtemps ces sensations étranges et ces mots doux qui me viennent à l’esprit quand je te vois. Je fixe ta main qui joue avec le bouton de ma chemise, ma tête se relève doucement pour te fixer dans les yeux avant de parler. «Je voulais dire, Tout vas bien Sweety » Je ne fais que murmurer ma réponse « Et je voulais faire ca aussi.» Je pose ma main sur ta joue de manière naturelle pour que tu puisses caler ton visage dessus. « Et si j’osais, je ferais cela aussi» Je penche mon visage vers le tiens pour y poser un baiser doux. « Cela me parait tellement naturel, pas vous ?» Ma main n’a pas quitté ton visage et je n’ai pas reculé, mon visage reste près du tien en attente de ta réaction, j’espère ne pas être allé trop loin.

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e ris à ton amusement. Je sais bien que tu me cherches et cela fonctionne terriblement bien. « Vous êtes si tatillon mon cher... » Je te fais un petit sourire en coin avant de continuer de plier mes affaires alors que tu les reprends à chaque fois et parfois je pousse un peu ton coude pour que tu rates ce que tu vas faire. Je prends un air outré ensuite puisque tu viens de défaire ce que j’avais fait avant de jouer l’innocente quand tu hausses un sourcil. C’est une complicité que je n’ai ressenti avec personne et qui me plait particulièrement. Je suis passée par une période difficile quand je me suis souvenue de mon mari mais à tes côtés j’ai de nouveau l’impression d’être entière et c’est terriblement agréable.

lors je viens vers toi parce que j’ai envie de savoir si tu ressens la même chose, si tu allais bien dire ce petit mot que j’attends depuis plusieurs conversations et c’est le cas. Je frissonne en l'entendant mais aussi en sentant ta main sur ma joue. C’est un geste terriblement doux et si familier. Je sais qui tu es, je n’ai pas besoin de plus pour le savoir et je te laisse m’embrasser avec douceur. J’en souris. « Oh si… Mais il manque encore un petit quelque chose je pense… » Je te souris malicieusement avant de soudainement te sauter dans les bras, te faisant tomber sur le lit, finissant de mettre dans le bazar dans les affaires qu’on était en train de ranger et venant t’embrasser bien plus passionnément, mes bras autour de ton visage, absolument pas installée comme une lady mais qu’est ce que je m’en moque. « Mon cher Lord… » Je murmure à ton oreille après avoir libéré tes lèvres avant de te regarder de nouveau. Tu es le seul être qui me manquait ici, maintenant il peut bien se passer tout ce qu’ils veulent, je suis avec toi, rien ne pourra nous séparer.

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