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 That's so us (F01-903)

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MessageSujet: That's so us (F01-903)   That's so us (F01-903) EmptyDim 24 Mai - 0:15

309 a toujours été un gros dormeur, mais ce matin-là, il en veut d’autant plus à la ruche de l’éblouir de ses lumières trop matinales. Il était plongé dans un si beau rêve ! Un rêve où la ruche n’existait pas, un rêve où il n’y avait que la liberté d’aller et venir comme bon lui semblait, dans des villes remplies de gens insouciants qui n’avaient pas à craindre la dictature d’une stupide IA. « Putain, je vous déteste. » Il marmonne en enfonçant sa tête dans le coussin pour retrouver un semblant de tranquillité. Mais le mal est fait, le rêve s’est évaporé.

Désemparé, le rouquin fini par pousser un long soupir. Quand est-ce qu’il aura enfin LA PAIX ? C’est tout ce qu’il demande. Il n’aspire ni à comprendre le sens de la ruche, ni à se venger d’elle. Il veut juste qu’on lui rende enfin sa liberté. Mais doucement, tous les matins, ce réveil agressif fait monter une colère sourde en lui. Un matin peut-être, il convoquera Aleksa pour lui demander poliment de transmettre quelques insultes au gérant de cet hôtel particulier.

Atterré par la tristesse de son sort, 309 fini par fixer le plafond d’un air désemparé. Quand est-ce que tout ceci prendra fin ? Ou prendra sens – au moins ? Déjà nostalgique des sensations oniriques de sa nuit, 309 plonge la tête sous sa couette et referme les yeux pour forcer son cerveau à se rappeler rien qu’une fois encore l’agréable sensation du soleil sur sa peau.

Il y met toute sa force, toute sa conviction, il plie sa volonté à son désir. Et alors il se revoit encore une fois, plus jeune, un pistolet à eau à la main. Il est en train de courir après une fille en hurlant de rire. Il entend sa petite voix de gamin l’appeler en riant « Sorella ! Sorella ! » Ça le fait sourire comme un con dans son lit. Il fait si chaud que se faire asperger d’eau n’a rien d’agaçant. Soudain la fille se retourne, un pistolet à la main elle aussi. Elle fait volte-face pour vider son chargeur sur lui.

Il ouvre les yeux et fronce les sourcils. Ce visage, il le connait. C’est une sensation brutale qui le prend soudainement à la gorge. Il passe son temps à dormir et à rêvasser. Son inconscient passe un temps infini à imaginer une autre vie que celle insipide qu’il mène dans la ruche. Mais cette fois, c’est différent. Ça n’a rien à voir avec un fantasme de liberté imaginée. Pour la première fois depuis des semaines, il se rappelle.

L’idée a à peine effleurée son esprit qu’il en a le souffle coupé. Il referme aussitôt les yeux pour reconvoquer l’image de ce visage qui le bouleverse tant, mais la peur de l’oublier aussitôt l’empêche de se concentrer. Plus il s’efforce de se rappeler, plus le rêve semble s’évaporer de ses souvenirs, hors de portée. Il en grogne de frustration, et pourrait même en pleurer quand il comprend qu’il ne parviendra pas à ses fins.

Il reste immobile un moment, occupé à contempler les effets de son échec sur son moral. Il ne digérera pas la sensation de découragement qui lui écrase le cœur de sitôt, mais une petite partie de lui parvient à s’éveiller de cette torpeur amère. Alors il se traîne sous l’eau chaude de la salle de bain qui détend agréablement ses muscles, sans parvenir pour autant à chasser son air abattu. Avant de se rendre machinalement au petit-déjeuner, il jette un regard à son reflet dans le miroir et soupire. Il aimerait tellement pouvoir reconnaître un autre visage que le sien.

En traînant des pieds, il rejoint l’espace repas, le regard perdu en s’efforçant de se rappeler la bataille d’eau sans parvenir à redessiner les traits de celle qu’il appelait Sorella. Il ne revient qu’à lui pour descendre prudemment les escaliers en se tenant à la barre. Même face à son plateau plutôt appétissant, il ne parvient à y trouver aucune joie, grignotant sa tartine comme si la moindre bouchée avait un goût insipide. Il est assis tout seul, perdu dans sa mélancolie, occupé à taper distraitement un certain rythme sur la table avec les doigts de sa main libre, lorsque soudain son regard se pose sur 903, assise une table plus loin que lui.

Il n’a pas fait attention à elle en prenant place, trop ruiné par son chagrin. Il déjeune parfois avec elle, mais elle se réveille la plupart du temps bien plus vite que lui. Il ne se formalise donc pas de déjeuner parfois en solitaire. Ce n’est donc pas la présence de son amie de ruche qui provoque l’air choqué qui agrandi soudainement son regard. Il est paralysé par un sentiment de réalisation. Il s’en mord la lèvre inférieure et oublie de respirer, étouffé par une infernale hésitation prudente.

L’instant suivant, il en est sûr. Résolu, il frappe un grand coup sur la table. Le visage qui le hante depuis que la ruche lui a brûlé les pupilles avec ses lumières matinales trop agressives, c’est le sien. C’est celui de 903. Il se redresse avec la même violence que lors de sa réalisation première et comble l’écart entre elle et lui en quelques grands pas pressés.

Il lui attrape aussitôt les épaules avant de déclarer, la voix plus tremblante qu’il ne l’aurait cru : « Je..je me rappelle ! » Il échappe un bref rire étranglé, et s’empresse de poursuivre en sentant un sanglot de soulagement lui serrer la gorge. Il pose doucement ses mains sur ses joues avant d’ajouter : « Je me rappelle de toi ! » Soudain il se sent soulagé d’un poids immense. La frustration, la colère, le chagrin, le deuil de ses souvenirs perdus. Tout semble si lointain, remplacé trop soudainement par un immense soulagement et une joie sincère. Il se rappelle qu’il n’est pas seul, qui elle est, et combien elle est importante pour lui. Il réalise combien l’absence de ce souvenir a pesé sur lui, et le voir s’allégé si soudainement le fait basculer en avant. Il tombe dans les bras de 903 sans prendre le temps de se justifier davantage, et il articule dans un demi-sanglot avant de la serrer contre lui jusqu’à l’en étouffer : « Sorella.. ! »
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La Sorella

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F01-903


MessageSujet: Re: That's so us (F01-903)   That's so us (F01-903) EmptyJeu 4 Juin - 1:34



that's so us

@H01-309 &' F01-903

◊ ◊ ◊

C'était équilibré, ça, du pain perdu ? Boh... tant que c'était bon. La période de la soupe et du riz était enfin terminée, puis celle des machines cassées, et maintenant 903 n'avait jamais autant apprécié ses plateaux repas. Elle appréhendait parfois ce qu'elle allait recevoir, mais en ce moment, en général, ça allait. Et aujourd'hui, la journée avait l'air de plutôt bien commencer. C'était vraiment bon.

Pas encore totalement réveillée, 903 mâchait son pain sucré avec toute la conviction qu'elle pouvait avoir le matin. Il était tôt, et il n'y avait pas tout le monde qui prenait son déjeuner à cette heure. On pouvait compter ceux qui arrivaient à se tirer du lit après un réveil brutal. Mais de toute façon, 903 était trop peu loquace le matin lorsqu'il n'y avait rien d'anormal qui se produisait. Pas de tremblement de terre, pas de bâtiment défoncé, non, pas de drame aujourd'hui. Alors le café restait en priorité.
Au milieu de sa collation, elle vit cependant passer une tête rousse qu'elle reconnaissait maintenant très bien. C'était 309. Ils s'étaient rapprochés assez vite, au final, et il était un de ceux qu'elle pouvait considérer comme un ami. Se faire des amis dans un endroit comme ça, ça lui faisait un peu peur, mais apparemment c'était inévitable.

Il ne la vit pas cependant, probablement encore moins réveillé qu'elle vu sa mine toute grise. Lui qui avait toujours le sourire ou presque, c'était facile de voir qu'il s'était pas levé du bon pied. Pas étonnant, en même temps, vu comment ils étaient réveillés tous les matins...
903 décida de le laisser tranquille pour l'instant. Elle n'aimerait pas qu'on vienne la déranger avec la tête dans le fion alors elle imaginait que ce n'était pas agréable pour lui non plus, aussi sympathique était-il.

903 était donc retournée à son pain perdu, comme si de rien n'était, continuant tranquillement son petit déjeuner, l'esprit et le regard vide. Quelques minutes plus tard, par contre, un énorme bruit retentit à sa droite, ce qui la fit sursauter. Immédiatement, elle se tourna vers sa source, irritée par la frayeur qu'elle s'était faite, les sourcils froncés. 309 la regardait avec de grands yeux... euh... Instinctivement, elle se retourna pour voir si quelque chose lui voulait du mal mais... non... Se retournant vers son ami, elle secoua un peu la tête pour lui demander silencieusement ce qu'il avait.
Il se leva et se dirigea à toute vitesse sur elle. 903 eut un mouvement de recul, et ne pouvait pas nier que le comportement de son ami l'effrayait un peu. « 309... il t'arrive quoi ? » bégaya-t-elle doucement.

Quand il arriva à sa hauteur, il lui prit les épaules. 903 ne savait pas pourquoi, mais sa tension retomba un peu à ce moment. Peut-être parce que le mouvement de 309 était terminé. « Je..je me rappelle ! » Oh... Oh ! Il se rappelait de quelque chose de son passé ? Le regard de 903 brilla immédiatement de curiosité. Déjà, parce que c'était énorme de se souvenir de quelque chose ici, et qu'elle était elle-même en pleine quête d'identité perpétuelle. Mais surtout, parce que 309 était son ami, et que, qu'elle le veuille ou non, elle en avait quelque chose à faire de lui et de ce qu'il avait bien pu être.
Il était clairement ému, et 903 aurait menti si elle avait dit que ça ne lui faisait rien. Elle ne l'avait jamais vu comme ça... c'était... intense. Il finit par lui poser les mains sur les joues. Vu son état, elle le laissa faire, attendant simplement qu'il continue de parler. « Je me rappelle de toi ! »

Le visage de 903 se décomposa sous la surprise et l'incompréhension. De... il se souvenait d'elle ? Hein ?... Les pupilles bleues de 903 scrutaient le visage du rouquin à la recherche d'une réponse qu'elle n'avait définitivement pas. Ce dernier finit par la prendre dans ses bras, comme un enfant s'accroche à son doudou. 903 n'eut pas le cœur à le repousser... elle n'en avait même pas vraiment envie. Elle l'entendait pleurer, et sentait sa propre gorge se nouer à son tour. « Sorella.. ! » entendait-elle entre deux sanglots. Sorella ?... Ça lui disait vaguement quelque chose... Sorella... mais elle ne savait pas quoi. C'était comme essayer de distinguer une forme au fond d'une eau trouble.
Il la serrait si fort... 903 ne savait pas quoi faire... elle était tendue et trop perdue pour pouvoir se découvrir des talents maternels soudains, mais elle réussit cependant à poser une main sur les cheveux roux de 309, comme pour le calmer. Car tant qu'il ne se calmait pas, elle ne pouvait pas reprendre le contrôle d'elle-même non plus. Et puis les regards se tournaient sur eux. Heureusement qu'ils n'étaient pas nombreux... mais quand même, 903 n'aimait pas attirer l'attention sur elle. Pas comme ça, en tout cas.

903 attendit un moment, se remémorant ce mot qui allait hanter sa tête pendant un temps considérable, puis finit par desserrer lentement l'étreinte de son ami. Ils ne pouvaient pas continuer cette conversation ici. Et pourtant, ils devaient la poursuivre, maintenant. 903 jeta un œil à son plateau. Quiconque y touchait irait en prison de toute façon, donc si jamais elle avait encore de l'appétit après ça, elle ne s'en ferait pas trop.
Il fallait qu'elle l'emmène ailleurs, dans un coin plus calme. Rien que pour son état. Abandonnant son petit déjeuner passé au plan des plus secondaires, 903 aida 309 à se relever avant de l'amener plus loin, dans un coin proche de la fontaine, où personne ne se trouvait à plus de plusieurs mètres. Elle avait une impression de déjà-vu, la toute première fois qu'elle avait rencontré 309 qui s'était à moitié évanoui dans ses bras près de cet endroit là. Le souvenir l'aurait fait sourire si la situation n'était pas aussi urgente.
Une fois 309 bien installé, ce fut au tour de 903 de le prendre par les épaules et planter son regard dans le sien. Ce qu'il lui révélait était grave. S'il avait raison, alors il détenait une part de son passé à elle. Et si il se trompait... peut-être aurait-elle été déçue. Vraiment déçue. « Qu'est-ce que tu veux dire ? Tu te souviens de quoi ? C'est qui, Sorella ? » elle avait l'impression de déjà connaître la réponse. Mais elle avait besoin de l'entendre de sa propre bouche.

903 le laissa respirer un peu plus, essayant de prendre une expression plus calme. « Raconte-moi, je t'écoute. » fit-elle plus posément. Mais à l'intérieur, tout un tourbillon d'émotions anxiogènes s'abattait en elle. Certaines étaient négatives... mais d'autres non.

(c) oxymort

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