Nous avons pris la très difficile décision de fermer le forum en date du 18 octobre 2020. Merci à tous pour ces beaux moments passés en votre compagnie. On vous aime tout plein! <3
Particularités physiques : Tu portes un anneau argenté qui ne semble être rien de plus qu'une vulgaire bague sans but précis autre qu'orner ton doigt.
Orientation : Bisexuel
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Sujet: Please wake up from this nightmare || feat. H02-523 Lun 23 Mar - 13:01
PLEASE WAKE UP FROM THIS NIGHTMAREH03-2 & H03-523
Tu as serré les paupières à l'agression de la lumière trop forte contre celles-ci, soupirant mollement en t'étirant jusqu'à ce que ton bras ne butte contre quelque chose... ou quelqu'un? Tu as ouvert les yeux, clignant à répétition pour t'accoutumer à la forte luminosité en t'appuyant sur tes avant bras pour te redresser. La nausée... Tu as réprimé un fort haut-le-coeur alors que ton regard se posait sur la masse près de toi, la personne près de toi, la pièce autour de toi et ce lit dans lequel tu étais installé. Ton cœur n'a tardé à s'emballer, tes bras légèrement trembler non pas de l'effort de te soutenir, mais de la panique qui s’immisça en tes tripes comme cette nausée qui ne semblait pas décidée à te quitter. Où es-tu? Qui est cet... homme dans ton lit? Pire encore, qui es-tu? Tu as beau chercher tu ne trouves pas, tu ne sais pas, tu ne comprends pas ce qui se passe en cet instant où tu as passé du réveil un peu brutal à la panique cuisante qui te donnerait presque envie de hurler qu'on te laisse partir alors que tu ne sais pas même si tu es prisonnier. C'est cette voix qui t'achève, cette femme bien trop joviale qui te souhaite une bonne journée en te nommant d'un identifiant que tu espérais ne pas t'être destiné, mais lorsqu'elle nota le rythme particulièrement accéléré de ton cœur tu sus qu'il ne pouvait s'agir que de toi. Pourquoi ne te souviens-tu pas alors? Pourquoi n'arrives-tu pas à te rappeler comment tu es arrivé là, si cette appellation étrange est réellement ton nom, ce qu'il en est de ta vie avant ce moment bien précis, mais surtout pourquoi tu étais couché dans un lit avec quelqu'un d'autre? Pourquoi as-tu la bouche pâteuse, l'impression que ta tête va exploser et que ton estomac va rapidement trouver le plancher?
Tu te redresses pour t'asseoir au bord du lit, une main contre ta bouche alors que tu prends de grandes inspirations pour essayer de te calmer, pour essayer de ne pas vomir surtout, hésitant à secouer l'autre occupant de ce qui a tout d'une chambre à couché pour lui demander ce qui se passe. Il faut que tu te calmes avant, que tu respires un bon coup, que tu arrives à retrouver un peu tes esprits pour ne pas simplement paniquer davantage. H03-2... qu'est-ce que ça peut bien vouloir dire? Es-tu dans un hôpital? Ce n'est certainement pas une prison à en juger par l'apparence des choses, la présence d'une porte tout ce qu'il y a de plus normale et des vêtements trop propres dont tu es vêtu. Une chemise et un pantalon... qui dort avec une chemise et un pantalon? Tu... tu vas vomir c'est évident... et autant aimerais-tu être en mesure de trouver une salle de bain, autant tu n'y arrives pas du tout lorsque tu te lèves dans cet optique. Ta tête qui tourne te fait plutôt tomber à quatre pattes au sol où tu continues de prendre de grandes inspirations avant de trouver position assise pour t'appuyer contre le lit en répétant une succession de ne vomi pas dans ton petit crâne vide de toute chose.
Si l'allumage de la lumière n'avait pas réussi à le tirer de son sommeil de plomb, le choc contre son épaule était parvenu à le faire glisser péniblement d'une léthargie comateuse à un demi-sommeil vaseux. Sensation d'une peau étrangère contre la sienne. Encore. Un grognement franchit ses lèvres. Il pouvait encore prétendre que ça n'était qu'un rêve, encore refuser la réalité de ce qui était en train de se produire. Pas deux fois de suite en si peu de temps. Pas encore lui. Pas aujourd'hui. Il refusait d'avoir à gérer à nouveau le bizarre de cette situation, l'arrivée d'une nouvelle abeille, et la poisse qui semblait lui coller à la peau depuis quelques jours, comme la sueur collait à son corps fiévreux.
Non. Il n'allait pas se retourner, pas vérifier son impression, pas même ouvrir la bouche pour laisser passer ne serait-ce qu'un mot et s'assurer de la présence qu'il avait deviné. Il allait simplement glisser à nouveau dans sa torpeur maladive, et juste pour une journée, une seule, cette putain de Ruche allait lui foutre la paix. Il avait fait l'effort, trente-et-un jour, dont dix-sept à se trainer avec l'impression que son corps et son cerveau tentaient simplement de l'achever pour qu'il n'ait plus à endurer l'enfermement au milieu de ces murs blancs. Lisses et froids. A en vomir. Aujourd'hui il ne s'en sentait simplement pas la force.
Il pouvait n'avoir que juste imaginé la sensation de la main sur son omoplate. Le mouvement du lit pouvait n'être que l'écho de la nausée qui lui nouait les entrailles. La respiration saccadée parallèle à la sienne qu'une déformation mentale du bourdonnement qui lui vrillait les oreilles. Et puis la voix d'Aleksa empli la pièce, et il ne put plus nier.
- You got to be fucking kidding me.
Ses yeux s'ouvrirent sur les draps blanc, en contraste avec le bois sombre de la table de chevet, et il sentit un mélange de hargne et de fatigue le prendre aux tripes, plus psychologique que physique. Fatigué de la Ruche. Fatigué de ne rien comprendre, de ne se souvenir de rien. Fatigué de se contraindre à faire semblant de tenir le coup alors qu'il avait juste envie de s'écrouler. Fatigué de ne pas comprendre pourquoi il agissait de la sorte. Pourquoi son instinct le poussait à cacher son mal-être, alors qu'une simple question à Aleksa aurait pu lui révéler la cause de ses symptômes.
Il se redressa brusquement, à s'en donner la nausée, et quitta le lit sans jeter un regard au nouveau venu, se dirigeant droit vers la porte, en réajustant l'élastique de son pantalon. Le panneau de la porte coulissa sous sa main, il quitta la pièce, traversa le couloir pour rejoindre la salle de bain et se glissa dans la cabine de douche comme un automate, ses pensées uniquement concentrée sur le fait de se maintenir debout, en un seul morceau. Ses doigts agrippèrent le robinet, et l'eau jailli du pommeau au dessus de lui, s'abattant sur ses épaules, glacée. Il se laissa tomber au fond du bac.
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Sujet: Re: Please wake up from this nightmare || feat. H02-523 Ven 27 Mar - 22:52
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Ta bouche est désagréablement pâteuse et sec à la fois, comprimée contre la paume de ta main qui essaie encore désespérément de contenir peu importe ce qui tente de te sortir de l'estomac. Tu ne te souviens pas même ce que tu as pu manger qui se presse tant à vouloir sortir de tes tripes. Tu ne sais pas si tu as bu la veille, si les paroles que tu entends dans ton dos ont un quelconque lien avec quelque chose que tu as pu faire. Est-ce que tu l'as fâché cet inconnu que tu entends brusquement se lever derrière-toi? Celui qui passe devant ton regard sans même t'accorder la moindre once d'attention, qui se dirige vers ce que tu supposes être une salle de bain compte tenu du bruit de l'eau qui ne tarde à résonner à ton oreille. Difficile à dire lorsqu'on ne se souvient de rien. Qu'est-ce qui ne va pas avec toi? Tu appuies ta tête contre le lit en fermant les yeux, essayant tant bien que mal de te calmer parce qu'il le faut. Tu ne peux pas simplement rester assis-là et vivre dans le déni de la situation parce que ça t'arrangerait bien de le faire, parce que ça t'arrangerait bien de simplement te recoucher et croiser les doigts pour que tout soit revenu à la normal la prochaine fois que tu ouvrirais les yeux. Si seulement tu savais ce qui est normal... Peut-être as-tu explosé, hurlé à t'en exploser les poumons, et qu'on t'a fortement médicamenté. Peut-être que tu as fêté un peu trop fortement la veille oui et que ce n'est qu'une question de minutes avant que la réalité te revienne en plein visage comme une baffe que tu ne pourras pas éviter. Peut-être aussi que tu as eu un accident quelconque, perte de mémoire à court terme ou quelque chose de ce genre, mais dans ce cas tu n'aurais pas tout oublié. Tu théorises encore et encore, mais le plus simple resterait sans doute de simplement demander à celui qui était couché avec toi ce qu'il en est. Tu ne peux que supposer qu'il sait.
Tu te forces donc à enfiler le peu de courage que tu te sens aptes à aborder pour te lever, doucement, très doucement, histoire de ne pas gerber partout sur le plancher. Sommairement ça semble bien allé tant que tu limites la vitesse des mouvements même si, avouons-le, tu ne te sens pas au meilleur de ta forme. Tu te sens mou, las, un peu fiévreux et plus que nauséeux, mais surtout horriblement mal quelque part à l'intérieur. Comme si tu avais attrapé un vilain microbe que tu essayais fortement de combattre sans savoir comment t'en débarrasser et ça commençait réellement à te tuer de pas savoir ce qu'il en était. Tu te dirigeas donc à pas léger vers le bruit de l'eau coulant dans la douche, passant la tête dans le cadre de porte en croyant te trouver plongé dans la vapeur, mais non. Aucune vapeur. Tu t'approchas d'un pas un peu plus rapide, cherchant quoi dire à celui qui s'était simplement laissé tomber au fond de la douche, alors que tu approchas ta main pour toucher à l'eau horriblement glacée. Bon sang qu'est-ce qui ne va pas ici?
Sans réfléchir davantage, tu tendis la main pour ajuster la température de l'eau et la rendre plus confortable avant de te glisser tout habillé sous le jet d'eau avec l'inconnu pour t'asseoir à ses côtés sans le toucher pour autant. Même si d'instinct tu avais simplement envie de passer ton bras sur ses épaules pour le réchauffer et lui dire que ça va aller même si tu n'en savais rien au fond. « J'ai... fait quelque chose qu'il ne fallait pas? » Que tu demandes finalement à défaut de savoir quoi dire, te disant qu'au moins comme ça tu seras fixé. « Je... » Tu soupires, frottant ton visage de tes mains en appréciant la chaleur de l'eau qui te fait du bien mine de rien. « Je ne me souviens de rien... hum... je me sens horriblement mal et... j'espère simplement que je ne t'ai rien fait dont je ne me souviens pas. Sinon... je suis vraiment désolé. » Et tu imagines que ce serait difficile d'accorder la moindre importance à des excuses réalisées sans connaissances de cause, mais c'est le mieux que tu peux faire pour le moment à défaut de savoir. Étant visiblement davantage empathique à l'état des autres qu'au tient.
Glacé. Il se sentait frissonner sous l'eau, ses lèvres probablement déjà bleuies par la température basse, mais au moins la sensation de l'eau fouettant son dos nu lui donnait l'impression de ressentir autre chose que ce malaise constant qui le suivait depuis maintenant des jours. Il voulait juste rester là, ne plus bouger, relâcher les derniers de ses muscles qui le maintenaient encore droit, s'effondrer complètement, allongé contre le carrelage de la douche, et ne plus bouger. Sa respiration s'était faite plus profonde et rapide, et les gouttes d'eau qui roulaient sur son visage penché vers le sol entraient par à coup entre ses lèvres, lui donnant régulièrement l'impression qu'il allait s'étouffer. Pour autant, il restait prostré, sa vision s'étrécissant à mesure que ses inspirations accéléraient, incapable de réagir, comme si son cerveau et son corps avaient finalement décidé de se déconnecter.
Les cauchemars étaient arrivés en premiers, réguliers, incisifs, le laissant éveillé, les yeux grands ouverts sur le noir de sa chambre, à l'époque fixe, incapable de se rendormir, l'angoisse vissée entre ses côte comme autant de vis plombées. Puis les tremblements. D'abord ponctuels, ils s'étaient fait de plus en plus récurrents, jusqu'à ce qu'il ne remarque même plus lorsqu'ils se déclenchaient. Et maintenant... Maintenant il avait l'impression que la chimie entière de son cerveau se faisait de travers, au delà des rêves noirs, il ne trouvait plus le sommeil, son humeur allait et venait, passant de neutre à délétère sans prévenir, sans suivre de schéma identifiable. La nausée le prenait, régulièrement, sans qu'il s'y attende, et il s'était retrouvé une fois ou deux à vomir un repas au dessus de la cuvette des toilettes, s'arrangeant toujours pour être seul lorsque cela se produisait. Et enfin, il avait l'impression de constamment évoluer au travers d'un brouillard opaque, qui continuait de s'épaissir de jour en jour, fatiguant ses muscles comme so esprit. Pourtant, il n'avait pu se résoudre à demander de l'aide, sans qu'il parvienne complètement à comprendre pourquoi. Il y avait sans doute une question de confiance. Il ne se sentait assez proche de personne pour oser en parler. Mais au delà de ça... Il y avait cette petite voix, cette sensation, un genre d'instinct de survie qui lui disait de couvrir les traces, de faire comme si, de continuer de prétendre qu'il allait bien malgré les cernes qui se creusaient chaque jour un peu plus sous ses yeux. Un instinct qui le poussait à ignorer les symptômes, à n'en surtout faire part à personne, à ne même pas demander à Aleksa à quoi ils pouvaient être dus.
Stupide. Inconscient même. A quoi ça l'avait mené de faire semblant ? A part se retrouvé là, épuisé sous l'eau glacée, le cœur battant à tout rompre, au point qu'il avait l'impression que celui-ci aurait pu simplement jaillir de sa poitrine... L'angoisse le bouffait et il avait la nette sensation qu'il aurait pu crever là, et que tout ça n'avait finalement aucune importance. Il était enfermé, incapable de se souvenir de qui il était, de si sa vie avait le moindre sens...
Et puis l'eau devint plus chaude, le rappelant à la réalité. Il en pris conscience, un peu, sans vraiment parvenir à se concentrer sur l'origine de ce changement de température. Puis l'autre s'assit à côté de lui et lui posa une question. Il se sentit sursauter, lointainement, comme s'il n'avait jusque là été que spectateur de ses propres mouvements. L'eau était désormais à température acceptable et continuait de lui pleuvoir dessus. Le tissu de pantalon trempé lui collait à la peau, et sa cage thoracique se soulevait frénétiquement, agité par une respiration bien trop rapide. Qu'avait dit Cinq ?.. Respirer ?..
Un... Deux... Trois... Quatre... Inspirer.
Il releva la tête, péniblement, son regard passa frénétique d'un oeil vert-brun à l'autre, sans parvenir à vraiment se concentrer sur un point fixe... Le visage de l'autre était inquiet. Qu'est-ce qu'il lui avait demandé ?
Un... Deux... Trois... Quatre... Expirer.
Sa main droite se leva, frissonnante, comme le reste de son corps, venant dégager quelques mèches dégoulinantes d'eau qui lui tombaient dans les yeux, il ouvrit la bouche, comme pour parler, mais ne parvint qu'à laisser passer qu'un filet d'air étranglé.
Répéter la technique, quatre secondes inspirées, quatre secondes expirées. Calmer le souffle, reprendre le peu de contrôle qu'il lui restait.
- Est-ce que tu peux arrêter l'eau ?..
Nouvelle tentative, sa voix résonna faiblement, rauque, tremblante, mais bien présente cette fois. Il commençait à se sentir idiot, maintenant qu'il revenait à lui, et profondément égoïste. Ce type venait de se réveiller pour la première fois dans la Ruche, et lui ne trouvait rien de mieux à faire que de laisser tomber les défenses qu'il avait péniblement maintenu ces dernières semaines, et à se taper une crise d'angoisse dans la douche du logement.
- Je suis désolé...
Et qu'est-ce qu'il était censé faire maintenant... Se relever ? Prétendre que rien de tout ça n'était arrivé et rejouer le même rôle que deux jours plus tôt ? Celui de guide qui prenait sur lui de faire abstraction du fait qu'un parfait inconnu était apparu dans son lit, de mentor qui aidait un nouveau venu à faire ses premiers pas ? Il ne s'en sentait juste pas la force...
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Sujet: Re: Please wake up from this nightmare || feat. H02-523 Mer 1 Avr - 0:58
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L'espace d'un instant tu ne sens que l'eau tambourinant contre ton cou, t'enveloppant de ce voile de chaleur réconfortant qui te fait fermer les yeux une brève seconde avant que ne viennent les questionnements, le doute. Avant que tu le questionnes à propos de ce que tu aurais bien pu faire pour le mettre dans un tel état, si réellement c'est ta faute. Laissant les gouttes d'eau ruisseler contre cette chemise qui te colle à la peau en respirant tout de même un peu mieux. La chaleur, l'eau, arrivant visiblement à te permettre de te calmer un peu et te recentrer sur l'instant présent malgré la nausée qui ne semblait pas prête de passer. Ton estomac noué y étant assurément pour quelque chose, noué de tant de choses que tu ne savais pas par où commencer. Tu attendais donc, observant ce regard qui se plongea dans le tiens lorsque tu parlas, lorsque tu essayas de briser le silence pour le meilleur ou pour le pire. Tu scrutas la désolation présente dans les iris de ton vis-à-vis, cette chose qui te broya le cœur sans que tu ne saches pourquoi. Peut-être étais-tu simplement un être trop empathique à l'état des autres, te préoccupant assurément davantage de cet homme qu'il ne te semble pas connaître dans le moment présent que tu ne te préoccupais de ta propre personne. Tu ne ressentais aucune douleur, aucune envie de t'en faire ou de commettre un acte irréfléchis, alors pourquoi ton bien-être devrait-il à tout prix passer avant celui des autres? Il ne le devait pas et c'était bien la seule conviction que tu avais réellement depuis ton éveil à peine quelques minutes plus tôt. Tu ne savais pas qui tu étais, ce que tu étais, mais tu ne te sentais assurément pas être un connard frigide nombriliste se foutant de l'existence de ces semblables. Tu te sentais davantage prudent, posé, à l'écoute et cela ne te faisait que te demander davantage ce que tu avais bien pu faire pour le mettre dans cet état voire ce qui avait simplement pu se passer.
Il te fixe toujours, sans un mot, repoussant quelques mèches de cheveux masquant son regard vide, ailleurs, alors que tu attends toujours, que tu espères toujours ces réponses qui ne viennent pas. Qui ne viendront pas non plus dans l'immédiat. Lorsqu'il ouvre enfin la bouche c'est pour te demander de fermer l'eau et s'excuser de tu ne sais quoi. « Oui... bien sûr oui... » Que tu réponds avant de te lever avec précaution, toujours dans l'optique de ne pas rendre le contenu de ton estomac, mais ça semble aller. Tu fermes l'eau d'un mouvement, ne tardant à frissonner de l'air bien trop frais de la pièce qui n'a pas eu le temps de se réchauffer frôlant tes vêtements trempés. Là encore, ta préoccupation première aurait pu être de les enlever, de te sécher et t'en enfiler des secs, mais non. Tu sors plutôt de la douche en essayant de ne pas mettre trop d'eau partout, tâche difficile en étant trempé à ce point. Tu te mets en quête d'une serviette dans cet environnement qui ne t'es assurément en rien familier, trouvant enfin ce que tu cherchais et en prend une pour venir la poser sur les épaules de l'inconnu tout aussi trempé que tu l'es. Tu te permets, peut-être à tord, de poser une main contre son épaule au passage en te plaçant à son niveau. Accroupis dans l'eau pour le couvrir au mieux de la serviette que tu as récupéré, l'observant en essayant d'aborder un sourire réconfortant. « Ça ira... ne t'excuse pas. » Tu lui frottes un peu le dos avant de te relever pour retirer ta chemise et la placer dans le panier à vêtements avant d'attraper une serviette à ton tour pour entreprendre de te sécher un minimum.
« Aller vient, on va te sécher. Tu ne peux pas rester trempé comme ça tu vas attraper la mort. » Surtout à avoir pris une douche glacée tu as envie de dire, mais tu ne le fais pas. Supposant qu'il devait avoir ses raisons de le faire et que, comme tout le reste, tu ne sais pas de quoi il retourne. Tu places quelques serviettes au sol pour vous permettre d'y marcher sans en foutre partout avant de prendre un peu d'eau au lavabo pour faire passer le pâteux de ta bouche. Te tournant ensuite dans sa direction pour voir s'il en viendra à se relever, à parler davantage. Ne sachant réellement si tu es supposé l'aider d'une quelconque façon ou l'encourager à se confier. Si seulement tu savais quoi faire en ce moment. Si seulement tu savais au moins qui tu es, davantage que ce numéro auquel tu n'arrives assurément pas à t'identifier. « Est-ce qu'il y a quelque chose que je peux faire pour t'aider? » Que tu ajoutes finalement, te disant que sans demander tu ne sauras pas même si là encore il ne te fournira peut-être pas la moindre réponse. Ça seul le temps te le dira.
De la panique et du maelstrom émotionnel qui l'avait emporté, il était passé à l'apathie complète. Il se sentait épuisé, comme s'il venait de faire un effort surhumain, de courir une journée entière sans jamais prendre de pause. Quant à son mental, il avait simplement l'impression que son univers entier était noyé dans un brouillard opaque et lourd qui lui obscurcissait les sens. La journée commençait à peine, et il était déjà vidé de toute énergie.
L'eau s'arrêta de couler, et il lui sembla percevoir l'autre s'éloigner, alors que lui même restait au fond du bac de douche, à tenter de trouver la force de se relever, de se sortir de derrière la vitre, puis de la salle de bain, et de rassembler le peu d'énergie qu'il lui restait afin de se donner un air un peu plus sain d'esprit. Ne plus ressembler juste à une loque humaine au bord du gouffre psychologique. Le contact d'une serviette sur la peau de son dos le fit sursauter, une nouvelle fois. Un serviette, et une main sur son épaule. Une main sur son épaule et une tentative de sourire réconfortant.
Comment est-ce que ce mec pouvait être réel ? Il venait tout juste de se réveiller dans un environnement étranger, sans aucun souvenir de sa vie passée, le tout à côté d'un parfait inconnu qui lui tapait un craquage nerveux dans les secondes qui suivait son éveil. Et malgré tout ça, malgré le malaise qui accompagnait généralement le premier jour dans la Ruche, il trouvait le moyen de faire preuve de dévouement ? De porter assistance au premier venu alors qu'il ignorait tout du contexte ?
Le regard de 523 resta braqué sur lui, incapable d'admettre le surréalisme de la situation, jusqu'à ce que l'autre ne se relève finalement, pour enfin s'occuper de lui-même, se débarrasser de sa chemise trempée et entreprenne à son tour de se sécher.
- Aller vient, on va te sécher. Tu ne peux pas rester trempé comme ça tu vas attraper la mort.
La phrase lui donna envie de rire, ou peut être de finir de craquer complètement et de pleurer toutes les larmes de son corps. Il se sentait idiot, parfaitement stupide, complètement perdu aussi, et tout à fait égoïste. Rien n'allait dans cette situation. Il perdait les pédales et se retrouvait à se faire aider par celui-là même qu'il aurait dû être lui en train d'assister.
Ni rire ni larme cependant. Il n'émit aucun son, serrant une fois de plus la mâchoire pour retenir le tout. Il leva une main instable pour s'appuyer à la paroi, se releva tant bien que mal, tout son corps tremblant. Pas de froid. Pas uniquement. Deux pas lourds lui permirent de sortir de la douche, de venir s'appuyer au mur le plus proche de celle-ci, par peur de s'écrouler à nouveau tant il se sentait passablement faible.
- Est-ce qu'il y a quelque chose que je peux faire pour t'aider ?
Il laissa son visage basculer en arrière, le haut de sa tête rejoignant son dos toujours couvert par la serviette contre le mur, et ferma les yeux. La lumière du néon l'agressait, et dans l'obscurité offerte par ses paupières close, il se sentait un peu moins exposé.
- Ca devrait pas être à toi de faire quelque chose pour m'aider...
Sa voix résonna, sèche et basse dans le vide de la salle de bain, coupant le silence meublé uniquement par le bruit de leurs respirations respectives, celui de l'eau qui finissait de s'écouler dans le drain, et le son matte des gouttes qui tombaient sur les serviettes que l'autre avait installé par terre. Le tissu de son pantalon était toujours trempé et collait désagréablement à ses jambes, se faisant chaque secondes plus froid. Il resserra la serviette autour de son torse dans une tentative de garder un peu de chaleur contre lui, décolla sa tête du mur en rouvrant les yeux. Le vertige qui s'ensuivit lui tira une légère grimace qu'il retint tant bien que mal.
- Tu ne sais pas qui tu es, ni où tu es, ni qui je suis... Pourquoi...
Pourquoi est-ce que tu tiens absolument à m'aider ? La question était indélicate, brutale, et il l'abandonna en cours de route.
- Je... Merci. Tu as sûrement des questions et je devrais être en train d'y répondre plutôt que de...
Il laissa sa phrase en suspens se contentant de tourner le regard vers le sol de la douche où il était encore à peine une minute plus tôt, comme si la simple image de celui-ci suffirait à résumer le spectacle assez pitoyable qu'il venait d'offrir à son vis-à-vis.
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Sujet: Re: Please wake up from this nightmare || feat. H02-523 Sam 4 Avr - 17:39
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Si l'inconnu se lève, sort de la douche d'un pas qui te semble assurément incertain et surtout instable, il ne répond pas à ton questionnement pour autant. Semblant simplement trouver un mur le plus rapidement possible pour s'y appuyer et y poser la tête en fermant les yeux. Il ne semble pas aller, pas du tout, et tu te demandes si tu ne devrais pas t'inquiéter davantage de son état. Est-il malade? Êtes-vous dans un hôpital? Est-ce la raison pour laquelle tu ne te sens assurément pas au meilleur de ta forme non plus sans pour autant avoir envie de t'écrouler dans un coin à la seconde? Dans tous les cas tu affiches assurément une mine inquiète, l'inquiétude laissant place à l'incertitude lorsqu'il mentionne que ça ne devrait pas être à toi de faire quelque chose pour l'aider. Qu'est-ce qu'il sous-entends? Que quelqu'un d'autre devrait être là pour s'occuper de lui ou plutôt que c'est toi qui nécessite de l'aide sans réellement savoir pourquoi? Simplement parce que tu ne te souviens pas? Parce que cette amnésie persistante ne semblant pas prête de te libérer de son étreinte est plus problématique qu'elle ne semble l'être? Tu l'observes resserrer la serviette contre ses épaules, hésitant à lui poser davantage de questions. Te demandant s'il va de lui-même ajouter à son affirmation maintenant qu'il semble davantage enclin à parler de cette voix basse et sèche faisant contraste avec la tienne si calme et posée une fois ton lot de panique expulsé. Oh craintif tu l'es encore, mais ton esprit occupé d'autres préoccupations te l'a rapidement fait oublié pour te laisser te concentrer sur les mots qu'il prononce finalement après avoir légèrement grimacé. Il sait... pourquoi sait-il ce qu'il en est de toi? Pourquoi... pourquoi ne termine-t-il pas sa phrase alors que tant de questions recommencent à se presser contre ton crâne si vide de toutes choses. Pourquoi sait-il? Que sait-il d'autre? Sait-il qui tu es? Il poursuit en te remerciant, s'excusant, alors que tu secoues la tête puis t'approche de lui. « Hey ça va, ne t'en fait pas. Vaut mieux t'asseoir un peu. »
Tu lui prends le bras doucement pour le guider vers la chambre, te foutant bien de mettre de l'eau partout et le lui signifiant du même coup alors que tu le guides à s'assoir sur le lit. « C'est que de l'eau, ça va sécher. » Tu t'appliques d'ailleurs ensuite à lui essuyer au moins le torse et les cheveux de la serviette que tu avais posé contre ses épaules. « Surtout, tu me dis si tu veux que j'arrête. Je veux pas te mettre mal à l'aise, je veux juste t'aider. » Que tu ajoutes en débutant le processus délicatement pour ne pas lui faire mal au passage, prêt à arrêter s'il te le demande. Te sentant l'obligation de le rassurer au maximum après l'avoir entendu se sentir si... mal face à son comportement ou du moins ce que tu as interprété ainsi de son attitude et sa façon de s'excuser de ne pas répondre à tes questions. « Et ne t'en fait pas pour les questions ok? Je vois que tu sembles savoir ce qui se passe parce que non en effet je ne sais pas qui je suis et je ne sais assurément pas ce que je fais ici... mais outre une légère nausée, je me sens bien. Je n'ai pas envie de pleurer, pas envie de hurler et je ne vais pas mourir dans la seconde alors ne t'en fait pas avec ça. Tu me semble bien davantage mal que moi en ce moment et ça m'importe beaucoup plus que des réponses que j'aurai simplement plus tard. » Ce qui n'est assurément pas faux. Tu aurais tout le temps de paniquer ensuite lorsque tu serais seul et saurais réellement ce qui se passe en ce moment, mais pas maintenant. Pas alors que ce pauvre type semblait au bord du gouffre et que ça te fendait le cœur de le voir ainsi.
Posant la serviette près de lui, tu utilises ensuite la couette du lit pour le couvrir avant de t'éloigner vers la commode pour y fouiller... et constater que tous les vêtements qui s'y trouvent sont identiques. « Oh. » Que tu mentionnes simplement, sentant un peu trop se renforcer l'image de l'hôpital voir même d'un asile quelconque avant que tu ne déglutisses et prenne une grande inspiration. Sortant deux caleçons, deux pantalons, deux chemises et deux paires de chaussettes pour les poser sur le dessus de la commode. Il faudrait bien vous changer à un moment ou un autre. Ceci fait, tu vas simplement t'asseoir sur le lit près de lui en passant les mains dans ton visage, ne sachant réellement quoi dire de plus. Ne te sentant pas réellement de lui dire qu'il pouvait te parler même si tu saurais sans doute écouter simplement parce que tu te voyais mal le faire sans même pouvoir prétendre savoir qui il est. « J'espère que ça ira, pour toi. » Que tu mentionnes simplement.
Il se laissa guider sans grande conviction jusqu'à la chambre, le pas tremblant, l'autre l’entraînant par le bras. Les gouttes continuait de tomber au sol, sur lequel son regard était toujours rivé, laissant un sillon d'eau sur leur passage. Rapidement, ils rejoignirent le lit où ils s'étaient réveillés une éternité plus tôt, et il se laissa tomber dessus, s'asseyant au bord comme le lui indiquait celui qui avait visiblement décidé qu'il devait prendre soin de lui.
La tentative de le sécher failli être de trop, il sentit une vague de protestation monter en lui, accompagnée par la honte d'être trop amorphe pour faire quoi que ce soit de lui même. Il était vide, incapable du moindre mouvement spontanément, et pourtant l'idée d'être assisté, d'être vu dans un tel état de faiblesse lui était insupportable. Fierté blessée, peut-être, un peu. Mais il y avait autre chose, plus insidieux et sournois, sur laquelle il n'arrivait pas à mettre le doigt...
- Surtout, tu me dis si tu veux que j'arrête. Je veux pas te mettre mal à l'aise, je veux juste t'aider.
L'autre commença à l'éponger, la vague de protestation mourut alors qu'il se résignait. De toutes façons il ne pouvait pas y faire grand chose. Repousser l'autre ne le mènerait nulle part.
- Hmm.
Il avait juste envie de disparaître, à la vue des autres et à la sienne propre, ne plus ressentir tout ça. Les vertiges, la nausée, la fatigue, l'angoisse, les pensées noires, les tremblements. Et la honte qui venait s'ajouter à l'ensemble... Il souhaitait juste que ça s'arrête.
L'autre continua de parler, de lui expliquer que ses questions attendraient, qu'il pouvait encaisser, de lui dire de ne pas s'en faire, qu'il n'avait ni envie de pleurer, ni de hurler. Lui aurait bien tenté les deux s'il avait été seul. Peut être qu'il aurait ainsi pu relâcher la pression un bon coup, puis s'écrouler et dormir des heures... Au lieu de quoi il resta là, toujours immobile, à se laisser sécher par un parfait inconnu, comme figé par la situation.
Et puis la serviette fut abandonné à côté de lui. Il suivit la nouvelle abeille du regard, retrouvant peu à peu pied avec la réalité à mesure que sa crise se dissipait. Il l'observa tirer des vêtements propres d'un tiroir, les entreposer sur la commode, puis venir se réinstaller sur le bord du lit.
- J'espère que ça ira, pour toi.
Il hocha la tête, mollement. Il faudrait bien que ça aille, qu'est-ce qu'il pouvait faire d'autre de toutes façons...
- Le pire est passé je crois... J'ai juste...
Craqué. Craqué à cause de l'apparition d'un inconnu dans un lit qui n'était pas le sien. La goutte d'eau idiote qui avait fait déborder un vase bien trop plein, un vase qu'il avait laissé se remplir sans chercher à rien faire pour l'en empêcher. Au final, peut être subissait-il les conséquences de sa propre bêtise.
- Je crois que quelque chose cloche sérieusement avec moi... Et je sais même pas à quoi c'est dû.
L'autre l'avait vu dans un état lamentable, l'avait récupéré roulé en boule au fond de la douche et l'avait materné comme un gosse malade, pour l'honneur, on repasserait, il n'avait plus rien à perdre à vider son sac...
- Et je suis désolé encore de t'imposer ça. Je... Merci pour ton aide...
Il se passa les deux mains sur le visage, enfin capable d'esquisser un mouvement de lui même, bien que ses paumes soient encore tremblantes, et tourna son visage vers l'inconnu, lui faisant enfin véritablement face au lieu de juste le fuir du regard.
- Je suis...
Il butta contre le matricule, une fois de plus, incapable de se résoudre à se qualifier une nouvelle fois de cette suite de chiffre, pas maintenant, pas dans l'état à peine humain dans lequel il se sentait en cet instant. Il chercha un nom à donner plutôt que le nombre qu'on lui avait attribué, n'importe quoi. Son esprit accrocha à l'une des citations qu'il avait lu, au bas d'une des pages de son carnet... « There is wisdom that is woe, but there is woe that is madness ». Herman Melville...
Particularités physiques : Tu portes un anneau argenté qui ne semble être rien de plus qu'une vulgaire bague sans but précis autre qu'orner ton doigt.
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Sujet: Re: Please wake up from this nightmare || feat. H02-523 Lun 13 Avr - 1:36
PLEASE WAKE UP FROM THIS NIGHTMAREH03-2 & H03-523
Tu fus rassuré, un peu, lorsqu'il hocha la tête suite à ton questionnement. Tu espérais réellement qu'il se portait mieux, si ce n'est pas dans les minutes qui suivent au moins les journées. Il te semblait y avoir un million de raisons pour lesquelles quelqu'un pourrait se sentir si mal, si amorphe, si... enclin à simplement se rouler en boule dans un coin et oublier que le monde peut exister en dehors de cette bulle protectrice qu'il essaie de se faire. Une bulle que tu as l'impression d'avoir simplement éclaté de ta présence sans doute un peu trop insistante parce que ça te semblait être la chose à faire. Comme si tu avais déjà eu à gérer ce genre de situation par le passé, sans juger, sans critiquer, simplement en aidant au mieux et jusqu'à la limite de ce qu'on te laisserait faire. Une limite que le jeune homme à tes côtés n'avait d'ailleurs pas encore posée jusqu'à maintenant, se laissant faire comme un zombie coincé dans une pièce où il ne ferait que tourner en rond sans une main pour le guider. Ça te tordait le cœur, les tripes, de le voir ainsi et ne pas réellement savoir quoi faire pour l'aider, ne pas savoir si tu pouvais réellement l'aider en bout de ligne sans savoir quoi que ce soit. Tu ne savais pas même ton nom, ta provenance. Tu ne connaissais pas l'origine de ce sentiment de déjà vu sur que tu n'arrivais qu'à effleurer de ton esprit aussi vide que cette pièce que tu pris le temps d'observer un peu plus amplement maintenant. Un lit, une commode, une table de chevet... Pas l'once d'une décoration, d'une couleur ou même de vêtements l'étant un peu, coloré. Cet environnement à lui seul transpirait la tristesse et le désespoir, la salle de bain tout autant, alors le reste de ce qui t'avait semblé être un petit appartement ne devait pas jouer dans la couleur non plus. Il ne restait que le dehors, car tu supposais que dehors il y avait. S'y trouvait-il quelque chose d'aussi morne, d'aussi... froid et vide de vie?
Il repris la parole et tu l'écoutas sans l'interrompre, fronçant simplement les sourcils lorsqu'il mentionna que quelque chose semble clocher avec lui sans savoir quoi exactement. Tu esquissas un sourire, doux, léger, lorsqu'il s'excusa à nouveau avant que son regard ne croise le tient. Il y avais quelque chose de si... triste au fond de ses yeux. Il sembla hésiter lorsqu'il entreprit de se nommer avant de finalement poursuivre et l'entendre se désigner de 'Moby' ne te fit que te questionner davantage sur la nature de l'appellation que la voix avait utilisée pour te désigner. Était-ce réellement ça ton nom ou manquait-il d'autres morceaux à ce casse-tête déjà bien troué dans ton esprit que tu ne savais pas compléter? « Moby... Enchanté j'imagine? Je ne sais pas trop... Je ne sais rien alors... » Tu esquisses un nouveau sourire en haussant les épaules, ne comptant pas te morfondre sur ton sort pour autant. Du moins, pas tant que tu n'aurais pas une réelle raison de le faire, ce qui dépendrait peut-être de ton vis-à-vis et son envie, ou non, d'élaborer sur les quelques détails qu'il avait déjà mentionné te concernant. Soit le néant de ton esprit. « Je suis... la voix a dit H03-2 il me semble. Ça me paraît un peu étrange alors je ne saurais dire si c'est ça, mais tu sembles en savoir un peu plus que moi alors j'imagine que tu pourras me le confirmer ou non. Ça manque un peu de... » Tu hésites, cherchant les mots pour qualifier cet étrange pseudonyme. « Ça manque d'attrait quand même. Un peu moche. Moby est nettement plus agréable à l'oreille. »
Tu soupires, ton regard se tournant en direction de la commode où tu pointes les vêtements du doigt. « Peut-être que tu devrais enfiler des vêtements secs, histoire de ne pas attraper froid. Oh et... arrête de t'excuser. Je t'assure que ce n'est rien ok. » Tu poses une main contre ton torse, levant la seconde devant toi avant de poursuivre. « Je promets que je ne parlerai de ça à personne. Ça restera notre secret et je vais l'emporter dans ma tombe... en espérant qu'elle n'est pas trop près. » Peut-être un peu trop formel malgré ta tentative de ne pas trop sembler l'être, mais le point est-là. Tu ne saurais dire si tu es un menteur chronique, mais ça ne te semble pas être mentir de mentionner de pas avoir l'intention de parler de tout ceci à qui que ce soit. Tu es même criant d'honnêteté dans tes propos, n'ayant pas la moindre raison de le faire de toute façon. D'autant plus que si tu ne te souviens pas de toi, de lui, tu ne te souviendras sans doute pas non plus de toute personne que tu pourrais croiser à l'extérieur de cet endroit.
Il avait choisi le nom sur un coup de tête, le posant comme une vérité établie alors qu'il venait simplement de l'improviser. Parce que la suite de chiffres l'avait dérangé dès le premier jour. Parce qu'en cet instant précis n'être qu'un élément anonyme dans une machine dont il ne comprenait pas la raison d'être lui était simplement insupportable.
Moby. Entendre l'autre répéter le surnom lui donna consistance, et il se senti un peu plus sûr de son choix. Il y avait quelque chose de simple dans ces deux syllabes, quelque chose de facile et de calme. Quelque chose de bien plus humain de H02-523. Ou H03-2.
Il reporta son attention sur l'autre homme alors que celui-ci prononçait son propre matricule, le ramenant à la réalité de la Ruche dont il s'était éloigné une poignée de secondes.
- Tu...
Sa voix sorti gouailleuse, aussi rauque qu'au réveil, encore un peu étranglée. Il se racla la gorge pour tenter de faire disparaître le grain, sans grand succès.
- Tu serais pas le premier à vouloir en changer. On trouvera quelque chose de mieux...
Une pause. Le temps de réfléchir à quoi ajouter. Son esprit était toujours brumeux. Ralenti. Épuisé.
- Je m'étais jamais présenté sous ce nom avant. J'ai un numéro moi aussi, H02-523. Mais je crois que... Je crois que je préfère Moby.
- Peut-être que tu devrais enfiler des vêtements secs, histoire de ne pas attraper froid. Oh et... arrête de t'excuser. Je t'assure que ce n'est rien ok. Je promets que je ne parlerai de ça à personne. Ça restera notre secret et je vais l'emporter dans ma tombe... en espérant qu'elle n'est pas trop près.
Il étira les lèvres dans une tentative de sourire de remerciement, avec la nette impression que le tout devait plus ressemblé à une grimace vu comme il était toujours tendu.
2 avait en tous cas raison sur un point, il fallait qu'il se change. Inutile d'attraper froid en plus du reste. Le tissu mouillé de son pantalon le collait toujours, devenu glacé, et il sentait les frissons liés à la température s'ajouter à ceux qui le parcouraient déjà avant. Il se leva péniblement du lit, ses jambes flageolantes, et se traîna d'un pas incertain jusqu'à la commode. Récupérant l'un des deux tas de vêtement préparé par 2, il le tendit à ce dernier qui avait tout autant besoin de se mettre au sec que lui.
- Tu hmm.. Ca ne te dérange pas si je me change ici ? Je me sens pas trop de... On à qu'à se mettre chacun d'un côté de la pièce dos-à-dos... Ca règle...
Le problème. Il n'acheva pas sa phrase, se trouvant soudainement stupide à se comporter comme un gamin ne supportant pas l'idée de se retrouver nu devant quelqu'un d'autre. Mais la vérité c'est qu'il se sentait vulnérable, il avait déjà montré bien trop à l'autre, qui était encore un parfait inconnu. Il était probablement pudique, un peu, mais la situation en cet instant précis accentuait le tout. L'idée d'avoir à supporter un regard sur son corps en plus du reste lui était assez insupportable.
2 n'eut pas l'air de se formaliser de sa demande, et il s'installèrent chacun à un bout du lit, faisant tous deux face à un mur différent. Se débarrasser du pantalon et du boxer trempés ne fut pas la tâche la plus simple, le tissu collé d'humidité, et ses mains toujours maladroites et faiblardes. Il en vint néanmoins à bout, et put apprécier le confort retrouvé des vêtement secs, abandonnant ceux de la veille au sol en tas humide.
- C'est bon pour toi ?..
Ayant la confirmation de l'autre abeille, il se retourna enfin, ramenant ses pieds restés nus sur le lit, et ses jambes contre lui, les enserrant de ses bras. Il vint poser son menton sur ses genoux repliés, fixant le vide devant lui plutôt que d'avoir à regarde 2, toujours sur sa gauche.
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Sujet: Re: Please wake up from this nightmare || feat. H02-523 Ven 17 Avr - 12:23
PLEASE WAKE UP FROM THIS NIGHTMAREH03-2 & H03-523
Tu te sens partiellement rassuré, tu l'avoues, lorsqu'il mentionne lui aussi avoir un qualificatif similaire au tient pour se désigner, ajoutant que c'est la première fois qu'il fait usage de 'Moby'. Est-ce donc si simple de se débarrasser de cette étrange façon d'être nommé? Te suffit-il, comme il l'a mentionné, de trouver quelque chose de 'mieux' et te l'approprier? Pourquoi donc alors cette obligation de porter un numéro comme un dossier? De nouveaux questionnements se pressant à ton esprit qui se demande réellement la nature de la situation pouvant forcer une telle façon de faire, de numéroter les occupants comme du bétail. Tu souris tout de même, confirmant de ton côté ton appréciation de son nouveau nom avant de lui proposer de se changer histoire qu'il puisse se réchauffer un peu et puisse au moins être un peu plus confortable. Chose que tu devrais faire également, mais ça tu l'as presque oublié jusqu'à ce qu'il ne te tende l'une des deux piles de vêtements que tu avais sorti des tiroirs pour vous. Tu avais hésité d'ailleurs à lui porter assistance lorsque tu l'avais vu se lever pour aller chercher le tout d'un pas un peu trop incertain, mais t'étais convaincu qu'il ne fallait pas trop en faire non plus pour ne pas ajouter au malaise que tu commençais à doucement sentir se dissiper. Tu allais d'ailleurs lui proposer de sortir de la chambre pour le laisser se changer seul, mais il proposa plutôt de simplement vous placer dos à dos dans la chambre. Ce qui te sembla également être une option dans la mesure où tu ne te sentais pas l'âme d'un voyeur de toute façon. « Ça me conviens. » Dis-tu en te plaçant de ton côté pour retirer ton pantalon, ton boxer et tes chaussettes trempées, appréciant étrangement le contact du sol sous tes pieds. Comme si ça t'aidais à stabiliser ton contact avec la réalité, avec l'environnement dans lequel tu ne te sens pas encore particulièrement à l'aise.
Tu enfilas un nouveau boxer, un nouveau pantalon, avant de t'asseoir de nouveau sur le lit pour enfiler la chemise. Du même coup, ton regard s'attarda sur ta peau pour y chercher une marque quelconque qui aurait peut-être pu activer ta mémoire, mais tu ne trouvas rien. Rien de plus que cet anneau argenté à ton doigt dont tu ne connaissais pas la provenance, mais qui ne te semblait en rien être une bague de mariage ou fiançailles puisqu'elle ne se trouvait sur aucun des doigts attitrés à ces célébration. Elle était simplement là, à te toiser à chaque nouveau bouton que tu attachais pour terminer de te vêtir. Décidant de laisser tomber les chaussettes pour continuer d'accentuer ton contact avec la réalité. Réalisant que si tu avais désormais pu observer ton corps, ton visage restait une source de mystère sur laquelle tu ne t'étais pas attardé non plus. Tu ne savais pas à quoi tu ressemblais non et c'était... déstabilisant maintenant que tu prenais le temps d'y penser. Tu laissa tes doigts glisser contre ton visage, contre le rugueux de le légère barbe qui le couvrait, contre tes traits plus fins que carrés. Ta main trouva tes cheveux semblant légèrement boucler, ton regard fixant le sol alors que tu essayais de t'imaginer.
Tu inspiras profondément, retirant tes mains de tes cheveux et ton visage lorsque Moby te demanda si c'était bon pour toi. « Oui, j'ai terminé. » Dis-tu en te retournant pour te placer dans la même position que lui sur le lit, laissant tes orteils explorer le duveteux des draps. « De rien. » Ajoutas-tu lorsqu'il te remercia, appréciant surtout le voir se porter un peu mieux que lors de vos premiers instants. Était-il temps maintenant de poser de nouveau tes questions? Était-il temps de savoir pourquoi ton esprit vide et surtout le fait qu'il le sache ainsi n'avait rien de rassurant? Tu le ne saurais sans doute pas sans lui poser la question. « Surtout ne te sens pas brusqué et ne te sens pas non plus l'obligation de me répondre, mais pourquoi est-ce que je ne me souviens de rien? » Demandas-tu après un cours silence. Tu aurais pu te lancer dans les théories ayant assurément frôlé ton esprit à un moment ou un autre depuis les minutes ayant suivis ton réveil mouvementé, mais tu ne voulais pas non plus énumérer à tord le flot potentiel de ce qui n'était peut-être que des bêtises. Peut-être que c'était tout simple en fait. « Est-ce qu'on se connait ou est-ce que c'est la première fois qu'on se voit? » Voilà déjà qui devrait éliminer une bonne partie de tes inquiétudes à son égard et ta peur d'être la personne responsable de son état actuel. « Tu peux juste parler sinon, si tu as besoin. La promesse de ne rien dire tient toujours. »
Un peu de calme retrouvé, les questions revinrent. C'était seulement logique, mais une partie de lui, égoïste, aurait souhaité que ce ne soit pas le cas. Il aurait voulu pouvoir juste profiter du moment de quiétude qu'il semblait enfin avoir à peu près retrouvé. Rester assis dans l'épaisseur du silence, à prétendre que tout allait bien lui aurait convenu parfaitement... Les bras toujours autour de ses jambes, le menton toujours posé au sommet de ses genoux, il pivota légèrement le visage en direction de 2, prenant le temps de vraiment l'observer pour la première fois. Il avait le visage qu'on aurait pu attendre de son attitude. Doux. Calme. Et ce malgré la situation qui aurait pu l'inquiéter bien plus. Il inspira, comme pour se donner contenance, avant de commencer à expliquer. Il lui devait bien ça. Au moins.
- Je ne sais pas pourquoi tu ne te souviens de rien. Pas vraiment. Tu es amnésique. Comme je le suis. Comme les autres que tu pourras rencontrer plus tard le sont.
Il laissa tomber une pause, pour permettre à l'autre de digérer ce qu'il était en train de lui dire. 2 avait pris le soin de ne pas le brusquer alors qu'il était en pleine crise d'angoisse, il allait tenter de lui retourner la pareille. De lui expliquer les choses suivant un rythme posé, en essayant de ne pas l'ensevelir sous les informations.
- De la même manière, je ne peux pas te dire avec certitude qu'on ne se connait pas. Je n'ai qu'un mois de souvenirs à proprement parler. C'est possible qu'on se soit croisés avant, comme on pourrait venir de deux endroits complètement différents et n'avoir jamais eu l'occasion d'échanger le moindre mot.
De nouveau il laissa le silence retomber. Cherchant le meilleur moyen de dire les choses, de formuler tout ça sans trop brusquer l'autre abeille, ou se ramener lui même au bord du gouffre angoissé qu'il sentait encore en lui.
- Tu peux juste parler sinon, si tu as besoin. La promesse de ne rien dire tient toujours.
La proposition lui tira un sourire fin, comme encore un peu faiblard, hésitant. Est-ce qu'il avait vraiment envie de parler ? Est-ce que continuer de fermer un couvercle de plomb sur l'état dans lequel il était pour prétendre que tout allait parfaitement bien était encore raisonnable ? Est-ce que ça l'avait jamais été ?..
- Je crois que le mieux c'est encore que tu me poses des questions.
Sur la situation ou sur lui, pour le faire parler ?.. Un peu des deux, sans doute. Mais il ne se sentait pas de le dire tel quel. Comme si offrir de lui-même de parler de tout ça était dangereux d'une quelconque façon pour lui...
- Comme ça on y va doucement.
C'était sans doute mieux, pour l'un comme pour l'autre.
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Sujet: Re: Please wake up from this nightmare || feat. H02-523 Lun 20 Avr - 20:44
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Vous êtes tous amnésiques. La réponse tomba comme une évidence des lèvres de ton interlocuteur et pourtant tu peinais à croire que cela était possible, que toi, lui, les autres qu'il mentionna et que tu ne savais dénoter d'un nombre à défaut d'avoir vu l'extérieur de cette... habitation... étiez tous simplement amnésiques. Çe ne faisait pas de sens, pas le moindre sens. Pourquoi enfermer un lot de personnes amnésiques dans un même endroit sans visiblement savoir pourquoi ils le sont, amnésiques, te disant que sinon Moby t'aurais probablement fourni une raison au passage, mais il ne le fit pas. Enchaînant simplement sur le fait qu'il est possible que vous vous soyez croisés, avant, à un moment dont ni lui ni toi n'aviez le souvenir. Ce qui eut au moins le mérite de te rassurer à l'effet que son état actuel n'était semble-t-il pas dû à quelque chose que tu lui as fait. Enfin... si lui est là depuis un mois et toi seulement depuis... maintenant, pourquoi vous trouviez-vous dans le même lit? Est-ce cette 'apparition' que tu ne peux pas expliquer comme tout le reste qui l'a placé dans cet état? Est-ce en quelque sorte ta faute tout de même malgré le fait que ça ne semble pas réellement volontaire de ta part? Tu ne dis rien un moment, laissant simplement ta respiration toujours étrangement calme ponctuer l'instant. Laissant le temps à ton esprit d'assimiler ce qu'il vient de te dire en ne sachant sérieusement pas quoi en faire, sentant tout de même une certaine peur se frayer passage en ton centre, en tes tripes. La peur de ne pas savoir ce qui se passe, de ne pas savoir comment gérer tout ça et surtout la peur d'imaginer les raison potentielles de votre présence ici et cette appellation te donnant réellement l'impression que vous n'êtes que des numéros sur une liste de bétail à passer à l’abattoir. Avez-vous fait quelque chose d'horrible pour arriver ici? Avez-vous expérimenté un traumatisme qu'il était absolument nécessaire de vous faire oublier? Tant de nouvelles questions que tu ne sais pas réellement comment formuler à défaut de savoir les matérialiser clairement à ton esprit fort trop tourmenté.
Tu lui signifies plutôt qu'il peut parler, lui aussi, s'il en a besoin. Histoire de te laisser le temps de te faire une tête sur cette situation à laquelle tu avoues ne pas réellement savoir comment réagir, mais il se contente de renvoyer la balle dans ton camp en t'invitant à lui poser des questions. Tu soupires, glissant une main dans ton visage que tu découvres encore, laissant ta fine barbe gratter le fond de ta peau alors que tu enfonces davantage tes orteils dans les draps. Tout est si réel que ça ne peut pas être un rêve, ça ne peut pas être une hallucination. Tu ressens tout, tu respires, tu as la nausée encore un peu et tu sens une migraine poindre à l'horizon. Tu est là, bien là et... tu ne sais réellement pas quoi faire ou quoi demander, essayant de te conforter du fais qu'il a mentionné être là depuis un mois pour te convaincre que la mort n'est pas pour aujourd'hui, pour demain. Tu ne sais pas même l'âge que tu as, ne te croyant tout de même pas si vieux à en juger par l'allure de tes mains. Elles ne sont pas ridées, mais elles semblent assurément avoir travaillé. Le silence persiste, tes pensées cherchant à s'organiser, jusqu'à ce que finalement tu te laisse tomber sur le lit pour fixer le plafond en glissant tes mains contre ta tête. « Alors... nous sommes plusieurs personnes coincées dans cet endroit sans souvenirs de quoi que ce soit. Bien... hum... et il se passe quoi alors ici? Si on est amnésiques je suppose que tu ne sais pas pourquoi nous sommes ici, mais... on doit faire quelque chose en particulier? On a un but quelconque? »
Un nouveau soupire t'échappe avant que tu ne tournes la tête dans sa direction, affichant une mine que tu imagines être un mélange de ta perplexité et ton besoin de t'assurer que lui va bien, mieux du moins. « J'imagine que ça ne doit pas être la sensation la plus agréable de se faire réveiller par un nouveau venu un peu paniqué le matin. » Tu lui offres un sourire désolé même si tu ne sais pas réellement s'il y a matière à t'excuser au vu de ce que tu viens d'apprendre. « C'est promis je ne le referai pas. » Ajoutes-tu pour essayer de garder un minimum de léger dans l'atmosphère malgré ce que tu supposes être la gravité de la situation. Assurément tu auras besoin d'un peu de temps pour te faire à tout ça, mais tu t'attends surtout à ce que le véritable chose passe par ta sortie hors de cette chambre vers tout ce qu'il peut y avoir dehors. Parce qu'il n'y aura plus de ce confort léger et cette seule et unique présence avec laquelle discuter. Il y aura sans doute bien plus grand et perturbant que tout ce que tu peux imaginer et le véritable défi à affronter.
Un court instant de silence retomba avant que 2 ne se mette à lui poser des questions comme il l'avait suggéré. Il tenait toujours ses jambes contre lui, le menton posé au sommet de celles-ci et le yeux devant le vague, quelque part devant lui. La première interrogation de son voisin fut sur le sujet qu'il maîtrisait sans doute le moins. Le but de la Ruche. Un mystère à part entière que personne ne semblait disposer à éclaircir à l'heure actuelle...
- Il ne se passe pas grand chose à vrai dire. On est libre de circuler au sein de la Ruche tant que c'est pendant les horaires de la journée. Il y a un couvre feu la nuit qui nous oblige à rester dans les logements.
Il s'interrompit dans son explication, réalisant qu'il avait mentionné le nom de ce lieu pour la première fois, sans plus s'attarder dessus.
- La Ruche, c'est le nom de cet endroit. Nous on est les abeilles. Je sais pas pourquoi cette métaphore... Je ne sais pas vraiment ce qu'on est censés faire ici non plus, et je crois pas que personne ici en ait la moindre idée. On a de quoi s'occuper. De quoi manger, dormir. Vivre une vie... Pas normale mais... Vivre. Et ça s'arrête à peu près là.
Que dire de plus...
- Il y a aussi des genres de casse-tête à résoudre dans l'aire de vie. Jusqu'à maintenant on en a résolu qu'un seul, qui en a débloqué un deuxième. Mais aucune idée de ce à quoi ça peut mener, hormis le fait qu'ils sont à côté d'un genre de porte qu'ils doivent sûrement pouvoir débloquer au bout du compte...
Mais vers quoi cette porte pouvait bien mener, il n'en avait pas la moindre idée. Il doutait que ce soit la sortie. Rien à propos de cet endroit n'était simple.
2 en revint à la question du réveil, et il tourna légèrement la tête vers lui, lui offrant un sourire maigre en réponse à ce qu'il perçu comme des excuses. Ce n'était pas tellement que le réveil surprise avait été un gros problème. C'est juste qu'il s'était ajouté à une pression déjà bien trop importante et avait fait craquer le tout. Si l'événement avait eu lieu lors de ses premiers jours, il doutait qu'il aurait réagit de la même manière.
- C'est pas tellement une question de désagréable, rassure-toi. Plus de surprise et de... Trop. Le timing était juste mauvais, c'est pas de ta faute. J'ai sur-réagit parce que je suis...
Le mot resta un instant bloqué sur sa langue, comme faisant peser celle-ci, comme si l'admettre allait finir de donner une réalité à tout ça. Une réalité qu'il s'était jusqu'à présent refusé de montrer aux autres. Peut-être à tort. Il était temps d'admettre que cacher tout ça ne ferait rien avance, et qu'il avait sans-doute besoin d'aide.
- ...malade.
Le mot était posé. Plus moyen de faire marche arrière maintenant. Il se répéta plusieurs fois mentalement que c'était nécessaire, malgré son instinct qui lui hurlait qu'il venait de commettre une erreur monumental, qu'exposer ainsi une de ses failles le mènerait irrémédiablement à sa perte. Il enchaîna, tâchant de faire abstraction de la bataille qui faisait rage en lui, préférant se concentrer sur le réel de la situation, de se conversation, de la présence tranquille à côté de lui.
- Et pour ce que ça vaut, je trouve que tu t'en sors pas trop mal. Je crois pas avoir été autant en contrôle de moi même quand je me suis réveillé pour la première fois ici.
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Sujet: Re: Please wake up from this nightmare || feat. H02-523 Jeu 23 Avr - 21:32
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La... Ruche? Quel drôle de nom pour un endroit. Tu l'écoutes parler, l'écoutes expliquer comme vous êtes sommairement libres de circuler dans peu importe ce qui se trouve en dehors de ce petit environnement qu'il ne te semble pas même avoir exploré dans sa totalité. Il mentionne un couvre-feu, des passe-temps tu le supposes, de la nourriture... de quoi arriver à vivre bien qu'il ne semble pas particulièrement enthousiaste au fil de ses explications te donnant l'impression d'être dans un genre de prison avec une fausse liberté dont vous devrez vous contenter. Tu ne sais pas trop comment tu devrais réagir à la chose, te disant que si révolte il y avait à avoir ce serait sans doute déjà fait, qu'une simili prison doit bien venir de pair avec une quelconque forme de gardes de toute façon. C'était donc ça ta vie désormais? Contraint de vivre dans cet endroit sans savoir pourquoi et sans savoir qui tu es? N'était-ce pas un peu trop triste et pathétique pour être vrai? Tu aurais aimé pouvoir te dire qu'il blague, mais une réaction comme celle à laquelle tu as assisté ça ne s'invente pas. Il ne se sent réellement pas bien et avec tout ce qu'il vient de t'expliquer tu peux aisément comprendre pourquoi. Des mois à... tourner en rond sans but, sans souvenirs... Il n'y avait assurément rien d'appréciable dans tout ceci. Il te parle de mystères, de porte toute aussi mystérieuse et tu n'arrives qu'à te dire que c'est peut-être un genre de... télé-réalité où le premier qui arrivera à sortir touchera le jackpot tout en te demandant quel genre d'abruti tu serais d'avoir accepté de participer à ça. Des théories il doit y en avoir plus d'une, tu ne seras assurément pas le premier à en avoir émis si vous êtes tous coincés dans le même état et sur la finalité ce n'est peut-être pas non plus ça qui aura le plus d'importance. Arriver à tenir les coups sans sentir tes nerfs te lâcher te semblant assurément beaucoup plus important qu'une explication bidon qui n'arrangera peut-être pas la situation de toute façon.
Tu t'excuses donc, continuant de croire qu'en cet instant le bien-être de ton guide improvisé a plus d'importance que ton cœur pulsant ridiculement fort dans ton torse alors que les informations transitent doucement jusqu'à ton cerveau. Ne pensant pas arriver à assimiler tout dans l'immédiat de toute façon. Tu l'écoutes donc attentivement parler de timing puis du fait qu'il est... malade. La révélation engendrant forcément un nouveau lot de questionnements que tu retiens pourtant, haussant plutôt les épaules à ses propos lorsqu'il mentionne trouver que tu ne t'en sors pas si mal. « Pose une main sur mon torse et tu verras qu'en contrôle de moi-même je ne le suis pas du tout. » Tu fixes toujours le plafond, le poum poum de ton cœur ne semblant que se faire plus fort dans ta cage thoracique maintenant que tu l'as mentionné. Ta respiration pourtant calme elle, toujours, comme si elle essayait de convaincre ton corps qu'il faut juste respirer et que ça ira. « Honnêtement... je ne sais pas du tout quoi penser de tout ça... Ça me semble si irréel... et pourtant je sens tout autour de moi. Tout est palpable, tout est réel... Je crois que le réel choc ce sera lorsque je vais sortir d'ici par la grande porte. Parce que ça me semble être un... genre de petite habitation? Une chambre, une salle de bain... Jusque-là ça va, mais dehors... c'est... réellement mettre un pied dans tout ça. »
Tu fermes les yeux quelques instants, comme si tu pouvais arriver à simplement te rendormir pour mieux te réveiller loin d'ici, mais tu sais que ce n'est pas ainsi que les choses fonctionnent. « Merci d'avoir pris le temps de m'expliquer, tu n'étais pas obligé. » Il aurait simplement pu te chasser ou te fuir. Tu n'étais qu'un inconnu arrivé au mauvais moment après tout. « Et j'espère que ça ira... ta maladie. » Tu espères oui même su tu ne poses pas davantage de questions à ce sujet. Ça ne te concerne pas après tout et il y a assurément une limite à être envahissant que tu ne te sens pas de franchir. Tu lui as déjà dit que tu étais-là s'il a besoin de parler, que de ton côté tu ne parlerais pas, alors pour le reste la balle était dans son camp.
Que le cœur de 2 cogne fortement avec son réveil et après les révélations qu'il venait de lui faire, il n'en doutait pas. Il se souvenait parfaitement de l'état de panique dans lequel il s'était trouvé lui-même le premier jour, comment il s'était mis à courir comme un imbécile pour sortir du logement qui l'oppressait, tout ça pour s'étaler lamentablement en se prenant les pieds dans la canne de 5. Pour autant, rythme cardiaque erratique ou non, il trouvait l'attitude de l'autre homme tout à fait maîtrisée. Celui-ci lui confia avoir du mal à accepter la réalité de la situation, et il pouvait le comprendre. Il était vrai que, confiné dans le petit appartement, on pouvait encore croire à un genre de mauvais rêve. C'est entrer dans l'aire de vie, et son espace immense rempli d'autres résidents qui donnait toute sa réalité au lieu...
- Vas-y tranquillement. On est dans un logement oui. De l'autre côté de la porte, c'est l'aire commune, il y a plus de place, mais aussi plus de monde. Ne vas pas te filer une crise d'angoisse, après il te faudrait quelqu'un de suffisamment gentil et attentionné pour te récupérer au fond du bac de douche et t'obliger à ne plus être un mollusque paniqué...
Tentative d'humour autant que compliment détourné. Sa voix sonnait encore un peut trop sérieuse et incertaine à son goût, mais il fallait qu'il le dise. Dans la même situation, si les rôles avaient été inversés, il ignorait s'il aurait trouvé la volonté d'aider l'inconnu à côté de qui il s'était réveillé. Sa propre panique aurait sûrement prit le pas sur l'altruisme dont il se savait pourtant être capable... Quant aux remerciements sur les explications...
- Je sais pas tellement comment faire pour t'aider à ton tour, je sais que les premiers jours ici sont pas vraiment facile. T'expliquer un minimum comment les choses fonctionnent... C'est la moindre des choses.
Il resta dans sa même position recroquevillée au bord du lit, alors que 2 était toujours allongé derrière lui. La disposition aidait à parler, comme si le fait de ne pas se regarder en face levait les inhibitions liées à quelques formes de jugement. Et puis, 2 lui avait bien dit qu'il pouvait lui parler non ? Et que tout ça resterait entre eux, alors quand il mentionna à nouveau la maladie qu'il avait lui même évoqué...
L'envie de vider son sac, qu'il avait bien trop senti se remplir depuis son arrivée se bataillait à son instinct incompréhensible de tout garder pour lui, de ne pas montrer la moindre faiblesse et de prétendre qu'il était en parfaite santé. Quelle genre de vie il avait pu mener avant d'arriver ici pour ressentir un besoin aussi viscéral de cacher la vérité à tout le monde au détriment de sa propre santé ?.. C'était d'autant plus idiot qu'il avait déjà commencé à parler, pourquoi alors cette difficulté à continuer sur sa lancée ?
Il resserra un peu es bras contre ses jambes, comme si l'étreinte pouvait le rassurer un peu, lui donner la force de continuer ce qu'il avait commencé. Une grande inspiration rempli ses poumons et...
- La vérité c'est que je ne sais même pas ce que j'ai. Ca fait des semaines que je fais semblant que tout va bien alors que non. Je dors à peine, je tremble en permanence ou presque, j'angoisse pour un rien, voire sans aucune raison... Je me disais que ça allait peut-être passer, que si je faisais comme si de rien était, ça finirait par se résoudre tout seul. Mais plus le temps passe, plus je suis... Mal. Je crois que quelque part j'ai peur de savoir. Qu'en demandant un diagnostique je donne une réalité à tout ça, et que je sois obligé de me confronter au problème. C'est tellement plus simple de faire semblant...
Un bref rire nerveux lui échappa à ces dernier propos. Il y avait quelque chose de parfaitement malsain dans cette manière de penser, mais l'idée que mentir était plus simple que d'affronter la réalité des choses semblait être profondément ancrée en lui. Il en venait à questionner son désir de souvenir. Est-ce qu'il avait vraiment envie de découvrir qui il était et pourquoi il se sentait obligé d'agir de la sorte ?..
Particularités physiques : Tu portes un anneau argenté qui ne semble être rien de plus qu'une vulgaire bague sans but précis autre qu'orner ton doigt.
Orientation : Bisexuel
Langues : Anglais (Britannique)
Logement : 5-B
Sujet: Re: Please wake up from this nightmare || feat. H02-523 Mar 28 Avr - 22:27
PLEASE WAKE UP FROM THIS NIGHTMAREH03-2 & H03-523
Un sourire a étiré tes lèvres lorsqu'il a gentiment fait une allusion à la présente situation en confirmant du même coup qu'il y a réellement plus grand que ce qu'il a désigné comme un logement. Tu te dis que tu le trouves adorable tout de même ce mollusque à prendre le temps de s'occuper de toi aussi, en quelque sorte, même s'il ne semble pas voir à quel point le simple fait de parler avec quelqu'un présent depuis un moment, peu importe son état, a quelque chose de rassurant. Une personne qui semble un moindrement normale et attentionné à sa façon et qui arrive à te faire espérer que tout n'est peut-être pas tout noir à l'extérieur de cette chambre même si l'inconnu a cette façon tout à fait normale d'effrayer. Peur, tu as peur oui, mais pas au point de t'imaginer terminer ta course assis au fond d'une douche. Tu le sens, simplement, voyant déjà aux réactions de ton corps que tu sembles être une personne apte à gérer le stress bien qu'il se déchaîne en tes tripes sans que tu ne puisses rien y faire. Tu restes somme toute calme et espère arriver à conserver cet état d'esprit même lorsque cette conversation sera terminée et que tu devras faire le grand saut pour apprendre à voler. Ce qui devra inévitablement arriver à un moment ou un autre parce que tu ne pourras pas te contenter de rester enfermé ici en espérant que ce bordel va se terminer et se régler de lui-même. « Tu m'aides à ta façon et c'est parfait je t'assure. Tu aurais pu me dire de partir ou partir, mais tu ne l'as pas fait même si la situation semble difficile pour toi et que tu aurais plus qu'été en droit de le faire. Alors j'apprécie, vraiment. » Ça n'améliore en lien la situation non, mais au moins oui ça aura le mérite d'avoir posé les bases en ton esprit et c'est beaucoup plus que ce que tu aurais pu espérer si tu t'étais éveillé seul dans une chambre, perdu et désorienté, sans rien pour te sortir cet instant de la tête. Tu les plaignais un peu, ceux qui se trouvaient seul pour affronter tout ceci. « Toujours désolé que ma présence ait été la goutte de trop, mais j'apprécie tout de même de ne pas avoir été seul pour... tout ça. »
Tu mentionnes que tu espères que cette maladie vaguement mentionnée va s'améliorer pour lui, laissant ensuite le silence s'installer. Posant une main contre ton cœur en respirant et essayant de te convaincre que tu dois te calmer et que tout est un moindrement sou contrôle. Surtout te convaincre que tu dois te calmer avant de songer passer le pas de la porte de ce logement si tu ne veux pas te prendre un AVC dès que tu verras le reste de cet endroit. Tu le sens bouger, inspirer, les yeux toujours clos et couché non loin de lui. Il commence à parler et tu l'écoutes en silence, non pas davantage paniqué par ses révélations, mais réellement désolé d'apprendre qu'il se senti si mal. Te demandant assurément si maladie est réellement le bon terme à employer, comme si c'était... familier tout ça. Te disant surtout que si oui c'est réellement une maladie comme s'il semble le croire, il manque peut-être un détail à l'équation. Tu poses donc la question, quitte à être dans le sujet de la chose. Spécifiant tout de même que rien ne le force à continuer de parler s'il ne le désire pas. « Ne te force pas à répondre, mais... tu prends de la médication? On a accès à ça ici? Parce que si tu es malade comme tu le dis et que tu n'en prends pas, peut-être que ça peut jouer sur les symptômes. Tu dis que tu n'as pas de diagnostique alors je suppose que tu ne prends rien. Peut-être que d'en avoir un pourrait aider même si c'est une réalité qui t'effraie. Faire semblant est plus simple oui, mais est-ce que c'est moins douloureux sur la finalité? Est-ce que ça vaut la peine de souffrir ainsi? » Tu soupires toujours sans bouger, sentant ton cœur légèrement se serrer en ton torse. « Ce n'est pas toujours simple de demander de l'aide quand on en a besoin. On craint de mettre un nom sur la chose. On craint l'avis que les autres pourraient avoir de nous un peu aussi. On... espère arriver à tenir le coup seul... » Tu marques une pause avant de poursuivre. « Personnellement, je trouve ça courageux. Je te trouve réellement courageux d'en parler parce que je me doute que ça ne doit pas être facile. Je vais te répéter ce que tu viens de me dire, vas-y tranquillement. Vas-y à ton rythme, prend le temps, et quand tu seras prêt... lance-toi. Puis visiblement je ne devrais pas partir de cet endroit de si tôt alors vient me voir si t'as besoin ok? »
Les mots de 2 visaient juste. Il ne souffrait pas moins en s'isolant, en cachant aux yeux des autres le fait qu'il était malade. Simplement, il n'avait pas vraiment créé de liens forts avec qui que ce soit depuis qu'il était arrivé. Par sa faute, sûrement. Il n'avait pas non plus cherché à en créer de lui-même, préférant s'isoler d'abord le temps de s'habituer à la réalité de la Ruche, pour réfléchir aussi, puis parce qu'il se sentait mal. A y réfléchir, c'était un cercle vicieux, stupide. S'éloigner des autres pour ne pas souffrir, souffrir parce qu'il n'avait personne sur qui se reposer, pour l'aider à traverser... Quel que ce soit ce qu'il était en train de traverser...
- Je ne prend rien non, on a pas accès à quoi que ce soit d'autre que de quoi traiter les premiers soins ici...
C'est la seule réponse qu'il pouvait fournir à ce sujet. Mais il y avait peut-être là une piste à creuser... Bien que l'idée ne lui plaise pas. Et si 2 avait raison ? Si il se sentait si mal parce qu'il n'avait pas accès aux médicaments qu'il aurait dû prendre ? Qu'est-ce que ça voulait dire sur qui il était, sur ce à quoi sa vie ressemblait avant ? La perspective de retrouver la mémoire lui semblait soudainement bien moins attrayante... L'idée lui serra les entrailles, et la proposition de l'homme toujours allongé derrière de venir lui parler s'il en avait besoin lui ne fit rien pour alléger la sensation. L'idée d'avoir quelqu'un vers qui se tourner pour parler de ce genre de chose l'angoissait autant qu'elle était un soulagement, faisant peser un sentiment étrange de détresse profonde sur sa cage thoracique.
Il pivota légèrement, pour se tourner vers deux sans pour autant lui faire face, simplement l'avoir en périphérie de son champs de vision.
- J'essayerai d'y penser... Merci.
Ses pieds regagnèrent le sol, et il s'arracha au confort du matelas sous lui pour se redresser, et aller récupérer ses chaussures, restées près de la port de la chambre.
- Hum... Je crois que j'ai besoin de... Réfléchir un peu. Je vais te laisser prendre tes marques. Désolé encore pour le réveil chaotique et hum... Merci. Pour tout.
Un petit sourire encore crispé et maladroit vint ponctuer sa tirade. Il se rapprocha du lit pour récupérer les vêtements toujours trempés qui traînaient à son pied, puis fit volte-face en direction de la porte de la chambre. Il pivota une dernière fois en direction de 2 avant de sortir.
- Si jamais tu as besoin, ou... Je suis au logement 3-E, ou près des bibliothèques... Ou... Tu peux m'envoyer un message avec ton bracelet, Il suffit de taper sur l'écran lui dire "envoyer un message à H02-523", puis "le message est" suivi de ce que tu veux envoyer.
Deux petits coups contre le montant dans la porte, comme pour se donner contenance, un dernier sourire brouillon, et il quitta la pièce, et le logement, s'empressant de longer le balcon en direction du 3-E pour se retrouver un peu seul et faire le point avec lui même.
L'appartement dans lequel il ne dormait plus était vide. Son colocataire devait être sorti vaquer à ses occupations de la journée. Il fit un détour par la salle de bain pour jeter les vêtements imbibés d'eau dans le panier à linge, avant de regagner le salon et de se laisser tomber dans l'un des deux canapés. Ses yeux se fermèrent un instant, le temps de rassembler ses pensées, et le peu de courage que sa discussion avec 2 semblait lui avoir donné. il était temps qu'il avance.
Les paupières toujours closes, il formula sa question.
- Hey Aleksa, je voudrais que tu poses un diagnostique sur les symptômes que je ressent depuis quelques semaines...
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Sujet: Re: Please wake up from this nightmare || feat. H02-523
Please wake up from this nightmare || feat. H02-523