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 Beneath the first lights. || Ft. Sleven

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Ridley

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MessageSujet: Beneath the first lights. || Ft. Sleven   Beneath the first lights. || Ft. Sleven EmptyVen 8 Mai - 18:13

Beneath the first lights.
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De grands murs blancs. Un toit de verre en demi-dôme. Un parterre d'herbe disciplinée. Le bout d'un couloir à la lumière blanche. L'espace d'un instant, la seule chose qui m'est passé par la tête, c'est que peut-être, pour une fois, je devrais aller vers la lumière. Peut-être qu'au bout du tunnel se trouvait ma délivrance. Une énième pensée morbide sans aucun fondement. Quand le couloir est apparu, j'ai laissé les autres s'y engouffrer. Je les ai laissé découvrir cette nouvelle zone. Pourquoi? Parce que mon esprit torturé et mon instinct de survie sont au coude à coude, et que pour cette fois-ci, la prudence l'a emporté. Si cette nouvelle aile de la Ruche a un soucis, je ne serais pas le premier en ligne pour jouer les cobayes. Surprise, ou non: il n'y en avait pas. Pour autant, je n'y suis pas allé. Je me suis tenu loin du couloir. Loin de cette nouveauté aux attraits inquiétants. Un couloir et, à ce qu'on disait, une vue vers l'extérieur? Il y avait forcément quelque chose. Une merde cachée. Qui compte détruire ça aussi? Ou peut-être que c'est ça qui nous détruira?

Avant que 6h ne sonne, je suis déjà réveillé. À vrai dire, je n'ai pas beaucoup dormis, mais ce n'était pas la faute à ma jambe pour une fois. C'était... l'excitation? L'appréhension? Je ne parvenais pas à me sortir l'image de ce couloir de l'esprit. Incapable de me défaire de cette lueur claire. Mais également de l'inconnue. La curiosité face à la prudence. Le savoir face à l'ignorance. Quand les lumières s'allument, je suis déjà assis au bout du lit, déjà habillé. Je n'ai besoin que d'un instant pour laisser à mes yeux le loisir de s'habituer à la clarté des ampoules artificielles et, ignorant la voix d'Aleksa, je quitte le logement. Sans surprise, la Ruche est déserte. Et quoi que cet état de fait me convient parfaitement, je sais également que ça ne durera pas. Je sais que ce calme matinal n'est que trop temporaire. Je sais que, si je veux profiter en toute tranquillité, je dois me presser. Je rejoins donc l'ascenseur et l'emprunte pour descendre. Depuis l'accident très malencontreux de ma main, ma douleur de ma jambe semble plutôt stable. Pas endormie, loin de là, mais gérable. Ça fait pourtant un mois et je sais que ça ne durera pas une éternité, alors j'en profite. Au moins un peu.

Je traverse la salle et rejoins l'embouchure du couloir. Je n'hésites pas une seule seconde. Je sais que si je m'arrête, je n'arriverais pas à aller plus loin. Penser est ce que je fais de mieux et de plus, mais c'est ce que je dois éviter tant que je n'aurais pas atteint l'issue du couloir. Là d'où une douce chaleur s'échappe. L'effet de serre, évidemment. Lorsque j'arrive dans la salle en arc-de-cercle, je peux sentir l'odeur de l'herbe et de la terre. Je peux voir le ciel rosé, au-dessus de ma tête, et les rayons de soleil qui traversent les quelques nuages. Je peux apercevoir la cime d'arbres. Des feuilles vertes, encore sombres à mon regard à cause du manque de luminosité. Le soleil est en train de se lever, tout doucement, et je me laisse tomber au sol. Ma jambe hurle, mais je l'ignore dans une grimace. Le contact de l'herbe est plaisant. Je passe mes doigts entre les brins. Mon pantalon va perdre de sa blancheur, mais je m'en fiche. Il y a quelque chose de familier dans cette ambiance. Quelque chose de... triste et rassurant. Je lève la tête. Un nuage en forme de vague s'étend. Je ne m'allongerais pas, quitte à m'en briser la nuque. Tourner le dos au couloir est déjà un problème, je ne comptes pas aggraver la situation. Instinctivement, je saisis l'anneau à mon cou.

Des pas s'élèvent dans mon dos. Tournant la tête, j'aperçois une silhouette dans le couloir. Mentalement, je n'ai besoin que d'une demi-seconde pour analyser démarche et mensurations et anticiper un visage avant qu'il ne s'affiche dans la lumière. - Good morning, soldier. - Dis-je sans l'ombre d'un sourire, même si ma voix n'a rien d'agressif ou de négatif. Pour une fois. C'est simplement mon visage, d'autant plus de bon matin, qui refuse d'exprimer quoi que ce soit. - Depuis le temps, on aurait pu croire qu'il avait disparu. - Dis-je en reportant mon regard vers le ciel. - Et maintenant qu'on peut le voir, il parait toujours aussi inaccessible.
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Killian Wolfe

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MessageSujet: Re: Beneath the first lights. || Ft. Sleven   Beneath the first lights. || Ft. Sleven EmptySam 16 Mai - 23:44

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Je ne crois pas être prêt pour ça, pour cette vie. Pour celle qui se dessine sous chacun de mes pas et au fil de chacune de mes actions alors que les jours qui passent ne se ressemblent plus autant qu'avant. Je sens ce poids sur mes épaules, cette pression dont je n'arrive à me débarrasser. Je sens mon esprit qui tourne, qui s'anime, qui réfléchit davantage qu'à son habitude. Mon esprit qui analyse et se demande si je devrais réellement faire ce que je fais. Lui qui semble se détacher toujours un peu plus en deux entités que je n'arrive plus à recoller l'une à l'autre. Comme si j'étais voué à devenir cette chose que je ne sais trop comment nommer pour expliquer mes choix, mes réalisations. Tout était si simple lorsque nous sommes arrivés. Cette amnésie était si simple et maintenant... maintenant je suis pétrifié par les souvenirs qui se sont imposés à mon esprit parce que je les ai trop demandé. Je suis terrorisé par tout ce qu'ils peuvent impliquer et exprimer sur cette personne que je découvre être moi. Par cette attitude si... détachée que j'arrive à prendre sans tiquer comme si c'était la chose la plus normale du monde. Certes le sérieux n'est pas une nouveauté, il ne l'a jamais été, mais il semble s'être... scindé entre celui que je n'arrive à écarter, froid, distant, effrayant, et celui qui arrivera néanmoins à laisser un sourire briser sa rigidité. Un clash entre le moi du présent et le moi du passé que je ne sais pas comment gérer autrement qu'en étant un peu des deux. Comme si ça allait régler quoi que ce soit... Je sais qu'à un moment ou un autre il faudra que je fasse un choix pour ne pas simplement laisser la folie me submerger et mon être devenir cet hybride que je ne saurai plus comment contrôler parce que tout ceci me perturbe. J'aimais croire que mes tripes savaient me guider, mais maintenant je n'en suis plus si certain. Maintenant je ne suis que ce fantôme qui traîne dans sa chambre sans but à tourner en rond et laisser sa tête avoir raison de lui. Il faut que je sorte de là...

Comme d'habitude je me suis éveillé tôt, bien trop tôt, noyé dans la sueur des tourments qui hantent mes nuits. Je me suis levé avant que la lumière ne baigne le logement que je sais occuper seul cette nuit, commençant à me repérer dans l'obscurité où j'ai appris à voguer pour la mauvaise raison afin de me diriger vers la salle de bain. Je me suis douché, dans le noir, dans le silence, noyant tout ce bordel comme si ça allait suffire à m'en laver alors que je sais très bien que non. Je sais très bien que depuis près d'un mois ce n'est que cauchemar après cauchemar à chaque nouvelle nuit et que malgré mes... essaies... ça ne semble pas prêt de me laisser en paix. Je me suis douché jusqu'à ce que je ne sente plus ma peau sous le jet d'eau bouillante, retournant dans la chambre que j'occupe après m'être séché pour m'habiller, m'asseoir sur le lit et attendre. Simplement attendre de pouvoir sortir sans savoir où aller. Il faut que je sorte de ma chambre. Pas pour trouver une foule que je ne veux pas entendre me bourdonner aux oreilles, mais simplement pour... je ne sais même pas quoi. Je ne sais plus. Cette envie de frapper dans un mur. Je ne sais plus combien de temps a passé lorsque la lumière s'allume enfin et que je soupire, attendant quelques minutes avant de me lever et trouver la porte. Jetant un coup d'œil dans les environs une fois le balcon trouvé, mon regard s'échappant sur le nouveau couloir que je n'ai pas encore exploré. Je ne sais même pas ce qui s'y trouve tant je suis déconnecté de la réalité depuis quelques temps. Y aller... ou ne pas y aller... Au point où j'en suis.

Je me dirige vers l'escalier d'un pas pas trop pressé, trouvant finalement le couloir au bout duquel se dessine une lumière orangée qui me fait hausser un sourcil. Me vient ensuite l'odeur de la terre, de l'herbe, et j'ai figé un instant dans ce couloir trop blanc promettant bien trop en guise de finalité. J'ai continué d'avancer, découvrant cet endroit et... le ciel. Une tonne de questions commencent à se presser à mon esprit et je les chasse en entendant la voix de 5 dont les propos me sont assurément destinés. « En effet. » Que je réponds en soupirant et m'approchant pour venir m'asseoir près de lui, me laissant finalement tomber dans l'herbe pour fixer l'immensité de ce ciel où le soleil commence à se lever. « On croirait presque que c'est une façon malsaine de nous apprendre à apprécier ce qu'on a. Ça commence avec la base et ensuite ça nous donne un petit shooter de quelque chose qu'on a pas encore juste pour nous teaser un peu trop pour notre bien. Cet endroit a réellement quelque chose de malsain. » Et c'est moi qui ose dire ça. « Et sinon... toujours vivant visiblement. T'as mis la main sur des fioles et tu ne me l'as pas dit? »

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MessageSujet: Re: Beneath the first lights. || Ft. Sleven   Beneath the first lights. || Ft. Sleven EmptyDim 17 Mai - 14:31

Beneath the first lights.
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En effet. - Dit-il avant de venir s'asseoir à côté de moi. L'herbe plie, sa présence étouffe mon regard. J'essaye de l'ignorer, me concentrer sur l'infini orangé, plus haut. J'entends ce qu'il dit. Je comprends ses mots. On dirait qu'on se trouve au fond d'un profond puit sec. Au-dessus, la liberté inaccessible. Et à qui demanderiez-vous d'escalader les parois usées par le temps? Deux éclopés? Certainement pas. Si je dois avoir un rôle dans tout ça, c'est d'apprécier l'opportunité. Éventuellement leur rendre la vie si insupportable qu'ils décideraient de tenter l'ascension pour se sauver. En me laissant en bas. Rien qui ne me choquerait.

Et sinon... toujours vivant visiblement. T'as mis la main sur des fioles et tu ne me l'as pas dit? - Non, sous un livre. - Dis-je en levant ma main gauche pour qu'il puisse voir l'atèle qui l'entoure. Déjà un mois que je la porte et j'en ai encore pour un moment. - Un accident malencontreux, vraiment. - Quel livre pourrait faire tant de dégât par simple accident?  Je lui laisse tirer ses conclusions. J'aurais pu mentir ou éluder, changer de sujet. Je n'en fais rien. Il est l'une des rares personnes qui ne m'insupportent pas totalement, et encore l'une des plus rares auxquelles je ne sens pas le besoin de mentir. Pas pour tout, en tout cas. Je suppose que, d'une certaine manière, j'estime qu'il peut comprendre ce que j'ai à dire puisque lui-même passe par-là, à différent niveau. Pour différentes raisons. Raisons qui restent à définir. Un mystère de plus à résoudre, déjà dans la list longue comme quelques bras.

Et toi? Tu as achevé celles qui restaient? - Dis-je en fixant le ciel paisible qui s'éveille. Une seconde s'écoule avant que je tourne la tête vers lui. - Non, parce que tu as vraiment une sale tronche. - Teins pâle, cernes noires, paupières épaisses et yeux injectés de sang. Il ne dort pas. Il ne dort plus depuis déjà un moment. Comment je le sais? En dehors de l'évidence? Parce qu'avant d'en venir à bousiller ma main gauche, j'en étais rendu à cette même pente glissante. Cette pente qui menait à un saut sans parachute, ou une solution alternative. J'ai trouvé la mienne, au moins pour un temps. Depuis, ma jambe me fait moins mal. Et quand je sens qu'elle s'éveille un peu trop, il me suffit d'essayer de serrer les doigts de la main gauche pour déplacer la sensation. Ça n'a rien de définitif, ni de véritablement sain, mais ça fonctionne. Et tant que je n'aurais pas mieux pour palier à la douleur, il faudra faire avec ce genre de méthodes. - Il parait que dormir est un processus naturel vital à la survie. Tu devrais essayer. - Dis-je, détaché, en apercevant une nuage presque transparent, loin vers le haut. - Même si je suis mal placé pour en parler.
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Killian Wolfe

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MessageSujet: Re: Beneath the first lights. || Ft. Sleven   Beneath the first lights. || Ft. Sleven EmptyLun 18 Mai - 16:19

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« Hum. » Fige-je simplement lorsqu'il me montra l'atèle à sa main. Décidément lui comme moi nous sommes destinés à nous en prendre plein la gueule à succession il faut croire, même si dans mon cas le deuxième 'accident' n'en était pas réellement un. Certes je me demande bien la taille du livre qui a pu réaliser une telle chose, mais je sais qu'il n'est pas bavard et encore moins en ce qui le concerne alors je ne me risque pas à poser davantage de questions à ce sujet. Pour ce que ça apporterait de toute façon. Rien de plus qu'une nouvelle suite successive de mots qui se termineraient d'un silence prononcé qu'on pourrait aisément laissé s'étirer jusqu'à ce que l'un de nous se lève simplement pour repartir. Le beau portait que ça fait. « Elles sont terminées depuis longtemps. Je ne voulais pas qu'un abruti tombe sur ça. » Répondis-je d'abord à son questionnement, pressant ensuite ma langue contre mes dents en réfléchissant à la suite. Non pas que j'avais un doute sur la tête que j'avais, la voyant trop bien dès que je me trouvais face à un miroir et sachant aussi trop bien qu'elle trahissait sans peine mon manque cuisant de sommeil. Plutôt parce que je ne savais pas jusqu'à quel point j'avais envie d'élaborer sur les raisons de mon manque de sommeil, Doc étant jusqu'à maintenant le seul au courant des détails de la chose et peut-être que c'était mieux ainsi. Il y a des choses qui se disent, puis il y a... la raison de tout ces cauchemars et tout ce qui en a découlé qui sont des cauchemars incessants précisément parce que le poids est si difficile à porter et accepter. Et que même si Doc me dit que je dois assimiler, que je dois accepter, je peine beaucoup trop à y arriver. J'esquisse tout de même un sourire à son commentaire sur le processus vital à la survie qu'est le sommeil, me disant qu'au point où j'en suis je suis bien à moitié mort déjà alors je devrais arriver à tenir depuis encore un peu.

Pliant mes bras derrière ma tête, observant toujours le si inaccessible de ce ciel, j'expulse un énième soupire avant de me lancer sur la surface du soucis. « Disons simplement que mon cerveau a décidé de me gratifier d'un lot de souvenirs qui ne sont pas le meilleur remède contre les nuits agitées. Je commence à regretter d'avoir bu mes fioles si rapidement. » Et c'est assurément aussi l'une des raisons pour lesquelles je l'ai fait si rapidement. Pour ne plus me sentir couler vers la nécessité d'en avoir davantage une seconde de trop. « Je te demanderais bien si tu as des conseils autres qu'un bon coup sur la tête, mais vu ce que tu viens de dire j'en doute. » Et si ce n'est pas la faute de cauchemars de son côté, quoi que ça je ne peux réellement le savoir vu le côté si secret du personnage, je ne doute pas connaître la cause potentielle de son manque de sommeil. « On croirait qu'on s'y fait après un moment, dormir avec la douleur, mais ça n'est pas quelque chose à quoi on peut réellement s'habituer. Entre le bras et la jambe j'ai donné aussi, je peux comprendre que ce ne soit pas facile de ton côté non plus. » Et à ce rythme lorsque le ciel va nous tomber sur la tête on sera les deux seuls à rester assez peinards dans l'herbe à attendre qu'il vienne nous achever pour nous soustraire à ce trou dans lequel je sens qu'on est déjà tomber.

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MessageSujet: Re: Beneath the first lights. || Ft. Sleven   Beneath the first lights. || Ft. Sleven EmptyMar 19 Mai - 21:45

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Disons simplement que mon cerveau a décidé de me gratifier d'un lot de souvenirs qui ne sont pas le meilleur remède contre les nuits agitées. Je commence à regretter d'avoir bu mes fioles si rapidement. - L'espace d'une seconde, mon regard dérive du ciel vers ses jambes étendues, mais je le renvoie vers les hauteurs. Ecouter n'implique pas de regarder. - Je te demanderais bien si tu as des conseils autres qu'un bon coup sur la tête, mais vu ce que tu viens de dire j'en doute. - J'étouffe un rire jaune. Des conseils. Je suis observateur. Je suis prudent. Mais apte à donner des conseils? Il faudrait demander à Friday s'il se porte mieux. Des cauchemars, des souvenirs, je n'ai pas vraiment connu tout ça. Mon expérience se tient à la douleur permanente et épuisante, et cette culpabilité angoissante qui me dévore de l'intérieur sans que je parvienne à en découvrir la moindre origine. Des conseils... Sur quoi pourrais-je les baser?

On croirait qu'on s'y fait après un moment, dormir avec la douleur, mais ça n'est pas quelque chose à quoi on peut réellement s'habituer. Entre le bras et la jambe j'ai donné aussi, je peux comprendre que ce ne soit pas facile de ton côté non plus. - Dormir est un luxe qu'ils ne réalisent pas avoir. - Dis-je d'un ton sec, en pensant à tout ceux qui sont encore au fond de leur lit, en train d'émerger ou nier la lumière allumée. - Je ne sais pas trop quoi te dire. - Pas que ça me gêne habituellement. - Je n'ai aucun souvenir véritable. Seulement des connaissances. Je peux déduire sans prouver. - Je peux déduire avoir eu une vie de policier, mais à quel point? Dans quel contexte? Comment aurais-je pu savoir pour ce gang? Un flic peut-il vraiment parler toutes ces langues? Est-ce commun? - Et je n'ai pour ainsi dire jamais fais de cauchemars depuis que je suis ici. Je dors, ou je ne dors pas. Le reste est vraiment du domaine du détail. - Un rêve s'oublie, c'est son rôle. Un cauchemars aussi. Les seules fois où je me suis réveillé en sursaut, c'était à cause de ma jambe ou de Friday qui jouait les gamins terrifiés.

Cela dit... - Je tiens l'anneau à mon cou depuis que je suis là. Je le lâche pour la première fois, pour poser la main dans l'herbe, et un frisson parcours mon échine. Il ne fait pas plus frais qu'ailleurs. Cet endroit, même avec son œil ouvert sur l'extérieur, est aussi bien tempéré que le reste de la Ruche. - Il y a quelque chose de différent ici. Je ne sais pas si c'est le ciel ouvert, ou l'herbe, mais ça semble... familier. Agréable. - Ma main lâche l'herbe en arrachant quelques brins au passage. - Et désagréable à la fois. - Comme si l'air était étouffant. Comme si quelque chose me refusait à être ici. - Est-ce que tu vois ce que je veux dire? Ou est-ce que c'est juste dans ma tête?
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MessageSujet: Re: Beneath the first lights. || Ft. Sleven   Beneath the first lights. || Ft. Sleven EmptyVen 22 Mai - 14:32

BENEATH THE FIRST LIGHTSSleven & H01-5

« Je crois qu'il y a beaucoup de luxes qu'ils ne réalisent pas avoir. » Surtout parce que pour un peu tout dans la vie, il faut se le faire subtiliser pour réaliser à quel point nous avions la chance des avoir. Dans cette situation comme dans toute autre. Il faut être noyé dans le bruit pour regretter le silence, noyé dans une foule pour regretter la solitude, il faut perdre quelqu'un pour réaliser comme nous avions de la chance de l'avoir et visiblement il faut retrouver ses souvenirs pour réaliser comme ne plus les avoir pouvait être une bénédiction. Un concept que je commence un peu trop bien à assimiler depuis que je suis dans cet endroit et ce que j'ai pu expérimenter. Peut-être est-ce partiellement la raison pour laquelle je deviens si... amer. Le sérieux y était, le sérieux me semble expliqué, mais cette amertume s'est bel et bien développée au fil du temps qui continue de passer. Il m'explique que de son côté il ne semble pas avoir de souvenirs, simplement des connaissances qu'il peut déduire et à en juger par sa capacité à le faire avec moi, notamment, je ne doute pas réellement que dans tous les cas il soit sur une bonne piste le concernant. « Oh tu sais, je ne m'attendais pas à trouver une solution miracle en venant ici ce matin de toute façon. Avec un peu de chance aborder les cernes n'est pas trop moche dans mon visage. » Je ne m'attends pas à en trouver une dans tous les cas autre que le temps et le travail d'acceptation, d'assimilation, que je dois faire sur moi-même pour mon propre bien. Je me dis que je n'ai peut-être pas l'habitude, qui sait. Qu'un soldat se doit techniquement de penser à la sécurité des autres avant toute chose et que... même si je vais à l'encontre de ce que je suppose être des principes je ne suis pas forcément habitué pour autant à prendre soin de moi. À m'occuper de moi outre le stricte minimum que tout le monde devrait être en mesure de gérer. Je la sens après tout cette différence lors des nuits où je ne suis pas seul. Dans tous les cas, ça ne vaut pas la peine de s'attarder sur le sujet de toute façon.

Il recommence à parler et mon regard glisse dans sa direction lorsqu'il mentionne la différence de cet endroit. Le familier et l'agréable tout autant que le désagréable. « Peut-être. L'herbe, le soleil... Ça a quelque chose d'agréable oui, de familier. Ça semble combler quelque chose, mais ça reste si... inaccessible en tout point également que ça en est désagréable. La perspective d'un dehors qu'on ne peut pas atteindre et qu'ils ne veulent visiblement pas nous permettre d'atteindre à en juger par la hauteur de la pièce, ça a quelque chose de frustrant. » Et ça entre en quelque sorte dans la catégorie du luxe qu'on ne pouvait pas prétendre savoir être en notre possession avant de le perdre. Tout comme la liberté, le confinement en cet endroit plaçant assurément une perspective différente sur tout le reste, sur la vie dehors avant cet endroit. « Leur petit jeu est simplement malsain et j'avoue que je ne sais plus du tout sous quel angle l'observer pour essayer de comprendre. Il y a tellement de possibilités... Parfois je me demande si ce ne serait pas mieux de juste... essayer de vivre plutôt qu'essayer de survivre. À en juger par ce qu'ils sont en mesure de faire, je n'ai pas l'impression que nous pourrons y faire quoi que ce soit de toute façon même si on le voudrait alors quitte à crever ici aussi bien profiter du temps qu'il reste pour se sortir la tête du cul et respirer un bon coup. » Respirer un bon coup et me dire fuck le passé et fuck les cauchemars. « Tu n'as pas cette impression de sentir ta vie te couler entre les doigts sans vraiment avoir pris le temps de la boire depuis que tu es ici? » C'est que ça en est presque poétique.

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Ridley

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MessageSujet: Re: Beneath the first lights. || Ft. Sleven   Beneath the first lights. || Ft. Sleven EmptyVen 22 Mai - 15:06

Beneath the first lights.
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L’inaccessibilité... Oui, bien sûr, il a raison. Mais ce n'est pas ça. C'est autre chose. C'est lointain. Inatteignable aussi. Mais c'est différent. C'est plus loin encore que le ciel au-dessus de nos têtes. Plus distant que les nuages. La frustration... Oui. Oui, je la ressens, mais que représente-t-elle? À quoi est-elle liée? Son discours dérive vers la survie malsaine qu'on se complaît à subir dans cet enfer blanc. Sur le principe, il n'a pas tort. Ces gens ont un contrôle absolu sur nos vies et les options qu'ils nous présentent. C'est un jeu, oui, mais qui sont les joueurs et qui sont les pions? Une déduction facile à faire. Nous sommes en train de regarder une fraction de ciel à travers un dôme de verre infranchissable. - À en juger par ce qu'ils sont en mesure de faire, je n'ai pas l'impression que nous pourrons y faire quoi que ce soit de toute façon même si on le voudrait alors quitte à crever ici aussi bien profiter du temps qu'il reste pour se sortir la tête du cul et respirer un bon coup. - J'esquisse un sourire. Respirer l'air vicié de l'intérieur de cette cage? Je ne suis même pas sûr que l'air soit plus pur dehors. Pas pour moi. C'est un autre type de cage qui me hante.

Tu n'as pas cette impression de sentir ta vie te couler entre les doigts sans vraiment avoir pris le temps de la boire depuis que tu es ici? - Je tourne la tête dans sa direction. La prose laisse à désirer, mais l'idée demeure. Je le jauge du regard l'espace d'un instant. Son bras libéré de l'atèle. Ses yeux noirs qui paraissent plus sombre encore dans le manque de lumière. Aurait-on oublié de vivre? Oublié ou... choisi? Mon regard dérive vers le sol à l'herbe bien verte. Des rires se distinguent du silence, des rires qui n'existent pas. Mes yeux retournent aux hauteurs, mais cette fois ils peinent à garder leur direction. - J'ai l'impression qu'elle avait déjà bien trop coulé avant même d'arriver ici. Alors depuis mon éveil... - Depuis mon éveil, je ne fais qu'attendre que la source se tarisse. Que le terme arrive. Malheureusement, c'est une fin qui n'arrive pas. Est-ce mon ego qui la repousse? Ou ma lâcheté? Ou des forces extérieures à ma volonté? Si j'avais sauté du balcon quand je le voulais, m'en aurait-on empêché? Aurait-on recollé les morceaux?

Je replis les jambes sous mon menton. La cuisse blessée tire, la douleur se répand comme une vague sèche. Je serre la main gauche pour déplacer l'affect. Presque instantanément, la vague s'estompe au profit de cette sensation froide et désagréable. Comme si les os étaient frottés les uns contre les autres. Un frisson me secoue, ainsi qu'une sueur froide. Jouer avec la douleur n'est pas une bonne idée. Jouer avec les os abîmés non plus, mais ça marche. Et tant que ça marche... Tant que ça marche, moi j'arrive à fonctionner. J'arrive à mieux dormir. J'arrive à tenir une conversation sans fulminer et m'enfermer pendant des heures. Ce que la douleur nous fait... - D'un autre côté, qu'y a-t-il à boire ici? Ce n'est pas les activités qui aident. La nourriture est une variable aléatoire. Le sport ne m'aide qu'un peu, et pas longtemps. Lire est infini tant que les étagères sont pleines, et s'ils font sauter une autre fontaine, ça ne durera pas. - Je me souviens de ce que j'ai dis à Sixteen après la destruction de l'infirmerie. J'étais en colère, oui. La colère s'est apaisée depuis, mais quand mes mots retrouvent leur écho dans mon esprit, je sais que je les redirais à chaque fois. - Et à part les quelques notes que j'inscris dans mon carnet, je n'ai pas l'impression d'avoir l'esprit bien créatif. - Conclus-je sans grand positivisme. - C'est endroit est d'un ennui mortel. Que reste-t-il à boire de plus? - Mes doigts se resserrent sur l'anneau d'or blanc. Plus ça va et plus cette salle me file un mauvais malaise. Pourquoi?
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Killian Wolfe

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MessageSujet: Re: Beneath the first lights. || Ft. Sleven   Beneath the first lights. || Ft. Sleven EmptyMar 26 Mai - 16:21

BENEATH THE FIRST LIGHTSSleven & H01-5

Pour l'un comme pour l'autre je ne doute pas du tout non que la vie avait déjà plus que largement coulé, puisque sans prétendre être apte à deviner son âge il me semble évident que nous ne sommes plus des adolescents depuis un moment. Nous avons un vécu en dehors de cet endroit, un passé. Certains détails que je sais, d'autres qui continuent de m'échapper, mais dans tous les cas c'est une évidence désormais qu'il y avait une vie avant cet endroit, en dehors de cet endroit. Une vie que pour une raison ou une autre on a voulu nous faire oublier. Je me mords la lèvre, plutôt fortement, espérant changer le mal de place et ne pas retourner dans cette loop infernale d'images auxquelles j'essaie de ne pas penser. Sentant tout de même mon corps se crisper un peu dans l'herbe alors que je m'efforce de fixer le lever de soleil dans l'espoir que ça arrivera à me calmer un peu. Le goût ferreux du sang trouvant brièvement ma langue tandis qu'il recommence à parler après un nouveau silence que j'ai laissé planer comme une habitude en sa compagnie. Ne cherchant plus à les combler comme j'ai pu le faire avec d'autres. Y trouvant simplement une pause normal et nécessaire davantage qu'un vide malaisant devant à tout prix être comblé. J'étire tout de même un mince sourire au fil de ses paroles, cernant parfaitement à quel point le niveau d'ennui peut être important compte tenu de ce que nous avons à disposition pour passer le temps. Trouvant tout autant, sinon plus que lui, la liste des activités limités puisque la lecture n'a jamais réellement été une passion à laquelle j'aspirais adhérer plus de temps que nécessaire. Lorsque j'avais le bras ou la jambe blessé je n'avais pas réellement d'autre choix, mais en dehors de ces périodes bien trop longues de mon temps passé ici je l'évitais au possible. Trouvant en l'abus de sport un confort bien supérieur à celui de me projeter dans une quelconque forme de fiction me ramenant toujours à penser à cet endroit pour une raison ou une autre.

Il y a bien une chose qu'il n'a pas nommé, mais la vision de celle-ci étant assurément différente d'une personne à une autre ce n'était peut-être pas même quelque chose à envisager de son côté. D'autant plus si la douleur à sa jambe était réellement si prenante. Certes il y avait des façons détournées de profiter en faisant abstraction des blessures, mais ce n'était pas la seule chose à prendre en compte. Il y avait le facteur... émotif, si on peut le dire ainsi. Il y avait la tranche à faire entre l'envie, le besoin et la complémentarité recherchée. Et là où je ne m'étais de mon côté visiblement pas encombré d'une quelconque forme de besoin ou d'émotivité, peut-être en avait-il besoin de son côté. Ce qui ne m'empêchait pas d'en parler dans tous les cas de toute façon. Nous sommes des adultes après tout non? « Et bien... » Débutais-je donc en passant la langue sur mes lèvres pour en soustraire tout résiduel de sang ayant pu subsister de ma morsure. « Tout dépend les sports que tu as testé. Il y a plus que ce que l'espace sportif a à offrir. » Terminais-je avant d'expulser un soupire. « Mais sommairement je suis d'accord, cet endroit est d'un ennui et on a rapidement fait le tour de ce qu'il avait à offrir. J'imagine que c'est une bonne chose de pouvoir constater qu'il y a visiblement plus. La... tentative de l'infirmerie partait d'un bon fond même si elle a mal tournée, mais elle aurait visiblement pu nous offrir davantage qu'un trou dans le mur à en juger par l'apparition de cet endroit. » Ce qui ne me faisait pas cautionner davantage la chose, mais c'est ce qui nous rend humain après tout. Cette différence marquante nous différenciant les uns des autres et nous faisant gérer chaque situation d'une façon qui nous est propre, même si sur la finalité il ne peut qu'y avoir des accords et des désaccords, des rapprochements ou des tensions. Tout le monde n'est pas fait pour s'entendre.

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MessageSujet: Re: Beneath the first lights. || Ft. Sleven   Beneath the first lights. || Ft. Sleven EmptyJeu 28 Mai - 13:58

Beneath the first lights.
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Et bien... - Je tourne les yeux vers lui. - Tout dépend les sports que tu as testé. Il y a plus que ce que l'espace sportif a à offrir. - J'esquisse un sourire. Un sourire presque animal, alors que mes yeux demeurent impassibles. Il continue de parler et je redirige le regard vers le ciel. Dans cette situation, comme la dernière fois que l'on a été seuls, sa voix ne m'agace pas. Peut-être est-ce le silence autour. Après tout, la dernière fois, nous étions enfermés dans le logement, dans le noir. Là, le noir est lentement chassé par le soleil, mais nous sommes malgré tout seuls. Ça ne durera pas, j'en ai conscience, mais ça durera bien assez.

Les dégradations de l'infirmerie étaient une connerie irréfléchie. - Asséné-je sans douceur. Ma voix n'a pourtant pas pris le moindre décibel. Seulement le ton, sûr et sec, marque mon affirmation. - On a bien obtenu l'infirmerie sans rien briser. Ça veut dire qu'il y a de meilleurs moyens d'améliorer notre confort. Il suffit d'utiliser sa tête autrement qu'en fonçant dans les murs. - Je tapote ma tempe d'un index affirmé. - Enfin, ça ne ferait pas de mal à certains...

En bordure du dôme, à la liaison entre le verre et le béton, si tant est qu'il s'agisse bien de béton, un liseré doré apparaît. Le reflet des rayons du soleil sur la tranche du verre courbé. Bientôt, une douce chaleur emplira certainement la salle par un effet de serre cohérent avec sa nature. L'herbe s'en nourrira et les abeilles y seront attirées. Quel type de miels elles feront de tout ça, je n'en ai aucune idée, mais je leur fais au moins confiance pour en produire. Il faut dire que butiner reste une occupation efficace et j'ai déjà pu en comptabiliser quelques unes s'y étant adonnées. Le grand brun à côté de moi, par exemple.

Je n'y ai personnellement jamais pensé. Je préférais de loin mon isolement et ma tranquillité à la moindre socialisation, qu'elle soit verbale ou physique. Parce que toute physique soit-elle, elle implique toujours un peu de conversation. Chose que je préfère éviter. Je n'en ressens de toute façon pas le besoin, alors pourquoi m'en soucier? - Et puis... - Dis-je en me penchant sensiblement vers lui. - Je t'ai déjà dis que personne ne me verrait à poil sans quelques verres avant. - Je me redresse, redirige mon regard vers les cieux embrasés. - Tu y a déjà eu droit. C'est con que tu ais tout bu.
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MessageSujet: Re: Beneath the first lights. || Ft. Sleven   Beneath the first lights. || Ft. Sleven EmptySam 30 Mai - 16:49

BENEATH THE FIRST LIGHTSSleven & H01-5

Je note le ton de sa voix lorsque je mentionne l'infirmerie et ce qui en a découlé, ce qui aurait pu en découler. Notant surtout qu'en un sens nous sommes d'accord. J'aurais préféré que le tout se déroule autrement, mais il était trop tard pour faire marche arrière de ce côté, chaque personne étant assurément maître de ses propres choix et j'étais plus que bien placé pour l'affirmer. Des choix j'en avais fait aussi et pas forcément pour le bien commun même si ce n'était assurément pas sur le même plan. « Il faut simplement arriver à trouver un juste milieu entre la pression de cet endroit et le droit chemin, mais visiblement c'est plus difficile à atteindre pour certain que d'autres. » Dis-je tout en étant la pire personne pour prétendre savoir où se trouve le droit chemin, me préparant déjà depuis quelques jours pour le plus sombre des chemins, mais il faut croire que j'arrive encore à m'en détacher lorsque je dois parler avec d'autres que moi-même. Je retire mes bras de sous ma tête pour les étirer un peu, sentant lentement l'engourdissement les gagner à être ainsi pliés sous mon crâne. Observant toujours le dôme au-dessus de nos têtes dans l'attente de voir le soleil promettant de bientôt s'y pointer pour ajouter à l'irréel de cet endroit. À cette... illusion de liberté, d'extérieur, de meilleur qu'on ne peut tout de même pas pleinement goûter.

Mon regard glisse tout de même du ciel à celui se trouvant près de moi lorsqu'il recommence à parler, comme si ce n'était que la moindre des choses de lui accorder un minimum d'attention lorsqu'il daigne ouvrir la bouche. J'esquisse un fin sourire à son commentaire, secouant la tête en soupirant. « C'est bien dommage pour toi, tu ne sais pas ce que tu rates. » Que je commence avant de me redresser pour m'asseoir en continuant de m'étirer. Passant mes mains dans mon dos pour en enlever tout brin d'herbe qui aurait pu s'y coller. « Puis ne vient pas me blâmer d'avoir tout bu alors que je suis certain que tu en aurais fait de même. Certes j'aurais pu retourner les remplir quand il y a eu cette effusion d'alcool hors de la fontaine, mais je préfère largement avoir toute ma tête après mûre réflexion. C'est fortement plus agréable de faire... tout ça... sans avoir un verre dans le nez. Ça a assurément le mérite de changer le mal de place tout autant, sinon mieux. » J'esquisse un nouveau sourire en continuant de le teaser un peu parce que j'admets que je suis curieux de voir comment il peut réagir, me disant que dans le pire des cas il va simplement me rendre la monnaie de ma pièce et se lever pour partir sans un mot comme j'ai pu le faire lorsqu'il a poussé les suppositions plus loin que ce que j'étais prêt à admettre à ce moment-là. « Tu devrais essayer, c'est un poison auquel il est facile de prendre goût pour se détendre un peu. » J'avais envie de dire que ça ne lui ferait pas de tord à en juger par le ton si... sec de ses propos bien trop souvent pour son bien, mais je me suis retenu de le faire. On parle, certes, mais il y a tout de même cette limite entre nous que je ne sais pas encore réellement où situer.

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MessageSujet: Re: Beneath the first lights. || Ft. Sleven   Beneath the first lights. || Ft. Sleven EmptyDim 31 Mai - 17:56

Beneath the first lights.
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C'est bien dommage pour toi, tu ne sais pas ce que tu rates. - J'étouffe un rire. Ce que je rate? Estime-t-il ses prouesses d'un si haut niveau? Ou sa propre expérience? Peut-être devrais-je parler à ce grand brun, s'il fait si bien le boulot. - Hm.. J'aurais pu descendre aussi, ce jour-là. - Dis-je en référence à la fontaine d'alcool. - Enfin, comme tu dis, je préfère avoir toute ma tête en toute circonstance. L'autre fois était plus une question d'opportunité qu'autre chose. - Pas que je regrette avoir bu avec lui. Ça reste un moment agréable. Un des rares. Ce moment-là aurait pu se finir plus mal. Après tout, il envahissait mon espace, de façon imprévue en prime. L'alcool aurait pu me rendre plus désagréable encore. Je suppose que comme maintenant, la constance tient. Il en avait vu assez pour être de ceux qui m'agacent le moins.

Tu devrais essayer, c'est un poison auquel il est facile de prendre goût pour se détendre un peu. - Toi, tu devrais recommencer. À la façon dont tu en parles. - Commenté-je, moqueur. - Et tu en parles beaucoup, d'ailleurs. - Ajouté-je en tournant la tête vers lui. Je le jauge un instant, laissant planer le faux jugement dans le silence. - Est-ce que tes hormones te travaille? Peut-être que tu devrais te trouver quelqu'un pour évacuer. - Mentalement, l'information me revient immédiatement. Physiquement, je fais mine de réfléchir. Mon regard remonte vers le ciel, mais il s'évade vers plus large encore. Je reste ainsi un instant, en pleine quête d'une donnée que j'ai déjà retrouvée. - Logement 5-F. - Finis-je par dire, parfaitement neutre dans mes propos. Parfaitement sûr de moi, aussi. - Le logement de 42. Il se fait appeler Kal, maintenant. - Un fin sourire passe sur mes lèvres alors que j'observe son visage à la recherche d'une réaction. - Il doit pouvoir t'aider, non?
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MessageSujet: Re: Beneath the first lights. || Ft. Sleven   Beneath the first lights. || Ft. Sleven EmptyMar 9 Juin - 18:34

BENEATH THE FIRST LIGHTSSleven & H01-5

Je n'avais pas tord, en un sens, en prétendant croire qu'il me renverrait bien dans les dents ce dont je m'étais risqué à lui parler. Oh pas forcément avec moi, même s'il n'était pas moche à regarder, mais surtout parce que la moindre discussion que j'avais pu avoir avec lui au cours des derniers mois, aussi rares avaient-elles pu être, c'était soldé par des propos secs et un ton de voix désagréable au possible. Je me disais simplement que ça ne pouvait que lui faire du bien de simplement laisser son esprit et sa jambe s'évader ne serait-ce que quelques instants à voir comme malgré tout le temps qui avait passé il restait si... désagréable. Je crois que c'était réellement le mot. Désagréable et visiblement facile à juger à en entendre le discours qu'il me sert, ou du moins c'est ainsi que je le décrypte. Pas que ça me dérange, ayant décidé depuis fort longtemps que l'avis des autres ne m'importe pas du tout, mais assurément il n'améliorerait jamais sa situation de vie ici s'il n'arrivait pas à mettre un peu la pédale douce sur son attitude de grognon inébranlable. Je lui avais donné une solution, à lui d'en faire ce qu'il voudrait ensuite. Ce n'était pas mon problème après tout, il n'était pas mon problème, et j'avais bien d'autres choses à quoi penser à ce moment que de me faire une mission de lui coller un sourire au visage. Je soupire donc simplement, amorçant un mouvement pour me lever lorsqu'il croit bon de mentionner ce cher 42 dont la réputation n'est visiblement plus à faire. Stoïque, je le fixe avant de répondre à son petit monologue hormonale. « Je crois que je préfère avoir les hormones qui travaillent qu'être de mauvaise humeur depuis six mois, mais ce n'est que moi. Oh et heureux de savoir que tu sauras vers qui te tourner si tu sens le besoin de mettre mon petit conseil en pratique. J'espère qu'il arrivera à te détendre un peu. »

Et je tourne les talons pour partir, deux en deux de l'abandonner au fil d'une conversation, mais à ce titre ça devient pour mon bien. Pas que je sois le rayon de soleil de cet endroit, mais je vais tout de même essayer de ne pas me gâcher ma journée d'emblée avec son humeur. Parce qu'autant j'admets que parfois les conversations en sa compagnie peuvent être intéressantes un minimum, bien que toujours brèves, autant son absence d'évolution depuis que nous sommes dans cet endroit me semble... lassante. Toujours le même discours et toujours les même reproches, mais ce n'est peut-être que mon impression personnelle là encore. Mes instants en sa compagnie ont été trop peu nombreux pour que je ne me fasse réellement une tête sur la chose au-delà des premières impression. « Aller bonne journée 5. » Que je mentionne simplement avant de continuer de m'éloigner pour aller vaquer à mes occupations de la journée.

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MessageSujet: Re: Beneath the first lights. || Ft. Sleven   Beneath the first lights. || Ft. Sleven EmptyJeu 11 Juin - 15:05

Beneath the first lights.
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Je crois que je préfère avoir les hormones qui travaillent qu'être de mauvaise humeur depuis six mois, mais ce n'est que moi. Oh et heureux de savoir que tu sauras vers qui te tourner si tu sens le besoin de mettre mon petit conseil en pratique. J'espère qu'il arrivera à te détendre un peu. - Les sourcils froncés, je le regarde s'éloigner du coin de l’œil. Confus, c'est bien le mot. Qu'ai-je dis pour mener à l'air stoïque qu'il m'a adressé? Les mots qui semblent sonner comme si je l'avais offensé. J'en ai insulté d'autres avant, volontairement pour la plupart, mais jamais lui. La mention de ce Kal? Peut-être n'apprécie-t-il pas qu'on évoque son intimité aussi hasardeusement? Oui, pourquoi pas. Après tout, je suis moi-même quelqu'un de secret, pour ne pas dire fermé. Est-ce du même acabit que cette première fois lorsque j'ai parlé de son passé militaire? Ai-je à nouveau déclenché quelque chose en lui? Ou y a-t-il autre chose qui joue sur ses journées? Autre chose qui pèse sur son esprit? Les indices sont certainement-là, prêts à être débusqués, mais est-ce vraiment la bonne façon de faire?

Il disparaît dans le couloir et je le perds de mon champs de vision. À nouveau seul, pour probablement peu de temps, je piège mes jambes entre mes bras et lève à nouveau les yeux vers le ciel. L’iridescent tire vers le mauve. Le bleu n'est plus très loin. Un temps radieux, à n'en point douté. Un temps qui serait idéal pour aller dehors. Profiter de la nature, de l'air pur et d'un peu de soleil. Courir, faire du vélo ou simplement se balader. Ramasser des bouts de bois, jouer au ballon ou construire une cabane avec de vieux draps. Construire une cabane? Les sourcils se froncent à nouveau. Une ombre passe sur mon regard. Les rires reviennent me hanter. Je les entends, mais mes sens sont parfaitement affûtés, et mes oreilles sont innocentes. Je les entends, ces enfants qui s'amusent, mais ils sont ailleurs. Lointains et... perdus.

Me relevant dans une grimace, je suis les sons. Bruit de course effrénée. Épée de bois qui s'entrechoquent. Bataille imaginaire au pied du grand chêne en château à défendre. Le ciel a perdu tout attrait. La voix d'une femme s'élève. Attention, dit-elle avec douceur et amusement. Les rires l'ignorent. Le jeu reprend de plus belle. Du mouvement attire mon œil. Deux têtes brunes passent en courant, mais lorsque je les aperçois, elles ont déjà disparu. L'ombre les a englouti. L'ombre et la lumière. Le liseré de soleil s’accroît. Par un hasard opportun, il éblouit mon regard et dans la pénombre, les phares filent. Attention, hurle-t-elle avec peur et horreur. Les cris l'ignorent. La voiture fonce et le fracas assourdit. La carrosserie grogne alors que la carlingue roule sur elle-même. Les carlingues. Les bêtes de métal ont bifurqué au dernier moment et, emportées par leur élan, sont toutes deux sorties de la route. De la fumée s'échappe du moteur. Du sang, d'une plaie sous mes cheveux. Un long pieu de bois traverse mon abdomen de par en part, le siège sur lequel je suis assis, et la gamine assise dans son rehausseur, à l'arrière. La femme au teint autrefois mat n'est plus que rouge. Sa tête penche sur le côté. La vitre passagère brisée s'enfonce dans sa tempe. Dans son dos, le cou de l'autre gamine a un relief impossible. Brisé. La ceinture de sécurité s'enfonce dans son petit torse broyé.

Je ne suis que douleur. Je ne sens plus ma jambe. Le moteur défoncé s'est retranché dans la cabine. L'arbre qui nous a reçu traverse le pare-brise. Le jeu est terminé. Les rires se sont tues. La bataille est perdue. L'éclat solaire quitte mes yeux humides et l'air, mes poumons. Je porte la main au tatouage derrière mon oreille avant de m'effondrer face à la mémoire brutale qui revient comme une tempête. Une évidence. Une vérité enfouie derrière la culpabilité et l'ignorance. Le souvenir de mon passé. L'origine de ma réalité.
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