I'm so bored... ft. Ho1-71

-I'm so bored...
@H01-013

Les premiers jours, il était d'accord à se dire que ça n'avait pas d'importance d'avoir des souvenirs ou non, que ça ne changeait rien, voir même que ça pouvait être utile. Après tout, se souvenir de rien, c'est comme repartir à neuf, la possibilité de se reconstruire au complet, pas de cicatrice du passé, pas de traumatisme, rien de négatif. C'est une seconde chance, la chance de pouvoir devenir qui on a envie d'être. C'est ce qu'il se disait pour se rendre l'existence confortable, pour garder sa tête libre des inquiétudes que les autres semblaient avoir. Il est au-dessus de tout ça, et c'est plaisant de le penser. Mais maintenant, après quoi? Une semaine? Peut-être moins, peut-être plus, il n'a pas compté les dodos et a plutôt l'impression d'avoir perdu la notion du temps. Maintenant, il commence à trouver ça pénible, cette page blanche, blanche comme le reste de ces lieux, comme cette chemise inconfortable. Le vide, l'inexistence, le néant, comme les possibilités de se divertir dans cet endroit qu'il déteste un peu plus à chaque minute qu'il passe à tourner en rond. Tourner en rond, quelle mauvaise blague, parce que c'est littéralement ce qu'ils font dans cette bulle sans fin, à un point où il croit qu'il finira par développer une intolérance profonde à tout ce qui est circulaire. Si au moins il y avait de la musique, ce serait déjà moins pénible. Il sent que ça lui manque profondément, même s'il ne se souvient pas être un amateur de musique ou non. Sauf que y'a des trucs comme ça, que même sans mémoire, on le sait, c'est tout. Il le sait, parce que c'est surement imprimé quelque part dans son subconscient, indélébile. Il le sait parce qu'à plusieurs occasions ses doigts pianotent le vide, ou une surface, dans un rythme qu'il ne retrace pas, mais qu'il soupçonne provenir d'un réflexe musical. Ce genre de souvenir ils n'ont pas pu les lui enlever. Et il en a plein, de ces petites impressions, de ces petits gestes automatiques, aucun souvenir qui lui vient, mais c'est assez pour défier son indifférence et lui donner envie de savoir, lui aussi. Savoir qui diable il peut bien être.

Il y réfléchit, et ça l'emmerde de le faire. Il ne fait rien d'autre et ça l'emmerde encore plus. Il s'ennuie, ça le rend dingue. Il a besoin de quelque chose, n'importe quoi. Il veut se changer les idées, mais n'a pas spécialement envie de parler à quelqu'un. Jusqu'à maintenant, ça ne lui rend pas vraiment service. Il n'a visiblement ni tact, ni savoir vivre, ni talent d'amabilité. Il se contente donc de finir de grignoter son muffin à l'avoine et aux raisins secs, qui accompagnait un autre repas beaucoup trop santé à son goût. Il en a marre de ça aussi, de cette bouffe ennuyante qu'on lui sert repas après repas, cette machine du démon s'entêtant visiblement encore à lui refaire une santé, alors que la meuf robotique s'entêtait, elle, à lui répéter chaque putain de matin quelle putain de vitamines il avait besoin de prendre. Et de toute évidence, des vitamines, il en existe beaucoup trop. Ça et des minéraux et tous les autres trucs débiles dont il manque et qui le prive de mordre dans un bon gros burger dégoulinant de graisse et de cholestérol. Pour qui ils se prennent de toute façon ces gens? S'il a envie de crever d'une crise du foie, il devrait avoir le droit de le faire. Où est le bureau des plaintes? Il se pose la question après s'être avancé pour quitter la zone des repas. Au même moment, son regard s'arrête sur un blond occupé à un visible désespoir d'ennui. Quelque chose que le rouquin peut parfaitement comprendre pour le coup. Lui aussi il se frapperait bien la tête contre quelque chose. Ceci dit, il envisage quand même de simplement passer son chemin, du moins jusqu'à ce qu'il entende le mec appeler cette emmerdeuse d'Aleksa. Il s'interpose alors aussitôt, son intérêt piqué même s'il ne connait pas encore le gars en question. « Ouais bonne idée mec, on va porter plainte, cet endroit c'est de la merde et on a le droit de le dire. » Il plisse légèrement les yeux, regardant autour pour voir si la Miss-Je-Fais-Chier-Tout-Le-Monde arrive ou non. Pas assez vite à son goût. « @Aleksa ramène tes pixels ici tu veux, on a un problème là! » Un énorme problème même. Il demande à être remboursé, tout ça, c'est une grosse arnaque. En attendant, il reporte son regard sur l'inconnu et sourit. « Salut, moi c'est...comme tu veux, peu importe. » Non, il ne s'est toujours pas fixé sur un nom.

Aleksa apparaît, pouf, devant @H01-71 en souriant.

« Que puis-je faire pour vous aider? »

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@H01-013

À premier feeling, rien ne lui donne l'impression que ce type est ravi de cette incrustation de sa part. Sauf que voilà, le rouquin n'a absolument pas l'intention de s'en formaliser puisque de toute façon, personne n'a donné l'impression, jusqu'à maintenant, d'être content de sa présence. Tant qu'à être un parasite, autant se dévouer à la tâche et ne pas faire les choses à moitié. Il a d'ailleurs l'impression que c'est plutôt son genre ça, de ne jamais faire dans la demi-mesure. Quelque chose lui dit aussi que ce n'est peut-être pas une qualité, mais qu'importe, ce n'est pas comme s'il avait mieux à faire à ce moment là. Il ne va surtout pas commencer à se chercher des qualités non plus, au risque de finir par être accusé d'être prétentieux, ce qu'il ne croit pas être. Il soutient donc le regard plein d'emmerdement de l'homme devant lui, se contentant de hausser légèrement les sourcils d'un air à la fois amusé et malin. Le genre de regard qui, à coup sûr, doit donner envie de lui en coller une, mais il est prêt à prendre le risque puisque, de toute façon, c'est interdit et qu'en plus Aleksa ne tardera sans doute pas à apparaitre. Dans l'éventualité de...ce ne serait donc pas lui qui y perdrait le plus au change. Il sent d'ailleurs que l'inconnu s'apprête à le remballer quand la dite Aleksa se décide à faire son apparition. 71 détourne alors aussitôt, et momentanément, son attention du blond pour toiser la brunette holographique qui, fidèle à ses habitudes, propose aussitôt ses services. Il ouvre la bouche pour répondre, mais rapidement coupé par l'homme dont il ignore toujours le matricule ou l'identité. "Alors déjà, Aleksa, tu pourrais me saluer, c'est quand même moi qui t'ai appelé en premier. Et tu vas attendre deux secondes, on est pas prêts !" Pas prêt? S'il conserve son sourire, la confusion traverse néanmoins rapidement ses prunelles noisettes, mêlée à son questionnement muet; pas prêt à quoi? Il était parfaitement prêt lui. "Salut... Rouky. Je peux t'appeler Rouky ? Je vais t'appeler Rouky. Moi c'est Friday." Rouky? Lui aussi il va l'appeler comme ça? Et puis Friday? Vraiment? Son sourire se mue momentanément à une grimace perplexe à l'entente de ces pseudonymes peu flatteurs, mais plutôt efficaces qu'on dira.

C'est environ à ce moment de sa réflexion que le Friday passe un bras sur ses épaules, le dirigeant face à Aleksa, un geste et un contact qui ne fait qu'amplifier cet instant de dérapage interne qu'il a l'impression d'être en train de vie. Quelque chose l'énerve dans ce contact, mais c'est quelque chose qu'il n'arrive pas à s'expliquer, ni à comprendre, et comme à chaque fois que ça lui arrive, il décide plutôt d'ignorer et ne pas chercher plus loin. L'introspection ce n'est pas pour lui. "C'est bon, on est prêts, Aleksa ! Du coup, on a un problème, comme Rouky l'a dit ! On s'ennuie, faut que tu nous aides à nous distraire s'il te plaît, on sera mignons promis !" Wait, what? Cette fois son regard change complètement, passant d'un poil amusé et agressé à un poil complètement déconcerté. Pour un peu, il en aurait presque l'air offensé même. Le rouquin dévisage alors sans gêne le blondinet à ses côtés avant de se décider à ouvrir la bouche pour lui répondre dans un chuchotement de confidence; « Non, c'est pas ce qu'on veut. On veut pas d'idée, je veux pas finir en train de nettoyer le plancher. » Il marque un temps, jette un regard méfiant à Aleksa, comme si elle n'était pas tout prêt deux et qu'elle ne pouvait pas parfaitement l'entendre quand même. « On veut se plaindre. » Qu'il ajoute à Friday, avant de reporter son regard sur @Aleksa et de s'adresser directement à elle. « On veut porter plainte. Cet endroit est merdique, on n'est pas supposé être ici, c'est une erreur, on n'a rien fait de mal. La décoration est affreuse, la bouffe est nulle, y'a rien à faire et on est entouré de gens qui ont clairement...sauté quelques fusibles si tu vois ce que je veux dire? » Il marque un temps, regarde le blond, puis de nouveau Aleksa. « Et aussi....on s'emmerde et on aimerait des idées pour se divertir, comme il a dit...après...avoir porté plainte. Right? » Priorité.

« Pardonnez-moi H01-013, il semblerait qu'une confusion de mon programme ait empêché votre requête de m'atteindre. Que puis-je faire pour vous? »

L'entendant mentionner qu'ils ne sont pas prêts, elle croise simplement les mains dans son dos, attendant sans bouger avant qu'elle ne soit interpelé de nouveau.

« Je prends bonne note de vos commentaires, mais le Créateur n'est malheureusement pas ouvert aux plaintes. Ceci dit, je peux vous raconter une blague si cela peut vous aider à vous divertir. »

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@H01-013

Une blague? C'est une blague? Perplexe face à cette proposition d'Aleksa, 71 tourne machinalement son regard vers le blond à ses côtés, s'attendant à le voir réagir de la même façon que lui. Sauf qu'au contraire, et à sa grande surprise, ce dernier a l'air plutôt emballé par l'idée, un peu trop même, selon le point de vu du rouquin. Il sent d'ailleurs la main de ce dernier lui tapoter aussitôt le torse, en même temps qu'il lui secoue l'épaule. Lui, il reste figé, incertain de savoir comment il doit réagir à tout ça. Certes il n'est pas du genre à casser l'ambiance, il n'a pas envie de le faire non plus, mais une blague? C'était sans doute très loin dans le bas de la liste de ses expectations pour une activité divertissante. Qu'est-ce qu'ils allaient bien pouvoir faire d'une blague? Et pourquoi le dit créateur, tel que nommé par Aleksa, n'est pas ouvert aux plaintes d'abord? Quel genre de service n'est pas ouvert aux plaintes? Se plaindre, c'est un droit universel, c'est une grosse arnaque tout ça. Une conclusion qui mérite sans doute un peu d'attention de sa part, mais qu'il relai bien rapidement en second plan, comme tout ce qui demande une attention particulière et sérieuse. Il n'a pas envie d'être sérieux et dans cet optique, une blague, ça reste quand même mieux que rien, non?

Puis Friday, à ses côtés, a l'air parfaitement satisfait de l'idée, ce n'est donc pas lui qui fera son gros rabat-joie, même si...il n'est toujours pas convaincu de l'issu possible de cette blague. Est-ce qu'elle sera vraiment drôle au point de le faire rire? Est-ce qu'elle réussira à les divertir plus que trois secondes et quart? Il en doute, presque autant qu'il doute des capacités de Aleksa à faire de l'humour, mais yolo hein. Question de ne pas laisser cet élan de pessimisme briser l'humeur général, il décide donc de simplement rester ouvert d'esprit et d'étirer un sourire, qui à défaut d'être convaincu, est parfaitement convainquant. « Ouais @Aleksa, vas-y on écoute, c'est quoi la blague? » Il marque un temps, avant d'ajouter aussitôt; « Mais je veux quand même qu'on reparle de cette plainte après, parce que c'est pas très juste et ce dude, le créateur, il devrait respecter ça. Ou sinon...on va arrêter de respecter ses règles et...ça va être le bordel. Ce sera comme...» Il réfléchit un instant, non certain d'où il veut en venir, alors que sa tête vide de souvenir cherche à faire un parallèle avec cette déclaration. Finalement, le seul mot comparatif qui semble faire surface avec précision dans son esprit; le nom d'une ville «...on va transformer votre gros Q-tips de prison, en Bagdad. » Il a presque envie d'ajouter que ce n'est pas une menace, mais une promesse, mais il ne veut pas trop en faire non plus. Surtout qu'il n'est pas certain d'avoir les capacités de réellement transformer ce lieu en zone de guerre, alors autant ne pas trop s'avancer sur l'étendu de ses qualifications. Ceci dit, il essayera, il y compte bien. En attendant, il se contentera cependant d'écouter la blague d'Aleksa et d'insister sur le fait qu'il n'est pas satisfait par les lieux, et la bouffe et tout le reste.

« Savez-vous le bruit que fait un chat dans un sèche linge? »

Débute Aleksa tout sourire avant de marquer une pause.

« Miaow... boum... Miaow... boum... Miaow... boum...  boum... boum... boum... boum... Je vous déconseille également toute forme de rebellions contre les règles du créateur. Il a tendance à se mettre en colère facilement lorsqu'on ne respecte pas ses directives. »

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@"H01-013"

« Miaow... boum... Miaow... boum... Miaow... boum...  boum... boum... boum... boum... » Aussitôt figé d'horreur, son visage se décompose à mesure qu'il assimile le sens de la blague. Une dégringolade magistrale, un véritable crash. Une atrocité, une immondice. Est-ce réellement une blague ou il faut lire entre les lignes? Est-ce que la ruche est un sèche-linge et ils sont des chats? Est-ce que c'est une métaphore douteuse? Le regard du rouquin ne décroche pas d'Aleksa, ses prunelles restent horrifiées, alors qu'il a l'impression qu'on vient littéralement de lui exploser la bulle dans laquelle il vit depuis son éveil dans cet endroit. Bon ce n'est surement que temporaire, il trouvera bien moyen de rebondir et oublier le fait que la souriante Aleksa n'est en fait qu'une terrible psychopathe tueuse de chat. D'ailleurs, il finit par se souvenir de la présence du blond à côté de lui, alors que ce dernier commence à reculer en le tirant par la manche. Visiblement, il n'a pas apprécié l'humour de la blague non plus et il peut parfaitement le comprendre pour le coup. "Ok, je retire ce que j'ai dit, c'est pas drôle, cette blague, je veux me casser..." Machinalement, il hoche légèrement la tête. Se casser, oui. Bonne idée. Vite même. Et le plus loin possible de cette abomination holographique.

"Rouky... Promis on ira porter plein de plaintes quand tu veux, mais là de suite, j'ai carrément trop pas envie de finir comme le chat dans la machine à laver." Et là, ça le frappe aussitôt. La bêtise. Toutes ces menaces qu'il vient de débiter à Aleksa, ses plaintes, tout ça. Ça va causer sa perte. À coup sûr, il a signé son arrêt de mort, sa condamnation à la sécheuse à lingue. Il va finir comme ce pauvre chat; boom boom dead. « Tu sais quoi @Aleksa ? Oublie les plaintes tu veux...c'était exagéré, cet endroit est génial, j'adore être ici, vraiment. Tout est cool, on est divertis et cette blague était...hmm...hilarante. » Il tourne son regard vers Friday, lui lançant un air entendu avant de simuler un rire, avec l'espoir de laisser croire qu'il rigole honnêtement de cette blague, le tout, en reculant toujours de quelques pas, question de mettre de la distance entre eux et la sociopathe. D'un ton plus bas, il ajoute ensuite, s'adressant directement au blond; « On fait quoi? On doit courir, faire les morts? Tu crois qu'elle va partir? Comment on lui dit de partir sans la vexer? » Tout en demandant, il jette un regard méfiant en direction d'Aleksa, s'attendant presque à la voir fondre vers eux dans des mouvements grotesques et d'un rire satanique. Il souffle à nouveau, à voix basse; « Cette meuf est sérieusement creepy. Y'a un truc de pas net avec cet endroit. » Et si le créateur est en fait un collectionneur et qu'ils sont des trophées dans sa collection de victimes? Ils finiront tous par se faire tuer un par un, au gré de ses humeurs. Il doit faire quelque chose, hors de question qu'il se laisse charcuter docilement et sans dire un mot. Tout ça pourrait expliquer la sensation qu'il a eu à son éveil, celle d'avoir une horrible et violente gueule de bois. Il a été drogué et enlevé par un fou furieux. Voilà.

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@Friday

"Eh, je t'ai toujours pas montré le truc, tu sais ?" Le truc? Quel truc? Il cligne des yeux quelques fois, avant de finalement comprendre. Le truc, oui. Le truc qui leur permettra de s'éloigner d'Aleksa tout en ayant l'air naturellement occupé ailleurs. Le rouquin hoche aussitôt la tête, se prenant d'un air approbateur. « Ah oui, c'est vrai...tu devais me montrer...le truc. » Il sourit, jette un bref coup d'oeil vers la folle, espérant qu'elle ne flaire pas d’embrouille, à supposer que ça fait partie de ses programmes de faire un truc pareil, mais si elle tue des chats, c'est fort possible. « Bye Aleksa. » Qu'il ajoute aussitôt après Friday, ébauchant de nouveau un sourire exagéré. "-Qu'on regarde... Ca... Le truc... Le... Livre ! Sur... Enfin voilà !" Un livre oui, il adore les livres. Non, mais pour le coup, il veut bien. Il suit donc volontiers le blond jusqu'à la bibliothèque, jouant le jeu en se prenant d'un intérêt profond et soudain pour le livre que celui-ci lui met sous les yeux. « Oh je vois oui...c'est...» C'est quoi au juste? En quelle putain de langue ce bouquin est écrit? Enfin, en vu des symboles, en chinois peut-être? Ou pas. Il ne peut cependant pas laisser tomber son rôle et laisser voir sa perplexité. Il pointe donc la page, hochant la tête d'un air presque sérieux. «...c'est...vraiment quelque chose, wow...pas vraiment mon genre de porn ceci dit...» À son tour, il jette un regard en direction de l'endroit où ils se trouvaient auparavant, constatant rapidement que Aleksa est de nouveau disparu. Vraiment? Ça a été plus simple qu'il l'espérait. Douteux néanmoins, il étire un peu le cou pour regarder qu'elle n'est pas autour, ou caché quelque part comme une prédatrice, mais force est d'admettre que la psychopathe est bel et bien retourné là d'où elle vient, qu'importe où c'est.

C'est finalement l'éclat de rire de Friday qui le ramène sur place, alors que d'un sourcil arqué, il le dévisage aussitôt. Bon et qu'est-ce qu'il y a de drôle maintenant? Ça le fait rire lui, qu'ils viennent pratiquement de se transformer en pâture pour une tueuse en série volatile? Pas très comique dans son livre à lui. "Putain j'ai failli me pisser dessus !" Bon ceci dit, si la situation ne lui semble pas propice à rire, de voir ce gaillard blond se bidonner à en perdre le souffle, ça reste franchement comique. "J'ai cru qu'elle allait nous buter... J'en peux plus Rouky au secours..." Et ça fini par lui faire revenir le sourire, alors qu'il craque finalement un rire à son tour, dans un souffle presque nerveux. Tout en faisant, il se laisse glisser contre la bibliothèque pour s'assoir aux côtés du blond. « C'était vraiment une connerie oui, p'tain. » Il rigole de nouveau, toujours en grande parti à cause du rire de Friday qui a quand même quelque chose d'assez contagieux. « Je demanderai plus jamais qu'on me divertisse, je vais me débrouiller moi-même je crois. » Toujours dans un rire, il regarde de nouveau vers l'air commune, avant de tourner la tête et ramener son regard vers son complice du moment. « Je sais pas toi, mais je lui ai jamais fait confiance à cette folle de toute façon.  Je veux dire...elle sait ce qui se passe dans mon corps...jusqu'au détail des vitamines...tu fais pas mieux en violation de vie privée. » Ça devrait pas être permis de se faire disséquer de l'intérieur comme ça, manquerait plus qu'elle soit muni d'un thermomètre émotionnel en plus et ce serait une tragédie.

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@Friday

"Je te divertirai si tu veux !" Il hausse légèrement les sourcils d'un air amusé et entendu, avant de rigoler de nouveau. C'est vrai que ce gars a l'air assez divertissant dans son genre, mieux que la majorité de ceux qu'il a croisé jusqu'à maintenant, qui sont sérieux à en crever selon lui. "Je te garantie pas le résultat, par contre..." Le rouquin hoche la tête, souriant. « Ça peut pas être pire qu'un rollercoaster dans un sèche-linge, dans tous les cas. » Puis contrairement à Aleksa, ce blond ne lui donne pas l'impression d'être un dangereux psychopathe dont il doit se méfier. D'ailleurs parlant d'elle, Rouky souligne alors cette outrageuse violation de leur vie privée qu'elle fait en ayant accès aux moindres détails de leur corps et ça semble un instant faire chavirer l'esprit de son nouveau complice dans le côté obscur de la ruche. Ce n'était évidemment pas le plan, il ne veut surtout pas lui couper son rire et son amusement en abordant des sujets désagréables. Il s'apprête d'ailleurs à faire une tentative pour rapidement dévier la conversation sur autre chose, mais Friday le prend de vitesse. "Tu sais quoi, je suis d'accord. C'est carrément illégal. Enfin, surement... Peut-être... Mais..." Et là le blondinet baisse le ton et Rouky craint bien de l'avoir rendu complètement parano. Un soulagement donc, quand il l'entend plutôt ajouter qu'il n'a pas l'intention d'arrêter de s'amuser pour autant. Aussitôt un sourire revient sur ses lèvres. Il est bien d'accord. Assassinat de chatons ou non, ce n'est pas lui qui leur donnera la victoire en retournant se cacher sous son lit, terrorisé de ce qu'on peut ou pas, lui faire. « T'as raison, on va pas laisser Aleksa nous casser l'ambiance. »

Est ce que ça fait d'eux des énervants optimistes? Pas vraiment, ou dans le cas du rouquin, il ne le pense pas. Il n'est pas optimiste du tout, il ne croit pas que cette histoire se finira bien. Je-m'en-foutiste serait une caractéristique plus juste. Cet endroit peut bien s'écrouler sur leur tête, tant et aussi longtemps qu'il aura une chance d'en tirer partie et de s'amuser, il sent qu'il le fera. Dans cette réflexion, il observe de nouveau l'air commune devant eux. Il est toujours partagé entre l'impression d'être dans un grand terrain de jeu à exploiter et celle d'être enfermé dans un enfer spécialement créé pour lui. "Tu sais quoi Rouky ?" Il ramène aussitôt son regard vers Friday et sur la main que celui-ci dresse devant lui. "Je te propose un truc, on se divertit, on fait nos conneries et on couvre les arrières de l'autre, si y'a encore ce genre de... Problèmes. Promis ?" Pendant quelques secondes, il a presque l'impression d'halluciner. Ce gars lui propose de faire un pacte? Une promesse sacrée par le très sérieux pinky swear. Il n'est pas troublé parce qu'il n'aime pas l'idée, mais plus parce qu'il a peur de ne pas être capable de tenir ce genre de promesse, n'ayant pas l'impression d'être quelqu'un de particulièrement fiable. D'un autre côté, 7 lui a suggéré de se trouver des alliés, que ça peut être utile quand tout va partir en couille. Et au-delà de ça, il a bien envie d'avoir un pote. Après quelques secondes, il finit donc par imiter son geste, relevant le poing en levant le petit doigt. « Ouais, ok. » Il sourit et enroule son doigt à celui de Friday. « Je jure que quoiqu'il arrive dans cet endroit de merde, on va continuer de s'amuser et se défendre si on veut nous empêcher de le faire. Maintenant et aussi longtemps qu'on sera ici. Et peut-être après aussi, si on n'est pas mort. » Il étire son sourire avant de rire dans un souffle. « Tant qu'à être coincé en enfer, aussi bien y mettre le feu, hein? » Il baisse son petit doigt pour fermer complètement le poing et donner un léger coup sur celui de Friday, façon bro. « Ç'aurait été tellement puissant de pouvoir sceller ça avec un verre de whisky. »

-I'm so bored...
@Friday

"Ouais, mais on n'a pas d'alcool. Par contre, on est toujours des petits cons hyperactifs en quête de conneries à faire." Le rouquin sourit, attrape la main qu'il tend pour l'aider à se relever. Ça reste un peu bizarre à son sens, certes il a bien l'impression d'être quelqu'un de spontané dans la vie, mais pas nécessairement facile d'approche. Ce blond pourtant, il a quelque chose de particulier. Contagieux peut-être, de son enthousiasme, de sa bonne humeur, de son rire. Il a l'air de vouloir s'amuser, simplement, rien de plus et pour le rouquin, c'est une découverte, parce qu'il trouvait que ça manquait en ces lieux, un peu de légèreté, un peu de bêtise, un peu de manque de sérieux. Ceci dit, il n'en démord pas, l'alcool, ça aurait fait toute la différence. Pour lui, du moins. Pour les autres, il ne peut pas dire. Même sans mémoire, c'est une conviction, il aime boire. Friday semble alors scanner les lieux du regard, cherchant probablement une nouvelle, dite bêtise, à faire. Rouky en fait autant, pivotant légèrement pour analyser l'aire de vie pour peut-être la millième fois depuis qu'il s'y trouve. Il manque un peu idée pour des occupations, mais à deux cerveaux, ils trouveront bien quelque chose non?

"...Faire chier les gens ? Jouer avec leur paranoïa ? Genre voler une plante de l'espace repas et la mettre dans la douche d'un logement au hasard. Comme ça. Sans explications." Il arque un sourcil, toisant le blond d'un air de réflexion. Mettre une plante dans une douche? « Je sais pas, imagine si la personne part la douche et qu'elle la noie...ce sera de la destruction non? » Normalement ça ne l'aurait pas embêté, il se fiche bien des règles, mais la perspective de finir en chat mort dans un sèche-linge ne l'a toujours pas quitté. Quoi faire alors? Comment s'occuper? « On peut peut-être se fabriquer un jeu. » La question est comment, et dieu sait qu'il ne se sent pas l'âme d'un bricoleur. Ni d'un grand connaisseur en jeu pour tout dire. Il creuse donc sa mémoire vide, cherchant une idée de génie. « Si on prend des verres à la cafétéria, on peut se faire un beer pong. » Il sourit un instant avant d'ajouter; «...enfin, plus un water pong dans ce cas-ci. » Est-ce bizarre que ce soit le premier jeu qui lui soit venu en tête? « Ça pourrait être un Monopoly aussi, mais je crois que ce serait plus compliqué. » Est-il seulement le genre de gars à aimer jouer à des jeux de société? Un autre mystère, mais à ce stage, même jouer à roche-papier-ciseau, ça lui conviendrait probablement. Il s'attarde à cette idée, tentant d'avoir d'autres idées de jeux qui pourrait être facile à fabriquer avec les moyens qu'ils disposent. Puis, il faut aussi savoir si ça emballe Friday ou s'il préfère s'occuper à faire des nuisances, car ça aussi, ça peut très bien lui convenir comme programme. Tant qu'il ne lui propose pas de jouer à des mots croisés, il sera bien content. « T'as des idées ? Ça pourrait même être un jeu de carte. » Même si cette option lui semble plutôt longue à réaliser, puis combien y'a de cartes dans un jeu de carte d'abord?

-I'm so bored...
@Friday

C'est pas ce qu'il avait en tête Rouky quand il a proposé de fabriquer un jeu. Dans sa tête, c'était mission impossible, ça n'allait jamais se produire. Trop tard maintenant, parce que Friday il a l'air d'acheter l'idée au quart de tour. Bon, c'est cool qu'on achète ses idées, ça change qu'on lui dise pas que c'est con, parce que d'habitude, il dit que des trucs cons. Sauf que Rouky, il se voit pas faire ça, le bricolage c'est pas son truc, c'est pas sa came. Il sait même pas s'il pourrait suivre une ligne avec un ciseau. Mais ça, il peut pas le dire, il peut pas revenir en arrière, parce que y'a le blond qui pépille de joie devant lui, l'enthousiasme au corps et la motivation dans le tapis. Rouky il le regarde du bas de sa fainéantise généralisée et il a du mal à comprendre cette joie pour l'artisanat, mais qui est-il pour juger de toute façon? Après tout, si lui ça le fait pas vibrer de fabriquer des trucs, il est quand même toujours content de se donner corps et âme pour faire chier le peuple. Chacun ses passions, chacun son viagra. Puis si ça se trouve, le rouquin aussi il a des loisirs louches, peut-être qu'il aime faire des puzzles, ou des colliers en macaroni ou même sniffer de la colle, qui sait franchement, qui sait vraiment hein? Puis de toute façon, il veut pas lui casser le bonheur Rouky, non jamais il ferait ça. Il a plus qu'à sauter à bord du train et se laisser convaincre que devenir un fabriquant de jouet c'est l'aspiration de sa vie du moment. Pas comme s'il avait une meilleure idée de toute façon, ou mieux à faire. Est-ce trop tard pour revenir au sujet d'avant et affirmer que peut-être, il y a une petite chance, qu'il se sente assez con pour aller casser la fontaine, juste pour le plaisir? Vaut mieux pas, le blond serait capable de lui dire oui, et étrangement, il s'en voudrait de lui causer des malheurs. Y'a des trucs qui sont précieux, et le bonheur contagieux de Friday fait probablement parti de ces trucs qu'il faut à tout prix préserver pour le bien de l'humanité. Même derrière son égocentrique égocentrisme, il arrive à le voir Rouky. Ce gars blond qui veut fabriquer des jeux, il doit le protéger, et pas juste parce qu'il a pinky de le faire. "Franchement, faire un jeu c'est pas un problème, je suis presque sûr que je serais capable de faire n'importe quel jeu de plateaux avec assez de temps et de l'aide pour peindre les pièces. Et pour les jeux de cartes, encore plus simple ! Uno, jeu classique de 52, n'importe quoi, je le fais ! Tu pourrais m'aider, si t'es pas trop mauvais en coloriage ! On pourrait jouer à la bataille, belote, tarot, à peu près tout !" Le train, sauter à bord du train, il ne doit pas oublier. De bonne foi, Rouky s'étampe alors un sourire au visage en hochant la tête. « Je crois qu'on peut faire un jeu de carte oui, c'cool, je sais pas si je peux colorier tho, mais je veux bien essayer. Sinon tu colores et je découpe les cartes. Y'a des ciseaux non? » Faut dire qu'il a pas vraiment prit le temps d'aller inspecter le matériel d'artiste, lui n'étant pas un Picasso dans l'âme, si vous vous souvenez bien. « On pourra jouer au strip poker après. » Voilà qui est plus dans sa branche, il le sent bien Rouky.  « Enfin, on peut faire un jeu de plateau aussi si tu préfères, mais je crois pas que j'en connais beaucoup, à part le Monopoly. » Et ça sonne encore hyper compliqué à fabriquer dans sa tête.

"Si on s'y met, on peut faire un club ! Avec d'autres gens ! Pas mon coloc, il est pas très sympa avec les inconnus... Ma coloc, si, en vrai, mais elle part très souvent faire son truc ! Je connais..." Un quoi? Un club?! Woh! That's escalated quickly. Il visualise pas le truc Rouky, pas du tout. Lui, dans un club de geek? Est-il geek? Il se pose la question, c'est vrai qu'il a souvent des références de films qui lui viennent en tête, surtout de Star Wars, il était probablement un fan de Star Wars. Et de Disney. Est-ce que ça fait de lui un geek? Probablement. Star Wars, c'est quand même les abysses du geekage. Faire parti d'un club, donc? "Sixteen ! Une fille méga sympa, faut que je te la présente !" Légère grimace. Méga sympa? Faut pas charrier hein. Personnellement, il a trouvé qu'elle était plus du genre, tueuse de plaisir. Rouky hoche finalement la tête, reprenant son sourire. « Ça pourrait...être intéressant, oui. Un club. Faut bien des joueurs.» Impossible de dire le contraire alors que le blond en sautille de joie, littéralement. . "Sinon, on peut jouer en gardant nos conneries. Un Truth or Dare, sans le Truth. Une petite compétition, entre toi et moi... Je dis pas que ça va bien finir, mais c'est excitant." Alors ça, ça lui parle beaucoup plus. « Grave! J'aime trop les truth or dare. Je crois. » Encore une fois, ce n'est qu'un feeling. Sauf que bon maintenant, ils ont quand même beaucoup d'options sous les mains. Quoi faire? « Tu veux commencer par quoi? Est-ce qu'on fait des cartes? On peut peut-être faire les deux en même temps, les cartes et le truth or dare. » Tout ça serait tellement plus fabuleux s'ils avaient eu de l'alcool, mais selon Friday, ça n'arrivera jamais, vrai que cet endroit c'est un putain de temple religieux, personne a le droit de s'amuser. Et y'a Aleksa, brrr. Police du plaisir en grande puissance celle-là. Dans tous les cas, il pivote pour quitter la place des bouquins et se diriger vers le spot des artistes maudits. « Viens, on va voir ce qu'on peut faire! »

-I'm so bored...
@Friday

Friday tranche finalement, ils vont faire un jeu de carte. Rouky est plutôt d'accord, c'est le bon choix. Y'a quand même énormément de choses qu'on peut faire avec des cartes, des jeux, des tours de magie...et surement d'autres trucs auxquels il ne pense pas. Dans tous les cas, il tentera de faire de son mieux pour ne pas être une catastrophe dans le processus de conception. Après tout, manier des ciseaux ça ne doit pas être si compliqué non plus. On apprend ça à quel âge dans la vie? À la maternelle? Peut-être avant. Il ose espérer qu'il a au moins réussi la petite école. Bon, il sait lire et écrire, c'est déjà un bon indice, il n'est pas complètement lobotomisé. Même que sans vouloir se vanter, il a l'impression d'être plutôt intelligent. Par moment. Parfois. Déjà il peut lire deux langue, l'anglais et l'espagnol. C'est un bon indice sur ses capacités académiques, non? Ou pas, qu'importe. C'est pas comme s'il fallait connaitre l’algèbre pour fabriquer des cartes non plus. Rouky n'étire donc pas bien longtemps sur le sujet du club et de la coolitude de Sixteen, deux points qui le laissent particulièrement dubitatif. Ils auront bien le temps de creuser ces possibilités plus tard, une fois que le jeu sera fait. C'est donc avec motivation presque toute neuve qu'il avance vers le coin des artistes.

"Ok, il nous faut des feuilles, des ciseaux, crayons et feutres." Le rouquin hoche la tête, bien d'accord. Cependant il ne bouge pas le petit doigt, laissant Friday rassembler le matériel. Non pas qu'il ne veut pas se rendre utile, mais voilà. Laissons aux experts leur expertise et passons aux choses sérieuses. Rouky tend la main pour attraper la feuille de papier que le blond lui tend, récupérant le ciseau pour commencer à la découper avec la plus grande attention question que ce soit droit. "Me faut 54 cartes de cette dimension. Non, 53, je vais m'en faire une ici." Il relève la nez, posant son regard sur Friday. « 54 cartes?! P'tain, le mec qui a inventé ça quoi, il était pas bien. » Quelle idée. Alors ça fait combien? Une. Deux avec celle de Friday. Donc plus que...52 autres? Il va encore y être rendu à 60 piges. Vaut mieux qu'il perde pas trop de temps. Il s'applique donc à reproduire le modèle pour en faire d'autres, jetant un regard vers l'As de pique un peu trop bien fait de Friday, qui pourtant semble peu convaincu de sa création. Il froisse d'ailleurs tout à coup la feuille et Rouky hausse les sourcils, surpris, suivant du regard, la boulette de papier qu'il tasse pour recommencer. Les artistes hein. Il a plutôt intérêt à découper droit. "Ok, Rouky, Truth or Dare ?" Son sourire revient rapidement et il n'hésite pas une seconde; « Dare, of course! » Il se sent bien l'âme de quelqu'un qui doit presque toujours choisir dare. "Parfait, on commence gentil. Tu me laisse te dessiner sur le visage, et t'as pas le droit de l'enlever avant ce soir." Fastoche. Il hoche la tête, l'air approbateur, laissant Friday se pencher au-dessus de la table pour venir lui dessiner en plein milieu du front. Un dessin qu'il tente d'ailleurs de deviner par les traits de l'artiste, mais c'est plus compliqué que ça en a l'air. "Je te laisse le plaisir de découvrir ce que c'est." Il ricane. « Damn, j'espère que c'est pas une bite. » Même s'il le vivrait probablement plutôt bien, n'étant pas du genre à se gêner facilement, pas de ce qu'il a pu constater jusqu'à maintenant. Il va pour faire une autre supposition, mais se laisse vite distraire par la carte que lui tend Friday, l'observe, définitivement impressionné cette fois. « Oh trop cool! Une bouteille d'alcool. Bonne idée les cartes à thème. » Il continu d'observer le carte. « T'es vraiment doué en dessin en fait, tu crois que t'étais vraiment un artiste avant? Ou un tatoueur peut-être. » Lui, il sait déjà, il n'était ni un, ni l'autre. Sur cette réflexion, il relance le jeu à son tour, demandant à Friday de choisir entre truth ou dare, satisfait que le blond s'enligne sur la même décision que lui. Rapidement, il sonde les lieux du regard pour trouver une idée. « Ok...alors, tu vas grimper debout sur la table et tu vas faire bien fort une déclaration à quelqu'un ou à quelque chose. » Question de commencer gentil aussi, ça lui semble plutôt facile, et Friday ne lui donne pas l'impression d'être un timide non plus. Il lui lance un regard amusé et défiant, avant de commencer à découper une autre carte.

-I'm so bored...
@Friday

Le dare est lancé et franchement, Rouky ne s'attend pas à grand chose, Friday pourrait tout aussi bien seulement grimper sur la table et dire à voix haute qu'il aime le dessin ou le soleil, ou n'importe quoi d'autre. Il n'a pas posé de condition sur la déclaration en question. De toute façon, c'est pour s'amuser, il ne veut pas imposer un défi qui risquerait vraiment d’embarrasser ou de représenter un risque quelconque. Friday ne semble pas hésiter bien longtemps avant de trouver son idée pendant que le rouquin s'applique toujours à découper ses formes de carte question qu'elles soient le plus parfaite possible pour rendre honneur à la qualité des dessins que son nouvel ami. C'est donc le papier dans une main et le ciseau dans l'autre qu'il suit le blond du regard quand ce dernier se dirige vers l'espace des repas, ne pouvant s'empêcher de rire en le voyant se percher sur la table. Déjà, c'est se donner bien assez de mal, mais non l'artiste en herbe semble vraiment tenir à avoir l'attention de tout le monde présent dans les parages. Rien de mal en soit, ça leur fera bien un divertissement, à défaut d'autre chose, voir un pitre déclarer une tirade debout sur une table c'est toujours mieux que de fixer les plantes en se demandant si elles sont comestibles ou non.

Friday fini par avoir l'attention de la majorité, peu discret dans sa démarche pour y parvenir. Rouky arque un sourcil, l'air amusé en le regardant faire. "Ahem. Merci. Désolé de vous déranger mais j'ai un truc à dire. Voilà, j'aimerai faire une déclaration à quelqu'un d'important. Je pense qu'ici, on n'a pas assez d'amour alors..." Une déclaration d'amour alors? Enfin, pourquoi pas. Ça n'aurait probablement pas été son choix à lui, il se serait contenté de trouver un truc bien stupide à dire, question de faire rire, ou simplement de faire rouler des yeux, mais un peu d'amour, ça le fait toujours et au moins, ça ne risque pas de choquer personne. Sauf peut-être les gros aigris. Ce à quoi il ne s'attendait pas vraiment, c'est à ce que Friday dirige la déclaration vers lui. Ça lui fait bizarre tout de même, parce que depuis sont réveil dans la ruche, il n'a pas vraiment fait autrement que de se montrer désagréable avec pratiquement tout le monde. Pas certain qu'il mérite la moindre déclaration, à moins que Friday ne prépare une mauvaise blague et ne tourne ça en complet ridicule. Rien pour le choquer si c'est le cas, il se contente donc de rire à nouveau, laissant cette fois la feuille reposer sur la table pour ne rien rater du spectacle quand Friday vient le rejoindre à nouveau. "Rouky... Voudrais tu me faire l'honneur de devenir..." Wait, what? S'il dit femme, il le prendra un petit peu mal quand même. Pas question qu'il soit la fille de cette histoire. Il le laisse quand même prendre sa main, l'air toujours amusé, mais surpris en même temps. "...Mon nouveau meilleur ami ?" Ouf. Enfin non. Il rigole pour sauver les meubles parce que Rouky n'est pas un sentimental et il refuse de faire preuve du contraire, mais ça lui fait quelque chose quand même. Sa cervelle est une page blanche, mais quelque chose lui dit que ça ne devait pas être habituel, que personne avant, comme ici, ne devait faire la ligne pour être son ami. Quelque chose dans son subconscient lui souffle aussi que la bonne réponse est non, pas parce qu'il doute de Friday, mais parce qu'il doute de lui et de ses capacités à tenir ce rôle. Sauf qu'il ne peut faire autrement que de vouloir y croire, alors il sourit du plus sincère sourire qu'il a eu jusqu'à maintenant dans cet endroit et il hoche la tête. « Oui, je le veux. Of course. » Il rigole de nouveau, secouant légèrement la tête, avant de lui faire signe de se rassoir, tapant légèrement sur les feuilles de papier pour lui rappeler qu'ils sont loin du compte avec leur fameux jeu de carte. « Dare, yep. » ...