Be Our Guest ft. F02-200

Si la petite brune était constamment terrifié à l'idée d'être dans la ruche, cet endroit inconnu, mais aussi sans avoir un seul souvenir de sa vie. Ça n'empêchait en rien 200 de s'endormir tranquillement dans sa chambre, car elle savait qu'il y avait un couvre feu donc un moyen sûr d'être en sécurité dans sa chambre. Enfin sauf concernant ses colocataires, mais elle les avait rencontré, ils étaient sympathiques, tout deux trop... Joyeux et dynamiques pour elle cependant. Mais aucun des deux n'avaient le profil du parfait tueur en série, alors la brune pouvait dormir sur ses deux oreilles. Elle était dans son lit souvent une bonne heure avant le couvre feu et dormait longtemps, toujours jusqu'à quelques dizaines de minutes en plus que l'allumage des lampes au plafond.

Mais aujourd'hui s'était différent. L'inconscient de la brune s'était réveillée à l'heure habituelle mais pas elle. Cependant son esprit était tellement embrouillé par la drogue qu'elle se rendormit totalement. La première chose qui fit bouger la jeune femme fut le bruit sourd d'une collision entre un objet creux et une surface dure, dans la situation le crâne de 13 et le plafond. Un gémissement s'échappa de la bouche de la jeune femme, sentant son corps doucement se dégourdir. Deuxième bruit, les poings sur le sol. Dernier bruit achevant de réveiller la brune, le cri de quelqu'un sur des sucreries. 200 ouvrit les yeux en grand, s'étonnant du plafond si proche. Elle se redressa lentement sur les coudes et observa autour d'elle avec terreur. Elle regarda l'homme devant elle avec interrogation. Qui était-il ? Pourquoi était-elle avec lui dans cette toute petite pièce ? Malgré la peur la meilleure manière d'avoir une réponse c'est de poser des questions. « Qui êtes vous ? C'est quoi cette endroit ? Où est ce que l'on est ? Pourquoi on est là ? Pourquoi depuis que je suis ici jai l'impression qu'à chaque fois que je me réveille j'ai été drogué et je pourrais être à un tout autre endroit ? Et surtout, pourquoi vous parlez aux sucreries ?!» 200 s'avança à quatre pattes jusqu'au centre de la pièce, donc pas pendant très longtemps, et s'assit en tailleur devant la table sur laquelle se trouvait toute sorte de choses. La première chose qu'elle remarqua c'est les deux bouteilles de vin, comme s'il y en avait une pour chacun. La brune tira l'une vers elle et essaya de lire l'intitulé de l'étiquette.

La jeune femme fronça les sourcils, les yeux toujours fermés, le deuxième bruit sourd qu'elle venait d'entendre signifiait que la source du bruit devait probablement avoir mal, très mal. La première envie de la jeune femme fut de vouloir aider celui en face d'elle qui avait du se blesser. Mais sa peur lui donnait énormément de réticence à l'idée de faire quoi que ce soit envers cette personne.

Un petit rire s'échappa des lèvres de la jeune femme tandis que le garçon lui répondait. C'était autant nerveux que logique. Elle réalisait qu'elle avait posé énormément de question stupides et auxquels le jeune homme n'avait probablement pas les réponses.

« Enchantée Friday, je suis 200.»

Le reste de ses questions resteront sans réponses, pour le moment. Comme elle se le disait depuis quelques jours, elle devait changer d'attitude et donc passer outre le fait qu'elle n'ait pas tout ce qu'il lui fallait comme informations. Alors elle devrait essayer de profiter de cet endroit particulièrement étroit avant que sa paranoïa ne revienne en bloc et l'empêche de "s'amuser". 200 regarda la bouteille qu'elle tenait entre ses mains, elle regarda autour d'elle avant de reposer son regard sur Friday.

« Il y a également à boire apparemment, une bouteille chacun. C'est plutôt cozy comme endroit si on a de quoi manger et boire. Il faut juste ne pas vouloir rejeter ça d'une autre manière.»

La brunette regarda les bonbons avant de plonger sa main dedans. Elle jeta quelques regards à Friday et les friandises qu'elle tenait dans la paume de sa petite main. Est ce que c'était assez sûr pour qu'elle mette cela dans son corps, pour qu'elle l'ingère et risque peut-être à nouveau d'être droguée contre son grès ? Elle aurait pu abandonner l'idée de manger les sucreries mais son ventre se mit à grogner, démontrant son envie de se sustenter. Alors 200 fourra tout le contenu de sa paume dans sa bouche et mâcha lentement. Elle reporta son attention sur Friday avant de lui adresser un petit sourire.

« A votre avis combien de temps on va rester ici ? Qu'est ce que l'on peut faire pour faire passer le temps ?»

Lorsqu'elle le voulait 200 pouvait être agréable et souriante, elle ne ressemblait pas forcément à un petit chaton terrifié et sortant les griffes au moindre bruit.

Un rire s'échappa des lèvres de la brunette tandis que Friday essayait d'une manière ou d'une autre de répondre à sa présentation. C'était amusant, il avait l'air si... mature et pourtant ses actions montraient le contraire. Mais ça faisait du bien à la jeune femme. Elle n'avait pas à faire attention à ses gestes à elle, elle pouvait juste réagir en conséquence. Et c'était agréable.

Tandis qu'elle mâchait lentement les quelques bonbons foutu dans sa bouche, elle le regarda trouver sa bouteille. Mais son attention le lâcha et se reporta sur la nourriture déposé sur la table. Devant elle, une assiette remplis de spaghettis bolognaise. Allez comprendre pourquoi elle avait cela et pas Friday. mais autant dire qu'elle avait faim alors elle décida de ne pas écouter sa petite voix de paranoïaque et attrapa une fourchette et se mit à enrouler des pâtes autour et enfourna le contenu dans sa bouche.

Elle reposa le regard sur Friday en l'entendant rire, elle termina alors sa bouchée avant de sourire timidement en répondant.

« Euh... Je sais pas, c'est probablement une habitude d'avant. C'est possible que j'ai toujours du vouvoyer les gens autour de moi... On passe au tutoiement du coup ? »

C'est cette fois un éclat de rire qui s'échappa des lèvres de 200 car elle avait étrangement dépassé le jeune homme dans ses bras.

« On peut déjà cocher la case manger pour moi. J'ai pas pu m'en empêcher finalement.»

200 regarde quelques instants le jeune homme tenter d'ouvrir sa bouteille alors elle décide de faire la même chose. Elle déchire le papier autour du bouchon et ensuite se sert de toute sa force possible pour faire sauter le haut de la bouteille. Mais autant dire que c'est compliqué. Elle lève la tête vers Friday, l'entendant glousser puis s'adresser à elle. Elle fit un petit mouvement de la tête, de droite à gauche refusant sa bouteille.

« Chacun sa bouteille, il y en avait une vers toi et une vers moi. Je veux pas tenter sans le vouloir d'enfreindre les règles. Mais santé !»

C'est sur ce dernier mot qu'elle parvint à faire sauter le bouchon. Elle porta le goulot de la bouteille à ses lèvres et pris plusieurs gorgées. L'alcool de la boisson vint lui piquer l’œsophage, mais le gout du vin fit oublier la sensation peu agréable à la brune.

« Comment ça se fait qu'on ait le droit à quelque chose de si sympa ? Un repas à deux, avec en prime du vin ? C'est cool. Bon y-a juste la taille de la pièce qui pose problème, plus pour toi que pour moi mais bon...»

Apparemment quand 200 buvait de l'alcool, elle parlait... beaucoup plus.

Les règles, toujours les règles, 200 les suivait toujours à la lettre. Elle se sentait en sécurité en le faisant. Et puis il y avait ce côté première de la classe qui ne cessait de lui coller aux basques. Mais ça ne la dérangeait pas, les règles signifiaient un cadre, et un cadre permet une protection. Si la ruche a, aussi étranges sont-elles, des règles c'est pour une bonne raison d'après la brune.

Du vin, ça faisait longtemps qu'elle n'en avait pas bu, du moins c'est la sensation qu'elle avait au fond d'elle. Comme si elle s'en était privée pour un long moment, pour une bonne raison, ou pas. Mais la 200 du moment présent accepta l'alcool dans son système avec plaisir. Elle jeta un nouveau coup d'œil à Friday alors qu'il lui répondait.

« On pourrait avoir pire je pense. A mon arrivée j'avais des trucs sympas à manger, après les machines ont péter un câble mais bon, je suis persuadée qu'il y a des endroits bien pire.»

200 porta sa main libre, celle qui ne tenait pas la bouteille, à son menton, comme pour réfléchir à si elle avait pu faire quelque chose de louable depuis son arrivée. Mais elle reposa son regard sur son interlocuteur en buvant une nouvelle gorgée de vin.

« Si lire des livres toute la journée est quelque chose de bien ou de mal alors peut-être que c'est ça.»

200 secoua par la suite la tête, ne réalisant pas que sa bouteille lui glissait de la main à cause de la sueur qui se formait dans sa paume sans qu'elle s'en rende plus compte que cela. Elle secoua à nouveau la tête.

« Fais comme tu veux, c'est pas moi qui t'empêcherait de faire ça, tu as probablement bien plus de force que moi...»

Et c'est à ce moment là que la tête de la petite brune commença à tourner. Malgré son état, il ne lui fallut pas longtemps pour comprendre que ce n'était pas dû à l'alcool. Le vin ne faisait pas cela normalement, du moins de ce qu'elle semblait se rappeler. Peut-être que ça aurait pu être un gaz, mais il n'y avait aucun moyen de faire arriver du gaz jusqu'à cette pièce, pas de grille d'aération ou quoi que ce soit. Alors ça venait forcément de la dernière possibilité, la nourriture, ou du moins l'ingrédient spécialement mit dedans à leur intention. Après ce n'était que les idées venues d'une femme quelque peu paranoïaque depuis son arrivée à la ruche. Peut-être qu'elle inventait tout cela pour trouver des explications. Elle hésita avant de faire part de ses questionnements.

« Est ce... qu'il n'y aurait pas... quelque chose dans la nourriture ?»

Super phrase entrecoupée par des petites silences liés à la déconcentration de 200. Son regard passait des bonbons puis à son plat et au torse désormais nu de Friday. C'était probablement la plus grande source de distraction possible pour l'esprit embrouillé de la brune. Ses joues prirent lentement une couleur rouge, peut-être l'effet de l'alcool ou bien du petit plus rajouté à l'intérieur de son plat, elle avait chaud, comme Friday. Elle déboutonna quelques boutons de sa chemise, mais en soit ça ne changeait pas grand chose.