Le savoir-boire [Libre-Soirée] - Event 17/03

Le savoir-boire

17/03

Libre

Je me réveille dans une chambre blanche. Je n’entends rien et mes yeux sont légèrement voilés. Sur le moment, cela me fait peur, je me lève, sens que mes jambes sont raides, mes genoux craquent. Je me regarde dans un miroir et je me vois, grand, maigre, vieux. Dans mon temps, je devais être beau et probablement musclé mais l’âge a détruit tout cela ne laissant que des ruines. De jolies ruines, certes, mais des ruines quand même. Ma tenue est grise, je suis blanc, les murs sont blancs, je pourrais presque disparaître dans le paysage. Je m’avance vers le miroir, me regarde droit dans les yeux :

- Est-ce que je suis mort ?

Aucun souvenir ne me revient et je me dis que je dois effectivement être mort. Cependant, dans mon esprit, les morts ne ressentent pas la fin, la douleur ou la fatigue. Dans mon esprit, je devais retrouver une vue parfaite une fois dans l’au-delà. La panique commence à m’étreindre et je me sens suffoquer. Ma poitrine se serre et je prends plusieurs minutes, appuyés au lavabo pour reprendre mes esprits et le contrôle de mon corps. Je frôle la crise d’angoisse et ralentit ma respiration pour tenter de l’endiguer. Je sors de la salle de bain et quitte la chambre. J’entends de l’activité et me demande si je suis en enfer. L’ai-je mérité ? Suis-je condamné à errer ici à la recherche de mes souvenirs ?

Je cherche l’origine du bruit, la compagnie humaine m’est nécessaire pour essayer de comprendre ce qui m’arrive. Je m’arrête devant un panneau avec de nombreuses règles et prends le temps de les lire. Du balcon, je peux apercevoir de l’agitation, je descends tant bien que mal les marches en m’aidant de mes mains, je manque de trébucher plusieurs fois et, enfin, j’arrive devant ce qui semble être une fontaine. Les lieux sont détruits et je ne perçois pas les visages des gens qui m’entourent, seulement leur couleur.

En voyant le liquide violet s’écouler de la fontaine et en entendant les conversations, j’ai une révélation. Mon arrivée est accueillie par le seigneur qui, une fois de plus, a changé l’eau en vin. Je m’agenouille devant la fontaine en écartant les bras pour remercier de ce signe qui me rassure et me conforte : Je suis exactement là où je dois être. Comme tout homme, je suis pêcheur et en tant que tel, je dois expier et prouver ma valeur avant de rejoindre le paradis. Je suivrai chacun des gestes qui me sera envoyé et me plierai à chacun des règles.

- Mes frères et sœurs, profitons de ce cadeau du seigneur !

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Sa matinée à faire des réserves, à remplir tout ce qu’il a trouvé qui pouvait physiquement contenir de l’alcool, tel un écureuil se préparant pour l’hiver et la famine. Il se devait de le faire avant de trop boire, perdre complètement la carte et en oublier ses priorités. Maintenant, il est soulagé, de l’alcool se trouve cachée avec le reste de son inventaire et ça lui a permis de picoler l’esprit en paix pour le reste de la journée, parce que pas question non plus qu’il gaspille cette opportunité en or, cette profusion d’alcool, ce miracle ou plutôt un terrible piège dans lequel il sera tombé tête la première, à gosier ouvert et tout le tralala qui vient avec sa faiblesse. Il a bu Rouky, il boit encore. Il pourrait boire jusqu’à la fin des temps et il a appris quelque chose sur lui-même aussi, il a une impressionnante tolérance à l’alcool et une très mauvaise en même temps. Il est bien incapable de savoir s’il est bourré ou non, dans son esprit du moins, parce que ses sens de l’équilibre, des dimensions et des distances en ont pris un sacré coup. Il s’en branle bien, dans tous les cas. Il arrêtera de boire quand le couvre-feu l’en obligera, ça ou le coma éthylique, c’est à voir. Des fins fatales dont il ne se souci guère pour l’instant, plutôt occupé à remplir un autre verre qu’il porte machinalement à ses lèvres, juste avant que son mouvement ne se stoppe mollement à quelques centimètres de ses lèvres, son regard tombant sur un vieux hurluberlu (@H03-40) qui s’agenouille devant la fontaine d’alcool pour remercier le bon Dieu. Il le fixe, halluciné, déjà parce que c’est la plus vieille personne qu’il a vu de sa vie –bon dans la ruche du moins- et ensuite parce que…ben parce que voilà. Et parce que le presque-redevenu-rouquin est doté d’un grand sens du respect, surtout envers ses ainés, son visage se transforme en une grimace complètement sceptique. « Dude. T’es un peu en retard dans le marathon pour ça. » Il ricane, fait un mouvement approximatif pour désigner la situation. « Tu devrais vraiment pas attirer l’attention du Seigneur là-dessus. C'est pas une bonne idée, et je m'y connais bien en...bonne idée...ou mauvaise...ou whatever. » Plein de questions qui se bousculent alors dans sa tête. Qui est ce vieux? Pourquoi il est vieux? Quel âge il a? Est-ce qu'il est son grand-père? Et d'où diable il sort? « Tu devrais pas te mettre à genoux non plus, t'es super vieux, comment tu vas te relever? » Disons que l'alcool n'arrange pas son problème de filtre verbal.

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Un peu plus d'une semaine dans cet endroit insipide. Si au départ, je lui avais volontiers prêté quelques qualités, l'ennui écurent avait vite pris le dessus et l'absence de nouveauté avait eu raison de moi. C'est donc passablement maussade que j'étais descendue ce jour-là, dans l'optique d'aller approfondir mes recherches en cours. Qu'y avait-il à faire d'autre, de toute manière ?
Aussi, quelle ne fut pas ma surprise lorsque je vis que la fontaine -déjà accidentée par ailleurs- en proie à ce que je pensais être un dysfonctionnement de plus. Mais en m'approchant davantage, je vis qu'il s'agissait d'un flot continue de...et bien, d'alcool. Inutile d'y tremper les lèvres pour s'en assurer, l'odeur parlait d'elle-même à plusieurs mètres. L'odeur, mais aussi les sourires ignares qui s'étaient étalés sur les visages de certains compatriotes, sans doute trop heureux de pouvoir défendre fièrement leur décadence. Un spectacle, assurément. Que j'allais sans doute observer, à distance.
La couleur de cette étrange boisson sortie de nulle part ne me disait rien qui vaille, et ce n'était certainement pas aujourd'hui que j'allais servir de cobaye à qui que ce soit. Aussi fade soit ma journée.

Celle-ci d'ailleurs, se passa relativement bien et depuis la bibliothèque, je lançais fréquemment des regards curieux vers la fontaine bien que le volume sonore de ce qu'il n'y passait était nettement suffisant pour comprendre de quoi il retournait. Je crus voir des blouses voler aussi, après quelques verres sans doute ce qui démontrait bien qu'il était question d'alcool. Mais pourquoi nous procurer une chose qui d'ordinaire, était proscrite ? Peut-être qu'un court-circuit était arrivé chez Aleksa pendant la nuit...dans ce cas, cela pourrait peut-être confirmer ma théorie secrète.

Plus tard, je me décidais enfin à m'approcher et m'installais légèrement à l'écart sur l'une des tables disposées là, détaillant chaque personne de haut en bas avec attention. Je croisais les jambes et posais mon menton dans ma paume de main. C'est alors qu'un homme...d'un certain âge, se présenta. Jamais vu. Je le suivis du regard lorsqu’il s'agenouilla littéralement en louant le seigneur. Je haussais un sourcil, perplexe devant son attitude. Peut-être avait-il déjà consommé à notre insu ? En tout cas, pour une première entrée...celle-ci était de taille.
Avant que je pus dire quoique ce soit, on vint l'accoster. A la limite de l'indécence, mais l'impolitesse déjà bien entamée d'ailleurs. J'ignorais lequel allait m'inspirer le plus de compassion.

❝Il serait sans doute déjà debout, si vous aviez consenti à l'y aider.❞ Me retenant de lever les yeux au ciel, je me levais et menton en l'air, je m'avançais vers cette triste mascarade. J'offris mon bras au senior pour qu'il puisse s'y appuyer. ❝Mais à la réflexion c'est sans doute beaucoup demander. Certaines choses essentielles comme être en mesure de s'occuper de quelqu'un d'autre que soi-même deviennent sans doute irréalisables, après s'être enivré toute la journée...❞ terminais-je le jugeant sans réellement m'en cacher.

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17/03

Libre

J'ai pris un verre de trop. Peut-être même trois. Ca avait bien commencé, pourtant ! J'ai pas bu de toute la matinée, déjà parce que j'aime pas ça, et surtout parce que le matin, c'est le matin. C'est sacré. C'est pas pour boire ! Et dans l'après-midi, je faisais parti de ceux qui se foutaient de la gueule des alcooliques sans décence déjà en coma éthylique. Mais ce soir... Ce soir, je suis un des alcooliques... Merde alors... Il s'est passé quelque chose, mais quoi... Je sais pas trop, c'est assez flou, autant dans mon cerveau que dans ma vision. Faut vraiment que j'aille manger un truc et me poser dans un lit, sinon je vais mal finir.

Je suis en chemin quand j'entends une femme gronder quelqu'un, et pas qu'un peu. Je ricanne, fort. Ou peut-être que je ris ouvertement, j'ai du mal à doser. C'est plus fort que moi, je me tourne dans la direction de la voix et, oh surprise, je tombe sur un trio atypique. La dame no-chill, un vieux à genoux, possiblement en train de clamser, et celui qui fait sans aucun doute l'objet du sermon : Rouky.

Cette fois, je ris et je sais que je suis bruyant. J'arrive au niveau de Rouky et m'appuie d'un bras sur son épaule en le bousculant sans ménagement. "Qu'est-ce que t'as encore foutu, Rouky ?" Je me tourne vers la dame avec mon plus beau sourire, pour lui montrer que je suis inoffensif et parce qu'elle me fait un peu peur, alors je veux l'amadouer. "Faut l'excuser, il est gentil mais il sait pas trop ce qu'il dit des fois, hein Roukynounet ?" Je lui poke la joue d'un doigt en gloussant et c'est là que je détaille le papi.

Je regarde le jeune homme, puis la dame, et je montre du doigt l'homme toujours à genou. "Il va bien Einstein ? Il fait un arrêt cardiaque ? Je vais chercher Doc ?" En vrai, c'est pas cool, de le laisser comme ça, même s'il fait soif et que j'ai pas trop trop envie d'aller chercher Doc, c'est loin et je marche pas droit.

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17/03

Libre

Plongé dans ma contemplation, je fus malheureusement coupé très vite dans mon élan. Un jeune homme, les cheveux en bataille s’approcha de moi en chancelant et me parla. Il était visiblement très alcoolisé et je ne compris pas très bien ce qu’il me dit, il avait un accent particulier à moins que ce soit un argot inconnu mais j’essayais de deviner et de lui répondre aimablement tout en balayant ses craintes de mon mieux :

- Je ne suis pas Dieu mon brave même si c’est flatteur de me faire appeler de la sorte. Ne vous inquiétez pas mon enfant, notre Seigneur ne reprendra pas ce qu’il nous a offert.

Par contre, il n’avait pas tort. Se laisser tomber à genoux n’était pas une très bonne idée et j’aurais dû m’en abstenir. La tension contre le sol me faisait déjà aux articulations et ma grande taille rendait la démarche encore plus difficile. Je n’ai plus l’âge pour ce genre d’acrobatie, je devrais pourtant le savoir. Concernant le marathon, cela m’intriguait, je n’avais clairement plus l’âge pour ça aussi mais autour de moi, tout le monde semblait jeune et en pleine forme, est-ce que je m’étais perdu et n’étais pas mort comme je le pensais initialement ?

- Est-ce que je suis dans un centre d’entrainement ? Ça n’a aucun sens à mon âge…

Une femme s’approcha, faisant la morale au jeune homme soûl. Cela me fit bizarre, normalement, c’était moi qui faisais la morale, j’en était persuadé. A l’étrange de la situation, s’ajoutait le point de vue. Même si j’étais grand, à genoux, je leur arrivais à peine au nombril. Il y a quelques secondes à peine, je me sentais baigné dans la grâce du seigneur et d’un coup, j’avais l’impression d’être de nouveau un enfant. Elle proposa de l’aide pour me relever. J’acceptai avec joie et pris appui sur son bras et me relevai, non sans difficulté. Après tout, si elle était aimable et grande pour une femme, elle faisait tout de même vingt centimètres de moins que moi et cela dû lui demander un effort considérable de me soutenir. Une fois debout, malgré mes épaules voûtées, je restais le plus grand mais je n’en étais pas moins le plus vieux et mes épaules voûtées ne mentaient pas. Un autre arriva et excusa son camarade.

- Merci mon enfant, c’est très aimable à vous d’aider un vieil homme. Ne vous inquiétez pas, je ne prends pas ombrage des paroles de ce jeune homme, il m’a l’air d’avoir bien profité de ce présent, je ne peux pas lui en vouloir.

Et s’il m’avait aidé à me relever, je serais probablement retombé aussi vite, il ne tenait clairement plus très bien sur ses jambes, ce garçon. Je m’emploie ensuite à rassurer son camarade quant à mon état :

- Tout va bien, tout va bien, ce n’est pas la peine d’aller chercher un médecin, mon cœur bat comme au premier jour, c’est-à-dire ce matin puisque je n’ai plus aucun souvenir d’un autre moment. Fêtons tous ensemble ce moment perdu dans mon Alzheimer et buvons à la santé de notre seigneur !

L’Alzheimer expliquait la perte de mémoire et vu mon âge, c'était cohérent et j'étais alors probablement dans un hôpital. C’était peut-être la panique qui parlait mais j’accompagnai immédiatement la parole par un geste en empoignant un verre, le laissant se remplir à la fontaine et en le portant immédiatement à mes lèvres. Après tout, si j'étais effectivement malade, peut-être qu'un d'eux n'existait et peut-être que je ne vivais pas vraiment ce moment. Au pire, je l'aurai rapidement oublié...

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- Je ne suis pas Dieu mon brave même si c’est flatteur de me faire appeler de la sorte. Ne vous inquiétez pas mon enfant, notre Seigneur ne reprendra pas ce qu’il nous a offert. Rouky cligne des yeux d'un air ahuri et confus. Est-ce que ce type est réel? Dans un instant de doute, il baisse les yeux vers son verre, avant de regarder de nouveau le centenaire. « If you say so...» qu'il souffle simplement avant de prendre une autre gorgée pour oublier cet instant étrange et un tantinet inquiétant. Il est d'ailleurs déjà prêt à oublier et passer à autre chose, sauf que le Seigneur -pour rester concept- en décide autrement. ❝Il serait sans doute déjà debout, si vous aviez consenti à l'y aider.❞ Hein? Les neurones ivres de son cerveau s’entrechoquent violemment. Trop de gens, trop de voix, trop de confusion. Le chaos. Rouky met quelques longues secondes avant de retrouver le rythme de la situation, de capter la femme qui vient de débarquer. Une autre vieille. Est-ce qu'il est en train de photobomb le club de l'âge d'or? Il se froisse, ou plutôt tente de le faire. Pourquoi on le gronde là? Il a rien fait du tout! Même si c'est un peu ce qu'on semble lui reprocher justement. « J'aide, je m'inquiète là. » Ben oui quoi, personne d'autre ne s'est inquiété avant lui que le vieux prophète se soit jeté genoux au sol comme une groupie. ❝Mais à la réflexion c'est sans doute beaucoup demander. Certaines choses essentielles comme être en mesure de s'occuper de quelqu'un d'autre que soi-même deviennent sans doute irréalisables, après s'être enivré toute la journée...❞ Pardon? Rouky se renfrogne comme un enfant qui vient de se faire envoyer à la punition. Pourquoi on lui casse la gueule là? Pourquoi elle lui parle comme sa mère? Bon il n'a pas le moindre souvenir de comment sa mère lui parlait, mais ça lui semble être tout comme. « Je m'enivre pas, je bois. » Nuance, madame!

Ceci dit, il n'a pas le temps d'aller plus loin dans ses arguments de poids, qu'il sent un poids s'écraser sur son épaule et défier son sens de l'équilibre précaire. À nouveau déboussolé, il tourne la tête pour voir Friday qui vient de le rejoindre. Son Friday? Il en oublie bien vite maman et grand-papa. "Qu'est-ce que t'as encore foutu, Rouky ?" En guise de réponse, il étire un sourire des plus enthousiasme. « Friday! » Le blond s'adresse à la vieillesse et Rouky n'a pas la présence d'esprit de s'offusquer pour le Roukynounet. Il pivote plutôt sur ses pieds pour se mettre face au blond, prenant appuie de ses avants bras sur ses épaules, question de se donner un peu de solidité. « Tu m'as tellement manqué Friday! T'es genre...mon meilleur ami dans tout le monde. Je t'aime trop beaucoup! » Il sourit, rigole sans trop savoir pourquoi, avant d'avancer le nez pour poser ses lèvres sur celle de son pote blond dans un bisou bref, mais totalement exagéré. Il recule ensuite la tête, grand sourire sur le visage, chancelant légèrement en pivotant de nouveau sur ses pieds pour regarder les deux vieux. Il relève alors son verre légèrement devant lui. « J'étais juste en train de dire que les vieilles personnes...» Qu'est-ce qu'il disait déjà? Il ne s'en souviens plus. Who care? « Friday, t'as vu? Y'a de l'alcool! De la vrai, genre de la mauve, de l'alcool au chou! » Comme si tout le monde n'était pas déjà au courant, mais voilà, on partage sa joie quand on la partage hein. Il regarde d'ailleurs de nouveau en direction de l'ancêtre et de la dame. « Papi, mommy, buvez! C'est trop bon! » Qu'il clame, mais le vieillard est déjà en train de se servir et c'est cool ça, y'a peut-être des airs de famille tout compte fait, religion mise à part.

La surprise a été grande ce matin avec l'apparition de cette fontaine à alcool mauve. 013 a été bien contente de voir ce rajout de couleur dans la Ruche. Elle a moins apprécié son odeur qui s'est fait sentir assez rapidement et qui s'est faite entêtante tout le reste de la journée. Sans boire, elle a eu l'impression d'être saoule. Elle ne sait pas trop si c'est possible, mais elle s'est sentie un peu étrange toute la journée. Plusieurs ont été boire dès le matin et quelque chose en elle disait que si elle les imitait, cela serait une très, mais une très, mauvaise idée. Elle ne pense pas avoir un penchant particulier pour l'alcool. Elle n'a pas bu lors de cette étrange et effrayante soirée dans cette boite de verre, malgré la présence de la bouteille de vin. Qui est restée fermée. Il est vrai que de découvrir sa claustrophobie l'a un peu plus occupée. Au moins, par chance, il y avait 211 avec elle. Elle préfère tout de même ne pas trop y repenser, surtout qu'elle est toujours enfermée... dans un endroit plus grand, mais enfermée tout de même.

Bref, elle a passé une journée relativement normale (aussi normale que possible dans la Ruche), tout en regardant les buveurs, riant avec eux de ce qu'ils pouvaient faire. Ce qui lui a tout de même donné envie de boire elle aussi, juste pour voir quel effet cela pourrait lui faire. Elle a attendu la soirée pour cela, afin de ne pas gâcher sa journée si cela ne lui convenait pas. Les regarder durant toute la journée a tout de même servi à remarquer que les verres ne sont pas très fiables. En carton, l'alcool le transperce facilement et coule donc partout. Ce qu'elle n'aime pas vraiment. Elle aime bien les couleurs partout, sauf qu'elle aime l'ordre aussi et... ce qui coule ce n'est pas en ordre (un point pour sa logique, un !). Elle s'est donc dirigée vers une des distributrice afin d'essayer d'avoir de l'eau... et elle y est arrivée. Un verre en plastique tombe avec un verre avec quelques gorgées d'eau seulement. Bon, au moins elle a le verre.

Elle sirote son eau rapidement, remplie son verre à la fontaine (tant qu'à tester, autant y aller complètement), prend une gorgée et fait la grimace. Ouais, ce n'est clairement pas dans ses goûts. Elle en prend tout de même une deuxième gorgée afin de voir si c'est mieux. Et non. Elle remonte à sa chambre, prenant l'ascenseur pour une fois pour éviter de faire des dégâts. Elle a quelque chose de très important à vérifier : est-ce que sa langue est mauve ? Tout le monde n'a pas les mêmes priorités. Résultat : c'est le cas. Pas assez mauve par contre. Ouais, sur sa langue, ce n'est pas grave si ça tâche. Et hop, une troisième gorgée et une nouvelle grimace. Elle reprend l'ascenseur pour redescendre, le verre est encore trop plein. Arrivée à l'aire commune, un nouvel arrivé est le centre de l'attraction. Elle est certaine qu'il est nouveau, il ne passe pas inaperçu avec son apparence plus âgée.

« Bienvenue dans la Ruche. » dit-elle au nouveau, en passant à côté de lui. "Bienvenue" n'est pas le terme le plus approprié. Elle fait un signe de la main à 012 et à quelques personnes, se dirige vers Friday qui est là, avec Rouky. « Hello ! » leur fait-elle, avec un sourire, et son bras passe sous celui de son homonyme. « J'vous dérange... » Parce qu'elle a l'impression qu'elle a interrompu quelque chose entre les deux.

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Tout d'abord, j'eu l'occasion d'observer le vide dans ses yeux. Et cela me donnait l'impression de ne pas m'exprimer dans une langue commune. J'aurai pu le croire, mais dans cette situation, j'étais plutôt tentée de penser que c'était l'alcool qui était à l'origine de ce néant. Au moins avait-il compris que ce n'était pas un compliment et que je n'étais pas en train de vanter son comportement. Il me rétorqua qu'il était précisément en train d'aider le septuagénaire, s'il ne s'était pas inquiété, il ne serait pas allé le voir. Certains avaient d'étranges façons de se faire du soucis, soit dit en passant. Je haussais un sourcil, peu convaincue. Puis enfin, il objecta qu'il n'était certainement pas en train de s'enivrer. Ah non...Monsieur était simplement en train de boire. Evidemment.
J'eus un petit soupir exaspéré et ignora solennellement sa remarque, pour me concentrer sur l'homme à genoux. Celui-ci avait accepté mon bras et s'appuya lourdement dessus pour se hisser à notre hauteur. En ce sens, je me stabilisais davantage afin de lui offrir une béquille plus stable. Après m'avoir adressé ses remerciements, il déclara ne pas avoir été froissé par le l'apostrophe du jeune galopin, ce qui était bien aimable compte-tenu des circonstances. Car si on m'avait parlé comme ça à moi, je doutais fort de le prendre avec autant de bienveillance. Je saluais alors son indulgence.

Un éclat de rire tonitruant me fit me retourner à moitié et je vis arriver un autre jeune homme, pas moins sobre que le premier. Celui-ci excusa son camarade, prétextant l’égarement passager -mais pas si occasionnel que ça- de son ami, Roukynounet. Rouky, par déduction. Pourquoi n'étais-je pas étonnée...c'était si, spirituel. Quoiqu'il en soit, la première suggestion censée fut énoncée, à savoir, celle de devoir peut-être appeler un Docteur. C'est ainsi que j'appris qu'il y avait du personnel médical sur la Ruche, un fait assez rassurant, bien que je doute que leur priorité était de s'occuper de ces ivrognes.
A ma grande surprise, le doyen refusa cette aide et sous mon regard désemparé et scandalisé, se servit un large verre sous la fontaine avant de le brandir à la santé du Seigneur et de la perte de ses souvenirs. Sa bouche s'était fendue en un large sourire, parfait contraste avec l'expression que j'arborais alors. ❝Mais enfin ! Avez-vous seulement la moindre idée de ce que vous êtes en train de boi..❞ Il porta son verre à ses lèvres et but une longue gorgée, ce qui me coupa net. J'inspirais profondément, avant de croiser les bras sur ma poitrine en signe de mécontentement. Il y eut quelques secondes de flottement et je manquais de m'étrangler lorsque Rouky nous qualifia de vieilles personnes. ❝Paaardon ?❞ commençais-je, au comble de l'apoplexie. C'est à ce moment qu'arriva 013, que j'avais rencontré à la soirée qu'elle avait organisé avec ma colocataire.
« J'vous dérange... » Je ravalais ma tirade, et après avoir repris contenance, je me tournais vers elle, tournant volontairement le dos aux deux autres, gardant cependant l'aîné dans mon champ de vision pour veiller à ce qu'il ne bascule pas dans la fontaine.
❝Absolument pas. Profitez-donc tous de cette attraction, je ne vous retarde pas plus longtemps. Je me contenterai d'observer vos exploits d'un peu plus loin. Soit dit en passant, c'est quand-même aberrant d'ingurgiter quelque chose dont on ne connait ni la composition, ni de la provenance...❞ fis-je en grinçant des dents.
Puis, après les avoir jaugé tous autant qu'ils étaient une dernière fois, je tons parole et tournais les talons -le nez en l'air- pour reprendre ma place, à l'écart de toutes leurs frivolités.

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17/03

Libre

Rouky m'embrasse soudainement, et je ne retiens pas un éclat de rire. Quoi qu'il fasse, le rouquin ne me déçoit jamais. Il proclame son amour et je le prend dans mes bras pour le soulever du sol et le faire tourner une fois. Pas deux, parce que je risque de dégueuler et c'est pas trop glamour. "Moi aussi je t'aime d'amour, mon Rouky !" Une idée me traverse l'esprit et je le regarde avec un sourire mesquin. "Truth or Dare ?" Bon, mon idée meurt dans l'oeuf, parce que le papi, qui n'est finalement pas mort, se relève. Je comprends rien de ce qu'il raconte, mais c'est probablement parce que c'est genre un vieux sage ou un truc comme ça. On m'a dit que c'était normal si on comprenait pas les sages. Enfin, je crois... Peu importe ! De ce que j'ai compris, il décide d'ouvrir (enfin, de rouvrir, en fait) le bal de la boisson, à mon plus grand plaisir.

Et à celui de Rouky, aussi, apparemment, qui me détruit le tympan en gueulant son excitation. Entre lui et la tête complètement choquée de la Madame avec un M majuscule, je lâche un gloussement absolument immonde, mélange de rire et de rot que je retiens de justesse. J'attrape un verre, je me sers, et j'en attrape aussi un à Rouky avant de m'apercevoir qu'il est déjà servi. Je manque de gueuler quand Sestra parle, parce que je l'avais pas vu arriver. "Non, tu nous déranges jamais !" Je lui fais un bisou sur la joue et lui tend mon verre en trop avant de trinquer maladroitement avec elle.

La Madame se barre, et je sais pas pourquoi je trouve ça un peu triste alors je tente de la rattraper. "Non Madame, reste, on est gentils ! On s'amuse, c'est tout, c'est dur la vie ici ! Viens avec nous, sinon c'est trop triste !" J'ai les larmes qui commencent à monter, et je sais pas si je joue la comédie ou si le fait de voir une inconnue partir en étant énervée à cause de nous me touche vraiment à ce point. Je m'arrête entre mi-chemin entre le groupe et elle, tournant la tête vers Rouky et Sestra en quête d'aide pour finalement demander au vieux machin. "Papi, fais quelque chose, c'est toi la sagesse ici..."

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17/03

Libre

Le roux se désintéresse rapidement de moi, heureux de voir arriver un autre jeune homme, et fais une grande déclaration à l’autre. Décidément, il était déjà bien entamé, ce qui en soi, était relativement rassurant. En effet, si cela avait son comportement sobre je l’aurais trouvé bien bruyant.

Je réponds à la jolie jeune femme en la remerciant de son accueil :

- Merci à vous, jeune fille. C’est très aimable de m’accorder votre attention. Tout le monde ici l’air sympathique et accueillant en tout cas, c’est un bien bel endroit. Joignez-vous à nous, nous allions prendre un verre ou plus.

Celle qui m’a aidé à me relever semble agacée de la situation et encore plus d’être traitée de vieille. Je trouvais au contraire qu’elle était encore jeune et très jolie, beaucoup plus disposée à me plaire que l’autre jeune femme, trop jeune pour m’intéresser. Je tentai donc de la rassurer un peu :

- Ne vous inquiétez pas, quelque soit votre âge, vous êtes toujours absolument charmante. L’âge n’est jamais que l’avancement vers la sagesse : vous voilà à la fois belle et sage, n’est-ce pas également souhaitable ?

Mon compliment à rallonge – la synthèse n’était visiblement pas mon point fort - se perdit probablement au milieu de la dispute. Je me sentis bizarrement coupable d’avoir proféré de telles paroles mais n’avais pas vraiment le temps de m’en préoccuper. Elle n’était pas contente du risque qui était pris par ceux qui buvaient et le faisait bruyamment remarquer.

Cependant, sa remarque m’apprit que certains considéraient que quelque chose d’aussi innocent que du vin pouvait être une menace pour eux. Cet endroit me réservait donc probablement l’une ou l’autre déconvenue. Ou alors, c’était une hystérique qui voyait le mal partout. Après tout, c’était une femme, cette possibilité ne devait pas être exclue d’autant que les hommes autour de moi paraissait parfaitement détendus. Elle s’en alla mais un des garçons tenta de la retenir et je vois les larmes monter, il devait être très sensible…

Il m’interpelle et je sursaute un peu mais je me prépare à l’aider de mon mieux. Mon verre est déjà vide et je sens que mon l’estomac l’est aussi. L’alcool fait tout de suite effet, sans me soûler encore, il me désinhibe. Je prends une voix forte et calme, remplis à nouveau mon verre à la fontaine et, l’air concentré, le porte à mon nez. Je le fais tourner légèrement, hume le parfum, bois quelques gorgées, trempe mes doigts dans le liquide pour ensuite les poser sur ma chemise :

- N’ayez crainte madame, mon analyse est formelle : ça a l’odeur du vin, le goût du vin, la couleur du vin et ça tâche comme du vin. C’est du vin. Revenez donc. De plus, vous n’avez pas à vous inquiéter, le Seigneur nous protège de sa grâce.

De façon pragmatique, au vu de l’odeur dégagée par le rouquin, je pouvais aussi me dire qu’il serait mort depuis longtemps si cette boisson avait été empoisonnée. Il en avait de façon évidente ingurgité des quantités innombrables.

- D’ailleurs, quels vos noms mes enfants ? Il n’est pas pratique de ne pas pouvoir vous appeler.

-Le savoir-boire

Friday, il l'aime tellement et pas juste parce qu'il est le seul à lui dire qu'il l'aime aussi. Il ne peut pas être plus heureux à ce moment que de voir que son pote vient le rejoindre pour faire la bringue. Il ne se pose pas plus de question de toute façon, il est heureux là, enfin. Il sent que c'est peut-être ça, son vrai lui. Le vrai Rouky. Comme si tout à coup, tout faisait du sens et qu'il comprenait enfin les mystères de sa propre existence. L'alcool, c'est tout ce qui manquait à son univers, maintenant il est comblé. Tant pis si ce n'est qu'une illusion, ça lui convient parfaitement. « Truth, non, dare! » Qu'il répond au blond, mais vite décontré par l'arrivée d'une jeune femme qu'il ne reconnait pas. Cette dernière semble cependant connaitre Friday, s'il en a juge par sa façon de lui attraper le bras. Friday aurait donc une copine? C'est bizarre ça? Un peu louche même peut-être, mais il ne s'en offusque pas et est trop bourré pour essayer de comprendre. Il se contente donc de faire un coucou à la jeune femme, alors qu'elle salue le vieil ivrogne à la tête blanche et fanatique de prière.

Pendant ce temps, Rouky, fidèle à son habituel lui-même, insulte la galerie sans même s'en rendre compte. Enfin, si. Il s'en rend compte cette fois, difficile de passer à côté du jappement offensé de la grande dame, qui est, en soit, un signe assez explicite qu'il vient encore de dire une bêtise. Non pas que ça change de l'habitude ou que ça va surprendre quelqu'un, mais voilà. Cette fois, il peut le dire, c'est parfaitement accidentel. D'ailleurs...pourquoi elle est vexée au juste? Il n'a pas compris. Est-ce que c'est parce qu'il a donné un bisou à Friday? Serait-elle contre la vie sociale? Vieille ermite, va. Il ne voit pas ce que ça peut être sinon, et n'a pas le temps de demander que la dame s'offusque à tout; à leur bonheur, à leur liqueur, à leur -il ne sait pas trop quoi, il n'a pas trop suivi-. Il capte seulement qu'elle s'apprête à partir et que papi commence à la draguer. Un truc qui le fait aussitôt rigoler. Pas bien longtemps cependant parce que Friday s'élance à la suite de la dame et Rouky manque de chavirer, perdant l'épaule solide sur laquelle il prenait appui. Trahi. Trahi doublement quand le grand-père déclare que son alcool est en fait du vin. Alors là, que non! « C'est pas du vin. C'est quelque chose, mais pas du vin, parce que j'ai bu du vin dans un piège avec une fille dans une boite quelque part, à un certain moment, et ça goûtait pas ça! Pas du tout, papi! » Limpide. Est-ce que c'est du vin? Parce qu'il n'est plus certain maintenant qu'il y pense. Il tourne alors son regard en direction de la dame, répondant à la question du vieillard, du même coup. « Je suis Rouky et je voulais pas vous froisser Ma'am, v'savez? » Et puis tout cette histoire, ça a l'air de chambouler Friday et ça, c'est inacceptable. Il les regarde tous, tour à tour, la dame, le vieux, Friday et la jeune femme. « On boit et on pardonne, c'pas ça qu'il dit le Seigneur? » Grand-papa doit bien savoir, grand-papa il s'y connait dans ce domaine.

Le nouvel arrivé sait bien parler, très bien parler. 013 pensait être bavarde, mais il la bat. Ce qui est rassurant pour elle. « Je vais faire ça. » Elle lui sourit et va voir Friday, espère ne pas le déranger avec Rouky, à qui elle fait aussi coucou. 012 lui indique que ce n'est pas le cas, avec quelques paroles qu'elle ne comprend pas. Il a dû se passer quelque chose avant qu'elle n'arrive. « J'vois pas trop la différence entre la boisson et ce qu'on mange et boit à tous les jours... » C'était peut-être des très bonnes répliques... ou bien il y avait des médicaments dedans, saupoudrés, faisant en sortent que leur mémoire ne revienne pas. Elle hausse les épaules, trop penser ce n'est pas son truc, pendant que Friday lui dit aussi qu'elle ne dérange pas et qu'il l'embrasse sur la joue. Elle sourit, trinque avec lui alors qu'il essaie de faire revenir 012. « Il s'est passé quoi ? » demande-t-elle, ne sachant pas du tout ce qui est arrivé. Son homonyme demande ensuite au nouvel arrivé de s'en mêler, elle va le rejoindre, lui tapote sur l'épaule pour lui indiquer de ne pas pleurer.

Nouvel arrivé qui indique que c'est du vin. Elle est certaine de ne pas trop s'y connaitre en alcool, sauf qu'elle sait que ce n'est pas du vin. Ça ne goûte pas pareil. Seigneur ? Hein ? Son regard se décompose. Qu'est-ce que le seigneur a à voir là-dedans ? Elle vient de découvrir qu'elle n'y croit pas. Amen ? Elle tire sur la main de Friday. « Viens... il est pas net... » lui chuchote-t-elle, essayant de l'amener plus loin. Ce n'est pas du vin, Rouky le confirme, il en a bu dans cette boite... « J'avais aussi du vin dans cette boite, mais j'ai pas bu... » Elle frissonne, prend une gorgée, elle a découvert sa claustrophobie à la place.

Elle secoue ensuite la tête. Il est hors de question qu'elle fasse quoi que ce soit pour le seigneur. Elle décide de s'éloigner un peu, d'aller voir ailleurs s'il n'y est pas.

Le savoir-boire

17/03

Libre

Le jeune homme n’alla pas dans mon sens. Ce n’était pas du vin, comment ça ce n’était pas du vin ? Je reniflai mon verre un peu fort, ce qui me fit tourner la tête ou alors la tête me tournait ce qui me fit renifler mon verre, je ne sais plus. Une idée me traversa l’esprit : depuis combien de temps n’avais-je pas mangé ? Je m’étais réveillé l’estomac vide et j’étais directement venu jusqu’ici. En tout cas, cet alcool semblait faire rapidement effet sur moi ou je ne m’y connaissais pas. Hum… je devais me rendre à l’évidence, j’étais déjà joyeusement alcoolisé. Je répondis donc avec entrain :

- Ah bon ?! Voilà qui est bien fâcheux, moi je ne bois que du vin normalement !

Je ne sais pas trop d’où je sortais ce fait mais je sentais qu’il était vrai et pour l’illustrer, il me sembla important de vider encore une fois mon verre en une traite. Le roux s’excusa auprès de la jolie dame et je hochai la tête gravement pour approuver ce qu’il disait :

- Le pardon, c’est la base de la chrétienté alors buvez-en tous car c’est pas du vin mais c’est versé pour vous !

Une jeune fille passa, sembla très inquiète mais ne resta pas. Je lui fis un signe de la main et lui souris sans savoir que j’étais en partie la source de son inquiétude. J’étais d’excellente humeur et je me dirigeai en titubant vers la fontaine : il était largement temps de me resservir. A cet instant, j’étais particulièrement heureux d’être là. Dans ma tête, la vision d’un hôpital psychiatrique ne ressemblait pas à cela et je me disais que j’étais quand même sacrément chanceux de m’être retrouvé dans celui-ci si c’était bien un lieu de soin.

En approchant de la fontaine, je me sentis balancer de gauche et de droite sur mes jambes qui n’étaient plus très stables. Je me penchai pour remplir mon verre et fut déséquilibré par quelque malfaisance que je n’avais pas remarqué – probablement sans aucun rapport avec mon taux d’alcoolémie - et tombai tout droit dans la fontaine. (voir ici)

Surpris, l’alcool me recouvrit entièrement et me brula les yeux que je fermai immédiatement. Ma poitrine heurta le bord de la fontaine, ce qui me vida les poumons et je bus la tasse – pas si mauvaise au demeurant-. La tête plantée dans le liquide,, je battais des bras pour tenter de me relever mais peinais à trouver un appui…

Le savoir-boire

✣ avec les sobres ✣

________________________________________________

Je n'eus guère le temps de tourner tout à fait les talons qu'un concert de protestations survint dans mon dos, et on chercha même à me retenir. Je me stoppais et regardais la silhouette plantée devant moi qui n'était autre que celle du jeune homme qui l'instant d'avant, avait plaidé l'innocence de son ami. Je fus prise au dépourvu par les larmes que je voyais perler dans ses yeux, ne sachant pas si je devais passer outre ou en être désolée. ❝D'accord, d'accord...❞ Hésitante, je tapotais maladroitement son bras avant de me retourner vers le groupe. Je ne voulais pas lui faire de la peine.

Alors, j'entendis le compliment pour le moins audacieux et étonnamment fleuri de l'aîné du groupe et je me sentis rougir bien malgré moi, mes joues prenant une délicate teinte rosée parfaitement assortie aux reflets qui émanaient de la fontaine. Je bredouillais quelques syllabes quasi-inaudibles, embarrassée, en me tournant vers lui et vis qu'il était sur le point de livrer son analyse sur la substance qu'il venait d'ingérer. Tel un œnologue de renom, il fit tournoyer le liquide de son verre, le sentit, le goûta à nouveau avant de...euhm...l'étaler sur la manche de sa chemise. A l'en croire, il s'agissait bel et bien du vin. Peut-être même d'un vin de messe, vu sa référence constante au Seigneur. Mais sa théorie fut presque immédiatement réfutée par celui qui se faisait appeler "Rouky". Selon lui, ce n'était pas du vin, même si cela y ressemblait beaucoup. Enfin, il l'exprima de façon beaucoup moins subtile mais son verdict était là. Et 013 semblait plus encline à partager son avis mais la présence du sexagénaire la poussait à nous fausser compagnie.
Le Rouky formula quelque chose qui ressemblait à vaguement à des excuses. Je plissais les yeux mais il semblerait que ce soit le mieux qu'il puisse faire, compte-tenu de son état d'ébriété avancé. Quoiqu'il en soit, on dit toujours que la vérité sort de la bouche des enfants...ou des ivrognes et il semblait être les deux à la fois. Il fallait donc que je me fasse une raison...

Mon attention fut soudainement détournée par un bruit d'éclaboussures et j'ouvris grand les yeux en voyant que l'homme d'église venait de basculer dans la fontaine ! ❝Oh non !❞ m'exclamais-je, sous le choc. J'avais saisi le bras de Rouky instinctivement en voyant la chute, mais je le relâchais bien vite pour accourir aux abords de la fontaine. Je retroussais mes manches afin de ne pas les salir puis, je me penchais pour attraper la victime et tenter de la remonter. Je ne m'étais pas attendue à ce que la tâche soit facile...en fait, je ne m'étais attendue à rien du tout car c'était sans doute la première fois que je faisais ça, mais j'avais agi sans réfléchir...sous le coup de l'inquiétude sans doute. Enfin, il semblait évident que ce n'était pas inné et je dus faire une autre tentative avant de parvenir à lui sortir le buste de l'eau. Du vin. Ou quoique ce soit d'autre. Je pris appuis sur le rebord de pierre et me relevais en espérant ainsi hisser le prêtre à ma suite. J'y parvins, non sans peine je devais bien l'avouer. Non pas qu'il soit excessivement costaud mais je n'avais moi-même pas une carrure bien solide pour supporter son poids bien longtemps.
Alors, je passais son bras sur mes propres épaules pour répartir la charge et le fit asseoir en l'observant intensément pour tenter de déceler des signes de traumatisme. Toute trace d'agacement avait disparu pour maintenant laisser place à l'anxiété. ❝Monsieur regardez-moi, est-ce que vous m'entendez ? Comment vous sentez-vous ?❞ Agenouillée près de lui, je tentais d'établir un diagnostic général. Toute personne de cet âge-là pourrait avoir des séquelles insoupçonnées et c'était tout de même une sacré chute. Puis soudainement je me rappelais le message que 066 m'avait envoyé plus tôt dans la journée et j'appuyais sur mon bracelet. Elle, elle pourrait faire quelque chose c'était sûr et elle serait bien plus utile que moi.
Indécise, je tapotais maladroitement le bracelet en essayant d'envoyer un message. Je n'avais jamais fait ça mais la technologie ce n'était pas mon fort. Alors il y eut un léger 'bip' et j'espérais que ma destinataire comprendrait la finalité de ce signal, même si le corps du message demeurait vide de mots. Oui, je prendrai le temps d'étudier le mode d'emploi plus tard. Puis, toujours affolée, je me tournais vers le trio qui était derrière moi et les apostrophais : ❝Et bien ? Ne restez pas plantés là ! Posez donc vos maudits verres et aidez-moi à le déplacer.❞ Fallait-il donc tout leur dire ?

(c) oxymort

Le savoir-boire

17/03

Libre

La femme finit par se retourner vers moi et je peux voir qu'elle est déroutée par ma réaction. Finalement, elle accepte de revenir et j'ai ce que je veux. J'ai même le droit à une tape sur l'épaule. Lorsqu'elle rejoint le groupe, j'ai retrouvé le sourire, d'autant que Sestra est là pour me réconforter. Par contre, j'ai encore rien écouté à ce qui s'est dit... Il nous demande nos noms, ça je sais, mais Sestra a l'air alarmée par quelque chose que j'ai pas saisi et finit par se détourner de nous pour s'éloigner.

Non mais c'est pas possible, pourquoi tout le monde veut se barrer ? Cette fois, je saisis le bras de la jeune fille, parce que je peux me le permettre. Par contre, il faut que je me concentre pour contrôler ma force. Pas à cause de la règle stupide de l'agression mais parce que je refuse de lui faire du mal. Surtout pas à elle. "Non mais reste avec moi, Sestra..."

C'est en essayant de la retenir comme un enfant retient sa mère par la main pour rester au parc que je loupe l'entièreté de ce qui se passe à la fontaine. Tout, sauf le bruit d'éclaboussure et le cri choqué de la madame. Je me retourne juste à temps pour voir le papi les quatre fers en l'air, à moitié dans la fontaine, et la dame qui se précipite pour l'aider.

Toutes les alarmes de mon cerveau se déclenche en même temps. Mes lèvres se pincent, mou souffle se coupe, mes joues se gonflent d'air que je lutte pour ne pas expirer et les larmes me montent aux yeux.

NE PAS RIRE FRIDAY NE PAS RIRE PUTAIN !!!!!!!!!! Même dans les méandres de l'alcool, je sais que rigoler dans cette situation me vaudrait le titre de gros connard et d'enflure. Mais c'est plus fort que moi, faut que ça sorte. Pourtant, quand la dame nous fusille du regard pour venir l'aider, je réussis à me calmer et la crise de rire est avortée. Par contre, les larmes accumulées n'ont qu'un endroit où aller et c'est sur mes joues.

C'est donc le visage rouge et couvert de larmes que je m'avance pour venir aider à déplacer le pépé avant qu'il clamse pour de bon. "Ca va aller, Papi ? Tu t'es pas cogné ? Faut pas boire à même la fontaine, hein, y'a des verres ! Tu pourrais de faire mal genre te casser le dentier et tout plein d'autres os !"

LE SAVOIR BOIRE

Ou pas !.

Cette fontaine miraculeuse qui était apparue comme par magie ce matin semblait être très apprécié par de nombreux habitants de la ruche .On avait bien fait avec 211 et Doc d’organiser l’infirmerie pour accueillir ceux qui ne supporteraient pas le trop-plein d’alcool. Nous avions eu du monde quasiment tout au long de la journée. Certains venaient d’eux même, d’autres étaient arrivés portés par leurs copains de beuverie. Ils y avaient eu trois grosses vagues. Ceux du matin, puis l’équipe du midi et enfin les acharnés de la soirée. On ne pouvait pas grand-chose pour eux si ce n’est les hydrater et vérifier qu’il ne se noyait pas dans leur vomi.

On gardait toujours un œil ouvert le centre d’attraction de la journée. On ne sait jamais un buveur pouvait ne pas avoir la force de nous rejoindre en cas de soucis et pourrait faire un malaise sur place sous le regard vitreux de ses camarades tout aussi attaqué par l’alcool que lui.

En début de soirée, je vois arriver 12 au loin et s’installer au milieu des buveurs. Sur le coup je ne comprends pas, elle ne m’avait pas donné l’image d’une femme qui boit lors de notre soirée pyjama. Et après l’avoir observé de loin je vois qu’elle est là pour aider les buveurs et vérifier qu’ils vont bien.
Je lui envoie un message à ce moment-là lui expliquant qu’en cas de besoin on pourra intervenir et j’oublie sa présence car le devoir m’appelle et que nous devons ramener certains de nos patients dans des lits pour qu’ils puissent cuver au calme.

Quelques minutes ou quelques heures plus tard, je n’en sais strictement rien la notion du temps qui passe ici n’est pas précise mon bracelet vibre m’annonçant l’arrivée d’un message. « Hein, quoi je n’y comprends rien» Je secoue mon bras et mon bracelet me disant qu’il y a un faux contact ou une erreur de transmission mais rien. Le message reste le même, c’est-à-dire…..rien le vide interstellaire. La seule chose que je vois c’est le numéro de mon correspondant. Cela vient 12. Je me dirige rapidement vers la porte de l’infirmerie pour voir si elle est toujours près de la fontaine et je la vois les bras plongés dans la fontaine en train de relever un homme. Je saisis rapidement deux serviettes et je pars en courant vers elle.

« Put…. Purée 12 ! » Je me reprends rapidement, j’essaye de faire attention à mon langage en sa présence. « Tu as de la chance que je comprends le morse. » dis-je en arrivant riant de plus belle en la voyant trempée. Et je me dirige rapidement vers l’homme qu’elle a sorti de la fontaine et de Friday qui se moque de lui.
»Monsieur, regardez-moi ! » Je claque mes doigts près de son visage pour attirer son attention. « Je vais vous amener à l’infirmerie on pourra mieux s’occuper de vous. » En attendant qu’il émerge je reste près de lui et vérifie qu’il ne va pas me vomir dessus, j’ai donné pour la journée.

code by bat'phanie

-Le savoir-boire

Il a du mal à suivre Rouky. Un peu trop imbibé pour son propre bien, ou pour le bien des autres, à voir. Il a un peu l'impression que tout le monde bouge autour de lui, ce qui est un peu le cas aussi, mais ça parait pire dans sa tête que ça l'est sans doute en réalité. Il tente donc de se concentrer sur la seule stabilité de l'instant; son verre d'alcool, l'alcool dans la fontaine. C'est déjà bien assez. Ainsi omnibulé par sa tentative de garder le cap de ses pensées et surtout ne pas renverser la moindre goutte de son précieux breuvage, il ne voit pas très bien ce qui se produit, ou du moins jusqu'à ce que la tête blanche, se retrouve la tête dans la fontaine. Le rouquin se fige. Son cœur aussi. Il croit bien entendre les gloussements de Friday, ou ses tentatives de les étouffer derrière lui, puis il y a la grande dame qui s'élance pour venir en aide au maladroit. Rouky lui, est toujours inerte, la mâchoire lui en est presque tombée au sol et l’inquiétude ronge ses traits. Il reste ainsi quelques instants, pétrifié, jusqu'à ce qu'il voit Friday s'avancer à son tour pour aider, alors que la dame semble appeler les secours avec sa montre. Là, il revient finalement à la réalité. « Putain, non, putain, pas dans l’alcool! » Rouky s’avance pour rejoindre la fontaine, se penchant légèrement pour s’assurer que tout va bien. « J’espère que t’as rien brisé, manquerait plus que ça s’arrête et qu’on crève de soif. » Tout semble néanmoins aller, mais le stress quoi. Il redresse alors le nez pour regarder le vieillard, se faisant autoritaire, enfin, autant qu’un mec bourré peut l’être hein. « Faut faire attention un peu mon vieux, à ton âge, les galipettes hein, on fait pas ça près de l’alcool, parce que sinon ça cause des accidents et des accidents ça cause des tragédies. » Il ne veut surtout pas d'une tragédie. Sur une note un peu moins dramatique, l'homme aurait aussi pu se blesser, ce qui n'est pas mieux, moins pire, mais pas mieux. « Friday a raison, à votre âge, vous devriez pas boire, c'est dangereux. Peut-être que vous êtes cardiaque hein, ou peut-être que ça va faire conflit avec vos pilules de...» Il pause, cherche. Ça prend quoi comme médocs les vieillards au juste? Pas la moindre idée. «...de viagra, v'savez. Ou pour...la prostate. » 'Fin, ces trucs là quoi. Il secoue la tête, découragé, avant de boire une bonne gorgée pour se remettre de la frayeur qu'il vient d'avoir. À ce moment, une autre femme les rejoints. Sans doute les secours appelés par la bourgeoise. Une bonne chose, car il se voit mal réanimer l'ancêtre si celui-ci tombe raide mort. Il s'attarde d'ailleurs à observer ce dernier, plissant légèrement les yeux. L'homme, bien trempé d'alcool pour y avoir plongé tête la première. Un gaspillage, mais va savoir, le sourire lui revient rapidement. Il ricane d'ailleurs, pas trop fort pour ne pas se faire gronder, mais pousse Friday de quelques coups de coude au passage. « Hey, tu crois que ses cheveux vont tâcher et rester violets? » Non parce que ce serait quand même hi.la.rant. Non?

Friday la retient par le bras, et il ne veut pas qu'elle s'éloigne. 013 va pour dire quelque chose, sauf que le nouvel arrivé tombe dans la fontaine elle ne sait trop comment. Quelques secondes avant, il était en train de la saluer. Ce qui est une suite d'évènement pas très logique pour elle. « Oh ! » fait-elle, surprise. 012 s'approche, commence à l'aider et demande de l'aide. Friday et Rouky (elle ne se doute pas qu'il est plus concerné par la fontaine) se mettent à l'aider. Elle, elle dépose son verre, se met à courir vers l'escalier pour entrer dans la chambre la plus proche du premier étage, celle de 37 tient, sans cogner après tout, tout le monde est partout chez lui à présent, va dans la salle de bain pour prendre deux serviettes. Elle refait ensuite rapidement le chemin inverse, pas très essoufflée et pas encore assez saoule pour pouvoir ne pas être capable de courir de façon droite. À l'air que certains affiches et aux regards dirigés vers Rouky, elle a dû rater quelque chose. Tant pis. Ça va se savoir d'une manière ou d'une autre. 066 est là, en train de s'occuper du vieux monsieur. « Tiens. » dit-elle, à 012, lui tendant une serviette. Elle sourit, elle a l'impression qu'elle passe son temps à la recouvrir. « Une serviette. » dit-elle, la tendant cette fois à 066 pour qu'elle puisse en recouvrir l'homme si elle juge cela nécessaire. Elle semble savoir quoi faire, alors à elle de juger.

Elle se recule ensuite, retourne, près de Friday, ne veut pas être dans les jambes de qui que ce soit. Elle retourne chercher son verre et espère qu'il (l'homme, pas son verre) va s'en sortir. Elle n'aime pas trop ce qu'il raconte, mais ça ne veut pas dire qu'elle veut qu'il aille mal. « J'espère surtout que ça va pas prendre les taches sur le plancher comme une dégradation... » Bien que les cheveux se seraient très drôles s'ils restaient mauve.

Le savoir-boire

17/03

Libre

J’avais bien bu la tasse et je toussais abondamment mais j’entendais la jolie femme me parler. Mes pupilles dilatées marquaient encore ma longue prise d’alcool mais après ma baignade, je me sentais comme dégrisé en quelques secondes. Ce n’était évidemment pas le cas et mes réflexes seraient très lent mais j’avais perdu la douce euphorie de l’alcool. Le jeune homme en pleurait d’émotion (évidemment) en me voyant dans un sale état et cela me toucha : on ne se connaissait que depuis quelques instants et déjà, un lien spirituel existait entre nous : c’était beau.

Le deuxième se montra clairement moins aimable, il devait y tenir à son alcool. Dire que j’aurais pu vomir dedans, je crois qu’il m’aurait achevé en me noyant dans l’alcool gâché. Mais tout n’était pas à jeter, il s’inquiétait lui aussi… pour des bêtises… ou peut-être pas vraiment. En tout cas, il devait être ramené dans le droit chemin c’était certain.

J’essayai de baragouiner quelques paroles mais rien d’audible ne sortit de ma bouche. J’avais l’impression d’avoir encore du liquide dans les poumons et je me mis à tousser abondamment quand une autre femme arriva et proposa de me conduire à l’infirmerie. J’avais les larmes aux yeux suite à la sensation d’étouffement et je hochai la tête en acceptant son offre. Difficilement, une fois une nouvelle quinte de toux passée, j’accepta de façon plus directe :

- Merci à tous, trop… gentil. Oui… Infirmerie… Bonne idée…

Je me sentais très fatiguée et prit appui sur la fontaine pour me redresser. Je chancelai un peu mais je devais pouvoir tenir sur mes pattes pour aller jusqu’à l’infirmerie, surtout avec un peu d’aide. La perspective d’un lit où m’écrouler allait d’autant plus me motiver pour simplifier le trajet.

Fort heureusement, je n’avais pas envie de vomir mais cela finirait par venir, plus tard à l’infirmerie très certainement, à l’abri de trop de regard. Enfin, sous celui du médecin et des autres ivrognes accidentés, ce qui n’était pas un problème. Le premier devait être habitué à pire et les autres étaient mal placés pour me juger.

Je passai évidemment une très mauvaise première nuit dans la Ruche, enchainant les périodes de veille où j’avais de fortes nausées, les périodes où la nausée était passée mais où la bile m’avait brulé la gorge et les rêves étranges où je me voyais arpenter les lieux avec des cheveux et une barbe violette.

HRP:

Sujet: Re: Le savoir-boire [Libre-Soirée] - Event 17/03

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