nouvelle activité en vue ; pv.H01-064

7 a vu plein d'abeilles se réunir non loin de l'espace repas, mais pas pour manger. Curieuse, elle s'est approchée, et s'est rendue compte qu'ils dessinaient, peignaient, coloriaient... Comme des enfants, mais avec le poids des ans en plus sur le visage. 7 a donc décider de s'y installer aussi, après le repas de midi, aujourd'hui. Elle a farfouillé dans l'une des commodes et s'est emparée d'un calepin à dessin ainsi que de quelques crayons. Une fois attablée, elle a fixé le papier. Sans grand résultat. Ça fait maintenant une bonne quinzaine de minutes qu'elle n'a tracé qu'un seul trait au crayon de papier, ne sachant pas trop quoi en faire. Peut-être n'a-t-elle aucun talent ? En tout cas, rien ne lui vient. Son instinct est bien loin de guider sa main. Elle finit par lorgner sur le calepin de l'abeille qui se trouve le plus près d'elle, à une chaise de distance. "Euh... Pardon, simple curiosité," s'excuse-t-elle quand elle se rend compte que l'homme en question a remarqué son regard intéressé.

(c) DΛNDELION

Le bout de mes doigts contre les parois, ici et là. De petits coups pour trouver un bruit de creux, ici et là. Encore, un peu partout. Et à chaque fois que ça sonne plein, mes doigts passent contre mes cheveux, deux couleurs, pas de goût. Ma gorge est sèche, elle l'est tout le temps, je me suis demandé si j'étais pas souffrant, et je n'ai aucune réponse, juste aucune réponse. Certains ne semblent pas spécialement dans leur assiette, d'autres errent, les derniers semblent s'adapter. Il y a de petits groupes ici et là. Ici, et là. J'ai commencé à aller d'un bout à l'autre de l'étage, comptant mes pas, dans la perspective d'un plan même approximatif.

Je mets les mains dans mon dos et essaie de distinguer quelque chose de familier sur leur visage mais souvent, je n'y vois que mon propre désarroi. Je fais tourner un crayon entre mes doigts, mains toujours dans le dos. Me concentrer sur ce simple mouvement, et essayer de trouver une réponse, attendre que le jeu s'arrête, que la peine soit annoncée... n'importe quoi. Certains sont là, à dessiner je ne sais trop quoi. Je m'approche doucement, alors qu'une jeune femme lorgne sur son voisin (@H01-775). Je me penche au-dessus de son épaule et interviens sans trop attendre qu'elle ait fini de s'excuser auprès de l'homme à proximité :
▬ Vous faites du Soulages ? J'attends d'avoir son attention et porte le regard sur son trait, tout seul comme un pauvre malheureux : Votre ligne... du Pierre Soulages. J'esquisse un sourire, pour lui indiquer que je plaisante, elle est tendue, on l'est tous j'imagine. Je me racle la gorge et décide de faire preuve d'un peu d'humour :
▬ Et sinon, vous êtes nouvelle dans l'immeuble ? C'est alors que je prends le temps de la détailler d'un peu plus près...

7 n'a même pas fini sa phrase pour l'intéressé à sa gauche qu'un autre homme lui adresse la parole, dans son dos, lui demandant si elle fait du Soulages. L'un de ses sourcils se hausse, l'autre se fronce. 7 se retourne légèrement vers l'homme, qui indique que son dessin ressemble à du Pierre Soulages. Ce nom ne dit rien à 7, aussi se contente-t-elle de hausser les épaules en souriant légèrement. L'homme sourit à son tour, lui demande si elle est nouvelle dans l'immeuble. Un éclat de rire s'échappe des lèvres de 7, qui tire la chaise entre elle et l'abeille sur le dessin de laquelle elle lorgnait quelques secondes plus tôt, pour inviter l'homme à s'asseoir avec elle. "Je ne sais pas, je crois que ça doit faire treize réveils que je subis ici... Je suis 7." répond-elle le plus sérieusement du monde en fixant l'homme qui l'a abordée, lui tendant en même temps sa main. Elle a du mal à faire de l'humour à propos de la situation, mais elle apprécie néanmoins qu'on essaie d'en faire avec elle. "Et vous ?" demande-t-elle en retour.

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Elle est adorable cette fille, et ça fait teeeeellement du bien d'entendre quelqu'un rire, j'ai l'impression qu'on vient d'ouvrir une fenêtre ! Je prends alors quelques instants pour la détailler d'un peu plus près, un peu plus longtemps. Ses yeux ont quelque chose de rassurant, peut-être parce que tout son visage semble ouvrir une parenthèse quand elle rit. Je souris à mon tour puis passe une jambe au-dessus de la chaise. J'appuie mon torse contre le dosseret du siège et cale mes bras au-dessus, reposant enfin mon menton contre mes bras. Je la remercie simplement puis l'écoute m'expliquer depuis quand elle se trouve ici. Nous voilà à nous repérer comme les enfants. N'est-ce pas ce qu'ils disent ? Dans deux dodos, dans trois dodos...

Toutefois, je ne peux m'empêcher de froncer les sourcils lorsqu'elle cherche à se présenter. Elle me tend la main et je la lui serre avec un sourire poli, mais un peu mitigé quand même. Je ne sais pas comment me présenter, je n'ai pas envie d'avancer un numéro... Je lance une œillade au bracelet puis hausse des épaules avant de répondre presque naturellement :
- Vous n'avez qu'à m'appeler... Georgie, c'est sympa, ça sonne bien à l'oreille. C'est triste, de nous désigner par un nombre pris comme ça, au hasard, n'est-ce pas ?

Je me redresse sensiblement sur la chaise et désigne son dessin d'un simple geste du menton :
- Moi aussi je dessine un peu comme un enfant, avec les bonhommes bâtons, vous voyez ?

Finalement je cherche son regard et lui demande comment elle voudrait qu'on l'appelle, comment elle voudrait qu'on l'appelle vraiment en attenant de "savoir" ? Je lève l'index, comme pris d'une bonne idée :
- Satine ? C'est joli, Satine ! Ou Sarah ?

7 ne s'attendait pas à ce que l'homme s'installe de la sorte presque face à elle. Elle trouve sa façon de se comporter on ne peut plus sexy, étrangement. Comme si cette manière d'agir lui était familière, à la façon d'un nounours qu'on retrouverait dans un vieux coffre, au grenier. "Alors... Enchantée, Georgie," répond-elle en souriant. "Oui, c'est triste... Personnellement, je suis satisfaite du mien. Je trouve qu'il sonne bien. Je pourrais me faire appeler soixante-et-onze ! Imaginez... Non, sept, c'est bien !" déclare-t-elle dans un sourire franc. "Comment savez-vous cela ? Vous avez essayé ici ?" demande 7, plus pour en apprendre plus sur lui que pour remettre en doute sa parole. Peut-être le supposé Georgie se souvient-il d'un de ses talents ? Ou devrions-nous dire, d'une absence de talent... L'homme lui demande comment elle souhaiterait qu'on l'appelle. 7 se met à réfléchir. Aucun prénom ne lui vient, mais son acolyte lui en propose dans la foulée. "Satine... Ça me plaît. A vous aussi, je suppose ? Puisque vous venez de me le proposer..." fait-elle d'un air malicieux. Elle tend à nouveau sa main vers l'homme en souriant le plus chaleureusement du monde. "Enchantée de vous rencontrer Georgie, je suis Satine. Alors, vous êtes là depuis combien de temps ?"

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Je prends un air faussement choqué à sa remarque sur le 71, sans doute a-t-elle rencontré quelqu'un portant ce numéro, quelqu'un de... ne jugeons pas. Bon ok, un gros con portant ce numéro ? Je mets une main sur ma poitrine et m'exclame :
▬ 71 ? Mais quelle horreur, vous avez raison, 7 ça sonne comme un petit bonbon effervescent dans la bouche.

Je penche la tête sur le côté et hausse des épaules à sa questions sur les dessins, est-ce que je vais avouer que j'ai passé des heures à guetter... je ne sais trop quoi dans ma chambre, et que pour passer le temps, je dessinais sur la buée que je faisais sur le miroir de la salle de bains. J'opte finalement pour une vérité un peu plus épurée en lui disant que oui, j'ai essayé mais que le résultat ne fut pas des plus brillants. Mon sourire s'agrandit soudain et j'empoigne volontiers la main de la jeune femme pour la lui serrer avec énergie :
▬ Enchantée de vous rencontrer Georgie, je suis Satine. Alors, vous êtes là depuis combien de temps ?
▬ Ravie de vous rencontrer... oh, Satine ? Vous êtes la première que je rencontre dans l'immeuble qui porte ce charmant prénom !

Je lance une oeillade autour de nous, essayant de masquer le voile de dépit qui revient toujours couvrir mon visage à un moment ou un autre... Je laisse échapper un soupire puis passe une main contre ma nuque :
▬ Plusieurs jours, mais on est peut-être là depuis des mois, qui sait ? À se faire rincer les neurones toutes les semaines... Mais sachez que si nous sommes tous des serial killers, vous êtes la psychopathe la plus charmante du coin, c'est promis !

Satine. 7 aime beaucoup ce prénom. Peut-être va-t-elle désormais se faire surnommer de la sorte par ses acolytes... Plutôt que de se présenter par son matricule, pourquoi n'utiliserait-elle pas un prénom, tout simplement ? "Je ne suis pas sûre qu'on puisse qualifier cet endroit d'immeuble..." fait 7 en souriant légèrement, les yeux baissés, récupérant sa main après qu'un frisson s'est emparé d'elle au contact de l'homme. Elle réfléchit quelques instants à la possibilité qu'ils soient tous là depuis plus longtemps que leur réveil. "Le temps passe si lentement, on dirait qu'on ne vit pas vraiment par tranches de vingt-quatre heures..." songe la brunette. Elle rougit carrément du compliment que l'homme lui fait au passage. Elle ne se souvient pas en avoir reçu depuis qu'elle est là. "Oh..." fait-elle. "Je suis peut-être une psychopathe à mille visages, qui sait ?" Son regard se pose sur le simple trait qu'elle a dessiné. "Je vais remettre ce calepin à sa place, je n'ai vraisemblablement pas le talent nécessaire pour en faire quelque chose..." déclare-t-elle en haussant les épaules.

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