[Event] Panic in the hive | Libre

Sujet: [Event] Panic in the hive | Libre Mer 22 Jan - 15:27

Jour n°22 CdlR

Panic in the hive

Ouvert à tous

Bientôt onze heure, et je errais un peu, à la recherche d’un truc à faire. Il faut dire qu’au bout de cinq jours, je commençais à me sentir coincé dans cette asile, et je rêvais de sortir d’ici – comme mon nombre de mes co-prisonniers. J’étais en train de réfléchir à comment pousser quelqu’un a briser une règle quelconque pour voir ce qui arrivait, quand un joli cul passant dans mon champ de vision me fit momentanément perdre le fil de mes pensées. C’était probablement le seul intérêt de la « Ruche » : des beaux et belles gosses à reluquer. Suivant sans trop y réfléchir cette belle paire de fesses dans les escaliers qui menaient au rez-de-chaussée, je repris ma réflexion, en me disant que la règle la plus facile à faire briser, était probablement celle concernant le partage de la nourriture. Il me fallait juste un pigeon à faire tomber dans le panneau. Et comme ça allait bientôt, être l’heure de la bouffe, j’allais pouvoir mettre ça en œuvre. J’en étais là de ma planification quand une secousse me traversa et je tombais en avant, sans pouvoir me retenir. J’essayais tant bien que mal de me rattraper, mais sans succès, et je dévalais le reste des marches. D’ailleurs mon seul réflexe fut de me rouler en boule quand je ressentis une intense douleur dans ma jambe gauche. J’avais du me cogner contre une marche, mais au lieu de sentir la douleur refluer au fur et à mesure, j’eus l’impression qu’elle augmentait en intensité. Je détendis mes muscles pour relever les yeux et voir où j’en étais, quand je réalisai avec stupéfaction que tout le monde paniquait, que des morceaux de plafonds tombaient, que des objets se renversaient. Il fallut quelques secondes pour réaliser que la secousse n’était pas venu de moi mais de l’espèce de tremblement de terre qui secouaient l’intégralité de notre purgatoire blanc. Je lâchai un grognement et parvins à me redresser en position assise, et fis l’état des lieux, retenant un haut le cœur provoqué par la douleur : quelques bleus, des égratignures, rien de bien grave, si n’était la protubérance dans ma jambe gauche, entre mon genou et ma cheville, comme si quelque chose menaçait de sortir de mon corps. Mon tibia probablement, même si je ne savais pas d’où cette connaissance pouvait bien venir. Au moins ce n’était pas une fracture ouverte, et mon instinct me disait que c’était une bonne chose, pour peu qu’on arrive à réaligner l’os et à maintenir ma jambre droite. Une tâche pas évidente, surtout sans matériel adéquat, mais pas impossible. Toutefois, je préférais ne pas avoir à le faire seul. Je regardais autour de moi, dans l’espoir de croiser le regard de quelqu’un qui ne soit pas en état de choc et qui s’intéressait un tant soit peu à mon sort. Elevant la voix, je demandais, en retenant des gémissements de douleurs : « Hey les gens, quelqu’un pour donner un coup de main à un pauvre infirme ? ». A la limite, j’avais une assez bonne idée de quoi faire, même si j’ignorais où j’avais appris ça, et il me fallait juste une personne valide, et avec des nerfs un tant soit peu solide pour me filer un coup de main. Une fois que je pourrais me mettre debout, il faudrait aussi mettre un peu d’ordre dans ce bordel, notamment l’incendie, avant qu’on finisse en abeilles grillées.

j'avais passé la "nuit" allongæ sur "mon" lit à fixer le plafond. le sommeil avait dû me rattraper, aussi vide que mon esprit éveillé. rien, rien, rien de rien : il n'y avait rien qui fasse sens. ma boîte à souvenirs est vide, et ce lieu ne correspond à rien. si j'avais dans ma mémoire quelques contes sur la vie après la mort, ce serait pratique. tout ce qui me revient, c'est cette histoire de paradis et d'enfer et je suis persuadæ que c'est du n'importe quoi. mais bon, le concept de purgatoire est encore ce qui colle le mieux à ma situation. pour l'instant, on va dire que c'est ça. je vais procéder de manière scientifique : poser une hypothèse et la considérer comme vraie jusqu'à ce que le contraire me soit prouvé. peut-être donc que l'enfer et le paradis existent. peut-être que mon séjour dans ce lieu tout blanc doit déterminer où je vais atterrir. je dois vraiment avoir mené une vie nulle pour qu'on ne sache même pas si je suis une bonne ou une mauvaise personne.
en me réveillant, j'en suis au même stade de mes réflexions. je n'ai pas rêvé, je n'ai pas avancé. toujours : rien. c'est la faim qui me pousse à me redresser. le purgatoire est mal fichu s'il nous faut nous sustenter. j'aime pas cette sensation. franchement, qui est l'architecte de la vie après la mort, que je lui cause rapidement ? ça fait peut-être partie du test, cela dit... bon, ne pas non plus multiplier les hypothèses au risque de se perdre. trop de variables rendent les conclusions incertaines, impossibles à établir sereinement. je quitte la pièce blanche pour me retrouver dans une autre pièce blanche que je quitte tel un funambule, déambulant par automatisme. aussitôt je suis assaillix par la blancheur du grand espace rond que j'aperçois et par la présence de dizaines d'inconnuz. auz aussi sont habillæs de blanc, tout est si blanc que ça fait mal aux yeux. franchement, la métaphore de la lumière au bout du tunnel m'inspire spontanément un truc beaucoup plus beau, paisible, chouette que... ça.
j'enfonce les mains dans les poches de mon pantalon et dévale les escaliers. c'est la première fois que je m'éloigne autant de l'endroit où je me suis réveillæ. j'aurais presque envie d'être attentix à ce qui m'entoure, mais ce serait accepter la réalité et la tangibilité de ma situation, ce à quoi je ne me résous pas. j'observe plutôt les alentours comme an touriste en balade dans un lieu qui ne présente pas grand intérêt, laisse mes yeux glisser sans s'arrêter sur le moindre détail. c'est à ce moment que tout se met à trembler. les cris commencent déjà à fuser et je me demande si les autres individuz présents sont des candidaz aux mêmes tests que moi, ou s'ils ne sont présents qu'à titre informatif dans mon épreuve. pour ma part, je me mets à sautiller en rythme avec les tremblements : une méthode qui peut paraître étrange, mais qui fonctionne. je perds moins l'équilibre que la plupart des corps qui m'entourent et je m'en sors indemne malgré la poussière de plafond qui parsèment mes cheveux. bah voila : leur noir est devenu blanc, aussi blanc que tout ce qui m'entoure.
une voix résonne à ma gauche, au pieds des escaliers que je viens à peine de descendre, une voix qui attire mon oreille, réveille les synapses de mes tympans. elle attire mon attention malgré le vacarme ambiant. peut-être que je l'entends parce qu'il s'agit là de mon épreuve, que le reste n'est là que pour faire décor ? si j'en crois ce que je sais instinctivement du paradis et de l'enfer, ce doit être un moyen de tester ma compassion. je dois l'aider. je m'approche, un petit sourire aux lèvres malgré tout. l'ironie ne me lâche pas : l'abandonner reviendrait à abandonner aussi la théorie selon laquelle tout ceci n'est pas réel. je reste en décalage. que t'arrive-t-il, mon cher ? je découvre que, lorsque je ne crie pas de panique, ma voix est plutôt chantante, plutôt agréable. elle se fond dans le capharnaüm global, se module juste assez pour parvenir à l'homme devant lequel je me suis accroupix.

"OH MAIS BORDEL !"

C'est ce qui passe mes lèvres quand je me mange un bon de plafond dans la face, pile sur le nez qui explose sous l'impact, nous recouvrant en quelques secondes de sang moi et mes vêtements propres. J'adore l'ironie du sort, faut pas se fourvoyer, mais quand même, deux fois dans le même mois, même pour quelqu'un comme moi c'est beaucoup. Sans que je sache pourquoi, Sixteen traverse mon esprit alors que je tente de trouver quelque chose pour faire office de mouchoir dans le chaos ambiant. Je vais devoir lui expliquer la raison de ma blessure, mais avec ce qui vient de se passer, je pense qu'elle comprendra. Puis je pense à 5 et 67, à notre première rencontre, et ma colère se change un amusement. Je ricane, toujours en me pinçant le nez entre deux doigts, et le son que je produis m'amuse davantage. Puis je vois une des machines de l'espace repas s'enflammer et je perds mon sourire.

J'ai tendance à aimer les distractions, mais l'apocalypse dans la Ruche, c'est moyen drôle quand même... En plus, on avait rien demandé. C'était une journée normale, même pas entamée, j'étais à l'heure pour choper un livre dans la bibliothèque avant d'aller manger, mais non, apocalypse it is ! Le tremblement de terre, ça va, c'était limite drôle, je me suis accroché à un fauteuil, effet manège de fête foraine. Par contre, le coup de plafond dans la gueule... Je veux bien des distractions, mais merde quoi...

Et puis je peux voir qu'autour de moi, c'est la panique, plusieurs blessés comme moi, et un départ de feu. C'est d'ailleurs ça qui m'attire, parce que j'ai nullement envie de mourir brûler vif ou étouffé par les flammes. Je passe un homme par terre qui demande de l'aide et juste après, j'entends une femme lui demander ce qui lui arrive.

"Accident de roller." La blague est sortie sans que je puisse la retenir, le sarcasme tangible dans ma voix. Je roule les yeux, maudissant ma propension naturelle à envoyer des piques et à me mêler de ce qui me regarde pas. En plus de me faire remarquer, je peux décemment plus les ignorer pour poursuivre mon chemin. Je fais volte-face en soupirant et viens me poster au niveau de l'homme en glissant un regard à la jeune femme. "Désolé, réflexe..." Je tends une main au blessé en maintenant fermement la pression sur mon nez pour empêcher le sang de couler sans trop de succès. "Je tire, tu te relèves et tu t'appuies sur moi ? Je peux rien faire d'autre sans te couvrir de mes fluides..."

Elle ne faisait rien de spécial. Elle était juste ici, à discuter avec un livre, comme à son habitude. Elle était assise sur le dernier escalier, les pieds sur le sol de l'aire commune, quand tout l'environnement s'est mis à trembler. 7 a à peine eu le temps de se relever, par réflexe, car une seconde encore et un homme (@H01-69) dévalant les escaliers en boule serait entrée en collision avec elle. 7 s'accroche à la rampe de l'escalier, cherchant un moyen de s'abriter. Tout ce qu'elle trouve, c'est... la rampe. Alors elle s'accroche. Se met accroupie. Lève le nez pour voir des bouts de plafond tomber, sans que le sol ne cesse de trembler. Elle voit un homme (@H01-013) non loin se prendre un bout du plafond sur le coin du nez. Le sang qui apparaît ensuite crée un électrochoc dans le cerveau de 7, qui a envie de se précipiter pour faire pression dessus avec un tissu. Elle se retient toutefois, car le sol n'a pas fini sa danse. Des cris retentissent de part et d'autre de l'aire commune, et 7 n'a toujours pas lâché son livre. Elle a même précieusement glissé son doigt entre les deux pages sur lesquelles elle était restée, parce qu'on ne sait jamais. L'eau dans la fontaine remue tellement qu'on la croirait prête à en sortir. Des fissures apparaissent sur le verre, ajoutant ce bruit au reste déjà ambiant. Une odeur de brûlé parvient aux narines de 7, qui, au loin, voit l'une des distributrices de nourriture prendre feu. La brune a le souffle coupé, toujours accroupie près de la dernière marche de l'escalier, son livre dans une main. Quand tout semble enfin se calmer, 7 se relève, et se dirige vers l'homme qui a dévalé les escaliers presque sur elle. Elle entend l'homme au nez sanglant blaguer après une femme (@NB01-13) qui s'est inquiétée pour le cascadeur fou. Il lui propose néanmoins de l'aide, et 7 saute sur l'occasion, malgré l'odeur de brûlé et la chaleur associée qui commencent à réellement devenir préoccupantes. "Attendez..." fait-elle en s'approchant, tout en coinçant son livre dans son dos grâce à la partie ceinturée de son pantalon. "Je vais vous aider," précise-t-elle, comme si c'était nécessaire... Elle se baisse et attrape l'homme à terre sous le bras, prête à tirer avec son acolyte au nez sanglant.

(c) DΛNDELION

Jour n°22 CdlR

Panic in the hive

Ouvert à tous

Malgré le chaos ambiant, mon appel à l’aide semblait avoir été entendu puisqu’une personne de genre non-identifié s’approcha de moi – pour me simplifier la vie, je décidai de l’appeler EVNI pour « être vivant non identifié » et puis parce que ça lui allait bien – et me demanda ce que j’avais. Avant que je ne lui réponde, un type passa par là et lui répondit que c’était un accident de roller. Malgré moi je ricanais, et je décidai quand même que j’aimais bien ce type, qui se rapprocha de moi, un peu à contrecœur il me sembla même s’il me présenta sa main pour m’aider à me relever. Sa proposition, bien que généreuse, n’allait pas m’aider . C’est ce que je m’apprêtai à lui dire quand une femme arriva pour se proposa pour aider, venant placer ses bras sous mes aisselles. Je me retins de justesse de lever les yeux au ciel, amusé par leur empressement naïf. Je repris donc les choses en main et je répliquai donc d’abord au rigolo : « A vrai dire être recouvert de tes fluides me dérangent pas vraiment, mais vu la bosse en bas je suis pas sûr que ce soit une bonne idée. ». Ce disant je pointai le déformation dans ma jambe gauche – et non pas au niveau de mon entrejambe, surtout que la douleur m’empêchait d’avoir une quelconque réaction physique du genre. Puis de manière générale j’expliquai : « Je me suis cassé le tibia, me relever tout de suite ne ferait qu’empirer ça, surtout que pour l’instant c’est pas une plaie ouverte, mais ça pourrait le devenir si en me déplaçant l’os déchire la chair. ». J’ignorais, comme d’habitude d’où venait ce savoir, mais surtout d’où venait mon sang-froid face à la situation.Visiblement, je m’étais déjà gravement blessé par le passé ou alors j’avais l’habitude de m’occuper de personnes blessés. Enfin bref, tâchant de ne pas laisser la douleur gâcher ma concentration, je leur dis : « Ce qu’il faut faire, c’est remettre l’os en place – et je pense savoir faire, me faut juste de l’aide de quelqu’un – et me faire une attelle ou un truc du genre. ». Mon cerveau se mit à éplucher les possibilités qui s’offrait à moi pour l’attelle. Mon instinct me soufflait de casser une des chaises disponibles, mais ma raison me rappela que casser le mobilier était contre le règlement, et vu que c’était déjà l’apocalypse, on allait éviter de se la jouer hors-la-loi. Heureusement que l’une de mes premières activités dans notre petit camp de loisir avait été de faire l’inventaire du matériel à disposition, et finalement, je me rappelais qu’il y avait des toiles, tendues sur des tasseaux de bois. Ce pourrait bien faire l’affaire.

que t'arrive-t-il, mon cher?
accident de roller.
je fronce les sourcils et lève la tête vers l'individu qui arrive à mes côtés. une grimace déforme probablement mes traits à la vue du sang qui coule de son nez. je n'ai pas de mouvement de recul ni de réaction qui indiquerait un cas d'hémophobie, mais sa blessure n'est pas seyante malgré tout. j'ai de la chance de n'avoir reçu que de la poussière de plafond sur le crâne, visiblement. je lui offre un sourire généreux ; il faut se montrer complaisant, chacan gère la nervosité différemment. si l'on reste dans la logique du test d'empathie, cet homme-là teste non plus ma réponse à un besoin physique mais plutôt la façon dont je fais face à diverses réactions émotionnelles.
je tire, tu te relèves et tu t'appuies sur moi ? je peux rien faire d'autre sans te couvrir de mes fluides...
je fronce de nouveau les sourcils en me retournant vers le blessé. mon attention se fixe sur sa jambe, qu'il tient vaguement avec une expression douloureuse. la première question qui me traverse l'esprit c'est : pourquoi pense-t-il que je ne suis pas apte à aider à relever la personne à terre ? il ne m'intègre absolument pas au scénario alors que je suis là, en plein milieu de son champ de vision, entre eux deux. la deuxième question qui me vient, plus rationnelle, plus appropriée à la situation également, est la suivante : à quoi ça va l'avancer, de mettre le blessé debout ? c'est pas comme si la position verticale allait magiquement le guérir, si ?
attendez... je vais vous aider.
à nouveau je relève le nez vers la nouvelle voix qui s'insère dans le scénario. ce test n'est pas très clair quant à ses intentions à mon égard : les variables se multiplient à chaque seconde. je plisse d'ailleurs le nez quand l'odeur de brulé commence à m'envahir les narines, mais je me refuse à détourner le regard vers la machine en flammes, à quelques mètres de notre attroupement. de toute façon, mon attention est totalement détournée quand je dévisage la nouvelle arrivante. elle est... si jolie ? comment une telle pensée peut-être me venir en cet instant ? je secoue la tête. ce n'est pas le moment, treize.
wow.
j'ai utilisé mon matricule.
j'imagine que je n'ai pas encore d'autre moyen de référer à moi-même.
malgré tout, cela me met mal à l'aise.
pour la troisième fois en quelques minutes, je fronce les sourcils.
à vrai dire être recouvert de tes fluides me dérangent pas vraiment, mais vu la bosse en bas je suis pas sûr que ce soit une bonne idée.
ah !
l'exclamation m'échappe malgré moi mais je fais une mine contrite et indique d'un geste de la tête à l'homme de continuer. pas la peine de rajouter "je l'avais bien dit" - d'ailleurs je n'ai rien dit - ou "je me disais bien". ça n'apporterait rien à la situation. je me concentre plutôt sur les dires suivants qui sortent de la bouche du blessé, qui a somme toute l'air plutôt bien renseigné sur sa situation. (cela ne fait que renforcer mon idée selon laquelle c'est un test : aucun réel blessé ne saurait se diagnostiquer de la sorte, n'est-ce pas ?)
je me suis cassé le tibia, me relever tout de suite ne ferait qu’empirer ça, surtout que pour l’instant c’est pas une plaie ouverte, mais ça pourrait le devenir si en me déplaçant l’os déchire la chair. ce qu’il faut faire, c’est remettre l’os en place – et je pense savoir faire, me faut juste de l’aide de quelqu’un – et me faire une attelle ou un truc du genre.
je hoche de la tête, tout à fait convaincux par cet exposé. je relève la tête vers les deux autres personnes qui nous entourent :
le contact de la blessure ne me dérange pas, je peux m'occuper de l'aider à remettre ça en place. par contre je ne connais pas les lieux, je ne sais donc pas ce que l'on pourrait utiliser comme attelle... vous auriez une idée ?
puis, me retournant vers le blessé :
alors, mon cher, dis-moi tout. comment puis-je t'aider à remettre cet os à sa place ?

Une autre femme rejoint notre petit groupe et je la fixe alors qu'elle offre son aide, avant de reporter mon regard sur l'homme. Décidément, il a pas mal de monde à son chevet, pour un parfait inconnu. Il faut croire qu'un incident apocalyptique, ça rapproche les gens.

Je fixe l'homme qui, malgré son évidente blessure et la douleur qui va avec, n'a pas l'air d'avoir sa langue dans sa poche. Je souris en coin à sa réflexion sur mes fluides et suis presque certain qu'il a utilisé le mot "bosse" exprès. Mais rapidement, mon sourire devient grimace quand il décrit sa blessure et les conséquences qu'il pourrait subir en se relevant. Une chose est sûre, même sans mémoire, je sais que j'étais pas dans le médical avant la Ruche, tout ça me dégoûte.

Fort heureusement, ça ne semble pas être le cas de la jeune femme qui a offert son aide en premier, puisqu'elle se porte volontaire pour s'occuper de la blessure, ce qui me laisse le choix entre rester pour regarder sans rien faire ou aller chercher de quoi faire une atèle et possiblement éviter la remise en place de l'os. Je choisis l'option deux, en sachant qu'il est entre deux bonnes paires de mains. Enfin, bonnes, j'en sais rien, elles sont peut-être complètement nazes, mais ce sera toujours mieux que moi.

Juste avant de m'éclipser, je lâche momentanément mon nez et laisse couler un peu de sang sur la chemise de l'homme et lorsque je capte son regard, je lui fais un clin d'oeil avant de faire volte-face et de partir vers l'espace créatif. Je sais pas trop si j'ai bien fait de pousser la plaisanterie aussi loin, mais moi j'ai trouvé ça drôle. Je brise quelques toiles jusqu'à avoir suffisamment de bout de bois pour faire une atèle plus ou moins convenable et je rejoins le groupe. Sur le chemin, j'ai particulièrement conscience de la machine en feu qui augmente dans ma liste des priorités.

Une fois de retour, je lâche simplement le bois par terre. "Pour l'attelle, ça suffit ?" Sans attendre de réponse, je me tourne vers la machine, sans pour autant bouger. "Quand il sera réparé, faut qu'on s'occupe de ça... Genre vite." Je parle à personne en particulier, mais je pense qu'on a tous conscience du danger, alors je m'explique pas plus que ça.

"Si l'os déchire la chair, vous risquez l'infection à coup sûr. Il ne me semble pas avoir vu de quoi désinfecter une plaie et faire un pansement adéquat dans ma salle de bains..." ajoute 7 tout naturellement en relâchant l'homme à terre. "Vous ne voulez tout de même pas qu'on vous asseye sur une marche, au moins ?" demande-t-elle dans la foulée après qu'il a proposé qu'on l'aide simplement à remettre sa jambe en place et qu'une attelle lui soit posée. 7 regarde l'homme s'éclipser à la recherche d'une attelle pendant que l'autre abeille que la vue des blessures ne gêne pas propose son aide. Au milieu de tout ce petit monde, elle ne sait pas vraiment quoi faire. Ah... Si. Peut-être tenter d'aller éteindre le feu de la machine à nourriture. La fumée risque d'envahir tout l'espace et de les étouffer, s'ils ne meurent pas tous brûlés avant. L'homme à l'attelle revient avant que 7 n'ait pu réfléchir à la façon dont ils pourraient procéder pour amener de l'eau jusqu'ici. "Vu la proximité des autres machines, on devrait s'en occuper maintenant... Les blessures peuvent attendre, il n'est pas en danger de mort que je sache." 7 est inquiète, le ton de sa voix change tout à fait. "Comment ramener de l'eau jusqu'ici ?" demande 7 en regardant tout autour d'eux, à la recherche de quelque chose qui pourrait leur servir. Puis, ses yeux s'attardent sur le haut de l'escalier. "Les serviettes. On peut étouffer le feu !" s'exclame-t-elle. En attendant que quelqu'un ait une meilleure idée, 7 se précipite dans l'escalier, montant les marches trois par trois. Finalement, elle n'est pas en si mauvaise condition physique... Elle s'engouffre par la première porte qu'elle voit et fonce dans la salle de bains avant de s'emparer de toutes les serviettes disponibles, malgré le chaos qui y règne avec le tremblement qui a secoué toute la structure. En sortant, elle les jette en direction de l'escalier. Vu la taille de la machine à nourriture et la possibilité que le feu s'étende, il faudra au moins ça. En moins de trente secondes, 7 a fait trois salles de bains tant bien que mal et a rapporté une dizaine de serviettes, de grande et petite taille. Elle s'empare le plus vite possible de son butin, et dévale les escaliers en sens inverse, prenant garde à ne pas chuter. Une fois en bas, elle laisse tomber toutes les serviettes, n'en gardant qu'une grande dans la main, et se précipite sur la machine pour plaquer la serviette là où le feu s'est déclaré. Sauf que ça ne fait que donner un peu plus d'allure au feu, avec le vent qu'elle a créé. "Merde, il aurait fallu les humidifier !" s'exclame-t-elle plus fort qu'elle ne l'aurait voulu, sous le coup de la douleur suite à sa rencontre avec le feu. La serviette lui échappe des mains, fumante, et 7 recule d'un coup en contemplant son poignet où apparaît désormais une énorme marque rouge vif. "Et voilà, je me suis brûlée... Quelle abrutie..." se plaint-elle, avant de tousser à cause de la fumée.

(c) DΛNDELION

Jour n°22 CdlR

Panic in the hive

Ouvert à tous

Mon commentaire sur le fait d’être recouvert des fluides de quelqu’un d’autre arrache une exclamation de la part de la femme androgyne – je suppose que c’est une femme – mais elle se montre contrite, et de toute façon je n’ai pas vraiment le temps de m’attarder sur cette réaction, même si l’evni m’intrigue, pour une raison que je ne comprends pas – et encore une fois que je n’ai pas le temps d’analyser. Au moins ma réplique faire sourire l’homme un brin ensanglanté devant moi, ce que je considère comme une petite victoire – et vu la situation autour de nous, je considère que c’est pas mal du tout. Justement le chaos ambiant me pousse à faire preuve de sérieux – j’aurais le temps pour la bagatelle une fois tout ce bordel calmé – et expliquer ma situation aux autres. Aussitôt miss androgyne se propose pour m’aider à remettre l’os en place, expliquant qu’elle ne connaît pas les lieux et ne sait donc pas quoi utiliser pour servir d’attelle. La brunette qui s’était précipité pour m’aider à me relever, me fait remarquer que si ma blessure se transforme en plaie ouverte, je risque l’infection, et qu’on a rien pour désinfecter ou panser la plaie. Ce que je sais déjà, mais je ne lui dit pas, ce serait contre productif. Au lieu de ça, je réponds à sa question : « Non, c’est plus simple de remettre l’os droit en ayant la jambe allongé, mais je te remercie d’y avoir pensé. ». Cette déclaration semble pousser le brun à l’action, qui s’éclipse après avoir délibérément saigné sur moi. Si je n’avais pas mal, j’en aurais ri, mais en l’occurrence je me contente de lâché un sourire avant de tourner mon attention vers l’inconnu.e aux cheveux courts, qui pour étrangement m’inspire de la confiance, alors qu’iel me demande comment m’aider. Étant donné qu’iel s’apprête à me remettre l’os en place, je considère que je me dois de lui donner un nom convenable – evni c’est moche – aussi je lui dis : « Je connais pas ton petit nom, mais comme tu le connais probablement pas non plus, c’est pas grave, je vais t’appeler Badass, visiblement tu te laisses pas démonter facilement, ça t’ira bien. Pour ce qui est de ma jambe, moi je vais rester immobile pour te faciliter la tâche, déjà, et je vais garder ma jambe aussi droite que possible. Toi, il faut que tu tiennes ma jambe au niveau de la cheville, et que tu tires aussi fort que tu peux. Si tout ce passe bien, il me suffira de quelques secondes pour réaligner les deux os. A mon signal tu pourras relâcher ma jambe. ». Du coin de l’œil je vois la jeune femme délaissée s’intéresser à l’état de la machine en feu et se précipiter pour récupérer des serviettes. Je la laisse faire, pas trop inquiet pour la machine vu ma propre situation. Au lieu de ça je me prépare mentalement à la douleur à venir – parce que je sais que je vais avoir encore plus mal – et me retourne vers Badass et lui dit : « Je suis prêt, c’est quand tu veux ! ».

trop de variables.
les mots tournent en boucle dans mon esprit, de plus en plus fort à mesure que le temps passe. la veille, j'étais presque surx de moi. en me réveillant, j'ai commencé à avoir des doutes. désormais, je m'accroche à chaque élément pour me convaincre de la véracité de ma théorie. il le faut, autrement rien ici ne fait sens. mais ma théorie ne fait pas tout à fait sens non plus...
trop de variables.
je secoue la tête. je ne peux pas me laisser submerger. pas maintenant. je relève la tête et je me concentre sur mon blessé. étrangement, me plonger dans son regard m'ancre. le bruit autour de nous s'efface pour ne laisser que ses instructions claires tandis qu'autour, les deux autres s'agitent et s'affolent. l'odeur du feu me prend le nez mais je l'ignore, focalisæ sur la jambe que je m'apprête à remettre en place.
trop de variables.
je ne suis pas médecinx, je le sais sans rien savoir sur moi. je risque d'empirer les choses. et peut-être allons-nous cramer avant que l'inconnu ne puisse de nouveau marcher. ou bien rien dans cet endroit stérile ne pourra lui servir d'atèle de substitution et mon effort sera réduit à néant. je ne comprends plus le but du test, est-ce qu'aller au paradis c'est aider autrui dans les moments d'urgence ? est-ce penser au bien général et s'inquiéter du feu comme le fait la jolie femme ?
trop de variables.
je me décale de quelques centimètres pour me retrouver au niveau du pied du blessé. je troque la position accroupie pour me mettre à genoux afin d'avoir davantage de stabilité. les pensées tournent dans mon esprit, en arrière-plan, mais mes mains se posent sans hésitation sur la cheville endolorie, rougie et gonflée. je lève une dernière fois le nez vers le blessé, son visage me sert d'ancrage. et je tire.

crac.

je sens mon visage pâlir, tout mon corps se tendre. le bruit des os se remettant en place est absolument terrible. j'en ai un léger haut-le-cœur, mais je n'ai encore rien avalé depuis mon levé. je n'ai rien à dégurgiter, au grand contentement de la blessure ouverte, probablement. le vomi doit être un moyen très sûr d'infecter une telle plaie, comme en discutaient précédemment les deux abeilles.
instinctivement, je me redresse et me précipite auprès du blessé. je m'agenouille de nouveau près de sa tête, que j'attrape entre mes mains ensanglantées - tâchées par son sang.
tout va bien, très cher.
ma voix s'est faite plus douce que précédemment, et je répète des mots d'apaisement tandis que notre environnement revient peu à peu à ma conscience. au même moment, l'homme au nez saignant revient et laisse tomber des bouts de bois à côté de moi. je lui souris :
vous avez raison. va l'aider.
de la tête, je montre la jolie femme qui court en haut des escaliers comme si elle avait le feu au cul. c'est à peu près le cas, il faut dire. je rajoute :
je m'occupe de lui, mais ça ne servira à rien si on se fait tous cramer. vous ne pourrez plus échanger vos fluides, en plus, ce serait dommage.
puis j'attrape les bouts de bois et tente de trouver celui dont la taille sera adaptée au mollet du blessé. j'en brandis un devant lui, pour qu'il se concentre et reste conscient, qu'il reste avec moi.
honnêtement, tu mérites bien plus le titre de badass que moi. je peux accrocher ça à ta jambe avec des bouts de tissu, sauf si tu as une meilleure idée, très cher.
et sans attendre sa réponse - il sera toujours temps de changer de stratégie - j'ôte ma chemise pour me retrouver en débardeur et je me mets à déchirer comme je peux des lanières de tissu.

Je regarde la jeune femme redescendre avec tout un tas de serviette, c'est une bonne idée, probablement meilleure que ce que j'avais prévu, c'est à dire rien du tout. Je grimace quand elle se brûle et lui demande si ça va d'une voix nasillarde. Décidément, si je continue à me prendre des trucs sur le coin de la gueule, je vais finir comme Rocky après un match, mais sans la gloire...

Je fais de mon mieux pour ne pas regarder le duo à terre : je ne pense pas être mal à l'aise avec le sang, mais les os qui craquent et les grimaces de douleur, très peu pour moi. Malgré tout, j'accorde un sourire à l'infirmière improvisée quand elle blague sur nos échanges de fluides. "Ouais, ce serait dommage de plus pouvoir saigner sur un futur unijambiste, surtout si c'est parce que je suis mort carbonisé..." Un petit clin d'oeil, et je rejoins la jeune femme et son tas de serviettes. "Ok, bonne idée les serviettes, moins bon pour la brûlure... Fais gaffe, on a rien pour soigner..." J'offre un sourire sympathique avant de scanner la salle du regard.

Un peu plus tôt, on aurait eu les petits déjeuners des gens, avec des tasses de thé et autres jus, mais à cette heure, rien du tout. Puis mon regard se pose sur la porte aux symboles, et je revois mon activité peinture de chemise. Qui dit peinture, dit eau. Je fonce vers l'espace créatif, deux serviettes en main, et bingo : il y a de l'eau troublée par le nettoyage des pinceaux. Eau troublée, mais eau quand même. Je mouille les deux serviettes comme je peux et retourne faire face à la machine.

"Ok, on y est !" Je tente précautionneusement d'étouffer les flammes avec mes serviettes mouillées, et si le résultat n'est que peu probant au début, petit à petit, les flammes sont remplacées par une épaisse fumée noire, la chaleur diminuant peut à peu. "Bon, ça devrait le faire !" Je souris à la jeune femme, et comme je ne fais attention à rien, je réussis quand même à me brûler légèrement en frôlant de trop près le métal toujours fumant.

"Merdeuh..."

7 aurait très bien pu penser au fait de devoir humidifier les serviettes avant de les faire entrer en contact avec le feu, mais sous le coup de l'adrénaline et de l'urgence... L'homme au nez ensanglanté (@Friday) arrive pour aider 7, qui vient tout juste de se brûler et de se traiter d'abrutie à voix haute. Elle s'éloigne quelque peu de la machine toujours en feu, se tenant le poignet dans une grimace de douleur. L'homme lui a souligné qu'ils n'avaient rien pour soigner leurs blessures. 7 hoche la tête pour répondre à son sourire sympathique. Elle baisse ensuite les yeux vers son poignet pour en examiner l'état, avant qu'un mouvement rapide n'attire son attention. Il s'agit de nez-ensanglanté qui est parti vers le coin créatif pour récupérer l'eau destinée à rincer les pinceaux... Il revient précipitamment sous le regard amusé de 7, qui se rappelle les chambres toutes ouvertes, avec des salles de bains à disposition. Toujours un petit sourire accroché au coin des lèvres, 7 se penche vers sa serviette carbonisée pour s'en saisir et continuer à étouffer le feu, d'un peu plus loin, et un peu plus précautionneusement. "Bon... La fumée va se tarir, hein..." conclut-elle quand les flammes laissent enfin place à une épaisse fumée noire, autrement bien moins menaçante qu'un feu qui pourrait se propager. Nez-ensanglanté se brûle à son tour, et l'adrénaline redescendant tout d'un coup, 7 éclate de rire. "Il y a des salles de bains à l'étage avec plein de robinets, et t'es allé chercher l'eau des pinceaux..." lui explique-t-elle, les larmes aux yeux. "Plus de peur que de mal, finalement... Quelqu'un d'autre a besoin d'aide ?" demande-t-elle à son acolyte en balayant la grande pièce commune du regard. Il aurait pu voir une personne en difficulté en courant à l'autre bout pour chercher l'eau trouble de rinçage... Et étant donné qu'elle n'est pas plus blessée que cela, 7 peut très bien se rendre utile. "Fais gaffe, avec ton nez, tu mets du sang partout..." murmure ensuite la brunette, en souriant à nouveau devant la tête de nez-ensanglanté.

(c) DΛNDELION

autour de moi le chaos s'intensifie.

comme en réaction, je me concentre davantage. c'est comme si mon champ de vision rétrécissait. le bruit des flammes et des cris et des chutes s'atténue et il n'y a plus que le battement de mon cœur dans mes tempes et, devant moi, l'homme à la jambe mal en point. toutes mes questions s'évaporent, partent en fumée avec le reste de la ruche que le feu grignote. ma mission est très claire en cet instant et rien n'est plus simple que de me focaliser là-dessus. c'est beaucoup plus aisé que les questionnements sans fin qui me hantent depuis mon premier réveil.
je déchire donc la chemise en lanières : j'y mets les dents, le tissus résiste mais pas bien longtemps face à mes efforts répétés. j'essaie de créer une attelle avec les bouts de bois que nez-en-sang m'a donné avant d'aller au secours de jolie-dame, au devant des flammes. il faut que l'attelle fasse la longueur du mollet du blessé et qu'elle soit droite et stable, sinon elle ne servira à rien. j'aligne donc les bâtons à côté de sa jambe et je sélectionne ceux qui me paraissent le plus solide. je prends les deux plus longs et je les mets bout à bout. pour la stabilité, il faut qu'ils se croisent sur un segment suffisamment long, et ce n'est pas le cas, alors j'en rajoute un troisième au milieu, pour stabiliser l'attelle de fortune.
je la montre au blessé qui acquiesce, les larmes aux yeux, les dents serrés. j'aurais tout le temps d'être en empathie avec lui une fois que j'aurai terminé. il faut compartimenter. je murmure entre mes dents; bon, c'est parti... mais dès que l'attelle frôle sa peau rougie, il grogne. je relève le nez vers lui. je suis visiblement douæ pour compartimenter mais il ne faut pas exagérer non plus, je ne peux pas ignorer ses appels à l'aide. à contre-cœur je lui tends un bâton pour qu'il morde et il m'encourage à l'ignorer. je lui fais un sourire désolé et je me remets à ma tâche. je suis obligæ de lui faire mal. pour son bien-être au long terme. il faut que l'attelle soit bien attachée à sa jambe ou cette dernière ne cicatrisera pas correctement. alors j'attache les bâtons à son mollet, les dents serrées. mes yeux se ferment par moments, un répit du sang et des gémissements pour me permettre de ne pas perdre mon sang froid. bientôt, je sens des larmes s'échapper de mes paupières mais je continue ma tâche. j'attache trois lanières de tissus à la jambe du blessé. les nœuds sont serrés; j'ai pris garde malgré tout à ne pas lui couper la circulation du sang. j'espère que cela suffira. je pense qu'il faudra refaire la manipulation régulièrement. un whisky n'aurait pas été de trop. je m'essuie les yeux du dos de la main et je retourne auprès de la tête de l'homme. je tente de le rassurer comme je peux, mais il a mal et je ne peux rien faire contre cela. je ne peux qu'être à ses côtés et l'observer.

j'ai mal au cœur.

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