Stuck in the middle with you [Satine & H04-001]

Stuck In The Middle With You
Satine & H04-001 & H04-96

18 Avril

Citation :: Le crâne qui cogne, fort. Les tempes brûlantes, prêtes à exploser. La nausée est tout aussi forte. Alors que la vue semble s'éclaircir, je roule avec difficulté sur mon flanc, relâchant le contenu de mon estomac sur le sol.
Quelques minutes s'écoulent avant que je décide de me relever, ou que je m'en sente capable. Je ne connais pas cet endroit. Mes songes sont brouillons. Je suis perdu et confus, incapable de mettre des mots sur ce que je ressens. Tout semble se mélanger, pourtant ce tout est bien vide. Vide de sens, de substance. Avec terreur, je me rends compte de mon incapacité à me souvenir de quoi que ce soit. Mon identité m'échappe autant que l'endroit qui m'entoure. Tout est dénué d'explication, de sens, de contexte. La terreur passée, c'est la quête de réponses qui s'empare rapidement de mon esprit. Une curiosité dévorante et une colère inexplicable. Ainsi qu'un manque terrible... d'alcool et de nicotine, sans que je puisse l'expliquer, je sais ce dont j'ai terriblement envie. Mes mains tremblent autant que ma raison.

Le souffle court, il fixe bêtement le sol couvert de vomi. Les doigts cramponnés au lit, il se décide enfin à regarder autour de lui. Une pièce lumineuse mais presque vide. Des meubles en bois massif tranchent avec le reste. Quelques affaires éparses qui ne lui disent rien. Ce n'est pas sa chambre. Il ne sait pas pourquoi, mais il est persuadé qu'il n'a rien à voir avec cet endroit.

Malgré les crampes d'estomac, il parvient à se retourner. Encore un effort et il pourra s'asseoir... Il cherche son souffle tandis que son esprit peine à s'éclaircir. Une sensation terrible l'envahit alors: l'oubli. L'oubli absolu. L'oubli de soi, de tout. La panique prend rapidement le dessus sur la douleur, et il se redresse subitement. Il regarde ses mains, palpe son corps. L'habit qu'il porte ne lui rappelle rien, à dire vrai il le trouve même plutôt laid. Sans savoir d'où, il n'est pas sans lui rappeler quelque chose. Un habit lié à la privation de liberté, à l'enfermement.

Il se fait violence et se lève, évitant soigneusement la flaque qu'il vient de déverser sur le sol. Les premiers pas sont hasardeux, car il a les jambes qui flanchent. Il cherche du regard un miroir sans en trouver. Impossible de savoir à quoi il ressemble. Il a bien une idée, mais cette amnésie inexplicable lui fait douter de tout. Instinctivement, il passe la main sur les murs, comme pour vérifier qu'ils sont bien tangibles. Si c'est un rêve, il est sacrément réaliste. Son instinct lui dit de fuir, de partir le plus loin possible de cet endroit. Mais comment ? Il se dirige vers la porte de la chambre, prudent. L'ouvrant doucement, il découvre une sorte de salon. Toujours aucune fenêtre et cette lumière artificielle lancinante. Il fait quelques pas dans le logement, hasardeux. Pas un chat. Il y a plusieurs portes, toutes identiques.

« C'est quoi ce bordel.... »

Sa voix le surprend, tout en sonnant familière. Parler lui arrache une quinte de toux, et il ravale difficilement sa salive. Il se dirige vers une porte au hasard et découvre une salle de bain. Il se rue vers le miroir pour découvrir son visage. Il est alors rassuré par son aspect familier, bien qu'il l'avait oublié. Il ne perd pas une miette de son aspect, de chacun de ses défauts, de la texture de sa peau et de ses lèvres. Alors qu'il examine ses pommettes, il découvre deux anneaux à sa main. Il sait que ce sont des alliances. Mais il ne se rappelle pas à qui elles appartiennent. A lui ? Pourquoi deux ?

Perplexe, il continue son enquête en se déshabillant. Nu devant la glace, il découvre une véritable énigme. Un corps de sportif, plutôt bien conservé, bien qu'on devine les premiers dégâts du temps. Ses cheveux grisonnants et les marques sur sa peau lui indiquent qu'il n'est plus un jeune homme. Mais surtout, il semblerait qu'il ait bien vécu... Son torse est recouvert de tatouages, qu'il tente de déchiffrer, les yeux plissés. Certains ne font aucun sens, mais d'autres l'intriguent profondément. Comme ce "Chiara" sur son pectoral droit. Quant à cet énorme corbeau sur sa cuisse... Il l'obsède.

Parmi tous ces totems d'une autre vie, de nombreuses cicatrices éclaircissent sa peau. Il les caresse, penseur. Elles ne lui évoquent rien, si ce n'est une douleur lointaine et diffuse. Il remet son pantalon, et attrape son haut quand un bruit l'interrompt. Quelque chose vient de bouger, quelque part dans l'appartement. Un bruissement, un pas léger, il ne saurait dire exactement ce qu'il a entendu. Une chose est sûre: il n'est pas seul.
Sans réellement comprendre pourquoi, il se sent en danger. Pourtant, il n'a pas peur. Pour être franc, il a envie de découvrir ce qui se trame et en découdre si on essaie quoi que ce soit contre lui.

Sans prendre la peine de remettre son haut, il ouvre brusquement la porte de la salle de bain et bondit dans la salle commune torse nu. En atterrissant, il retient une nausée et sent son estomac à deux doigts de le lâcher, mais il tient bon et serre les dents. En face de lui, quelqu'un qu'il n'a jamais vu de sa vie. Leurs regards se croisent, et le temps semblent flotter un instant. Il n'avait pas pris le temps de réfléchir à quoi dire, en fait. Il se décide pourtant à briser le silence.

« T'es qui ? J'suis où ? »

Bon. On avait connu meilleures phrases d'accroches, mais c'était vraiment ce qui le tracassait sur le moment. Ça et autre chose.

« Et... Qui suis-je ? »

Il espérait avoir des réponses rapidement. L'abysse de son oubli le terrifiait, et il n'arriverait pas à réfléchir correctement tant qu'il n'aurait pas au moins quelques informations.:copyright: CRIMSON DAY

@Satine @H04-001

Spoiler:

Stuck in the middle with you

Le 18 avril, dans un logement avec un inconnu
(feat. @H04-96 et @Satine)

H4-001 se dresse brusquement dans son lit. Bon sang, un bruit… Il est certain d’avoir entendu quelque chose en train de faire quelques trucs quelque part dans le logement ! Pourtant il est certain qu’hier soir il était seul. Il n’était pas peu fier de sa trouvaille, repérer un logement vide c’était presque un miracle. Il dresse la liste des options qui s’offrent à lui : se cacher et attendre ou fuir le logement ? C’est peut-être un peu excessif comme réaction mais mieux vaut prévenir que guérir ! Il se lève du lit et s’élance avec la délicatesse d’un pachyderme vers la porte pour jeter un coup d’œil dans la salle commune. Oh punaise, ça ne ressemble pas au logement où il s’est endormi la veille. Il s’avance. Bon, il se souvient des quelques jours passés dans la ruche. Ça fait pas grand-chose comme capital mémoire mais il préfère ça à une nouvelle amnésie. Perdu dans ses pensées il ne fait pas attention à l’intrus qui débarque. H4-001 ne peut s’empêcher de crier. Faut pas le prendre pas surprise comme ça aussi ! L’inconnu est grand, très grand, et torse nu. 001 est prêt à crier une seconde fois mais il se retient.
« T'es qui ? J'suis où ? Et... Qui suis-je ? »
001 est un peu dans la panade pour répondre. En tout cas, il est rassuré d’avoir un amnésique face à lui. S’il vient à peine de se réveiller dans la ruche la douleur devrait l’empêcher de causer trop d’ennuis.
— Euh, bonjour, enchanté ? Je suis H4-001 et ici c’est… euh… la ruche ? Il maudit ses hésitations mais doit bien reconnaître qu’il n’en sait pas beaucoup plus. Vous devriez vous asseoir, pendant que euh… je vais chercher quelqu’un qui pourra vous aider. Voilà c’est une bonne excuse pour sortir. C’est un plan sans faille jusqu’à ce que la porte refuse de s’ouvrir. Il tourne la poignée plusieurs fois avant de se retourner vers l’autre homme : Euh, c’est fermé déclare-t-il sur un ton peu rassuré.

Satine ne se demande pas vraiment où elle se réveille, quand elle ouvre les yeux. Elle a pris l'habitude, depuis de très nombreux réveils, de ne plus se trouver dans sa chambre après le couvre-feu. Elle y garde encore quelques livres sous son lit, qu'elle aime à retrouver en journée, surtout pour fuir l'incandescente folie dont semble être prise la Ruche ces derniers temps. Et, finalement, depuis le début... Pas un jour ne ressemble plus à un autre. Tout est différent. Et cette lumière rouge, cette ambiance si étrange... Satine est allée se coucher dans un état d'esprit on ne peut plus flou, la veille au soir. Elle était accompagnée d'une abeille qu'elle ne connaissait pas, et ne lui a pas adressé la parole. Elles se sont simplement endormies l'une et l'autre dans les deux chambres du logement qu'elles ont choisi d'occuper pour la nuit, et qui bien sûr n'était pas le leur. Ce matin, Satine s'éveille alors qu'un silence presque funèbre règne autour d'elle. Elle n'a aucune idée de ce qui a bien pu se passer depuis hier. Les corps sont-ils toujours à l'endroit où tout le monde a pu les voir ? Elle n'a pas été plus choquée que cela en les voyant, comme si elle avait l'habitude d'en voir, et surtout de traiter avec. D'autres ont fondu en larmes, ou se sont retrouvés dans une situation de panique incommensurable, mais pas Satine. Elle a haussé les épaules, elle a à peine soupiré. Elle s'est juste demandé comment ils avaient bien pu en arriver à une conclusion aussi désastreuse. Après avoir mis un pied en dehors de son lit, elle regarde l'heure. Bientôt, le petit-déjeuner commencera à être distribué, et même si Satine ne se préoccupe pas tant que ça de son estomac, elle estime qu'il est important pour sa santé mentale de conserver ce rituel. Elle se lève donc, et s'étire, comme chaque matin, depuis un incalculable nombre de matins, avant de sursauter en entendant crier. Elle se précipite en dehors de sa chambre et tombe nez-à-nez avec deux hommes à qui elle n'a jamais parlé, dont un qu'elle ne se souvient absolument pas avoir déjà croisé. "Encore un nouveau..." soupire-t-elle de façon inaudible, et tentant en même temps d'inscrire le matricule de celui qui vient de se présenter dans sa tête. "Ça sera déjà pas moi, pour l'aide," lance-t-elle d'une voix normale en passant la porte de sa chambre. "Salut, je suis Satine, et... bienvenue à toi," fait l'anciennement F01-7 du ton le plus neutre possible. Elle se tourne ensuite vers la porte d'entrée du logement, prête à laisser les deux hommes se dépatouiller, mais le fait que @H04-001 soulève la laisse paralysée. "Comment ça, c'est fermé ? Et pourquoi y'a de la bouffe par-terre ?" questionne-t-elle tout en sachant très bien qu'aucun des deux n'aura de réponse. Instinctivement, les yeux de Satine se posent ensuite sur l'un des écrans de communication. "C'est pour votre bien." peut-elle y lire. "Putain, qu'est-ce qui se passe encore ici...?" demande-t-elle de façon rhétorique dans un long soupir des plus agacés.

(c) DΛNDELION

Un inconnu lui faisait face, les cheveux aussi longs que sa barbe. Il avait l'air aussi perdu que lui et mit quelques secondes avant de répondre aux interrogations qui lui avaient été soumises. Visiblement, il ne serait pas d'une grande aide dans l'immédiat, et l'entrée en scène de notre protagoniste l'avait déstabilisé.

Le type prit tout de même la peine de répondre. H04-001 ? C'est un nom ça ? Et lui, quel était le sien ? C'était ce qui l'intéressait le plus en vérité. Sa propre identité lui échappait, et il ne semblait pas pouvoir se rappeler de quoi que ce soit. Sa mémoire était comme de l'eau entre ses mains, et plus il tentait de la retenir plus elle glissait entre ses doigts. Sans parler de cette douleur lancinante qui traversait son crâne d'une tempe à l'autre... Il fut pris de nouvelles nausées et hoqueta, fébrile. L'endroit où ils trouvaient s'appelait la ruche, d'après 001. Tandis que ce dernier se proposait d'aller chercher de l'aide, il suivait ses conseils et prenait le temps de s'asseoir, ébêté. On nageait en pleins délire. Et il était incapable de mettre des mots sur ce qu'il clochait, mais rien n'avait de sens dans son esprit. Si seulement il pouvait se rappeler de quoi que ce soit...

«Je ne sais même pas comment je m'appelle... » soufflait-il, abasourdi. «Ce n'est pas normal. »

Le chevelu essayait de quitter la pièce, en vain, avant d'indiquer que la porte était verrouillée. Vu l'expression de son visage, ce n'était pas quelque chose de normal. À peu près au même instant, une autre inconnue avait surgie dans la pièce, tout aussi disposée à l'aider. Satine. C'est sous ce nom qu'elle se présentait. Quant à lui, il prenait une grande bouffée d'air. Il hésitait entre tout casser et se recroqueviller sur lui-même. Bienvenue ? Où ? Pourquoi ? Il était donc bien nouveau dans cet endroit. Et franchement, les lieux ne lui inspiraient rien qui vaille. Rapidement, la jeune femme soulève également le côté anormal de leur situation. Du moins du fait qu'ils soient enfermés. Il était vraiment le seul à n'avoir aucun souvenir de quoi que ce soit ? Visiblement, dans cette pièce, oui. Ils lui disaient bienvenue comme s'ils étaient là depuis un certains temps et que tout était normal. Ils n'étaient pas surpris par son arrivée en tout cas, donc ce devait être un événement courant ici. Putain, il était mort ? C'était ça, ce qui nous attendait ? Une nouvelle vie sans souvenirs, enfermé avec des gens antipathiques dans appartement glauque ?

Soudain, il remarque un détail auquel il n'avait pas prêté attention jusqu'ici. Il avait une sorte d'engin au poignet, comme une... montre ? Mais dans le genre high-tech. Sans savoir pourquoi, ça ne lui plaisait pas. Déjà, c'était peu esthétique, et surtout, cela lui rappelait un truc en rapport avec sa cheville et une sensation désagréable. Il n'avait aucune idée de quoi il s'agissait, mais cet endroit ne lui inspirait que des sensations dérangeantes. Il devait se barrer, et ces deux là ne semblaient d'aucune aide pour le moment. Il commençait à tripoter la montre, essayant de trouver de quoi il s'agissait. Soudainement, elle se mit à afficher un matricule dans le même genre que le nom du barbu.

« H04-96 » dit-il à haute voix. C'était son nom ? Vraiment ? C'était ça les noms par ici ? On s'appelait par des numéros ? Tout ça ne lui inspirait rien de très joyeux.

« Il faut que je sorte d'ici. » Il se redressait et se dirigeait vers la porte. Ça avait l'air costaud. Il lisait le message sur l'écran, sans vraiment comprendre le sens de ce qui se passait. Bon, il allait faire la seule chose que cette situation lui inspirait. Il se mit à mettre des coups de pied dans la porte, jusqu'à ce que la douleur ne le contraigne à abandonner. C'est à dire au bout de trois coups, et la nausée revenait au galop. 96 se laissait glisser par terre, adossé à la porte obstinément fermée. Il fixait les deux autres personnes dans la pièce, dubitatif.

« Vous n'êtes pas très avenants. Mais si nous sommes enfermés, nous avons le temps de parler. Je suis mort ? Vous êtes réels ? »

Spoiler:

@Satine @H04-001

Stuck in the middle with you

Le 18 avril, dans un logement avec un inconnu
(feat. @H04-96 et @Satine)

Trois personnes enfermées dans un petit logement, mais oui ! Plus on est de fous, plus on rit ! Le nouveau, la porte qui s’ouvre pas, Satine qui arrive avec de nouvelles questions, la bouffe par terre ? La liste des soucis ne fait que s’allonger. La jeune femme résume très bien la situation avec son : « Putain, qu'est-ce qui se passe encore ici...? »
Bon, faut gérer les trucs gérables. La porte c’est peine perdue pour l’instant, alors 001 reporte son attention sur la nourriture. Il récupère deux plateaux repas qu’il vient déposer sur un des canapés inoccupés. Alors qu’il s’apprête à rebrousser chemin pour s’occuper de la dernière ration, le nouveau, H04-96 apparemment, s’élance vers la maudite porte. Ça donne quelques coups avant de passer l’éponge. Oooooooooooooooookay… ça se comprend, la situation a de quoi rendre fou. Ça n’empêche pas que 001 flippe un max. Le voilà enfermé avec ce charmant monsieur ! Ça serait peut-être plus sûr de l’isoler ? Mouais… mauvaise idée. Si ça tourne mal, 001 va juste se faire défoncer.
Peut-être que s’il se fait tout petit et qu’il se concentre sur son plateau repas, les deux autres vont l’oublier ? « Vous n'êtes pas très avenants. Mais si nous sommes enfermés, nous avons le temps de parler. Je suis mort ? Vous êtes réels ? » Bah non, c’est trop simple sinon ! 001 s’étouffe sur un bout de pain qu’il vient d’avaler. Pas très avenant ? Nan mais ! Il toussote un peu et sourit (grimace ?) comme il peut pour amadouer son interlocuteur.
« Ah, mort ? J’imagine que non. Deux personnes ont eu un… malheureux accident hier… passer l’arme à gauche si on est déjà mort ça me semble compliqué. » Il soupire et se gratte le menton. « Et si tout ça n’est qu’un fragment de votre imagination, il y a de quoi s’inquiéter ! Nan, ici c’est la ruche. Enfin, un des nombreux logements de la ruche. C’est plus grand que ça sinon. Et… euh… régulièrement, des gens débarquent pendant la nuit. Moi je dois bien être là depuis quoi…. trois semaines ? Bref on se souvient de rien et… c’est tout ? » Ça... ça, c’est un résumé du tonnerre.

Spoiler:

Satine regarde le dénommé 001 récupérer deux des plateaux devant la porte et le suit des yeux jusqu'à ce qu'il arrive sur l'un des canapés. Elle ne dit rien, et se contente d'observer pour le moment, même si la nourriture lui fait beaucoup envie. Ca pourrait l'occuper quelques minutes au moins. Puis elle reporte son attention sur le nouveau, car elle a l'impression de revoir sa colocataire quand il essaie de faire ouvrir la porte du logement en donnant des coups de pied dedans. Un fois qu'il se laisse tomber contre la porte, Satine a tout juste le temps de plonger dans sa direction pour sauver le plateau restant avant qu'il finisse renversé. Elle se relève en soupirant, sourcil levé face à la remarque du dénommé 96, si l'on en croit la montre qu'il a remarquée avant de se jeter sur la porte. Il balance à 001 et Satine qu'il ne sont pas très avenants, ce à quoi cette dernière se contente de hausser les épaules. 001 répond que s'ils étaient morts, il n'y en aurait pas eu deux dans la Ruche la veille. Tout en prenant la suite de 001, elle se dirige mollement vers l'espace salon pour s'asseoir sur un autre des canapés. "Mouais, on sait rien de ce qu'est cet endroit, on est juste là. C'est pas si horrible je trouve, on est nourri et on peut se laver. Y'a quelques règles débiles et parfois il se passe des trucs étranges comme aujourd'hui, mais sinon c'est supportable, pour peu que tu sois du genre escargot. Ou limace..." songe Satine dans un sourire qu'elle sent proche de la folie. "Allez, viens manger, la porte s'ouvrira pas de toute façon," lance-t-elle d'un air plus joyeux en s'emparant de la fourchette sur son plateau. "Y'en a qui croient savoir qui ils sont, après quelques temps, peut-être que ça sera ton cas aussi ?" soulève-t-elle en mâchant une bouchée des oeufs brouillés qui se trouvent sur son plateau.

(c) DΛNDELION

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