Bright lights ~ 376 & Satine

Son tutu rose, ses chaussons et son diadème dans les bras, ainsi que le lampion qu'elle amène partout n'ayant pas encore osé l'allumer, Poppy quitte sa chambre pour aller se diriger vers celle de Satine. Elle a défilé dans la Ruche quelques jours plutôt pour pouvoir montrer sa nouvelle acquisition surprise. Son amie n'était pas là, alors elle a décidé de le lui montrer dans sa chambre. C'est donc à l'heure convenue qu'elle marche, les bras un peu plus plein qu'à l'habitude. Elle ne sait pas si sortir vêtue de cette façon fonctionnerait sans qu'elle ne déroge au règlement, alors, elle va se changer chez la jeune femme. « Bonjour 376 ! » fait-elle, un grand sourire aux lèvres, lorsqu'elle croise cette dernière. Deux portes plus tard, elle est devant elle de Satine. Elle cogne à la porte pour dire qu'elle est là, par politesse, et ensuite elle entre dans le logement sans attendre. La brune l'attend après tout. « Satine ! » Elle va vers elle, l'entoure d'un bras, parce que l'autre est occupée à tenir ses affaires. « Je me change ! » Elle se dirige ensuite vers la salle d'eau. Elle n'aurait aucun problème à se changer directement devant la jeune femme, mais elle veut lui réserver la surprise. Elle se déshabille pour rester simplement en sous-vêtements, met le tout dans un coin pour éviter que ça traine. Elle enfile ensuite son tutu, ses chaussons de ballet (elle les aime bien, mais cela fait juste lui donner envie d'avoir des pointes). Elle se fait ensuite une queue de cheval et avec un deuxième élastique, elle enroule ses cheveux jusqu'à former un chignon. Il n'est pas parfait, sans épingles à cheveux cela risque d'être impossible, mais au moins, l'idée est là et elle sait qu'elle est sévère à ce sujet par déformation professionnelle. Elle pose ensuite le diadème sur sa tête, se regarde, elle ne peut pas faire mieux sans le reste des accessoires et sans maquillage. Lorsqu'elle sort, elle voit 376 aux côtés de Satine. Elle a dû attirer sa curiosité avec son tutu dans ses bras, ce n'est pas quelque chose que l'on voit à tous les jours dans cet endroit. « Il est beau, hein ? » Elle s'approche, son sourire toujours présent, près des jeunes femmes. « Vous voulez l'essayer ? » Pourquoi pas ? Elle n'a rien contre partager, et elle est certaine que le tutu va bien leur faire.

Satine se met à rire, parle de meringue, ce qui fait hausser les épaules lentement à Poppy, ne sachant pas trop si elle devait rire ou pas elle aussi. Elle n'avait jamais pensé à son tutu de cette façon, mais c'est vrai que c'est bouffant et léger comme de ce qu'elle se rappelle qu'est une meringue (et qu'elle ne devait pas en manger souvent : calories). « Me croquer ? » Quoi ? « Après 16 h... » Elle ne sait pas trop si elle veut être croquée, mais attendre après l'heure permise est moins risqué pour 376. « Je l'ai trouvée dans une boite sous mon lit. » explique-t-elle. Comment, elle ne peut pas dire, mais plusieurs trucs de ce même genre sont inexpliqués ici. Elle propose ensuite d'essayer le tutu, mais les deux jeunes femmes refusent. « J'suis certaine que ça t'irais très bien, je trouve que t'as de belles jambes ! » Elle se regarde ensuite et se met à rire. « J'ai pas une grande notion à ce niveau, on me l'a déjà dit. Je vais me changer. » Elle retourne donc dans la salle de bain, ne voulant pas mettre mal à l'aise les jeunes femmes ou tout du moins 376.

Elle se change, se rhabille, ne remet pas ses souliers parce qu'elle n'aime pas les souliers (ni les chaussettes mais elle préfère les garder car ses pieds ne sont pas des beautés), enlève son diadème. Elle laisse le tout dans la salle de bain, en ressort avec son lampion. « Voilà ! » Elle est décente suppose-t-elle à présent. Le sujet des lampions est abordé, le sien est noir. « Pourquoi pas ! » Après 22 heures, cela aurait été mieux, plein de lumières d'un seul coup. Satine accepte. « Go ! » fait-elle. Et elles l'allument.

@Intelligence artificielle (Satine et 376 ont accepté de l'allumer en même temps, alors c'est trois lampions )

En une fraction de seconde, vous voyez blanc. Aveuglés par cet énorme flash qui a semblé émaner des deux lampions rose. Vous espériez sans doute que cette lumière s'atténuerais et elle l'a fait... pour ne laisser que le noir, le néant se dessinant devant vos yeux. Est-ce que la lumière est éteinte? Ça vous ne sauriez pas le dire.

« Votre curiosité aura votre perte petites abeilles. »

Scande une voix masculine rauque et profonde à proximité de vous. Vous sentez un souffle chaud contre vos nuques, une respiration près de vos oreilles.

« Que restera-t-il de vous lorsque vous aurez tout perdu? »


[HRP : Vous êtes aveugles pour une durée de deux semaines à partir de la date de ce rp. Bonne chance.   ]

Poppy hoche la tête à la réponse de 376. Elle ne veut pas la forcer si elle ne veut pas essayer le tutu, mais l'offre est tout de même là. Une fois changée et vêtue de manière appropriée, elle va au salon où elles se décident à allumer le lampion toutes les trois en même temps. Une grande lumière blanche se fait voir, elle ferme les yeux pour se protéger, les couvre ensuite de ses mains. Lorsqu'elle les enlève, elle ne voit rien. Une voix masculine se fait entendre et elles se mettent toutes les trois à crier. Cela devient un peu chaotique ensuite entre Satine et 376 qui indiquent qu'elles ne voient plus rien. Elles sont trois à ne plus voir. Tant qu'à savoir si c'est parce que les lumières sont éteintes ou si c'est à cause d'une autre raison, elle ne peut pas dire. Elle est nerveuse, elle sent la panique grimper mais la retient pour éviter d'inquiète encore plus ses deux amies. Elle tapote autour d'elle, à bout de bras : elle touche une cuisse à l'endroit où 376 était. Elle se glisse sur le canapé pour se rapprocher. « Donnes ta main. » lui indique-t-elle. Elle sait encore moins où est sa main. Elle tapote ensuite de l'autre côté : vide. « Satine ? » fait-elle. « 376 et moi on est toujours sur le canapé, reviens. » Elle ne veut pas trop bouger non plus, elle ne voudrait pas se blesser. Et si elles se mettent toutes à bouger, elles vont se rater.

« Vous... vous êtes toujours là ? » Elle sent toujours le souffle chaud contre elle, question stupide. « Vous êtes... l'homme en noir qui est apparu quand y'a eu la destruction du mur à l'infirmerie ? » demande-t-elle, nerveuse. Elle n'était pas là, mais elle en a entendu parler. Elle continue de sentir la panique grimper, la vue qui ne revient pas du tout. Même lors du couvre-feu, lorsque tout est noir, elle s'habitue et voit sans voir les formes. Là, c'est autre chose. Il n'y a rien du tout. Elle aimerait bien paniquer, mais ça n'aiderait pas les deux jeunes femmes et les aider est tout ce qui compte pour elle. « Est-ce que... est-ce que vous pourriez nous dire ce qui nous arrive ? » Quelque chose lui dit qu'il est plutôt bien placé pour cela. Elle serre la main de 376 pour se rassurer et la rassurer en même temps. « Et... qu'est-ce qu'on a à perdre ? » Elle ne sait pas trop si elle veut le savoir. « Et il fallait pas nous donner une guirlande étoilée, des œufs avec du chocolat ou du thé dedans, des crayons, une boite avec un tutu, des chaussons et un diadème. Ça fait juste nous faire penser qu'on a des cadeaux. » Ce n'est pas un reproche, son ton est trop effrayé pour ça. C'est une constatation. Elle a bien entendu parler de quelques mauvaise surprises, mais pas assez pour qu'elle pense que cela va arriver systématiquement.

Elle se sent trembler, elle sent les larmes qui commencent à vouloir descendre, mais elle essaie autant que possible de garder son calme pour le bien des deux autres. Quelque chose lui dit que dès que l'une des deux va prendre la situation en charge, son calme (enfin, presque calme), va partir.

@Intelligence Artificielle

« Je suis celui qui a en effet décidé de vous soustraire à l'avantage qu'était l'infirmerie compte tenu des actions réalisées sur ma structure. Celui qui a été témoin de vos gestes irréfléchis menant à la perte de votre vue. Voilà ce qui se passe. Votre curiosité aura été la perte de vos regards, de votre capacité à voir ce qui se déroule autour de vous. À l'instar de toute autre chose qui vous a été donné, personnellement, ces lampions étaient posés à la vue de tous, impersonnels, mystérieux, et pourtant cela ne vous a pas arrêté. Est-ce donc la seule explication que vous avez à fournir, que quelques gentillesses de notre part font de tout présent une chose dont il faut profiter sans réfléchir? »

« Ma structure oui, mon design, ma création. Que vous ne serez plus en mesure de voir pour le moment, peut-être définitivement. Qui sait réellement... »

Elle sent la main de Satine qui a réussi à revenir vers elles. Elle serre aussi la main de la brune. « Satine est revenue. » informe-t-elle 376. Entourée de ses deux amies, elle se sent un peu mieux. Cela ne dure pas très longtemps, l'homme reprend la parole pour répondre aux questions qu'elle a posé. L'homme en noir se met à répondre, confirmant qu'il était bien celui qui était là à l'infirmerie. Il se met ensuite à parler des lampions, qu'il ne faut pas se fier à ce qu'ils leur donnent, ce que Poppy ne comprend pas vraiment : elle n'a eu que des bonnes expériences avec ce qui lui a été donné. Ce qui est aussi un reproche : il n'aurait pas fallu faire confiance. « Je pense que oui... vous nous avez appris à vous faire confiance alors on a continué... » Ce n'est pas la meilleure des réponses, mais elle n'en a pas d'autres à fournir. Maintenant, elle savent qu'il faut se méfier. Elle hoche ensuite la tête, sa structure ? Bon, personne ne peut la voir sauf lui, mais c'est une bonne question... tout comme l'autre. Ses mains serrent un peu plus fort celles des deux jeunes femmes, espérant que ce soit temporaire. C'est à lui.

À lui. Des tonnes de questions lui traversent l'esprit, sa peur se fait moins présente, pour l'instant il ne fait rien ; elles ne voient plus rien, mais il n'en profite pas. « Il n'y a que deux personnes qui ont décidé de s'en prendre à votre structure... c'est pas de ma faute, mais j'suis vraiment désolée. » Ça ne veut peut-être rien dire pour lui, mais au moins, c'est dit. Elle se dit qu'il faut espérer qu'elle n'aille jamais de pointes, car elle risque de les frapper contre le mur par habitude et le mur ne va pas trop aimer (et elle non plus, par la suite). Puis, il dit que cela risque d'être définitif leur cécité. Elle laisse échapper un sanglot, essaie de ne pas tomber dans l'hystérie, sa peur revenant d'un seul coup. Au moins elles ont une réponse... pas une très bonne, mais elles en ont une. 376 pose une nouvelle question, et elle hoche une nouvelle fois la tête, attendant de savoir pourquoi il apparait seulement que maintenant.

@Intelligence Artificielle

« Chaque chose a sa raison d'être, ma présence tout autant que celle de ces lampions, et si vous ne comprenez peut-être pas dans l'immédiat la réponse viendra. Et puis réellement nous ne vous apprenons rien. Nous ne sommes que simples observateurs de vos actions, appliquant les conséquences lorsque nécessaire. Que vous en soyez responsables ou non, le groupe va toujours payer pour la minorité. C'est tout à votre avantage de retenir ce simple principe applicable en toutes circonstances. »

« Souhaitez-vous me voir partir et vous laisser à la contemplation de la noirceur en toute tranquillité? Si cela est votre souhait je peux le réaliser sans problème. Et puis, nous sommes bien loin de là où les règles auxquelles vous êtes habituées s'appliquent. Ici nous faisons les règles et nous les faisons à notre guise que cela vous plaise ou non. Vous pouvez donc vous y plier ou au contraire subir les conséquences engendrées par votre désobéissance. Personne ne viendra vous sauver et ça, comme tout le reste, a sa raison d'être. »

Le groupe va toujours payé pour la minorité... c'est tout ce que Poppy retient, c'est ce qu'elle trouve le plus important, dans ce que l'homme dit. Il l'indique même que c'est ce dont ils doivent se rappeler. Ses mains ne quittent pas celles de ses amies, alors que 376 se met à parler de la convention de Genève. Elle hoche la tête en soutient, même si elle n'a aucune idée de ce que la jeune femme parle. Ce n'est pas grave, elle sait depuis longtemps qu'elle est loin de tout savoir. Elle peut faire semblant par contre, un hochement de tête ne devrait pas trop la trahir. Quelque instant plus tard, Satine pose une question allant dans le même sens de ce que vient de rajouter 376 : il part quand ?

Il répond et elle reste silencieux le temps de digérer les nouvelles informations qu'il vient de dire. Il peut partir, mais... elle ne sait pas si c'est une bonne idée. C'est effrayant, il semble l'être, mais il est là et quelque chose lui dit qu'il faut en profiter et que cela ne risque pas d'arriver souvent. « Loin... loin où ? » tente-t-elle d'avoir plus d'informations à propos de où ils sont tous. Loin à quel point ? Cela fait peur. « Et pourquoi on aurait besoin d'être sauvé ? » demande-t-elle, quelques secondes plus tard. Parce qu'en général, la Ruche, c'est bien. Il y a les règles étranges, l'amnésie, le fait qu'elles sont aveugles à présent ainsi que quelques mauvaises expérience, mais pourquoi ils auraient besoin d'être sauvés ?

Vous entendez un faible rire sifflant s'extirper de ses lèvres.

« Vous le saurez bien assez vite... »

La réponse ne se fait pas du tout rassurante. Elle retient son souffle, inquiète, encore plus, alors qu'il continue de ne pas répondre véritablement. Elle lâche la main de Satine pour aller l'entourer de son bras alors qu'elle se rapproche d'elle. Elle essaie de penser à une éventuelle question à poser à l'homme en noir... mais elle n'est pas certaine de vouloir entendre les réponses qui n'en sont pas vraiment. Elle ne demande donc rien, elle a été assez éprouvée pour aujourd'hui.« Je l'aurais allumée avec ou sans toi alors... » Elle n'a donc pas besoin d'excuser. La curiosité a été forte, et elles ont payé pour cela. « 376, non ! Attends. » fait-elle. Elle va pas la laisser marcher dans la Ruche comme ça alors qu'elle ne voit rien ! C'est suicidaire et dangereux. Trop tard, elle a déjà bougé. Elle tend la main pour essayer de la rattraper, mais elle n'est plus là. Elle entendu un "aïe" quelque instant plus tard. « Reviens vers le divan, on a juste à rester ensemble et appeler quelqu'un. » propose-t-elle. Au moins, pour le début.

"Oui, c'est pas ta faute," surenchérit Satine après Poppy. Elle aurait fini par en allumer un aussi, de son côté, si ses amies n'avaient pas souhaité le faire ensemble. Satine n'estime pas faire en général montre d'une curiosité malsaine, mais elle l'est tout de même un minimum. Et dans un endroit pareil, comment ne pas l'être ? Est-ce vraiment leur faute à tous, comme l'a dit l'homme mystérieux, s'ils subissent ensuite des conséquences plus ou moins désagréables ? Satine sent le canapé se relever légèrement alors que 376 déclare vouloir retourner dans son logement. "Ne pars pas comme ça..." insiste Satine à la suite de Poppy. "On est chez moi ici, et je me repère à peu près. Là je sais exactement comment aller dans les deux chambres. On peut rester ici toutes les trois, si vous voulez," propose Satine. C'est une solution de fortune, mais elle n'a aucun colocataire donc autant en profiter. "Jusqu'à ce que ça passe... En espérant que ça passe en fait..." se corrige-t-elle bien vite. "Et si on veut descendre manger, j’appellerai à l'aide depuis le couloir. Ça vous va ?" demande Satine. Elles se sont mises dans la mouise en même temps, mais elles ont au moins le mérite d'être à trois, et de pouvoir affronter cela ensemble. Et de se soutenir, les unes les autres.

(c) DΛNDELION

Spoiler: