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 And I will stumble and fall | Friday & Sixteen

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MessageSujet: And I will stumble and fall | Friday & Sixteen   And I will stumble and fall | Friday & Sixteen EmptyMer 15 Avr - 17:06

-And I will stumble and fall
@Friday & @Sixteen
Ça n'aurait pas été raisonnable de se montrer après ce qu'il a fait, alors il est resté dans sa chambre, n'en quittant les murs que pour la nuit, pour rester en règle. Il n'a rien fait de plus depuis son retour, en dehors de suivre les conseils de Doc, de se reposer, de laisser une chance à son corps de combattre l'infection, au feu sur sa peau de s'éteindre, même si encore, il a l'impression que le moindre contact est douloureux. Il est resté allongé sur son lit, à fixer le plafond, à repasser les souvenirs qui lui sont revenus, à les disséquer, à essayer d'y mettre un ordre, une chronologie, une logique. Il a passé le reste du temps à essayer de les ignorer, à fixer le plafond toujours, à attendre que sa montre réagisse, à espérer que Friday lui réponde enfin. Rien. Le reste du temps, pour ce qu'il en restait, n'a été que culpabilité. Tout est de sa faute. La masse était dans sa chambre, il a décidé de la ramasser, s'aveuglant au souvenir des conséquences qu'il avait déjà eu avec le marteau. Il a provoqué tout ce bordel et pire, il est revenu blessé, malade, réclamant des soins alors qu'il a privé tout le monde de la majorité du matériel médical. Des gens ont été blessés et Friday...il était supposé le protéger, pas l'envoyer à l'exécution. Il n'ose même pas imaginer. Il se doute bien du pourquoi il ne reçoit pas de réponse, ce n'est pas parce que le blond a perdu sa montre ou qu'elle est brisé, c'est parce qu'il ne veut plus lui parler, probablement ne plus le voir non plus. Il a merdé, il l'a laissé tomber et quelque chose lui dit que ce n'est pas la première fois, que ce n'est pas la première fois qu'il pousse quelqu'un à s'éloigner, c'est l'histoire de sa vie, il le sait. C'est minable. Il aurait dû écouter son subconscient et refuser quand Friday lui a demandé de jurer, quand il lui a demandé d'être son ami. Qu'est-ce qu'il s'imaginait, franchement?

Et il a envie d'être lâche, de simplement rien faire pour arranger quoique ce soit. Envie de prétendre n'en avoir rien à foutre, de tout ça et des autres. Envie d'avoir le culot de réapparaitre, marteau à la main et de leur cracher que s'ils ne sont pas contents, il cassera simplement autre chose, parce qu'il va sortir de cet endroit et n'en a rien à faire des conséquences et de ce que ça peut coûter. Il essaie de s'en convaincre, mais il n'y arrive pas. Est-ce vraiment ce qu'il a envie d'être, est-ce vraiment le côté de l'histoire où il veut se tenir? Peut-être, qui sait? Peut-être qu'au fond, il n'a jamais été qu'un connard et ne sera jamais rien d'autre. Peut-être que prétendre le contraire c'est simplement se mentir. Il n'a pas la réponse et il sent qu'il ne l'aura pas tant qu'il n'aura pas parlé avec Friday, tant qu'il n'aura pas eu le courage de plonger son regard dans le sien une fois plus, même si c'est la dernière fois. Il finit donc par prendre une bonne inspiration avant de s'arracher du lit, écrit à Sixteen qu'il va tenter de trouver Friday et lui parler. Il doit la voir elle aussi de toute façon. Il sort donc finalement de sa tanière, s'avançant sur le balcon pour tenter d’apercevoir le blond dans l'espace commun, mais rien. Il prend bien soin d'ignorer les regards qui peuvent se poser sur lui, commençant plutôt à ouvrir une à une les portes des logements, espérant y trouver Friday, parce qu'il n'y a malheureusement pas bien des endroits où se cacher dans cette prison. Jusqu'à ce que finalement, il entrouvre légèrement la porte du 4G, a tout juste le temps de voir ce dernier entrer dans une chambre, avant qu'il ne referme délicatement, mais prestement la porte. Non. Il ne peut pas. Il ne peut pas le regarder en face. Il est trop lâche pour ça. Courageux seulement quand il est temps de faire une connerie, mais jamais pour la réparer ensuite. Il s'appuie contre le mur dans le couloir, respire, tente de retrouver son calme. Come on Rouky, t'as exactement ce que tu mérites, c'est trop tard pour se défiler maintenant. Il inspire de nouveau, envoi un message à Sixteen pour lui dire qu'il a trouvé Friday et rassemble les miettes de courage qu'il a encore pour entrer dans le logement. Il s'avance ainsi jusqu'à l'embrasure de la porte de la chambre où il a entrevu Friday disparaitre, s'y figeant, ayant l'impression d'être à deux doigts de clamser. « Friday. » Le temps semble se figer avant qu'il ajoute rapidement; « Je suis désolé », de peur qu'il ne lui laisse simplement pas le temps de le dire.
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MessageSujet: Re: And I will stumble and fall | Friday & Sixteen   And I will stumble and fall | Friday & Sixteen EmptyDim 19 Avr - 0:22

And I will stumble and fall
Rouky | Sixteen | Friday


Le calme relatif du 4G m'apaise. Depuis mon retour, c'est là que j'ai élu domicile, avec Zéro. Il ne me quitte plus, et je lui en suis très reconnaissant. Sestra vient aussi parfois, pour s'assurer que tout va bien et je me rends compte de la chance que j'ai de l'avoir dans ma vie. Je ne sais pas ce que j'aurais fait sans eux : j'ai beau avoir eu un emprisonnement tranquille, je ne suis pas certain de mon état si j'avais été seul en réintégrant la Ruche.

J'ai un pincement au coeur lorsque je pense à ceux qui m'entourent. Parce que je sais très bien, même si j'en parle pas, qu'il y en a deux qui ne sont pas là. Et nous savons tous pourquoi. Personne n'a abordé le sujet et je n'ai pas donné signe de vie non plus. Je ne veux pas. La part de colère qui est apparue en moi à mon retour n'a toujours pas disparue. Au contraire, elle n'a fait que grossir. Mais je ne sais pas pourquoi. Peut-être parce qu'ils ne sont toujours pas venu ? Ce n'est pas juste de leur en tenir rigueur, ils ne savent peut-être pas que je suis de retour. Je sais que j'ai besoin de les voir, mais pourquoi ? Je ne suis pas certain de ce que je leur reproche, et je préfère ne pas me poser la question, c'est un sujet trop sensible.

Et pourtant, je laisse grandir le mal être sans faire le premier pas. Ce n'est pas à moi de le faire. J'évite le sujet aussi longtemps que possible. Peut-être que la colère finira par partir toute seule au bout d'un moment... Le problème, c'est que j'y pense dès que je suis seul, et c'est exactement le cas maintenant. Je me laisse rattraper par des pensées que j'essaie de taire, mais rien n'y fait. Je tourne dans mon nouveau logement, que je n'ai pas quitté une seule fois, pas même pour manger. Zéro est sorti pour le repas et il a dû passer prendre des affaires chez lui parce qu'il n'est pas encore revenu. Et je n'ai pas la force de partir à sa recherche, alors j'imagine que je vais devoir affronter mes démons encore un peu.

Je passe à la salle de bain pour me passer de l'eau sur le visage et j'enlève ma chemise pour détailler mon corps : les hématomes ont pris une une teinte verdâtre qui n'est pas belle à voir tandis que mes poignets n'ont pas changés. La peau est toujours meurtrie, gonflée et rougie là où les chaînes se trouvaient et j'ai toujours du mal à les bouger. Doc m'a conseillé de ne pas forcer, mais ça reste frustrant. Je regagne la chambre en soupirant et je m'assois sur le bord du lit en tenant ma tête dans mes mains pour souffler un peu.

Et j'entends le son de sa voix. Je me fige, yeux écarquillés sans oser bouger. Je n'ai pas besoin de relever la tête pour savoir que c'est lui : c'est mon meilleur ami, je sais très bien le reconnaître. C'était ? Je ne sais plus. Il enchaîne en me disant qu'il est désolé et je ne sais pas comment réagir : c'est le bordel dans ma tête. J'ai envie de lui crier dessus, de l'ignorer, je sens mes joues chauffer et les larmes monter. La panique me gagne et je sens mon coeur qui s'emballe. Durant les secondes qu'il me faut pour réagir, j'ai l'impression qu'une éternité s'écoule.

Finalement, je relève lentement la tête vers lui, et je le fixe à travers l'embrasure de la porte. Puis, je lui parle, aussi neutre que possible même si je sais déjà que mon ton trahit mon émoi. "J'ai pas envie de te parler, 71. Tu peux partir."

Le chiffre me dégoûte, je ne l'ai jamais appelé comme ça. Mais je sais qu'il comprendra le message, c'est le mieux que je puisse faire sans l'insulter. Et au final, ça a peut-être plus d'impact, cette indifférence froid plutôt qu'une explosion de colère. Mais je mens. Je ne veux pas qu'il parte. Et j'ai envie de lui parler. De quoi, je ne sais pas. Pour en arriver où ? Je ne sais pas non plus. Je sais simplement que tout de suite, je suis guidé par la colère que je lutte pour contrôler, et elle me dicte de le repousser.

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MessageSujet: Re: And I will stumble and fall | Friday & Sixteen   And I will stumble and fall | Friday & Sixteen EmptyDim 19 Avr - 20:41

-I'll be with you from dusk till dawn
@Friday & @Rouky
C'était toujours le même rêve, comme si son cerveau tentait de lui faire passer un message qu'elle n'était tout simplement pas capable de comprendre ou de débloquer. C'était insistant, depuis l'incident de l'infirmerie et ça hantait continuellement son esprit. Elle savait qu'elle rêvait, prisonnière entre le sommeil et la réalité, incapable de basculer complètement l'un vers l'autre. Prisonnière, elle revivait le même scénario en boucle. Il faisait chaud, tellement trop chaud, son regard se levait un instant vers le soleil brûlant qui brillait au milieu d'un ciel bleu immaculé. Elle surveillait quelque chose, un groupe, un peu plus loin devant. Elle s'en approchait, petit à petit, pas à pas sur un sol sec voir légèrement sablonneux. Aucun arbre dans le paysage, pas d'eau, pas de colline, seulement quelques pierres. La seconde suivante, un coup de feu siffle dans l'air, presque silencieux tellement il est rapide. C'est toujours à cet instant du rêve que tout devient trop confus. Elle à l'impression qu'elle parvient à se couvrir quelque part, avant de passer ses mains à son épaule gauche et d'y constater du sang. Un fin liquide rouge qui recouvre ses doigts. Impossible de savoir si c'est douloureux, son rêve ne le lui laisse pas savoir. Le temps s’accélère ensuite, jusqu'à entendre beaucoup de bruits et des voix lointaines qui se rapprochent peu à peu dans sa direction. Des gens venaient jusqu'à elle, sans savoir pourquoi ou de qui il s'agissait exactement. « Par ici! C'est bon je la vois! » Le bleu du ciel se fait plus vif dans son champ de vision. Elle est sûrement allongée par terre, difficile à dire. Elle est désorientée. La voix s'approche encore, de plus en plus. On l'appelle. Oui, c'est elle qu'on appelle... « Ri....» BIP BIP. Sixteen sursauta violemment avant d'ouvrir les yeux. Qu'est-ce que!? Le souffle coupé, elle mit quelques secondes à réaliser que sa montre-bracelet venait de sonner, lui indiquant un nouveau message. Le front en sueur, elle glissa d'abord une main contre son visage, question de se calmer. Fait chier, merde. Après quelques inspirations, les battements de son cœur retrouvèrent un rythme normal. Elle s'était endormie sur le lit, en plein milieu de l'après-midi. Une sieste qui était loin de rimer avec relaxant. Grognonne, elle vérifia d'un geste agacé qui l'avait arraché à son cauchemar, réalisant qu'il s'agissait de Rouky. Évidemment. Qui d'autre que lui pour tomber au mauvais moment? Hum, il partait à la recherche de Friday, d'après le message. La brunette lui répondit rapidement, avant de soupirer longuement. Voilà plusieurs jours déjà qu'elle squattait le même logement que Doc et 066. Elle sortait très peu, pour se nourrir, mais sans plus. Elle savait qu'il était temps de se bouger et surtout, qu'elle devait le faire.

Observant ses chaussures, elle les fixa du regard quelques secondes, avant de jeter un rapide coup d’œil en direction de son pied blessé. Ça va, il guérissait correctement. Elle n'était pas trop inquiète. Dans un soupir, elle les enfila avant de passer par la salle de bain pour brosser un peu ses cheveux, question de chasser les dernières traces d'un sommeil agité. Sixteen s'attarda un peu sur son reflet, glissant un index contre son nez, avant d'observer la peau autour qui paraissait encore bleuté, mais légèrement. Elle avait la chance d'avoir un teint de peau plus foncé que le blanc. Elle n'avait pas oublié ce gros objet qui lui avait rebondit en plein visage dans l'infirmerie. La brunette quitta ensuite le logement, non sans se questionner sérieusement sur ce qu'elle pourrait dire à Friday pour exprimer son sentiment de culpabilité. Elle n'était pas très douée pour parler de ce qu'elle ressentait et elle avait surtout l'impression qu'il était en colère. Son silence était bien suffisant pour lui faire du mal. Malgré tout, si Rouky faisait un effort, elle voulait aussi en faire un. C'était probablement la chose la plus logique à faire. La mine un peu basse, elle prit donc la direction que le rouquin lui avait indiqué, s'arrêtant qu'une fois à destination. Elle inspira un bon coup, comme elle le faisait à chaque fois qu'elle se préparait à encaisser quelque chose de gros. Doucement, elle se faufila ensuite dans le logement, ne manquant pas d’apercevoir Rouky en premier. À la tête qu'il faisait, elle comprit bien trop rapidement qu'elle était tombée dans pire que la gueule du loup. Trop tard pour reculer? Probablement. « Hey » Façon de s'annoncer en douceur étant donné qu'elle arrivait comme un cheveu sur la soupe alors qu'ils discutaient déjà tous les deux. En se rapprochant, elle croisa finalement le regard de Friday. Oh il n'avait pas l'air enclin à papoter comme d'habitude non. Ce qui se comprenait. « On est déjà passé par là aussi » En parlant de la prison, parce qu'ils partageaient désormais cette horrible expérience. «...je suis vraiment désolée que tu y sois allé par notre faute » Même si elle était tentée de dire par ma faute et d'en assumer toute la responsabilité. Son ton de voix était calme, mais elle sentait qu'il trahissait tout de même le remord. C'était dur, très dur d'en parler. Ça rendait tout ça trop réel à son goût. « Si je le pouvais, je te jure que je ferais n'importe quoi pour mieux te protéger... mais j'ai échoué oui et t'as raison de m'en vouloir aussi... je le comprend » Et c'était bon pour Rouky également, même si elle ne lui jeta qu'un rapide coup d'oeil. Sixteen s'arrêta ensuite pour souffler, ayant de la difficulté à trouver les mots devant la détresse de Friday qu'elle ressentait comme une flèche dans son âme. Elle avait envie de le serrer contre elle, mais est-ce qu'elle le méritait? Est-ce qu'elle était encore son amie? C'était horriblement compliqué tout à coup, partagée entre la peur de faire ou de dire la mauvaise chose et entre l'affection qu'elle lui portait réellement. Pourtant, elle s'était toujours battue avec acharnement depuis son arrivé ici. Elle se battrait donc aussi pour cette amitié.
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MessageSujet: Re: And I will stumble and fall | Friday & Sixteen   And I will stumble and fall | Friday & Sixteen EmptyLun 20 Avr - 15:31

-And I will stumble and fall
@Friday & @Sixteen
La réaction de Friday, il ne l'avait pas anticipé. Étrangement, parce qu'elle reste tout de même assez logique. Mais peut-être qu'il s'attendait à autre chose, à se faire envoyer chier de but en blanc. Peut-être qu'il s'attendait à se prendre un projectile en travers de la gueule, ou simplement à voir Friday éclater de colère. Il ne saurait dire si c'est pire ou mieux quand le blond le congédie simplement, s'adressant à lui en utilisant ce vulgaire numéro qu'on lui avait attribué à son arrivée et qu'il a toujours refusé d'utiliser. Il ne réagit pas, reste simplement là, à le fixer, à tenter de mesurer l’ampleur de cette cassure. Rouky, il n'est pas certain de s'être réellement compris encore, il y a deux feux qui brûlent en lui, peut-être même beaucoup plus, imprévisible, même à lui-même. L'addition des souvenirs qu'il a retrouvé durant sa chute dans le vide sans fin ne faisant qu'amplifier son désastre intérieur, ne faisant que troubler les convictions qu'il avait réussi à se faire jusque là. À cet instant, il a envie de tourner les talons et partir, ne pas insister. Friday est mieux sans lui de toute façon, il aurait dû se l'admettre plus rapidement plutôt que de se voiler la face et croire au fait qu'il parviendrait à être un bon ami. À cet instant, il a aussi envie de se mettre à lui hurler dessus, à lui dire qu'il n'a pas le droit de lui en vouloir, qu'il ne lui a rien demandé, surtout pas de venir le sauver. Il a envie de s'avancer et juste le serrer dans ses bras, lui répéter milles fois qu'il est désolé et qu'il ne recommencera pas. Sauf qu'il n'a pas envie de lui mentir non plus, de lui faire d'avantage de promesse qu'il ne tiendra pas. Il a envie de lui rendre la même froideur, de lui dire que c'est fini, qu'il s'en fiche bien. Pourquoi ne pas mentir hein? Mentir pour son bien, pour s'assurer qu'il restera loin et qu'il ne lui arrivera plus rien. Il ne sait pas quoi lui répondre Rouky. Y a-t-il seulement quelque chose à répondre? D'un ton calme, presque bas, il souffle finalement; « Je peux pas vivre ici Friday. Peut-être que tu peux, mais pas moi. Tu peux pas me demander d'arrêter d'essayer de sortir. » C'est injuste, s'il doit choisir entre lui ou sa liberté. Il s'apprête à ajouter autre chose, mais il entend la porte du logement s'ouvrir, sait que Sixteen vient d'arriver. Il garde donc le silence, jette un bref regard à la brunette qui commence à parler, baissant les yeux vers le sol.

Nul doute que la jeune femme est plus combative que lui, même pour chercher le pardon, ou simplement tenir cette discussion. Elle arrive à parler, à articuler ce qu'elle veut dire, Rouky n'y arrive pas. Il est prêt à prendre la faute, à accepter le rejet de Friday parce que ça lui semble être le juste ordre des choses. Jurer d'une amitié, ce n'était pas naturel, décevoir, ça l'est. Ce n'est pas exactement ce que son père lui a dit? Les paroles dont il s'est souvenu; qu'un jour tout le monde en aurait marre de lui et qu'il allait finir seul. Impossible que ce soit la première fois, impossible que Friday soit la première victime de son égocentrique connerie. Sixteen se tait à son tour, son attention dirigée sur la réaction de Friday. Le rouquin garde les yeux baissés, se mord le coin de la lèvre pour retenir ses larmes, parce que ça ne collerait pas. S'il doit faire volte-face, se protéger et se défendre en prétendant qu'il n'en a rien à foutre au fond, s'il pleure ça ne collera pas. « Je suis un ami merdique...j'aurais dû t'avertir...» qu'il ajoute finalement, dans un léger haussement d'épaule, se disant qu'au moins, c'est la vérité.
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MessageSujet: Re: And I will stumble and fall | Friday & Sixteen   And I will stumble and fall | Friday & Sixteen EmptyMer 22 Avr - 0:30

And I will stumble and fall
Rouky | Sixteen | Friday


J'aurais voulu rester de marbre face à Rouky, ne lui montrer aucune émotion, rester fermé et distant. Mais lorsqu'il ouvre la bouche, je lui jette un regard noir et je me retiens de lui sauter à la gorge. Tout ce qu'il raconte n'a rien à voir avec ce que je ressens, j'en suis limite abasourdi. Je m'apprête à lui gueuler dessus, à laisser libre cours à ma colère malgré ce que je m'étais promis, quand Sixteen fait son entrée.

Heureusement pour le jeune homme, elle fait diversion et lui épargne mon engueulade. Malheureusement pour eux deux, ce qu'elle dit n'aide pas à me calmer, bien au contraire. Je regarde mes poignets quand elle se focalise sur la prison, parce qu'apparemment elle pense que c'est ce qui m'intéresse, et je ne relève les yeux que lorsqu'elle se morfond de ne pas m'avoir protégé. Et pour couronner le tout, Rouky en rajoute une couche en se tapant sur les doigts avec son "amitié merdique".

Mon regard passe de l'un à l'autre, toujours glacial, tandis que mon cerveau s'efforce de rassembler ses pensées pour mieux pouvoir m'en prendre à eux. Parce que oui, au point où j'en suis, j'ai envie de leur faire mal. Pas de les frapper bien sûr, mais de passer ma colère sur eux. De me servir de leurs remords contre eux. D'appuyer là où ça fait mal. Lorsque je prends la parole, surprenamment, ce n'est pas en criant : c'est d'une voix froide, coupante comme une lame de rasoir. Et ça a bien plus d'impact.

"Vous pensez que c'est pour la prison que je vous déteste ?" Les mots sont durs, et ils ne sont pas sincères, mais je n'arrive pas à me contrôler, j'ai juste besoin de leur faire payer. "Vous croyez que c'est à cause de CA" je lève ma chemise pour qu'ils puissent voir mes hématomes bien dégueulasse et je m'approche d'eux pour presque leur coller mes poignets meurtris au visage, "que je ne veux plus vous voir ?" CASSEZ VOUS D'ICI ! C'est ce que j'ai envie de leur crier, mais je n'en ai pas fini avec eux. "La prison c'était rien du tout. C'était instructif, même. Je devrais presque vous remercier d'être tombé là bas pour avoir tenté de vous aider." Ca, c'est pour la culpabilité, puisqu'ils ont l'air de penser que c'est ce que j'ai de pire à leur reprocher. Puis j'enchaîne, regardant le jeune homme droit dans les yeux. "Oh, et Rouky ? Je t'ai jamais demandé d'arrêter de sortir, qu'on soit bien clairs, tu peux bien faire ce que tu veux, surtout maintenant, ça me concerne plus. Mais c'est pas la peine de pinky swear avec moi si c'est pour dire des conneries pareilles une fois que ça merde pour toi." Je ne prends même pas le temps de reprendre mon souffle et pose mon regard glacé sur la jeune femme. "Et c'est pas non plus la peine de prétendre vouloir protéger les gens quand on appelle à l'aide dès qu'une connerie tourne mal. Oui, Sixteen, j'ai vu les messages que t'envoyais à Doc." Le ton monte malgré moi malgré moi : "Vous avez décidé de faire de la merde, tous les deux, sans même penser aux conséquences. Sans même me prévenir. Vous m'avez-"

Ma voix se brise et les larmes commencent à couler. Je fais deux pas en arrière pour m'éloigner d'eux et je croise instinctivement les bras sur mon torse dans un geste protecteur. Je m'étais promis de ne pas pleurer. De ne pas leur montrer pourquoi je suis réellement en colère. Mais c'était inévitable, et maintenant qu'on y est, je ne peux plus reculer : les mots s'enchaînent sans que je ne puisse les contrôler. "Vous m'avez laissé tomber... Je vous ai jamais demandé de pas faire de connerie. Je vous ai jamais reproché ce que vous avez fait avant. La fontaine. Le coup de poing. Je vous reproche même pas la prison. Mais on a promis de se protéger, de veiller l'un sur l'autre." Mes yeux sur Rouky avant de passer à Sixteen. "Je pensais avoir prouvé mon amitié. Que vous comptez tous les de-." Je n'arrive plus à continuer parce que la crise de larme a pris le dessus sur ma capacité à parler. Je baisse la tête, incapable maintenant de les affronter.

Je pleure librement maintenant et une partie de moi se dit qu'il doit y avoir une raison plus profonde que ce qu'ils ont fait. Mais je ne m'en souviens pas et je ne peux qu'extérioriser ce que je ressens vis à vis d'eux. "Vous êtes mes meilleurs amis. Qu'est-ce que je suis censé faire, si vous disparaissez ?" A force de reculer, mon dos trouve le mur de la chambre, aussi loin d'eux que je puisse être. Je relève la tête, distinguant leur visage à travers mes larmes : "Je veux pas me retrouver seul. Je peux pas vous perdre."

Vous avez pas le droit de m'abandonner... Ca, je ne le dirai pas. Je suis peut-être vulnérable, mais c'est trop que de l'assumer devant eux.

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MessageSujet: Re: And I will stumble and fall | Friday & Sixteen   And I will stumble and fall | Friday & Sixteen EmptyVen 24 Avr - 17:39

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@Friday & @Rouky
Elle se doutait que Friday pouvait leur en vouloir pour de multiple raisons, ce pourquoi elle avança d'abord celle de la prison, parce qu'elle savait bien que c'était désagréable. D'autant plus qu'il y avait été pour la première fois et qu'il y avait de quoi en sortir changé, voir très troublé. Sauf qu'elle n'avait visiblement pas mis le doigt sur le bon sujet, puisqu'il s'empressa de le nier. La brunette grimaça légèrement lorsqu'il leur présenta ses hématomes colorés qui n'avaient rien de bien joli à voir. Elle n'aimait pas du tout cette vision, parce que ça lui pesait encore plus fort sur son niveau de culpabilité. Ce poids invisible sur ses épaules qu'elle tentait de supporter de son mieux. "La prison c'était rien du tout. C'était instructif, même. Je devrais presque vous remercier d'être tombé là bas pour avoir tenté de vous aider." Instruc....tif. Son cerveau changea complètement de sujet, passant par-dessus l'horreur des blessures de Friday pour se plonger dans le domaine de la curiosité. Instructif? Est-ce qu'il avait appris quelque chose? Une nouvelle découverte? Est-ce qu'il avait obtenu des réponses? De nouveaux souvenirs, peut-être? Sixteen comprenait parfaitement que ce n'était pas du tout le bon moment pour lui poser toutes ses questions, mais elle était incapable d'oublier l'utilisation de ce mot dans sa phrase. À un moment ou à un autre, elle comptait bien en apprendre davantage. Pour l'instant, elle choisit l'option du silence, ne quittant pas son ami des yeux. Au sujet de son appel à l'aide à Doc, la brunette ouvrit la bouche pour répliquer, avant de la refermer aussitôt. Encore une fois, ce n'était pas le moment de débattre sur la question. Friday n'avait probablement pas envie d'entendre qu'elle avait demandé de l'aide uniquement dans le but de ne pas finir elle aussi aspiré par cette espèce de trou de la mort. De ne pas mourir, donc. Est-ce que c'était mal de ne pas vouloir crever? Peut-être aurait-elle du s'abstenir de répondre aux messages. Peut-être qu'elle se posait trop de questions aussi et peut-être que ce n'était pas du tout le moment de se remettre en question. Qu'est-ce qui ne tournait pas rond chez elle? Friday s'exprimait avec son cœur et elle réagissait juste avec sa tête et sa logique. Rouky avait raison oui, elle n'était qu'un robot programmé et apparemment pas programmé pour être une bonne amie.

La voix de Friday se brisa tout à coup et Sixteen se figea sur place en voyant les larmes qui montaient dans ses yeux, pour finalement couler le long de ses joues. Larmes qui lui glaça le sang aussitôt, alors que son cœur se serrait trop fort pour la laisser respirer correctement. Pas ça! Pas des larmes, non! Elle le voyait reculer peu à peu, alors qu'elle demeurait bêtement paralysée sur place. Son cerveau lui hurlait de réagir, de faire quelque chose, mais tout le reste n'obéissait plus à rien. Elle aurait reçu une balle en plein cœur que ça aurait sûrement fait le même effet. La mort intérieur. Un peu paniqué, elle en oublia presque Rouky à côté d'elle. De toute façon, elle ne voyait pas en quoi il pourrait l'aider. « Friday...» Bravo pour l'effort, son prénom soufflé dans un murmure qu'elle seule pouvait capter. Elle soupira, avant de glisser une main dans ses cheveux, cherchant à encaisser ce coup auquel on ne l'avait jamais préparé dans sa vie. Elle se sentait nulle et inutile, totalement désarmée par la détresse de son ami. Malgré tout, elle finit par faire quelques pas vers lui, bien doucement, alors qu'il s’appuyait dos contre le mur. « Pleure pas ste'plait...» Elle tendit la manche de sa chemise vers son visage, jusqu'à éponger bien délicatement quelques larmes, avant de le laisser tranquille à nouveau. « Tu ne vas pas nous perdre... même si je sais qu'on a pas réfléchit aux conséquences de ce genre » À la mort et à lui qui resterait derrière à vivre un deuil qu'il ne méritait pas. Bien sûr qu'il avait eu peur. Sa réaction était probablement la plus logique de tous. Sixteen se posa ensuite sur le coin du lit, avant de plonger son visage contre ses mains l'espace de quelques secondes. Putain qu'elle se détestait, là tout de suite. Elle sentait ses yeux brûler, piqués par un début de larmes qu'elle avait pourtant tenté d'étouffer le plus possible. Lorsqu'elle retira ses mains, elle renifla un coup avant de poursuivre doucement. « Tu ne te retrouveras pas seul, même si cet endroit fera tout pour nous séparer... c'est toi qui a raison, on t'a laissé tomber. C'est pas une façon de te prouver notre amitié, non...Je regrette vraiment ce qui c'est passé, mais je ferais en sorte que ça n'arrive plus jamais » Est-ce que Friday pourrait lui pardonner ça? Est-ce que c'était vraiment terminé? Elle ne le savait pas, mais rien que d'y penser lui donner envie de pleurer elle aussi. Elle ne voulait pas l'abandonner, elle ne l'avait jamais voulu. « Tu comptes beaucoup pour moi Friday... depuis que je suis ici, t'es sûrement l'unique point positif de ma vie...» Parce qu'elle était juste à chier pour parler de ses sentiments en général, la brunette essuya rapidement une larme au coin de son œil, avant de lever les yeux vers lui. Elle voulait le serrer contre elle, mais le pouvait-elle?
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MessageSujet: Re: And I will stumble and fall | Friday & Sixteen   And I will stumble and fall | Friday & Sixteen EmptyVen 24 Avr - 21:36

-And I will stumble and fall
@Friday & @Sixteen
Il parle et ça n'a pas l'air de calmer Friday, loin de là. Sixteen arrive, parle à son tour et ça n'a toujours pas l'air de calmer Friday. Rouky reste planté là, comme un con, a l'impression de se sentir fondre, disparaitre dans le plancher. Cette situation, c'est son pire cauchemar. Il sait pas gérer ses émotions Rouky, il sait pas gérer celles des autres non plus. Il est qu'un petit crétin, qui tire des roches un peu partout en ayant la conviction que y'en a jamais aucune qui va lui revenir en pleine gueule. Il est pas fait pour gérer des conflits, pas fait pour se gérer lui-même. Il sait pas quoi dire, quoi faire, il sait même pas où se mettre. Est-ce qu'il doit avancer vers Friday, tenter un contact, ou au contraire il doit reculer le plus possible, voir même fuir en courant et sortir de la chambre. Pendant un instant, il a juste envie de retourner dans le trou d'où il sort et y rester cette fois. Il en a encore plus envie quand Friday reprend la parole, glacial, alors qu'il tente de leur expliquer pourquoi il ne veut plus les voir. Et franchement c'est la seule chose qui se taille vraiment un chemin dans la tête du rouquin; qu'il ne veut plus les voir. C'est fini, Friday ne veut plus de lui, ni de son amitié merdique, ni de leur pinky, ni de leur jeu de carte ou de leur truth or dare. Il lui remet d'ailleurs sous le nez, son pinky, ses conneries qu'il dit quand ça merde. Évidemment qu'il dit de la merde, a-t-il seulement déjà dit quelque chose qui n'en était pas depuis qu'il est au monde? Il sait faire que ça. Chaque fois qu'il ouvre la bouche, il est littéralement en train de dire ce qu'il faut pas. Sauf qu'encore là, il peut encaisser, en quelque sorte, il peut se glisser dans le manteau du méchant, être l'enculé de l'histoire, c'est un rôle qui ne lui semble pas si loin de la réalité. Si Friday veut le détester pour ce qu'il a fait, ou n'a pas fait, pour ce qu'il a dit ou n'aurait pas du dire, il est prêt à vivre avec. Il n'a pas le choix, il fera exactement comme le blond voudra, tout, absolument tout pour se faire pardonner. Son regard reste accroché sur les blessures de son ami quand il les montre, lui rappelant les siennes qu'il a eu, mais ça lui semble trois fois pires. Sur son corps, c'était rien, sur celui de Friday, c'est un crime, c'est inacceptable. Comment diable les créateurs de cet endroit peuvent être assez monstrueux pour infliger ça à un gars comme lui? À un rouquin débile, ça se comprend, tout le monde a envie de le torturer, au moins dix fois par jour, mais Friday? Il n'ose même pas imaginer.

Il pense bien qu'il a touché le fond cette fois, qu'est-ce qui peut être pire que ça? Que de savoir qu'il a provoqué cette horreur? Et pourtant ça empire encore, quand Friday passe de la colère aux larmes, qu'il se recule, semble vouloir se protéger. Se protéger d'eux? De lui? Il reste pétrifié, glacé sur place, n'est même pas certain d'entendre ce que Sixteen répond à Friday ou capter ce qu'elle fait quand elle s'approche de lui. Il est juste là, profondément inutile et profondément blessé. Il fixe Friday, les larmes qui coulent sur ses joues, et s'il crève d'envie de se mettre à pleurer aussi, il s'en empêche. Il n'a pas le droit, il ne mérite pas de le faire. Pleurer c'est pour ceux qu'on brise, ceux qui subissent, pas pour leur tortionnaire, pas pour les responsables. Le blond souligne qu'ils sont ses meilleurs amis, qu'il ne veut pas les perdre et se retrouver seul. Rouky se mord l'intérieur de la lèvre, presque au sang, tant ça lui tombe dessus, probablement deux fois plus fort que cette masse quand ils ont brisés le mur. Il ne sait toujours pas quoi dire, ni quoi faire. Il suit Sixteen des yeux quand elle se pose sur le lit, ramène son regard sur Friday, se demande s'il a le droit de garder le silence. C'est pas un droit fondamental après tout? Pour éviter que quoique ce soit ne puisse être retenu contre lui? Car s'il dit quelque chose, à coup sûr, ça va empirer la situation. Pourtant il doit bien finir par parler, il ne peut pas juste rester là et espérer qu'on finisse par le confondre avec La Joconde. Comme piqué par la réalité, il finit donc par sortir de son mutisme, s'avançant pour s'approcher de son ami à son tour. « Je t'aime aussi Friday, je te l'ai déjà...et c'est pas grave si tu me détestes maintenant, c'est pas grave, tu vas rester mon meilleur ami quand même, même si je le mérite pas parce que je suis un putain d'égocentrique et que je pense toujours qu'à mon cul. » Il s'approche encore un peu de lui, avant de s'arrêter, plantant son regard dans le sien. « Je voulais pas que tu sois blessé, je voulais pas te faire peur non plus, je veux pas t'abandonner, on va sortir d'ici ensemble et je vais continuer de te protéger même après. Je l'ai juré. » Il marque une pause, fronce les sourcils, passant de son désespoir à la colère en quelques secondes. « Non, en fait tu sais quoi? » Il le regarde, regarde Sixteen sur le lit, puis de nouveau Friday. « Je vais probablement pas sortir d'ici avec toi, parce que je vais fucking les détruire. Je vais leur faire payer d'avoir osé te blesser. Tu mérites pas ça, tu colores des chemises, joues à des jeux, faire rire tout le monde et...t'es juste heureux et gentil. Ils avaient pas le droit de te toucher parce que tu voulais aider! Je vais les butter, qu'importe en quoi ils sont fait. » Et ça, ce n'est probablement pas la bonne chose à dire à ce moment précis, mais Rouky ne peut simplement pas s'empêcher d'être Rouky. Il met pourtant un frein à cet élan de révolution pour regarder de nouveau Friday, plus doux cette fois, reprenant sa culpabilité. « Peut-être pas tout de suite, tho. Je suis désolé pour ça aussi. »
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MessageSujet: Re: And I will stumble and fall | Friday & Sixteen   And I will stumble and fall | Friday & Sixteen EmptyLun 27 Avr - 23:08

And I will stumble and fall
Rouky | Sixteen | Friday


Tout s'embrouille dans ma tête, je ne sais plus si je suis triste ou en colère ou désespéré. J'ai envie qu'ils partent et ne m'adressent plus jamais la parole. J'ai envie de tout effacer et de les retrouver comme avant. J'ai envie d'être seul. D'être avec Zéro. D'être avec eux. Tout ça à la fois. Et je ne trouve aucun moyen de l'exprimer si ce n'est rester planté là en pleurant à attendre qu'ils réagissent. Que quelqu'un fasse quelque chose.

Et c'est Sixteen qui s'élance la première. Enfin, s'élancer est un bien grand mot... Elle s'approche doucement de moi en m'intimant de ne pas pleurer et ose même essuyer quelques larmes avec sa chemise avant de s'asseoir sur le bord du lit. Je ne sais pas si j'apprécie le contact ou non... Mais je la laisse faire. Peut-être parce qu'au fond, je n'ai aucune envie de la repousser. Je veux juste qu'on oublie toute cette affaire. Et quand elle s'excuse, l'air si sincère, et qu'elle va jusqu'à ouvrir son corps, je me dis que c'est ce que je vais faire. C'est la solution de facilité, pour eux comme pour moi, mais après tout, qu'est-ce que ça change ? On peut reprendre notre vie en faisant comme si de rien n'était, et je peux espérer qu'ils ne recommenceront jamais. C'est tout ce dont j'ai envie, et c'est ce que je m'apprête à faire. Je vais bouger pour la prendre dans mes bras, la traiter d'idiote en lui disant que je l'aime. Qu'elle compte plus qu'elle ne le pense pour moi. Que je veux juste m'allonger sur le lit avec elle pour parler de nos vies en riant de mon nez cassé. Mais Rouky prend la parole.

Au début, tout ce qu'il dit me va droit au coeur, et lui aussi, je veux l'entraîner dans un câlin forcé. J'ai envie de pleurer quand il me reconnaît comme son meilleur ami, et peut-être que je le fais et que ça ne se voit pas parce que je n'ai pas arrêté depuis tout à l'heure. J'ai envie de lui dire qu'il mérite mon amitié tout autant que Sixteen. Que je l'aime fort comme un frère. Que je serai toujours là pour lui, ici comme dehors. Et puis tout bascule. Parce qu'il continue de parler, et cette fois, ses mots ratent mon coeur et atteignent mon cerveau.

Je ne me savais pas capable de passer des larmes au regard déçu, mais c'est exactement ce qui se passe : il parle de tuer les créateurs pour ce qu'ils m'ont fait. Certes, il dit ça parce qu'il est en colère et parce qu'il tient à moi. Mais il n'a rien compris. Alors, le Friday émotif prêt à tout pardonner s'efface pour laisser place à celui qui parle avec sa tête et non avec son coeur. Quand je prends la parole, mes mots sont sévères mais justes et le ton qui les accompagne est blasé.

"Ne faîtes pas de promesses que vous ne pourrez pas tenir." Mon regard cherche celui de Sixteen, parce que c'est à elle que je m'adresse en premier. "Comment je suis censé vous faire confiance, maintenant ? Qu'est-ce qui me prouve que vous ne recommencerez pas ? Parce que vous êtes désolés et que je pleure ? Peut-être que ça aura été suffisant, comme leçon. Mais je ne vous pensez pas capable de prendre un tel risque sans m'en parler, et vous l'avez fait. J'avais confiance en vous. Une confiance absolue. Je me serais battu pour vous. Je me suis battu pour vous..."

Et maintenant, je tourne la tête vers Rouky. "Mais est-ce que vous avez compris ? Réellement compris ? C'est trop facile, de rejeter la faute sur les créateurs. Ce qu'ils m'ont fait subir. Je sais que vous n'aviez sûrement pas l'intention de déclencher un cataclysme et vous n'avez pas toute la responsabilité dans l'affaire. Je suis coupable aussi. J'ai enfreint les règles et j'ai été puni. Aide ou pas. Gentil petit Friday qui fait des chemises ou non. C'est la règle pour tout le monde. Tu t'indignes juste parce que c'est moi, Rouky. Et je sais que c'est dur pour toi, parce qu'ils t'ont fait subir des choses ignobles, sûrement. Ne crois pas que je n'ai pas remarqué ton état. J'ai eu envie de te prendre dans mes bras à la seconde où je t'ai aperçu. Mais croyez-le ou non, ils ne sont pas aussi terrible que ce que vous pensez. Ils n'ont pas toujours raison et je n'approuve pas leur méthode, mais il y a d'autres façons d'interagir avec eux que la torture inutile ou les cris. C'est ce que j'ai connu moi, en prison. Et la dernière chose dont j'ai envie, c'est que vous risquiez encore vos vies pour une vengeance qui n'a pas lieu d'être."

Je ferme les yeux en lâchant un soupir de soulagement. C'est bon, c'est dit. Et les larmes reprennent malgré moi, mais cette fois, je me contrôle. Elles coulent librement sans affecter ma voix et je ne tente pas de les arrêter. "J'ai eu si peur de ne jamais vous revoir. Quand tout ce bordel a commencé, je n'avais qu'une idée en tête c'était de vous sauver. De vous prendre dans mes bras. De m'assurer que vous alliez bien. J'ai toujours envie de ça. Je veux pas vous perdre. Mais je ne peux pas non plus faire comme si de rien n'était... Je suis en colère, et triste, et déçu. Je peux pas faire semblant. Je sais pas quoi faire maintenant... Je veux pas vous repousser. Je vous aime. Tous les deux. Je veux qu'on soit comme avant mais je..."

Et je m'arrête là, parce que je ne peux pas continuer. Je souffle en essayant vainement de garder le contrôle sur mes larmes. Je m'appuie contre le mur et me laisse glisser au sol en regardant à mes pieds sans savoir quoi faire ni ajouter...

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MessageSujet: Re: And I will stumble and fall | Friday & Sixteen   And I will stumble and fall | Friday & Sixteen EmptySam 2 Mai - 15:09

-I'll be with you from dusk till dawn
@Friday & @Rouky
C'est avec une certaine attention qu'elle écouta d'abord Rouky s'exprimer. Elle le voyait rarement sérieux, ayant elle-même de la difficulté à parler franchement avec lui, parce qu'il n'arrêtait pas de soit s'énerver ou de déblatérer un lot de bêtises. Bien entendu, elle savait qu'il était capable de faire des efforts, c'était juste toujours aussi surprenant lorsque ça arrivait. D'un côté, c'était vraiment touchant de voir cette facette de lui qu'elle ne connaissait pas beaucoup. Rouky semblait très fidèle envers ses amis et elle respectait ça. C'est finalement lorsque son discours changea tout à coup qu'elle arqua un sourcil. Chasser le naturel et il revient vite au galop oui. « Fucking les détruire et je vais les butter » des mots qui lui arrachèrent tout de même un mince sourire discret. Ça, c'était du Rouky et du pur. Des paroles qui étaient loin de l'étonner. Au moins, le rouquin n'était pas tombé sur la tête et n'avait pas complètement perdu son feu intérieur. C'était rassurant. Elle savait qu'elle n'avait pas tellement son mot à ajouter sur ça, ce pourquoi elle conserva le silence, passant son attention du rouquin à Friday. Elle doutait qu'il n'apprécie pas totalement ce genre de discours un peu trop enflammé pour l’occasion. L'idée de la vengeance était effectivement trop extrême pour lui, mais Sixteen n'avait pas vraiment l'intention d’emprunter ce chemin-là. Elle comprenait très bien ce qui motivait Rouky, mais ce n'était pas assez malin comme plan pour réellement être utile contre cette ruche. Il valait mieux concentrer leurs énergies ailleurs. « Ça va aller, personne va se venger » Elle planta son regard dans celui du rouquin, à la manière d'un message silencieux, avant de finalement croiser les bras contre sa poitrine. Installée sur le coin de lit, elle soupira doucement à son tour. Une chose à la fois, d'abord, il fallait recoller les morceaux qui pouvaient l'être et laisser les autres au sol. Friday avait raison. Il n'allait pas simplement pardonner en un claquement de doigt ou agir comme s'il ne c'était jamais rien passé. Ça ne faisait pas de sens et ce n'était pas non plus la manière humaine faire les choses. Ils avaient tous une personnalité qui leur était propre et visiblement trois têtes bien différentes. Ça ne facilitait pas la conversation, mais un jour, à un certain moment, ce serait probablement l'une de leur force en tant que trio.

« T'as pas besoin de faire semblant de rien non. Il n'y a pas de remède miracle pour aller mieux en un claquement de doigt et de tout laisser sortir, c'est sûrement le meilleur moyen pour te soulager. Cela dit, on réagit tous différemment et si c'est du temps qu'il faut te laisser, je vais l'accepter. Parce que moi aussi, j'ai vraiment envie de te serrer dans mes bras, mais si tu n'es pas prêt pour ça, je le respecte aussi. » De son côté, elle l'encaisserait juste avant de se résigner à le laisser tranquille s'il le lui imposait. Elle avait présenté des excuses vraiment très sincère et Rouky également. Ils n'étaient pas si horribles que ça, même s'il ne s'agissait pas d'une amitié parfaite. Au fond, est-ce que ce devait être parfait? N'avaient-ils pas le droit à l'erreur? Quelque part au fond d'elle, la brunette sentait que c'était l'unique moyen de resserrer des liens. Traverser des épreuves. Son instinct lui disait qu'après la tempête, le soleil brillerait plus fort et serait plus puissant que jamais. Ils étaient tout simplement sous l'orage, mais il ne fallait pas perdre espoir pour autant. « Prochaine fois, tu seras mis au courant Friday. Je n'ai pas de secret, je ne cherche pas à cacher quoi que ce soit non plus. Ce qui s'est passé à dérapé et nous a échappé. Et j'ai eu peur aussi... plus personne ne va se jeter dans la gueule du loup sans réfléchir. » Parce que franchement, vu le résultat, elle était vaccinée au niveau d'agir sur une impulsion. Glissant une main dans ses cheveux pour les rabattre vers l'arrière, Sixteen observa Friday avant de poursuivre doucement. « ...mais j'y crois encore, à notre amitié. Je sais qu'on passera à travers tout ça, un jour ou l'autre, d'une façon ou d'une autre. Je sais qu'on pourra rire encore tous les deux, se serrer dans nos bras, se chamailler ou se serrer les coudes...» Parce qu'encore une fois, non, elle n'était pas prête à abandonner la partie et de baisser les bras. S'il y avait un mur entre eux, elle l'escaladerait à main nue. Pour elle, tomber était inévitable, se casser la gueule au sol, parce que si on ne tombait jamais, on n'apprenait jamais à se relever.
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MessageSujet: Re: And I will stumble and fall | Friday & Sixteen   And I will stumble and fall | Friday & Sixteen EmptySam 9 Mai - 20:32

-And I will stumble and fall
@Friday & @Sixteen
C'est dans ce genre de situation qu'il comprend pourquoi il fait toujours tout pour éviter les échanges qui demandent l'implication d'émotions, ou qu'il fait tout pour éviter les conversations plus sérieuses tout simplement. Il ne sait jamais quoi dire et comment le dire et encore faudrait-il qu'il réussisse à faire de l'ordre dans le bordel des sentiments contradictoires qui bataillent en lui. Il aurait envie d'argumenter quand Friday reprend la parole, lui expliquer qu'il n'a jamais eu l'intention de prendre des risques, que percer un trou dans ce mur, ce n'était pas risqué à ses yeux, ce n'est pas supposé l'être. En aucun cas, percer un simple trou dans un mur est supposé se terminer en catastrophe et en torture. Ce n'est pas normal, rien dans cet endroit n'est normal, les règles qu'on leur demande de suivre elles ne sont pas normales non plus et pour le rouquin, ce n'est pas normal d'avoir envie de les suivre, d'être disposé à le faire tout simplement. Ce n'est pas normal d'accepter cette situation. Il a envie de le dire, de le hurler à Friday, comme il a envie de le hurler à tout le monde dans cet endroit depuis des mois. Il a envie qu'on l'entende et qu'on le comprenne. Que quelqu'un d'autre, autre que lui et Sixteen, approuve sa façon de voir les choses, que quelqu'un d'autre se révolte face à cette tyrannie déguisée sous forme de bienfaisance et décide de forcer son chemin vers la liberté, quitte à briser des choses, quitte à se faire arrêter et souffrir. Il doit bien y avoir quelque chose à faire, à dire qui puisse retourner la situation. Sauf que Rouky n'est pas un leader, il n'est même pas un suiveur non plus. Il est juste lui, juste un jeune homme qui tente de se battre contre quelque chose de plus fort et plus grand que lui et qui a l'impression d'être seul contre tous. Sauf que ce n'est ni le moment, ni l'endroit pour le dire. Il le sent. Il veut approuver Friday, il veut être d'accord avec lui, il le veut vraiment, mais il ne peut pas. Trois fois déjà, il a été torturé, trois fois pour des choses qui n'auraient jamais méritées un tel châtiment. Alors quand Friday lui affirme que c'est trop facile de rejeter la faute sur les créateurs, qu'il se déclare coupable parce qu'il a enfreint les règles, qu'importe la raison; Rouky ça lui donne envie d'exploser. Il se retient pourtant, toise Friday avec le sentiment d'une terrible impuissance. Comment diable ces créateurs arrivent à leur retourner ainsi le cerveau? Parce qu'ils ont des discussions civilisées avec eux en prison? Le simple fait de devoir être en prison pour tenir ce genre de discussion avec eux est déjà un problème. Et au diable qu'ils soient civilisés et prétendent vouloir leur bien, ça, c'est trop facile. C'est ce que n'importe quel dictateur, bourreau ou sociopathe dirait. Soyez docile, obéissez, nous ne voulons que votre bien. Il n'y croira pas et ce qu'importe le nombre de fois où on lui passera sur le corps.

Rouky laisse néanmoins Sixteen reprendre la parole. Elle est meilleure pour parler, pour s'exprimer. Elle arrive à le faire avec calme et sagesse, alors que lui bouillonne de l'intérieur et a envie de hurler et tous les envoyer se faire voir, tout autant qu'ils sont. Il est d'accord de toute façon, si Friday a besoin de temps et d'espace pour leur pardonner, il est prêt à le respecter aussi, il est prêt à accepter le fait qu'ils ne pensent pas la même chose non plus, parce que ça lui semble être la juste chose à faire quand on est ami avec quelqu'un. Il n'est pas d'accord, il ne se gênera pas de le dire, mais il ne trainera pas non plus son ami de force dans son sillage destructeur si ce n'est pas ce qu'il veut. « Je suis d'accord avec Sixteen...on te cachera plus ce genre de chose...et je crois qu'on peut toujours être amis, je suis toujours ton ami, qu'importe quoi et même si tu veux pas me parler pour les trois prochains siècles. » Il marque un temps, inspire un coup pour se calmer, tentant de rester posé et ne pas s'emporter. « Mais je pourrai jamais être d'accord avec ce que tu dis sur eux...les créateurs. Je pense qu'ils sont terribles et même pires qu'on peut l'imaginer. Je crois pas à fausse gentillesse, à leur règle et à rien de ce qu'ils font pour notre soit disant bien. Je crois qu'ils méritent à 100% qu'on les blâme pour tout ça, pour cet endroit, ce qu'ils nous font, règles ou non, on est ici contre notre volonté et on devrait avoir le droit de choisir, qu'importe si les choix sont tous mauvais, on devrait choisir et ils nous enlèvent ce droit...et ça...je l'accepterai pas. Et autant que je veux te protéger et être prudent Friday...si je vois une opportunité pour agir...je vais le faire et je vais risquer ma peau. Je vais pas leur obéir, et je vais jamais les voir comme autre chose que des monstres. » Il baisse légèrement les yeux, se mordillant l'intérieur de lèvre pour contenir la douleur qui menace de s'échapper de lui. « Je peux pas promettre le contraire et je peux pas changer ça même si j'aimerais, même si je voudrais pouvoir faire n'importe quoi pour être à la hauteur et ne jamais te décevoir Friday. » Il hausse les épaules, ne sachant pas quoi ajouter d'autre, jetant un regard au blond et la brunette, parce qu'il s'adresse alors aux deux; « Je suppose que c'est le prix qui vient avec le fait d'être ami avec moi, juste accepter le fait...que je suis prêt à sauter dans le vide sans la moindre sécurité et sans savoir ce qu'il y en bas, parce que je vais vivre selon mes propres conditions et si je peux pas...je vais finir selon mes propres conditions aussi. »
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MessageSujet: Re: And I will stumble and fall | Friday & Sixteen   And I will stumble and fall | Friday & Sixteen EmptyJeu 21 Mai - 17:58

And I will stumble and fall
Rouky | Sixteen | Friday


Mes yeux rencontrent Sixteen et immédiatement, les larmes reviennent. Pas parce que je suis triste, non, mais parce que je suis soulagé. Quelque part, au fond de moi, j'espérais secrètement qu'on en arrive là. Je me suis imaginé cette conversation des tas de fois : rugir ma colère, être glacial et indifférent, cruel et mauvais, fondre en larmes et supplier, être désinvolte et rire aux éclats... Mais tout ça n'était qu'imaginaire. Des réactions à une discussion que j'attendais. Mais l'après ? L'après que j'imaginais était toujours le même. Quelle que soit ma colère, quelle que soit ma tristesse, l'après n'a jamais changé. Sixteen, Rouky et moi. Réunis. Amis. Heureux. Je ne suis pas du genre à ignorer mes sentiments bien longtemps. Et encore moins maintenant qu'elle est là, en face de moi, que j'ai pu cracher ma colère et qu'elle a laissé place à... Je ne sais pas exactement, la nostalgie ?

Tout ce qu'elle dit me va droit au coeur. Elle a compris ce que je ressens. La peur que j'ai eu. Que j'ai encore ? J'ai envie de lui sauter dans les bras, de lui dire que je me fous que ça ai dérapé, que ça n'a plus d'importance tant qu'ils sont là et qu'ils y restent. Que je les aime trop pour leur en vouloir. Je fais même un mouvement vers elle, et si Rouky n'avait pas pris la parole, j'aurais clairement suivi mon instinct. Je suspends donc mon geste pour le regarder quand il parle.

Alors lui aussi veut qu'on reste ami. Nouveau soulagement, parce que si je conserve l'un mais que je perds l'autre, alors j'ai tout perdu. Peu importe que ce soit lui ou elle. Mais il continue de parler. Et je ne peux retenir un froncement de sourcils. Je ne comprends pas Rouky. Sa colère contre cet endroit et les personnes qui en sont responsables. Enfin, c'est logique, et je ne peux pas lui en tenir rigueur mais... Mais pourquoi refuse-t-il si catégoriquement d'essayer de parlementer plutôt que de foncer dans le tas aveuglément ? Je pourrais lui poser la question mais je n'en ai ni la force ni l'envie.

A la place, je me lève pour rejoindre Sixteen et je la prends dans mes bras. "Arrête de parler comme si ton amitié elle valait rien du tout, parce que je vais vraiment finir par m'énerver." Je lui souffle à l'oreille, de sorte qu'elle seule puisse entendre. C'est, mot pour mot, ce que je lui ai dit le jour où elle m'a cassé le nez. Je ne sais pas si elle fera le lien, mais c'est un peu ma façon de lui dire que tout va bien, maintenant. Je la serre fort contre moi et lui donne un bisou sur la joue avant de la lâcher et de me redresser.

Face à Rouky, j'ai un moment d'hésitation, sans savoir quoi faire. Puis je le pousse mollement mais assez fort pour le faire reculer. "Abruti." Je fais un pas vers lui, l'attrape et l'attire vers moi et je le serre à son tour dans mes bras. Fort. Je sais qu'il n'aime pas ça, être touché, mais il n'a pas le choix. Je lui transmets tout ce que je ressens par cette étreinte, à court de mots.

Puis je me détache, une larme roulant librement sur ma joue. "Je vous demande pas de changer... Ou d'être passifs. Si vous devez agir, agissez. Je suis pas sûr que ce soit la meilleure solution, mais je vous en empêcherai pas. Je veux juste que vous soyez prudents... Et que vous pensiez à moi... S'il vous plaît..."

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