feat. CHRIS PRATT
UNE ABEILLE TU SERASCOMMENT T'ES-TU SENTI LORS DE TON ÉVEIL? QUEL ÉTAIT TON ÉTAT D'ESPRIT, TES PREMIÈRES PENSÉES?Je me sens comme à l'aube d'un lendemain de veille. Fatigué, engourdi, courbaturé. Je ressens cette douleur insidieuse qui s'immisce entre les circonvolutions de mon cerveau. Je n'ai pas envie de me réveiller tant je me sens endolori. J'ai la bouche sèche, la gorge brûlante. Je sors de ma torpeur quand je me rends compte que je suis dans un endroit inconnu. Je ne suis pas paniqué, j'analyse la situation. J'ai l'impression d'avoir un estomac qui se tord pour se débarrasser du chyme caustique dont il est rempli, mais j'arrive à mettre cette atroce sensibilité de côté quand je me rends compte qu'il y a quelque chose d'anormal. L'environnement, la voix. Moi. La rencontre de mon propre reflet dans le miroir me fait l'effet d'une bombe. La découverte de moi-même, de mes marques, fait émerger une panoplie de questions comme un feu d'artifice dans mon esprit. Cela ne fait que renforcer mon mal-être, l'estomac qui spasme, mes forces qui me quittent, ma tête prête à imploser sous la douleur. Je n'ai pas le temps de me relever pour vomir dans le wc. Mon coeur s'emballe, frappe dans ma poitrine comme s'il eut envie d'en sortir. Je suis saisi par la situation, mon propre aspect, la prise de conscience de mon amnésie. Cet endroit qui ne me rassure pas assez. Je suis incapable de penser à mes premiers instants dans la Ruche, je ne fais que subir l'emprise qu'elle a sur moi. Il me faudra bien une heure pour admettre cette situation nouvelle, pour consentir que je ne sache rien sur moi, ni sur l'endroit, ni sur les circonstances de mon arrivée ici. En revanche, cette lente digestion me permet d'être sûr d'une chose : il n'y a aucune chance pour que je me résigne à vivre aux dépens d'une structure sans en saisir l'objectif de notre présence à tous en ces lieux.
COMMENT TE SENS-TU PAR RAPPORT À LA PERSPECTIVE D'ÊTRE LANCÉ DANS UN ENDROIT INCONNU PEUPLÉ DE GENS QUI, COMME TOI, N'ONT AUCUNS SOUVENIRS DE LEURS VIES PASSÉES? CRAINS-TU QUE TOUT CECI NE SOIT QU'UNE MISE EN SCÈNE? CROIS-TU DEVOIR COHABITER AVEC DES GENS DANGEREUX?Evidemment, il n'y a rien de réjouissant à l'idée d'évoluer dans un environnement
a priori inconnu et avec des personnes dont on ne sait rien, absolument rien. Sortir de sa zone de confort n'a jamais ravi personne, mais telle est la situation. Je ne vais pas m'appuyer sur mon sort pour autant, ni me reposer sur mes lauriers. S'accomoder dans cet environnement est tout à fait envisageable, quant à la dangerosité des autres... Si eux le sont, alors peut-être que moi aussi je le suis. Peut-être sommes-nous tous prisonniers parce que nous avons commis des crimes atroces au-delà de ces murs, et que notre peine est de participer à un projet expérimental. Ou peut-être sommes-nous tous des gens normaux qui ont été victimes d'un enlèvement. Peut-être que, là-bas dehors, il n'y a rien d'autre que de la désolation à l'issue d'une guerre nucléaire ayant ravagé notre monde, et que nous sommes les derniers de notre espèce, rendus amnésiques pour faire
tabula rasa de la perversion de la société ayant amené à un tel désastre. Dans de telles circonstances, livrés à nous-mêmes et dépourvus de notre vécu, il ne sert à rien d'élaborer des hypothèses, le tout est de trouver les réponses.
COMMENT PENSES-TU AGIR DANS CE NOUVEL ENVIRONNEMENT? VAS-TU SUIVRE LE MOUVEMENT? LES RÈGLES? ES-TU UN LEADER NATUREL QUI CHERCHERA À REGROUPER LES GENS? VOUDRAS-TU TE RENDRE UTILE AUPRÈS DES AUTRES? CHERCHERAS-TU À PERCER LE MYSTÈRE DE LA RUCHE?Ce n'est pas en restant les bras croisés que je comprendrai ce qu'il nous arrive à tous ici. J'aime profiter de ce qu'il m'est donné, et c'est probablement de cette manière que je vivrai au sein de la Ruche. Néanmoins, je ne m'en tiendrai pas qu'à ça : pas question de me laisser vivre, car l'inconnu m'obsède et je crains les retours de flammes. J'ai besoin de savoir. J'ai besoin de contrôler. Je peux gérer une situation risquée, mais pas sans être conscient de l'ensemble du contexte. Je suis intimement convaincu que nous sommes victimes d'une grave situation malgré les apparences de Ruche organisée et accueillante. Je vais donc m'adapter à ces nouvelles conditions afin de me fondre du mieux possible dans cet environnement, mais hors de question de suivre aveuglément le mouvement comme un mouton. Je serai le mouton noir, le Black Sheep de la Ruche. Je vais la tester pour en déterminer ses limites. Pourquoi pas, faire des alliances si je me rends compte que certains résidents peuvent être de confiance. Et puis, il me faudra improviser pour trouver les réponses à cette question qui nous hante tous : pourquoi sommes-nous ici ?
POSSÈDES-TU UN SIGNE DISTINCTIF? UN BIJOU? UNE ALLIANCE? UN TATOUAGE?Qu'y a-t-il de plus frustrant : être vierge de toute trace témoignant de notre vécu ou se faire hanter par la preuve implicite de l'existence d'un passé aussi concret qu'une alliance en or blanc ou qu'une disgracieuse cicatrice de vingt-cinq centimètres en plein milieu du thorax ?
La première témoigne de l'affection que j'ai déclarée envers une autre personne, personne dont je suis incapable de me remémorer. Pas un prénom, pas une seule bribe de souvenir. La seconde preuve de mon passé m'assure que j'ai été placé entre les mains d'un chirurgien thoracique. Bien évidemment, je pense en tout premier lieu à mon coeur, et j'en viens à avoir des pensées anxiogènes à l'idée d'être victime d'une quelconque cardiopathie. La cicatrice est ancienne de quelques années, mais elle a marqué ma peau en profondeur, demeure sensible au toucher et soulève de nombreuses questions sur mon historique... et mon pronostic dans cette Ruche.
Enfin, que dire de ces quelques stigmates essaimés sur le dos dont je n'ai pas encore conscience à ce jour ? Ils témoignent, quant à eux, d'un traumatisme du passé dont je ferais peut-être mieux de ne plus me souvenir.
MES PREMIERS INSTANTSJ'ouvre les yeux paresseusement et gémis en ressentant les ondes douloureuses me parcourir les muscles à chacun de mes mouvements - respiration comprise. Je tente de me redresser, grogne sourdement, et par conséquent ressens au même instant une douleur intense à la gorge, comparable à celle d'un feu de forêt me brûlant les cordes vocales. Je lance ma main instinctivement à côté de mon lit pour prendre - pour prendre quoi au fait ? - et me heurte contre toute attente à... rien du tout.
L'adrénaline se libère en moi en une fraction de seconde. Désormais mes yeux sont bien ouverts, les pupilles dilatées et mon coeur cogne douloureusement contre ma poitrine comme une horde de mustangs au galop. Je me redresse complètement, accentuant le mal de tête qui me taraude depuis le réveil, parcours en un instant la pièce et conclus simultanément que je ne connaissais pas l'endroit. Pas de quoi paniquer, si ce n'est cette voix enregistrée souhaitant le bonjour à un certain H04-104.
« Mais qu'est-ce que c'est que ça ? » lâchais-je d'une voix rauque.
« C'est le statut de votre état ce matin. » résonna la voix suite à mon exclamation. Médusé, je m'assieds sur le bord du lit et me prends le visage dans les mains. Je me surprends à sentir une barbe fournie et fronce les sourcils. Je crois vivre un rêve - ou plutôt nager en plein cauchemar. Je sors de la pièce, tente de trouver la salle de bain et me mets face au miroir. Mon propre reflet m'effraie, non pas seulement à cause de ma piètre allure, mais tout simplement parce que je ne me reconnais pas. En fait, je me rends compte que je ne me connais pas du tout. Autant rencontrer un étranger qui s'amuse à recopier vos mouvements et mimiques dans un délai exemplaire. Je me touche la barbe, les joues, les yeux, la tignasse châtain clair. Je me découvre littéralement. Je déboutonne nerveusement ma chemise et entrevois une grosse balafre sur le torse au fur et à mesure que j'ouvre le vêtement. Une cicatrice verticale en regard du sternum, sensible au toucher, me paralyse. Pourquoi elle est là, celle-là ? Mon coeur se remet à boxer furieusement ma poitrine, le miroir me reflète un visage livide et j'ai l'impression que ma tête et mon corps se vident. J'ai le réflexe de m'asseoir parterre. Un son aigu me vrille les tympans.
« Que se passe-t-il ici ? Qu'est-ce qu'il m'est arrivé ? Je suis où ? Et je suis qui, putain ? » APPOSER MA PREMIÈRE GOUTTE DE MIELDerrière l'écran je m'appelle
ALCHERINGA, VARROA, DOCTEUR LAPIN ou encore
H07-157 et j'ai
MENTALEMENT MOINS QU'EN REALITE. J'ai connu le forum
IL Y A FORT LONGTEMPS, EN GOOGLANT M'SEMBLE et mes premières impressions sont
LES HAREMS DE HAMSTERS C'EST PAS POSSIBLE SANS BAINS DE SANG, ET PUIS MOI JE VOUDRAIS UN RATON LAVEUR.
Je confirme avoir lu les règlements du forum et de la Ruche et je m'engage à les respecter dans la joie et la bonne humeur,
NON, J'SUIS UN INSOUMIS MAINTENANT .
Ce personnage
N'EST PAS UN DC.
JE N'ACCEPTE PAS DE jumeau pour mon avatar.
J'ACCEPTE de lancer un dé à la demande d'une IA pour subir un effet qui ne pourra en aucun cas blesser mon personnage, mais aura pour but de contribuer à l'avancement de l'intrigue.
J'ACCEPTE que mon personnage soit blessé lors d'une animation (aucune blessure fatale ne sera infligée).
JE VEUX ma maîtresse, sinon rien.