feat. Lolo Zouai
UNE ABEILLE TU SERASCOMMENT T'ES-TU SENTI LORS DE TON ÉVEIL? QUEL ÉTAIT TON ÉTAT D'ESPRIT, TES PREMIÈRES PENSÉES?Comme une merde. Nausées, langue pâteuse, et un profond vide existentiel. Voilà les premiers ressentis de l'expérience psychédélique qu'est la vie ici. Un état de confusion intense, un malaise vague et indéfinissable comme un bruit de fond gênant et agaçant. L'éclate totale en somme, de quoi ravir le plus ennuyé des ennuyeux. Tout semble flou et ténu, comme assourdi, et je me retrouve au milieu à plisser des yeux et à se retenir d'hurler roulée en boule dans un coin. Un animal prostré - agressée par l'omniprésence d'Aleksa, agressée par l'enfermement, agressée par le contrôle permanent des moindres interactions et cette pensée obsédante que mon intimité - si tant est que j'en ai jamais eu une puisque je n'en ai aucun souvenir - est réduite à néant. Quelle est cette flippante dystopie digne d'un de ces romans flippants datés du vingtième siècle - dont le souvenir pourrait tout aussi bien être une création de l'esprit tant cela semble n'avoir aucun sens ? Je me retrouve confrontée à une personnalité que je ne me rappelle pas avoir construit, sans aucun souvenir pour venir l'étayée, et à me fier à un instinct qui sera si facilement ébloui par ce qu'on pourra me présenter. F02-006. Quel esprit fucked up a pu trouver l'idée de donner des numéros aux gens ?
COMMENT TE SENS-TU PAR RAPPORT À LA PERSPECTIVE D'ÊTRE LANCÉ DANS UN ENDROIT INCONNU PEUPLÉ DE GENS QUI, COMME TOI, N'ONT AUCUNS SOUVENIRS DE LEURS VIES PASSÉES? CRAINS-TU QUE TOUT CECI NE SOIT QU'UNE MISE EN SCÈNE? CROIS-TU DEVOIR COHABITER AVEC DES GENS DANGEREUX?Je ne sais pas ce que je fais là. Personne ne le sait, mais le manque de réponse m'obsède et me fait tourner en bourrique. J'étouffe, et leur faux plafond de cinquante mètres ne suffira pas à éteindre la flamme claustrophobe qui brûle en moi. Que tout ceci ne soit qu'une sordide mise en scène ou non, je ne fais confiance à personne. Comme l'expression anglaise le veut "I trust them as far as I can throw them". And guess what people ? That ain't very far. Le premier qui m'approche de trop prêt je le plante avec un crayon. Est-ce qu'on peut planter des gens avec des crayons ? C'est le genre de considération à prendre en compte avant d'agir, parce que si le crayon se casse, on se retrouve face à un ennemi en position de force et ça, c'est non. J'ai l'air d'être dotée d'un bon instinct de survie. C'est une bonne chose. Je crois. Comment être sûre de quoi que ce soit quand on a l'impression affreuse d'être un hamster cobaye d'aliens dans un endroit flippant ? Et sérieusement, un bracelet ROSE pour les filles ? Les crétins qui ont créé cet endroit sont suffisamment idiots pour coller à ce genre de concepts, s'enfuir ne sera donc pas si complexe. Peut-être.
COMMENT PENSES-TU AGIR DANS CE NOUVEL ENVIRONNEMENT? VAS-TU SUIVRE LE MOUVEMENT? LES RÈGLES? ES-TU UN LEADER NATUREL QUI CHERCHERA À REGROUPER LES GENS? VOUDRAS-TU TE RENDRE UTILE AUPRÈS DES AUTRES? CHERCHERAS-TU À PERCER LE MYSTÈRE DE LA RUCHE?Non, non, suivre le mouvement, les règles, les leaders qui se pensent plus malins à donner des ordres de ci, de là, très peu pour moi. Si je m'en sors, ce sera sans devoir rien à personne, et sans me coltiner de boulet au pied. Non vraiment. Laissez moi tranquille en fait. J'vais me débrouiller. Le seul mystère que me vient l'envie de percer, c'est celui de comment sortir d'ici, et je pense déjà qu'il n'y a qu'une seule solution : toute faire péter et repartir sur des bases saines.
POSSÈDES-TU UN SIGNE DISTINCTIF? UN BIJOU? UNE ALLIANCE? UN TATOUAGE?Après un court examen il semblerait que ma couleur blonde ne soit pas naturelle - vu les racines noires que je me coltine c'est pas étonnant. J'ai un grain de beauté un peu au dessus de la lèvre. Des yeux sombres. L'air méfiant et cerné. Une médaille ronde et dorée au cou, sur laquelle un oeil est gravé. Un symbole de protection ? Après approfondissement de l'examen, j'ai remarqué trois points noirs encrés sur mon poignet droit. Je ne sais pas à quoi ils correspondent, mais c'était suffisamment important à mes yeux pour que je les encre dans ma peau. Autant faire confiance à celle que j'étais. Sûrement la seule que je peux imaginer sans crainte. A moins que ce ne soit de son fait que je me retrouve ici, coincée. Volontairement ? Les premières impressions de ma personnalité me laissent un doute gros comme le poing. Je ne pense pas être le genre de personnage qui se laisserait volontairement enfermée avec d'autres rats de laboratoire.
MES PREMIERS INSTANTSJour.
Les yeux grands ouverts, je fixe un plafond. Ok. Un plafond. Je sais ce qu'est un plafond. C'est la structure qui protège les maisons de la pluie, et qui se trouve au dessus des murs. Pas mal. Mais pas le temps de s'attarder sur le mobilier et constater que je connais quand même quelques choses : ma corporalité se rappelle douloureusement à mon esprit. J'ai mal, partout, au ventre, à la gorge, et à chacune de mes articulations. La sensation est insupportable, et vertigineuse. Je me redresse d'un coup - le regret est immédiat et le coeur au bord des lèvres. Mes yeux tombent sur le pantalon, la chemise, et la panique soudaine me réveille le palpitant en une course effrénée. BOUM BOUM BOUM. Quelqu'un m'a habillée, quelqu'un m'a touchée, et m'a enfermée dans cette chambre meublée étrangement où les meubles détonnent dans l'atmosphère blanche et stérile. Je ne porterais pas ce genre de vêtements, non ce n'est pas mon... mon style ?
La lumière éclate soudainement mes iris, et un bruit rauque de protestation s'arrache à ma gorge sèche. Une voix robotique s'élève et me donne une identité. F02-006. Ce n'est pas une identité, c'est un numéro - et un frisson d'horreur fait trembler mon échine. C'est une déshumanisation. Le terme me vient naturellement et les pensées s'enchainent automatiquement. Si l'on me nie mon identité, on peut me reconstruire à sa guise - qui que l'on soit. Mais l'être humain ne se construit pas qu'au travers du regard des autres - cela conduirait à un sens de la personnalité trop instable et intangible, telle une girouette. Non je dois me fier... à moi-même. Cette inconnue. Quel nom ? Quelle apparence ai-je même ? Cette inconnue me trouble et me perplexe, et je me lève d'un pas incertain, jusqu'à trouver une salle de bain et un miroir.
L'inconnue qui me fixe a une moue et la tête de quelqu'un qu'on a pas envie d'emmerder. Le regard noir et profond. Je me sens dans le coltard total et elle me fixe froidement - presque comme si elle savait des choses que moi j'ignore. Un tic nerveux agite ma main gauche et elle se dirige vers ma poche pour y chercher quelque chose qu'elle ne trouve pas. Putain une clope; une bouffée de nicotine.
Je n'en trouverai pas.
Quelques respirations pour se calmer et un grand jet d'eau froide sur le visage plus tard, les nausées sont toujours présentes - assourdies. Comme le reste. Dois-je sortir d'ici ? Rester dans le confort et la sécurité de cet espace que je connais déjà ? Un bruit extérieur me fait sursauter - presque tressaillir - et je me sens nue et vulnérable. Mon premier réflexe serait de déchirer des bandes dans la chemise pour en faire des liens potentiels. Ou de quoi étrangler un assaillant. Suis-je donc en danger ? Mon taux d'adrénaline en est persuadé. Je dois m'écouter.
APPOSER MA PREMIÈRE GOUTTE DE MIELDerrière l'écran je m'appelle
Shae et j'ai
23 ans. J'ai connu le forum
grâce à l'annuaire de recherche forumactif et mes premières impressions sont
excellentes, babe.
Je confirme avoir lu les règlements du forum et de la Ruche et je m'engage à les respecter dans la joie et la bonne humeur,
OUI.
Ce personnage
N'EST PAS UN DC.
JE N'ACCEPTE PAS DE jumeau pour mon avatar.
J'ACCEPTE de lancer un dé à la demande d'une IA pour subir un effet qui ne pourra en aucun cas blesser mon personnage, mais aura pour but de contribuer à l'avancement de l'intrigue.
J'ACCEPTE que mon personnage soit blessé lors d'une animation (aucune blessure fatale ne sera infligée).
JE VEUX UN parrainage suite à ma validation.