Beware The Fork!!!! || feat. H01-013

Thunderboy la ville a besoin de vous! Hurle le capitaine de police dans son mégaphone rouge. C'est le signal! Thunderboy enfile son costume en vitesse, sentant l'électricité s'émoustiller dans ses veines et le charger d'une nouvelle motivation. Il est prêt à affronter tous les dangers! Sa cape fendant l'air, il s'élance dans le ciel à la recherche de l'ennemi à affronter et ne tardant à le trouver. Là, au loin se trouve The Fork, son ennemi juré qui absorbe son électricité pour la renvoyer sur de pauvres innocents sans défenses! Comment arrivera-t-il à le vaincre cette fois? AH! Je t'attendais Thunderboy, hurle-t-il d'éclater de ce rire machiavélique si caractéristique donnant l'impression qu'il s'en enfilé une quinzaine de cigarette dans la seconde. Un rire bien gras et bien insultant qui ne fait tout de même pas sourciller Thunderboy. Celui-ci, plaçant ses mains sur ses hanches, lève la tête fièrement vers le ciel. Je ne suis pas seul cette fois The Fork! J'ai des alliés. C'est à ce moment qu'arrivent Aqua, Owl et... Et je n'ai visiblement pas la moindre imagination pour écrire ces histoires bidons c'est un fait, pour le dessin c'est tout autre chose. Je ne savais pas, comment j'aurais pu l'imaginer? Il faut dire qu'à être resté enfermé dans ma chambre et me contentant de faire des aller retour chambre/coin bouffe durant des jours avant de finalement prendre le temps de voir ce que cet endroit a à offrir ça aurait difficilement pu en être autrement. Quand j'ai vu... Ça a été comme une illumination divine dans mon cerveau. J'avais besoin d'avoir un crayon dans ma main, quitte à me le greffer pour qu'il y reste. Après tout je suis le patient zéro de quelque chose alors si ça ne se présente pas bah rien ne m'empêche de décider être le patient zéro de quelque chose en particulier pas vrai? Le premier à avoir agrafé des crayons à ses doigts! Putain que ça dit faire mal. C'est que je suis pas bien. Bon, on se calme hein. Je ne l'ai pas fait et je ne le ferai pas. Pire que les noms bidons de super-héros que j'ai trouvé il y a Crayonman qui est franchement pas cool. Je suis déjà assez loser comme ça alors on ne va pas en ajouter une couche tout de même. Par contre oui, crayon dans les mains, papiers devant moi, j'avais l'impression de me trouver comme sur le vélo sur lequel mes fesses ont été assise toute ma vie. J'ai souris, comme un con, durant de longues minutes à fixer le blanc trop blanc de cette feuille si similaire à cet endroit avant de poser mon crayon et dessiner... Un énorme poulet. Je devais avoir faim encore, mais il étant franchement magnifique ce poulet. D'ailleurs Jerry fait désormais parti intégrante de la décoration de ma chambre en guise d'animal de compagnie. C'est mieux que celui que je n'ai pas même si lui non plus il ne me répond pas. Le jour où il le fait je hurle comme une fillette et je me casse probablement le nez pour de bon sur le plancher, non négociable.  

Donc, ce fût d'abord un poulet, un beau poulet, puis j'ai continué d'essayer pour voir si j'arrivais à faire autre chose. Je ne semblais pas avoir trop de mal à reproduire mon environnement, mais c'était ennuyant. Le jour par contre où j'ai vu un mec presque échappé son plateau repas et le rattraper au denier moment... j'ai eu un flash, une autre illumination. Bon, j'aurais bien aimé me souvenir de mon nom, mon âge, le nom du chien que j'avais peut-être ou au moins de ma mère, la base quoi, mais non... J'ai eu une envie de le dessiner en super-héro ce mec avec son plateau. Comme si ce sauvetage épique se devait d'être immortalisé... Et là j'ai vu. Oh là comme j'ai trouvé ma vocation. L'homme plateau était ÉPIQUE. Davantage que le nom oui. C'est que je suis d'un mauvais pour les scénarios. Et ce n'est pas parce que je n'essaie pas, c'est précisément ce que je test là en faisant ma petite BD bidon et fixant n'importe quel truc sur lequel je tombe pour essayer de m'inspirer. The Fork. Ish. Mais les dessins... Jamais je n'aurais pu me douter arriver à faire ça, surtout me sentir si... libre à faire ça. Alors forcément j'ai commencé à empiler les dessins, les papiers, les faire déborder de ma table de chevet avant de réaliser qu'il y a des livres vierges, ou presque, dans la bibliothèque. J'avais un genre de... journal intime de dessins, dessinant un peu tout le monde et un peu tout comme des super-héros ou des super-vilains. C'est beau pas vrai de vivre dans le déni à ce point de son environnement? De ne pas accepter ce bordel tout plan et s'inventer un monde imaginaire pour juste s'évader et s'oublier. C'est grave docteur? Si ça me fait du bien, si ça m'aide à rester debout, est-ce que grave ça l'est vraiment?

... The Eraser! Attention The Fork, ton heure a sonnée! Pew pew pew!!!. Bon sang c'est mauvais et pourtant je souris tout seul à ma table, bien concentré sur mes dessins, mes ombrages, mes mots bidons et surtout pas sur cet endroit et ce qu'il peut signifier. À quoi bon m'inquiéter tant que je ne commence pas à halluciner des hippopotames roses se baignant dans la fontaine ou des fourchettes volantes dans le ciel? À quoi bon paranoïer tant qu'il ne me pousse pas un membre en plus et qu'à tous les matins j'arrive à me lever? Ça ira, ouais aller ça ira. Tout va bien. Ça fait plus d'une semaine maintenant et tout va toujours bien. Bon... C'bien joli les Pew pew pew, mais je fais quoi de tout ça? Il me faut... un méga méchant. Big white round dude... La Sphère!. Oh c'bien creepy et parfait pour représenter cet endroit ça. La Sphère qui bouffe tout sur son passage y comprit TON ÂME BWAHAHAHAHA... Ok too much.

Sainte fuck de putain de merde de crotte de tous les dieux de wtf de l'apocalypse des poneys du troufion. J'ai sursauté, BEAUCOUP. Assurément sauté d'un bon mètre, et j'exagère à peine, au-dessus de ma chaise en entendant cette voix dans mon oreille me foutre une trouille bleu totalement en lien avec la situation. Pendant deux secondes j'ai cru que mon cœur avait essayé de me sortir par la bouche pour se suicider sur le sol, que mes tripes se sont liquéfié dans mon estomac, que mes cheveux sont devenus tout blancs tout d'un coup bam pour me transformer en super papy. JE SUIS NERVEUX OK. J'étais concentré sur mes bêtises, sur mes dessins, sur tout sauf mon environnement. C'est un peu le but des dessins en fait, un peu la raison pour laquelle je les fais. Parce que je vis dans le déni de cette abomination d'endroit et que ça me fait du bien de juste m'évader comme ça et m'imaginer qu'une boule blanche géant et monstrueuse me saute dessus pour me tuer pendant que mon cerveau est dans un autre univers. J'ai le cœur qui se débat, les mains qui deviennent moites, le crayon qui tombe sur la table alors que je pose une main sur mon torse pour essayer de me calmer. Comme si ça allait aider. Aller monsieur respirez, vous avez une main sur le torse vous êtes invincible maintenant. Ce cerveau brisé. Ok, aller, tout va bien. Peut-être qu'il faudrait que je me retourne pour vois qui a osé me faire ce sale coup que je lui exprime ma façon de penser. Et que ça hein parce que si je lui balance que The Eraser va me venger je crois que je ne vais pas aider ma cause. Il... Il a dit que je suis doué en dessin non ou j'ai halluciné? Je ne sais plus. Je crois que ma matière grise a fait un blackout. Peut-être que je devrais le regarder déjà pour commencer plutôt que simplement avoir l'attitude d'une vierge effarouchée qui vient de se faire traumatiser par une dick pick. Ouais ok, trop précis. BREF.

Je me tourne donc pour fixer celui qui m'a presque fait mourir d'une crise cardiaque trop jeune, figeant net en voyant sa chemise, ses pantalons, les dessins trop cool qu'il a fait sur ses vêtements trop mornes. « OH WOW J'AIME. » … j'ai lancé ça à voix haute pas vrai? Je me ferais presque un joli facepalm dans les règles. Bouche, cerveau, cerveau, bouche. Maintenant que les présentations sont faites je vous prierais de vous entendre! « Je veux dire... C'est vraiment très cool ce que tu as fait à tes vêtements. Une vraie œuvre d'art. J'approuve. » J'essaie de me reprendre comme je peux en souriant bêtement et me raclant la gorge en me retournant sur ma chaise pour faire une pile des toutes les feuilles que j'avais étalé sur la table sans réellement m'en rendre compte. « Tu as fait ça avec quoi au juste? Parce que ça me semble très précis comme trait pour ce qu'il y a de matériel ici. À moins que tu aies une dextérité et un doigté hors du commun et que tu sois un pro du pinceau. Dans ce cas chapeau hein. » Et voilà que ça commence, cette bouche qui ne semble plus en mesure d'arrêter de parler dès qu'elle se lance. Peut-être qu'en fait c'est pour ça que je n'arrête pas de manger, pour arriver à donner une pause à mes cordes vocales et arriver à emmagasiner un peu de salive au passage de cette pause bouffe bien méritée. Enfin, soit ça soit je dépense tellement d'énergie à paniquer ma vie, hurler mentalement et parler à n'en plus finir que je dois compenser et bouffer sans arrêt pour arriver à récupérer de l'énergie. Oh! Peut-être que j'ai deux estomacs. Ça expliquerait tant de choses...

« Et ça c'est rien. Juste des gribouillis. Ça passe le temps. Faut bien s'occuper ici... » Il faut vraiment que j'arrête de croire qu'un silence malaisant va s'installer en permanence et que je cherche à combler le silence de tout et n'importe quoi. Il faut juste que j'arrête de parler. Chut. Silence. Fixe le sol en signe de honte. « Tu ferais la même sur ma chemise? Elle est tellement moche et... blanche. C'est comme un super canevas visiblement, mais je ne suis pas trop assuré de ma main sur du tissu. Je sais pas. Jamais essayé. C'est un peu trop... pas assez lisse à mon œil. » ARRÊTE DE PARLER ET LAISSE-LE EN PLACER UNE BON SANG DE CRÉTIN. « Sinon bonjour hein. » …

Il s'est assis. Oh, bien. Enfin j'imagine que c'est bien que mon monologue infini ne l'ait pas fait prendre ses jambes à son coup et fuir le plus loin possible que moi en hurlant au cinglé. Il aurait pu, on ne sait jamais. Je n'ai pas réellement adressé la parole à beaucoup de personnes dans les environs encore alors ils pourraient tous avoir une propension à hurler en faisant de grands mouvements de bras que je ne le saurais pas. Dit celui qui a lâché un wow si fortement que des gens se sont retournés pour me fixer. Subtilité -10000 bonjour! Et pas qu'eux pour ce que ça vaut. L'inconnu aussi m'a fixé et pas qu'un peu lorsqu'il a pris place devant moi pour me fixer droit dans les yeux. J'ai soutenu son regard comme un chat qui se dit que faire un concours de stare avec son humain est un bon plan avant de détaller comme un con parce qu'il a perdu le combat. Sauf que je ne détale pas, au contraire. Je hausse simplement les sourcils, déglutissant, souriant toujours bêtement, attendant, arrêtant de parler surtout et plus que tout comme une biche devant les phares d'une voiture qui a figé. Il va m'écraser? Mais non, il rigole plutôt avant de soulever ce qui est aussi évident que la présence d'un éléphant dans une toute petite pièce, c'est-à-dire que j'aime parler ou plutôt j'ai un besoin viscéral de parler et je ne le fais que davantage lorsque je me sens stressé ou sous pression ou que je ne peux pas arrêter de penser et je papote avec moi-même autant dans mon cerveau lorsque ma bouche est fermée. Respiration mentale. Le laisser parler me demande du focus, il faut l'avouer, mais je le laisse tout de même faire. Curieux que l'avoue d'en apprendre davantage sur le seul autre artiste que j'ai croisé dans cette prison. Oui, je sais, je vais pas vers les gens, je sors à peine de ma chambre, et après j'ose me plaindre que je ne croise pas les gens intéressants. Je suis une cause perdue. J'ouvre tout de même de grands yeux ronds lorsqu'il me mentionne que son nom est Friday. Pourquoi est-ce qu'il n'a pas un nom aussi étrange que le mien lui? C'est commun? C'est normal? AH BON SANG JE SUIS VRAIMENT UN SUJET D'EXPÉRIMENTATIONS. Il m'appelle monsieur BD et je me demande si je peux l'adopter. Le nom, pas lui. Ce ne serait pas étrange du tout de lui balancer laisse-moi t'adopter. Pas autant que le DO ME que j'ai presque laissé s'échapper hors de mes lèvres pour exprimer que moi aussi je veux une chemise aussi badass que la sienne parce que je me sentirais assurément bien mieux avec un truc du genre. Moins mouton dans un groupe de personnes qui finalement ne sont peut-être en rien comme moi à avoir de vrais nom plutôt qu'un numéro, mais qui nommerait son enfant Friday?

Je continue de garder mon focus sur ses propos, prenant des notes mentales lorsqu'il parle de sa dextérité et du coup de pouce qu'il a eu... avant d'amorcer un mouvement qui se voulait sans doute digne de Lucky Luke dans la vitesse d'exécution, mais se termine d'une chute magistrale de ce qui me semble être des crayons plutôt qu'une balle dans le mur... C'est qui Lucky Luke? Je pourrais rire de lui, mais je ne le fais pas. Je souris simplement encore en continuant de l'observer, de l'écouter, d'acquiescer de la tête lorsqu'il mentionne les noms de mes personnages et les histoires. Oh ça j'ai remarqué ouais, mais combien de temps a-t-il passé par-dessus mon épaule avant de me faire sursauter pour avoir le temps de lire en plus d'observer. Ce mec est un ninja! Un ninja qui se penche vers moi pour dessiner sur le col de ma chemise et je fige net pour ne pas le faire rater son dessin, prenant plutôt le temps de l'observer plus amplement pendant ce temps. Bon il faut dire qu'il ne me laisse pas réellement le choix de toute façon, son visage occupant presque 100% de mon champ de vision. Son visage réellement près du mien qui me fait retenir ma respiration comme si j'avais peur de le déranger, de le troubler, de le stopper dans son geste alors que je meurs d'envie de voir ce qu'il aura dessiner au col de ma chemise. Regrettant le choix de l'endroit simplement parce que je n'aurais pas réellement d'autres façons de voir le résultat que de courir les miroirs ou retirer ma chemise. Un frisson me parcours l'échine lorsqu'il semble réaliser sa proximité et se détache et je n'arrive définitivement pas à retenir un rire face à ce qu'il dit. Oh mais... il peut lire dans les pensées? Il a un super pouvoir? Oh merde il sait que depuis tout à l'heure je me dis que je rêve de prendre une douche pour aller y chanter en utilisant la pomme de douche comme un énorme micro hors de portée. Ah damn.

Mon rire se transforme soudainement en un rire nerveux alors que je me décide finalement à ouvrir la bouche de nouveau, appréhendant le déluge de mot compte tenu des longues minutes que j'ai passé sans parler au grand bonheur de mes oreilles. « Oh... hum... je... j'y pensais... enfin non pas à enlever ma chemise... quoi que si... » Pour la douche enfin! « … pour... hum... que tu dessines dessus évidemment. Voilà. Je pensais à t'en faire don pour que tu puisses dessiner dessus et me faire une chemise bien chouette aussi... Oh... faudra pas que je la salisse par contre. Elle ne reviendra certainement pas comme ça après un lavage. AH NON, mais c'est un cercle sans fin de dessin de chemise et de nettoyage! Il faudra faire des œuvres éphémère la nouvelle tendance je crois. » Mais est-ce que je m'écoute parler parfois? Même pour moi je n'ai pas l'impression de faire de sens. Encore moins lorsque je retire rapidement ma chemise pour admirer le col où il y a dessiné pendant qu'il griffonne sur un papier. J'ai les yeux brillants. Je le sens parce qu'ils me font soudainement mal à s'être ouvert si grands devant la fascination de la chose. « Wow... » Je le fixe en souriant largement. « Dis-moi que t'es meilleur que moi pour lui trouver un nom. Il lui faut un nom à celui-là. Et tu les as trouvé où ces crayons? C'est génial! C'est fait pour le tissu? Je ferais tellement toutes mes chemises avec pour ne pas en manquer... Oh ouh... me faire des tatouages au feutre serait bien aussi. Comme ça je serais moins ennuyant de partout! » … et j'ai encore pensé à voix haute... torse nu comme si c'était le truc le plus normal du monde alors que ces vêtements sont visiblement fait pour en cacher le plus possible. Ah bien merde hein! « Ça tiendrait peut-être plus longtemps sur la peau... Tu veux me faire un truc? » Que je demande toujours le plus normalement du monde. « Enfin... par truc je veux dire dessin... genre sur mon bras... un truc qui tiendra un peu... j'ai plus envie de porter cette chemise j'aurais trop peur de la bousiller alors que c'est la seule qui a vraiment de la gueule maintenant... Ce que cet endroit est triste. »

Et je ne me suis pas même présenté encore dans tout ce flot de mots que j'ai balancé en oubliant presque de respirer encore. « Au fait je suis un zéro... » Fuck. « Zéro, je suis zéro... pas un zéro... enfin j'espère pas être un zéro... Pourquoi t'as pas de numéro toi? »

J'admets que je suis en quelque sorte rassuré de l'entendre se présenter avec quelque chose de plus normal. Enfin, normal pour cet endroit parce que ce n'est assurément pas normal de porter un numéro en guise de prénom. Enfin, sauf si on est un animal ou genre de la marchandise avec un numéro de série. Enfin... Oui non je préfère ne pas imaginer les circonstances où il est possible de porter un qualificatif de ce genre pour le bien du peu de santé mentale qui subsiste dans mon esprit. Friday étant tout de même nettement plus agréable à prononcer et lui seyant bien, pour une raison que j'aurais du mal à expliquer. Ça me semble juste bien coller avec sa tête et son sourire et... avec ce 013 aussi si on pense au principe du vendredi 13 et... Oh, mais est-ce qu'il porte malheur? À voir comme il a échappé ses crayons il est peut-être juste réellement malchanceux et dans ce cas ouais le numéro colle... JE SUIS UN ZÉRO. C'est que c'est déprimant toutes ces histoires de numéro, mais la perspective d'avoir un surnom que pour moi ne me déplait pas je dois l'avouer. Comme ça moi aussi je pourrai me présenter de façon badass avec quelque chose de plus cool que 'zéro'. Hey moi c'est l'exploseur d'oreille et toi? Ouais non, comme il dit. Vaut mieux laisser quelqu'un d'autre le trouver pour moi parce que si je suis aussi doué pour me trouver un surnom que je le suis pour trouver des prénoms à mes personnages de bande dessiné... Je suis clairement dans la merde. « J'aime bien Friday. » Que je réponds en maîtrisant le flot des mots pour le laisser continuer de parler parce qu'il faut bien lui laisser la chance de le faire lui aussi et lorsqu'il mentionne le mot tatouage je fond de bonheur. Je me sens presque me liquéfier sur ma chaise même et c'est peu dire. Et ça ne s'améliore surtout pas lorsqu'il s'approche de nouveau de moi pour se concentrer sur son dessin. Il y a un truc dans le corps humain qu'on appelle hormone et ce truc dans le corps humain a un don tout particulier pour se manifester AU PIRE MOMENT EVER. Dire que j'ai le bide en ébullition est encore trop léger pour exprimer ce feeling qui s'est épris de moi lorsqu'il a simplement commencé à me tripoter. Je ne sais pas comment décrire autrement sa main qui se plaque contre ma peau que j'ai eu la bonne idée de mettre à nue en retirant ma chemise. Ses doigts qui glissent contre mon bras, qui me tirent vers lui... ok je meurs. Je meurs là. RÉANIMATION PAR PITIÉ.

Et lorsqu'il place sa main contre ma cuisse pour la grande finale je crois que quelque chose a définitivement été confirmé dans mon cerveau. Moi aimer les mecs, définitivement. Aucun doute là-dessus à l'instant présent et je ne sais pas si c'est parce qu'avant de me réveiller ici j'ai été en jeûne de tout durant des mois, mais bon sang il faut qu'il recule avant que je ne réponde plus de moi... Wow... je ne m'attendais définitivement pas à penser ça. Encore moins à simplement balancer... « Tu sens franchement bon. » Au terme de tout ce blabla qui a sonné à mes oreilles comme provenant de la bouche de quelqu'un essayant de parler du fond de l'eau en de gros Blahhhh Bleuuuuh Blahhhhhh incompréhensibles. ET IL NE BOUGE TOUJOURS PAS SES MAINS. TUEZ-MOI. Ok aller il faut que je respire et que je me calme et que je réussisse à lui parler et répondre autrement qu'en expulsant d'autres bêtises comme un imbécile qui n'arrive pas à vivre avec le fait qu'un mec FRANCHEMENT CANON lui touche LA PEAU et surtout LA CUISSE et NE BOUGE PAS DE LÀ MÊME S'IL EST ROUGE COMME UNE FRAISE QUI S'ÉTOUFFE. Qu'est-ce que je fais... Qu'est-ce que je dis... J'ai que le cœur qui hurle soudainement comme s'il espérait se suicider en sortant de mon torse et vu l'emplacement de sa main il ne peut que le sentir. Respire, respire. Ça ira. C'est pas anormal comme réaction. Ni ça ni le fait que je suis probablement tout aussi rouge que lui, surtout après lui avoir dit qu'il sent bon. BAH BRAVO MOI. Comment ajouter à la gêne déjà bien présente 101. C'est un test, ça ne peut qu'être un test. Quelqu'un quelque part test mon niveau de résistance à la sexitude.

« Je... hum... ta... » MAIS PARLE. Je suis le premier à dire que je n'arrive pas à me taire deux secondes et là je n'arrive pas à en placer une c'est du joli. « … main est chaude... » Ok non... les skills sociaux sont aussi clairement à retravailler. « Je veux dire... hum... ok ouais on peut se faire un échange de dessins de chemises et... tatouages............ » Omg l'idée de le toucher... MAIS JE SUIS QUOI BON SANG UN CHIEN EN CHALEUR!? Je me facepalm, fortement, avant de finalement baisser la tête pour admirer la jeune fille qu'il a dessiné sur mon torse. Elle est tellement cool! Sauf que si je couine est-ce que ça empire la situation? « Wow... » Oui bon ça va les mots de trois lettres. « Tu veux que je te montre ma chambre... euh mes chemises...? Mes chemises dans ma chambre... Enfin je veux dire je sais qu'elles sont toutes pareilles les chemises, mais je peux te les filer si tu veux pour que tu puisses faire de jolis trucs dessus... de jolis dessins... Elles sont moches et blanches... » Et je n'ai toujours pas bougé non plus... « Hum... tu... veux un tatouage aussi? » Histoire d'ajouter une couche à l'awkward de la situation hein parce qu'au point où on en est... « Sinon hum... t'as une idée de surnom pour moi? » Ouais... bonne idée ça! Changer le sujet de conversation. Super idée.

Ce qui me plait? Il veut savoir ce qui me plait et il sent bon quoi exactement? Alors comment dire, comment exprimer le fait qu'il sent probablement le même savon que tout le monde doit avoir dans sa salle de bain dans cet endroit de merde, mais que pour une raison obscure il y a ce petit truc en plus sur lequel je n'arrive pas à mettre le doigt. Peut-être parce que j'hallucine. OUAIS. Voilà, c'est assurément ce qui se passe en ce moment. J'hallucine, je rêve, je fais un superbe rêve vraiment gênant qui va probablement me faire me réveiller dans un état que je ne veux pas imaginer avec le sourire du Joker étiré sur ma gueule. Le qui? Le quoi? Putain que j'ai hâte d'arriver à comprendre toutes ces foutues références qui me pop dans le cerveau comme des évidences que je ne comprends pas. Ce qu'il sent... je ne sais pas moi. Il sent bon c'est tout, bon et trop près de mon nez pour ne pas que ça me monte à la tête comme une évidence que je dois énoncer à voix haute. Il n'y a pas ce trucs là... comment ça s'appelle... ça sonne un peu comme Pokemon... ou Digimon... mais ça modifie l'odeur d'un truc... ah bordel... « Tu... sens juste bon, franchement bon, c'est tout. » Alors c'est un 0/10 pour rattraper le coup et donne de la substance à une chose qui n'en avait déjà pas. AH BON SANG ENCORE CE ZÉRO QUI REVIENT JE M'EN SORTIRAI PAS. C'est Capitain Loser qui devrait être mon surnom oui à voir comme j'ai ce sentiment cuisant de m'enfoncer toujours un peu plus dans les limbes du ridicule à chaque fois que j'ouvre la bouche, mais j'admets que l'entendre baragouiner un semblant de mots et d'excuse sonnant tout aussi bien que les miens me conforte un peu. C'est comme si on avait notre langage secret sauf qu'on arrive pas à trouver le traducteur pour comprendre ce qui se dit. Faudra travailler sur ça au cours de la suite des choses parce que là... Heureusement... ou non... il retire sa main, une main, de moi en essayant de se confondre en ce que je suppose être des excuses avant que je ne poursuive mon monologue désespérant pour l'attirer dans ma chambre... enfin donner l'impression que je veux l'attirer dans ma chambre. JE SUIS INNOCENT VOTRE HONNEUR. Je veux simplement avoir des chemises toutes aussi badass que la sienne, des tatouages plein le corps pour m'admirer dans le miroir et me trouver moins basique et me coller un sourire sur la gueule pour ne plus jamais m'en départir parce que assurément depuis que je suis ici cette rencontre est la première chose qui arrive à me changer les idée et me sortir de cette bulle de terreur énorme qui me fait imaginer un monde imaginaire pour écraser l'image de base que cet endroit m'a envoyé. Je préfère imaginer des chats volants, des hippopotames roses sur les murs et des Boris dans la fontaine que voir cet endroit comme il est, mais lui... lui il arrive à me faire matérialiser tout ça avec des crayons et ça suffit à me rendre euphoriquement trop heureux dans ce petit pois de cerveau que je me trimbale dans la tête.

Je sens sa main qui serre ma cuise, celle qu'il a retiré de mon torse enserrer mon poignet, et face à cette joie contagieuse qu'il expulse en répondant je n'arrive qu'à me hurler intérieurement qu'IL ME TOUCHE ENCORE. Cet homme aura ma perte. « Ma chambre... ouais... cool... Hum... 2D, je suis dans le 2D. Comme dans dessins 2D ou jeux vidéos 2D... 2D. » Que je balance un peu en pointillé parce que je suis tout chamboulé de l'intérieur comme un champion, l'observant se lever d'un bond avant de mentionner qu'il me retrouvera là avec des trucs qu'il va aller chercher dans sa chambre. « Ok... » Je réponds à son sourire et l'observe partir en soufflant un bon coup et me demandant ce qui m'arrive. C'est pas possible avoir chaud comme ça alors que j'ai même plus de chemise pour me couvrir. On respire, on inspire, on expire... Aller, ça ira. On va se faire de jolies chemises, de jolis tatouages, et tout va bien se passer. OH. Je pourrai lui montrer tous les dessins qui débordent de ma table de chevet au passage. Ouais. Ce sera parfait. Aller! J'attrape ma chemise sans prendre le temps de l'enfiler, agrippant un tas de feutres et les dessins que j'étais en train de faire lorsqu'il est arrivé pour partir d'un bon pas en direction de mon logement et ma chambre, posant tout sur le lit et admirant mon butin avant de sortir toutes les chemises que je trouve dans les tiroirs pour les empiler sur la commode. Il y a assurément de quoi faire pour en avoir pour un moment! CE SERA AWESOME!

Entendant des pas, je me dirige vers le couloir et bug assurément en voyant les épaules de mon vis-à-vis dépasser de la montagne de chemises qu'il tient dans ses bras. Oh. Ok donc on va devoir se rebaptiser le club des sans chemises. Cool. Ouais. Bouger. Réagir. Recommencer à respirer. Je souris, encore, comme un con en m'approchant pour prendre la pile de chemise qu'il tient dans ses mains. « Aller vient! » Je reprends le chemin de ma chambre pour tout balancer avec le reste et admirer toutes ces jolies toiles improvisées d'un regard brillant, me retournant pour le tirer par la main dans la chambre afin de pouvoir fermer la porte derrière-nous. Je sais bien qu'elle en se verrouille pas, mais je ne veux pas risquer qu'une personne random passant par-là essaie de nous voler notre petit bonheur du moment. MINE. OURS. J'ai le cœur qui s'agite encore dans mon torse, le souffle court, l'adrénaline dans les veines... Bref je suis pire qu'un gamin devant le paradis des friandises, jouets et autres trucs awesomes de ce monde que j'espère toujours exister dehors. « Ok, on commence par quoi? Ouh! On pourrait se faire des costumes! Tu crois qu'une chemise peut faire une bonne cape? Ah non ça prendrait bien trop de rouge... Quoique une cape blanche pourrait avoir de la gueule... Hum... » On ne sort pas le super-héro du gamin visiblement.

C'est son pouce caressant doucement ma main qui me ramène dans le monde des vivants ou plutôt me fait poser le pied dans celui des morts parce qu'assurément mon cœur s'est arrêté un instant quand j'ai réalisé que je tenais toujours sa main. MAIS QU'EST-CE QUI SE PASSE BON SANG!? Je ne peux pas simplement resté à l'article de la mort comme ça sinon on est foutu. Qu'est-ce qu'il va faire si je me transforme en zombie et que soudainement j'ai envie de lui bouffer le cerveau hein? Qu'est-ce qu'il va faire alors qu'on a même pas de pelle ou de shotgun pour m'empêcher de bouffer plein de gens? On va créer une armée de zombie et voilà fin de cet endroit. Ce serait moche tout de même comme scénario pour terminer notre petite aventure. J'aurais espéré une quest un peu plus élaborée quand même que ça non parce que là c'est de la qualité de mes scénarios et ils sont nuls qu'on se le dise donc bon. Donc ouais, je dois rester vivant et vivant je me sens tellement tout autant l'être avec ce cœur qui reprend du service simplement plus fortement qu'auparavant tout comme ma respiration qui me soulève le torse au point où j'ai envie de me plaquer les mains dessus pour mine de rien me l'enfoncer dans le corps et l'empêcher de me trahir. Encore une chance que le cœur ne me bondisse pas du torse comme dans les animés pour gamin parce que là je serais foutu c'est assuré. Puis ce sourire... bon sang il a un de ces sourires... et maintenant nous sommes seuls, tous les deux, dans ma chambre, torse nus, à imaginer des scénarios impliquant des costumes et des dessins sur le corps. Ça ne peut forcément que bien se terminer. Je ne suis pas con hein, je sais que je semble l'être parce que je donne l'impression d'avoir le cerveau d'un gamin de 5 ans qui ne connaît pas la vie et qui voit absolument tout au premier degré parce que c'est tellement plus simple comme ça, mais le miroir me l'a dit que je n'ai pas réellement 5 ans. C'EST UN LEURE! Quoiqu'un miroir qui parle on ne doit pas trop s'y fier en général, mais bon. Le point étant que je suis grand, un gamin, mais un grand gamin qui... en un sens sait parfaitement ce qui se passe dans son pauvre petit corps, mais trouve ça tellement plus simple de vivre dans le déni comme pour tout le reste. Définitivement je me suis cogné fortement la tête à un moment dans le processus. La question est donc qu'est-ce que je fais de ça, qu'est-ce que je fais de tout ça? Parce que je le sais que ça n'ira pas. Je le sens fois un milliard d'explosions dans mes tripes que ça n'ira pas du tout et que plus le temps va passer et plus... il fait quoi avec les chemises là?

Il force, à mort, sans chemise, pour les déchirer et me faire... « UNE CAPE OH MY GOD C'EST TROP GÉNIAL! » Voilà, me faire une cape avec laquelle je me retiens tout juste de grimper sur le lit pour me jeter en bas en faisant des bruit de vent woushhhhhhhhh et jouant dedans des doigts pour faire de l'effet. C'est trop parfait, définitivement trop parfait, et je l'aurais probablement fait s'il ne m'avait pas demandé de m'occuper de lui. De... lui faire un tatouage à mon tour. Oh merde. Et il aime mes dessins... et je ne sais pas quoi lui faire... « Oh... euh... je... ouais... un tatouage... je... oui... j'imagine que je peux faire ça. » Tout comme j'imagine que je suis capable de terminer une phrase si j'y met un peu d'efforts. Ok... un tatouage. Je peux faire ça ouais. Je fouille dans la pile de chemises, cherchant les feutres que j'ai monté un peu plus tôt pour les prendre dans mes mains avant de reposer mon regard sur lui, cherchant à quel endroit lui marquer la peau et jugeant bon de simplement user du même endroit que lui soit sur le pectoral. Je ne me pose pas davantage de questions et lui grimpe simplement dessus en plaçant mes jambes de part et d'autre de son bassin pour m'asseoir sur ses cuisses. « Bouge pas. » Que je lance en fixant ma toile en devenir avant de glisser un crayon entre mes dents.

J'ai le focus puissant, très puissant et ça il l'a peut-être remarqué lorsqu'il lisait par dessus mon épaule avant de me faire sursaute. Si puissant que je ne réalise pas réellement la position dans laquelle je nous ai placé avant d'avoir terminé mon œuvre au terme de quelques longues minutes, me reculant un peu pour admirer le tout en tenant toujours un crayon entre mes dents avant de relever les yeux vers lui... et voir comme il est près de moi... et que je suis assis sur lui et... Je retire le crayon de ma bouche, mon cœur s'emballant encore comme ce gros crétin qu'il est. « J'ai... terminé... » Lançais-je sans arriver à bouger. Quoique si, en fait je bouge, mais définitivement pas dans la bonne direction. Je devrais me reculer, descendre, le laisser admirer le tout, mais je m'approche plutôt davantage de lui. Totalement obnubilé par cette présence qui m'enivre au possible alors que je viens poser mes lèvres contre les siennes. Oh my god... oh my god... oh my god... oh my god... recule recule recule recule recule...

Oh god sainte mère des tentacules de tous les poneys divins lumineux de ce putain de monde de crotte de merde de oh my god. J'avais envie de me filer des baffes, de belles grosses baffes bien douloureuses, me cogner la tête contre le mur en un GLORIEUX facewall simplement pour me convaincre que merde ce que je peux être con et aventureux et pousser ma chance et bon sang ses lèvres goûtent si bon si... Oh je l'aurais fait, je doute pas une seule seconde que je l'aurais fait et me serais levé d'un bond pour aller me frapper plus loin en souriant comme le gros crétin idiot imbécile débile que je suis. Je l'aurais fait si je ne l'avais pas senti presser ses lèvres contre les miennes sans une seule once d'hésitation. Ça y est je suis mort. En fait je suis tombé en chemin, je me suis enfoncé un crayon dans l'oeil et je suis dans le tunnel qui mène au paradis... ou aux enfers. Difficile à dire sans savoir ce que j'ai pu foutre de ma vie. Visiblement je saute sur de parfaits inconnus comme si c'était la chose la plus NORMALE EVER alors que non. Non ce n'est pas normal de juste... sentir mon cœur et mon corps avoir envie de se presser si fortement contre lui. Ce n'est pas normal de vouloir dévorer ses lèvres pour que ma bouche ait le goût de la sienne. Ce n'est pas normal d'arrêter de respirer et risquer devenir tout mauve comme une énorme aubergine simplement parce qu'il glisse sa mains contre ma tête pour m'empêcher de reculer et que je me LIQUÉFIE dans ses mains comme un Pokemon bien visqueux. CE N'EST PAS NORMAL C'EST NÉCESSAIRE. Voilà, je viens de me créer un besoin et puis merde. Un besoin de ses doigts contre ma peau, de la pression de mon corps contre le sien lorsqu'il nous reverse, de... lui. C'est pas sans raison qu'on nous dit de pas toucher la drogue. Suffit d'une seule seconde et voilà on est conquis, on est perdu et on se laisser couler dans l'océan enivrant où on essaie de nous noyer parce que fuck l'air qui en a vraiment besoin pour vivre de toute façon? Pas moi. Je vais me découvrir des branchies de poisson comme super pouvoir et voilà problème réglé. Plus besoin de respirer et je pourrai me coller la bouche sur la sienne avec de la super colle que je vais assurément aller inventer juste pour l'empêcher de se détacher. Puis c'beau quand même, mon bassin toujours contre le sien, nos lèvres noués, ma cape dans le vent qui me passe entre les deux oreilles. Super héroïquement awesome.

Puis je nous sens rouler et l'espace d'un instant j'avoue que j'ai paniqué. J'ai recommencé à respirer un peu histoire qu'il ne voit pas ma tête de cadavre fraîchement déterré s'il ose reculer pitié reste pitié reste..., ce qu'il fait, mentionnant les chemises que j'ai complètement oublié même si je dois en avoir trois quatre en boule dans mon dos. Je ne bouge pas deux minutes, figé à fixer son regard et cherchant quelque chose d'intelligent à dire pour une fois, mais forcément ça ne me vient pas. « Humpffff... chemises... ouais... hum... euh... fuck les chemises. » Il a aspiré mon âme ET le peu de cerveau qui subsistait dans mon crâne et maintenant que l'évidence est au grand jour ouais fuck les chemises. Et fuck le reste aussi. FUCK TOUT. J'agrippe sa nuque pour presser mes lèvres contre les siennes de nouveau, les mordiller, me les approprier comme je prévois bien m'approprier tout de lui. Mes jambes entourent ses hanches et je souris bêtement avant de laisser le reste de la BD s'écrire de coups de crayons passionnés, boom bam pow bien énergétiques et scénario définitivement meilleur que tout ce que j'ai pu poser sur papier jusqu'à maintenant. Il y a de quoi faire flamber le papier là parce que c'est HOT je vous dis. Dommage hein que ce soit une édition spéciale limite encadrée dans mon petit cerveau dans un plastique indestructible pour consultation personnelle uniquement. C'est la vie MWAHAHAHA et la vie... Oh wow la vie elle est belle soudainement et elle ne pourra aller qu'en s'améliorant au fil du temps qui passera ici. Je voulais oublier le blanc, oublier l'environnement, oublier que je suis là, mais plus maintenant. Maintenant je veux encore de ce mélange de couleur qui nous a fait exploser et que je vais laisser repeindre le bordel dans mon cerveau. C'est beau.